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Maslach Burnout Inventory (MBI)

Dans le document > Revue trimestrielle de l’INRS (Page 158-166)

pour les professions d’aide (aussi dénommé MBI- HSS pour Human

Services Survey). Cette fiche porte sur cette version.

MBI-GS à 16 items : version appli-cable à toutes les professions (Ge-neral Survey) [Maslach et al., 1996].

Cette version permet d’évaluer le burnout dans des termes qui ne sont pas spécifiques d’une profes-sion particulière. Alors que le MBI (version originale) se focalise sur les répercussions psychologiques des exigences émotionnelles et affectives liées aux relations à la

« clientèle », le MBI-GS évalue ces mêmes répercussions liées cette fois-ci à une implication et un investissement intenses dans son travail. Les études de validation du MBI-GS sont satisfaisantes [Lang-balle et al., 2006 ; Schutte et al., 2000 ; Worley et al., 2008].

Il existe également une version pour les éducateurs (Educators Sur-vey – ES).

Structuration de l'outil

Trois échelles composent le MBI (version originale) :

O Sentiment d’épuisement émo-tionnel (9 items)

O Déshumanisation (5 items)

O Accomplissement personnel au travail (8 items)

Trois scores (un par échelle)

per-CATÉGORIE

ATTEINTE DU RAPPORT PSYCHOLOGIQUE AU TRAVAIL

FRPS 26

Maslach Burnout Inventory (MBI)

Ce document appartient à une série publiée régulièrement dans la revue. Elle analyse les questionnaires utilisés dans les démarches de diagnostic et de prévention du stress et des risques psychosociaux au travail. L’article par les mêmes auteurs :« Les questionnaires dans la démarche de prévention du stress au travail »

(TC 134, Doc Méd Trav. 2011 ; 125 : 23-35)

présente cette série et propose au préventeur une aide pour choisir l’outil d’évaluation le mieux adapté.

RÉDACTEURS :

Langevin V., département Expertise et conseil technique, INRS Boini S., département Épidémiologie en entreprise, INRS François M., département Homme au travail, INRS Riou A., département Expertise et conseil technique, INRS

CATÉGORIE

ATTEINTE DU RAPPORT PSYCHOLOGIQUE AU TRAVAIL RISQUES PSYCHOSOCIAUX

mettent de situer l’état de burnout de la personne.

.

Modalités de réponse et cotation

Les items du MBI se présentent sous forme d’affirmations à pro-pos des sentiments et des impres-sions du salarié concernant son état émotionnel et affectif lié au travail, ses pratiques profession-nelles et ses relations avec les clients, les usagers ou le public.

Les réponses sont données sur une échelle de fréquence en 7 points de « jamais » à « tous les jours ». Il existe également une échelle de réponse en intensité, mais elle est rarement utilisée.

Les items d’épuisement émo-tionnel et de déshumanisation ont une valence négative : des scores élevés sur ces échelles vont dans le sens d’un état de burnout important. À l’inverse, les items d’accomplissement personnel ont une valence positive : des scores élevés sur cette échelle vont dans le sens d’un état de burnout faible ou inexistant.

Temps de passation

Environ 10-15 minutes.

Disponibilités et

conditions d’utilisation

Inventaire édité dans un manuel aux États-Unis [Maslach et al., 1986].

En France, le MBI est utilisé à des fins de recherche uniquement.

Il n’existe pas de traduction ni d’adaptation française du manuel.

En revanche, le questionnaire MBI-HSS seul a été publié en fran-çais, notamment dans l’ouvrage d’Estryn-Béhar [1997], pour une population de soignants.

Il est possible d’acheter les droits d’utilisation du MBI, avec une mise à disposition d’une traduction

fran-çaise, à cette adresse internet : www.

mindgarden.com/products/mbi.

htm#data

Qualités

psychométriques

VALIDITÉ

OValidité critériée concomitante Les liens entre le burnout et des an-técédents ou des conséquences du stress ont été vérifiés empirique-ment [revues de Pezet-Langevin, 1997, 2002].

OValidité de structure interne Les questions du MBI ont été éla-borées à partir d’une longue série d’entretiens, de questionnaires et d’observation du travail. Après plusieurs analyses factorielles avec rotation varimax, sur 67 items ini-tiaux, 22 ont été retenus. Trois fac-teurs ont été identifiés [Maslach et al., 1986].

Cette structuration en trois fac-teurs a été confirmée par la suite dans de nombreuses études et notamment par des analyses fac-torielles confirmatoires [revues de : Pezet-Langevin, 1997, 2002 ; Worley et al., 2008].

