• Aucun résultat trouvé

Chapitre 4 Méthodes et procédures d’’évaluation des économies d’’énergie

4.2 Les services énergétiques, une évaluation garantie de l’’économie d’’énergie ?

4.2.3 La maîtrise du risque financier

Dans le cas où l’’économie d’’énergie est garantie par le prestataire, celui-ci doit stipuler dans le contrat le type de dédommagement qu’’il devra consentir si son obligation n’’est pas atteinte.

L’’identification des principaux risques d’’un projet énergétique permet de limiter une possible perte financière. L’’