Ainsi, la structuration en trois di-mensions est par exemple confir-mée sur deux études françaises portant sur 1 092 travailleurs sociaux et sur 1 382 infirmières [Pezet-Langevin, 1997].

OValidité de structure externe convergente

Les auto-évaluations du burnout recueillies par le MBI ont été confrontées à des appréciations portés par des tierces personnes (collègues, conjoints, médecins traitants) sur ces mêmes per-sonnes ayant répondu au MBI.

Les résultats font apparaître une convergence satisfaisante entre les réponses aux trois échelles du

MBI et l'appréciation portée par ces tierces personnes.

OValidité de structure externe divergente

Les scores obtenus au MBI sont modérément corrélés à la satisfac-tion au travail et à la dépression [Maslach et al., 1986], ce qui tend à montrer que le burnout est distinct de ces deux autres concepts.

FIDÉLITÉ

OFidélité test-retest [Maslach et Jackson, 1986]

Pour un intervalle de 2 à 4 semaines (N = 53) : coefficient de stabilité de 0,82 pour la dimension épuise-ment émotionnel ; 0,60 pour la dimension déshumanisation et 0,80 pour la dimension accom-plissement personnel.

Pour un intervalle d’un an (N = 248) : coefficient de stabilité de 0,80 pour la dimension épuisement émotion-nel ; 0,54 pour la dimension déshu-manisation ; 0,57 pour la dimension accomplissement personnel.

La fidélité test-retest pour la ver-sion originale du MBI est donc satisfaisante.

OConsistance interne

La version américaine du MBI présente une consistance interne satisfaisante : tous les alpha de Cronbach sont supérieurs à 0,70 (N = 1 316 sujets américains) :

O Épuisement émotionnel : 0,90

O Déshumanisation : 0,79

O Accomplissement personnel : 0,71 Les utilisations de la version française du MBI produisent des coefficients alpha de Cronbach satisfaisants pour les échelles d’épuisement émotionnel et d’ac-complissement personnel (Pezet-Langevin, 1997). En revanche, la fidélité de la version française de l'échelle de déshumanisation est insatisfaisante (alpha de Cronbach

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

QESTRYN-BÉHAR M - Stress et souffrance des soignants à l’hôpital. Reconnaissance, analyse et prévention.

Paris : Éditions ESTEM ; 1997 ; 245 p.

QLANGBALLE EM, FALKUM E, INNSTRAND ST, AASLAND OG - The factorial validity of the Maslach Burnout Inventory-General Survey in representative samples of eight different occupational groups.

J Career Assess. 2006 ; Maslach Burnout Inventory manual. 2nd edition.

Palo Alto : Consulting Psychologists Press ; 1986 : 34 p.

QMASLACHC, JACKSON SE, LEITER MP - Maslach Burnout Inventory manual.

3rd edition. Palo Alto : Consulting Psychologists Press ; 1996.

QPEZET-LANGEVIN V - Le stress au travail : des déclarations à l’observation des comportements (le

syndrome du burnout chez les travailleurs sociaux).

Thèse pour le doctorat en psychologie. Nanterre : Université de Paris X Nanterre, UFR des sciences psychologiques et des sciences de l'éducation ; 1997 : 336 p.

QPEZET-LANGEVIN V – Le burnout, conséquence possible du stress au travail.

In: NEBOIT M, VEZINA M (Eds) – Stress au travail et santé psychique. Collection Travail et activité humaine.

Toulouse : Octarès Editions ; 2002 : 99-109, 310 p.

QSCHUTTE N, TOPPINEN S, KALIMO R, SCHAUFELI W - The factorial validity of the Maslach Burnout Inventory-General Survey (MBI-GS) across occupational groups and nations. J Occup Organ Psychol. 2000 ; 73 (1) : 53-66.

QWORLEY JA, VASSAR M, WHEELER DL, BARNES LLB - Factor structure of scores from the Maslach Burnout Inventory - A review and meta-analysis of 45 exploratory and confirmatory factor-analytic studies. Educ Psychol Meas. 2008 ; 68 (5) : 797-823.

inférieur à 0,70 et ce sur plusieurs études), contrairement aux ver-sions anglaise et allemande. Cette discordance semble spécifique à la version française, et il se pourrait que le contexte culturel et séman-tique joue un rôle. Deux autres élé-ments peuvent être avancés pour expliquer cette constatation : un effet de désirabilité sociale (pro-duire des réponses afin de se pré-senter sous un jour favorable) et le faible nombre d’items de cette échelle (seulement 5 items).

SENSIBILITÉ

Pas d’informations concernant la version originale.

Concernant la version française, la dimension de déshumanisation manque de sensibilité (distribu-tion des scores ne suivant pas la loi normale) [Pezet-Langevin, 1997].

Étalonnage

La version américaine du MBI dis-pose d’un étalonnage puisque cet inventaire est édité. Dans la ver-sion de 1986, il se composait de 1 025 sujets (142 policiers, 132 as-sistantes maternelles, 125 agents administratifs, 116 enseignants, 97 conseillers, 91 assistants sociaux, 68 conseillers juridiques, 63 théra-peutes, 43 médecins, 40 psychiatres et psychologues, 31 employés d’un organisme d’affaire, 31 procureurs, 77 autres).

La version française du MBI a été utilisée auprès de nombreuses pro-fessions : par exemple un échan-tillon hétérogène de 670 profes-sionnels de la relation d’aide, un échantillon de 1 382 infirmières et un de 1092 travailleurs sociaux [Pezet-Langevin, 1997]. Toutefois, aucune édition française du MBI n’a été réalisée, les étalonnages disponibles sont donc limités aux professions étudiées.

Biais, critiques, limites

Bien que le MBI soit très large-ment utilisé dans les recherches sur le burnout et bien qu’il soit édi-té comme test psychologique aux États-Unis, la version française de cet inventaire n’a pas donné lieu à une édition similaire.

L’échelle française de déshumani-sation a une consistance interne insuffisante et présente vraisem-blablement un biais de désirabi-lité sociale.

Observations particulières

Dans la première publication du MBI [Maslach et al., 1981], deux cri-tères de réponse étaient proposés : fréquence (échelle de type Likert en 7 points) et intensité (échelle de type Likert en 8 points). Dans la réédition du manuel de l’inven-taire (1986), seul le critère de ré-ponse en fréquence est maintenu, car les évaluations selon les deux critères sont apparues fortement corrélées entre elles.

Les analyses factorielles avec ro-tation Varimax, pour la version française, retrouvent la structure originale du MBI mais font appa-raître des items qui participent à plusieurs facteurs à la fois.

.

Risques psychosociaux : outils d'évaluation

RI SQ UE S P SY CH O SO CI AU X

Noms des auteurs

Spielberger C.D.

Objectifs

Évaluation de l’anxiété en tant que trait de personnalité (senti-ments d'appréhension, de tension, de nervosité et d'inquiétude que le sujet ressent habituellement) et de l’anxiété en tant qu’état émo-tionnel lié à une situation particu-lière (sentiments d'appréhension, de tension, de nervosité et d'in-quiétude que le sujet ressent à un moment précis).

Année de première publication

1980 (structure factorielle du STAI-Y) et 1983 (manuel).

Cadre, définition, modèle

Les concepts d’anxiété-trait et d’anxiété-état ont été introduits par Cattell puis approfondis par Spielberger. L’anxiété-trait (anxié-té-T ou AT) se réfère à des diffé-rences interindividuelles stables dans la propension à l’anxiété, c’est-à-dire à des différences dans la tendance à percevoir les situations aversives comme dan-gereuses ou menaçantes et à y

répondre par une élévation de l’intensité des réactions d’anxiété-état (anxiété-E ou AE). Plus le trait d’anxiété d’un sujet est accentué, plus il est probable que ce sujet ex-périmente une augmentation de l’anxiété-E dans une situation me-naçante. L’anxiété-E s’élève face à un danger physique ou à un stress psychologique et diminue en ré-ponse à une séance de relaxation.

Niveau d'investigation

Diagnostic.

Langue d'origine

Anglais (US).

Traduction

Il existe de nombreuses traduc-tions du STAI-Y (italienne, norvé-gienne, portugaise, espagnole…) dont l’adaptation française de Bruchon-Schweitzer et Paulhan [Spielberger, 1993] et l’adaptation canadienne de Gauthier et Bou-chard [1993].

Vocabulaire

Pas de difficulté particulière.

Versions existantes

La construction du STAI a commen-cé en 1964 : version forme A, puis

forme X, puis forme Y. La version Y a été développée pour éliminer les items plus liés à la dépression.

Construit pour être utilisé chez des lycéens, étudiants et adultes, le STAI s’est révélé adapté également aux collégiens. Il est également uti-lisé chez les personnes âgées.

Une version française courte de l’échelle AE du STAI-Y a été dévelop-pée et validée à partir de la version canadienne en population fémi-nine [Micallef et al., 1998].

Structuration de l'outil

Il y a deux échelles distinctes : une pour évaluer l’AE (STAI-forme Y-A) et une pour évaluer l'AT (STAI forme Y-B).

L’échelle d’AE comprend vingt items qui permettent de savoir ce que les sujets ressentent « à l’instant, juste en ce moment » (10 items inversés). L’échelle d’AT comprend également vingt items, permettant de saisir ce que les sujets ressentent « généralement » (9 items inversés).

Il est possible de ne faire passer que l’échelle d’AE ou que l’échelle d’AT. Les deux échelles sont im-primées sur la même feuille de réponses mais l’une au recto et l’autre au verso.

CATÉGORIE

ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE

FRPS 27

Inventaire d’anxiété État-Trait Forme Y [State-Trait Anxiety Inventory (STAI-Y)]

Ce document appartient à une série publiée régulièrement dans la revue. Elle analyse les questionnaires utilisés dans les démarches de diagnostic et de prévention du stress et des risques psychosociaux au travail. L’article par les mêmes auteurs :« Les questionnaires dans la démarche de prévention du stress au travail »

(TC 134, Doc Méd Trav. 2011 ; 125 : 23-35)

présente cette série et propose au préventeur une aide pour choisir l’outil d’évaluation le mieux adapté.

RÉDACTEURS :

Langevin V., département Expertise et conseil technique, INRS Boini S., département Épidémiologie en entreprise, INRS François M., département Homme au travail, INRS Riou A., département Expertise et conseil technique, INRS

CATÉGORIE

ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE RISQUES PSYCHOSOCIAUX

Si les deux échelles sont utilisées ensemble, celle d’AE est toujours administrée d’abord et celle d’AT ensuite. Cet ordre est recomman-dé car les réponses à l’échelle d’AE peuvent être en effet influencées par le climat émotionnel induit par l’échelle d’AT si celle-ci est administrée en premier. L’échelle d’AT, en revanche, s’est montrée peu sensible aux conditions dans lesquelles elle est administrée.

Modalités de réponse et cotation

Pour les deux échelles, il s’agit d‘une échelle de Likert en 4 points, évaluant l’intensité de ce que les sujets ressentent pour l'AE (non, plutôt non, plutôt oui, oui) et la fréquence de ce que les sujets res-sentent pour l'AT (presque jamais, parfois, souvent, presque toujours).

Chaque réponse à un item du STAI est noté de 1 à 4, 1 indiquant le de-gré d’anxiété le plus faible et 4 le degré le plus fort.

Pour les échelles AE et AT, il y a respectivement 10 et 9 items in-versés.

Pour obtenir le score AE, on fait la somme des notes obtenues aux 20 items correspondant à l’AE (items 1 à 20). De la même façon, pour obtenir le score AT, on fait la somme des notes obtenues aux 20 items (items 21 à 40) correspon-dant à l’AT. Chaque score peut donc varier donc de 20 à 80.

Si un sujet a omis de répondre à un ou deux items, on applique une règle de 3 afin de compléter les réponses manquantes. Les notes brutes sont transformées en notes standardisées T (moyenne = 50 et écart-type = 10) pour les

Il est réservé aux personnes dis-posant du titre de psychologue. Il faut s'acquitter des droits d'auteurs [Spielberger et al., 1980 ; Spielber-ger et al. 1983].

Pour se le procurer, voir le site : www.ecpa.fr/psychologie-clinique/

test.asp?id=1503

Qualités

psychométriques

Les propriétés psychométriques présentées ici sont celles de la ver-sion française du STAI-Y [Spielber-ger, 1993]. Les propriétés de validité et de fidélité de la version améri-caine, présentées dans le même manuel, sont satisfaisantes.

VALIDITÉ

OValidité critériée concomitante Pour la version française du STAI-Y, la corrélation obtenue avec l’échelle de douleur est de 0,49 pour le score AE et de 0,33 pour le score AT. Les corrélations obtenues entre le fac-teur d’inadaptation à l’hospita-lisation (définie par des troubles comportementaux, émotionnels et cognitifs évalués par les malades et par leurs soignants) et le score AE sont de 0,75 chez les hommes et 0,54 chez les femmes ; ces corréla-tions sont de 0,68 chez les hommes et 0,31 chez les femmes avec le score AT.

OValidité de structure interne La structure factorielle de la version française du STAI-Y a été explorée indépendamment sur 416 collé-giens et lycéens dont 201 hommes et 215 femmes, 485 adultes dont 160 hommes et 325 femmes, 211 adultes atteints de diverses ma-ladies organiques ou traumatismes dont 106 hommes et 105 femmes.

La confrontation des structures factorielles après rotation

ortho-gonale (ACP avec rotation vari-max) dans les six groupes montre l’identité des solutions obtenues : le premier facteur apparaît très net-tement comme facteur d’AE (les 10 meilleurs items d’AE, d’après leurs saturations moyennes allant de 0,72 à 0,58, ont un contenu évoquant l’inquiétude, la nervosité, la tension) et le second apparaît bien comme facteur d’AT (les 10 meilleurs items d’AT, de saturation moyenne com-prise entre 0,64 à 0,54, évoquent l’insatisfaction, l’échec subjectif, la sensibilité au stress, la vulnérabilité émotionnelle).

Les corrélations entre les scores AE et AT de la version française du STAI-Y ont été calculées pour divers groupes de sujets en situa-tion stressante (corrélasitua-tions entre 0,25 et 0,62) ou non stressante (corrélations entre 0,51 et 0,76). Les corrélations sont plus marquées en situation neutre qu’en situation de stress, dans la mesure où les situa-tions menaçantes ont théorique-ment un effet spécifique sur les scores AE, les scores AT étant peu affectés par des variations transi-toires du contexte.

OValidité de structure externe convergente

Les corrélations entre les scores AE et AT de la version française du STAI-Y et d’autres échelles mesu-rant les troubles de la sphère émo-tionnelle (échelle d’anxiété de Catell et échelle de Névrosisme d’Eysenck) sont toutes significatives. Elles va-rient entre 0,25 et 0,71 et les corré-lations les plus élevées concernent l’AT. Les corrélations entre les scores AE et AT de la version française du STAI-Y et le score d’une échelle de mesure clinique (par les soignants) d’anxiété totale (Covi) varient entre 0,45 et 0,75.

FIDÉLITÉ

OTest-retest

Le groupe de lycéens de l’étalonnage (N = 166) a répondu au STAI-Y à 8 se-maines d’intervalle dans une période non stressante. Les coefficients de test-retest obtenus sont plus élevés pour l’AT (0,85) que pour l’AE (0,71), ce qui se conçoit puisque cette seconde dimension est affectée par les situa-tions et notamment par les contextes stressants.

OConsistance interne

La consistance interne de la version française du STAI-Y a été éprouvée sur un groupe de 166 lycéens. Les coefficients split-half ont été cal-culés en partageant le score AE en deux (AE1 = score aux items 1-10 ; AE2 = score aux items 11-20) ainsi que le score AT (AT1 = score aux items 21-30 ; AT2= score aux items 31-40). Les corrélations entre ces sous-scores varient de 0,73 à 0,88.

La consistance interne est un peu plus marquée pour l'AT que pour l’AE. En conclusion, on peut dire que la consistance interne du STAI-Y (version française) est satisfaisante.

SENSIBILITÉ

OSensibilité au changement Un groupe de lycéens (N= 250) a complété le STAI-Y avant et après un contrôle de fin de trimestre (in-tervalle : 2 heures). Les coefficients de test-retest obtenus sont 0,60 pour les scores AE et 0,86 pour les scores AT.

OSensibilité aux différences interindividuelles

Les scores obtenus par les diffé-rents groupes de sujets français soumis à l’adaptation du STAI-Y se distribuent selon la loi normale pour les scores AE et AT. Les scores minimum et maximum observés sont pour AE, 20 et 80, et pour AT, 21 et 77. Les deux échelles sont donc

d’une finesse discriminative satis-faisante (les scores, théoriquement, pouvant varier de 20 à 80).

Étalonnage

Des étalonnages américains sont disponibles dans le manuel. Les mesures ont été réalisées dans diverses populations (un groupe d’adultes exerçant une profession dans le secteur tertiaire, un groupe d’étudiants, un groupe de lycéens).

Sont détaillés les moyennes et écart-types des scores AE et AT par genre pour ces deux derniers groupes, ainsi que les moyennes et écart-types par genre et par classe d’âge pour le groupe d’adultes exerçant une profession.

Des étalonnages français se trouvent également dans le ma-nuel. Les mesures ont été réa-lisées dans des situations non stressantes chez des adultes exerçant une profession (N = 200 dont 113 hommes et 87 femmes), des étudiants, des lycéens et des collégiens. D’autres normes concernent des groupes parti-culiers ou placés dans des situa-tions particulières pour lesquels on pouvait s’attendre à des scores d’anxiété élevés (lycéens avant et après contrôle écrit, femmes enceintes, patients devant subir des examens ou une intervention chirurgicale, patients atteints de troubles psychiatriques). Sont présentées les notes brutes et les notes standardisées T, ainsi que les moyennes et écart-types des scores AE et AT par genre pour ces groupes.

Biais, critiques, limites

La plupart des recherches décrites dans le manuel de Spielberger

La plupart des recherches décrites dans le manuel de Spielberger

Dans le document > Revue trimestrielle de l’INRS (Page 158-166)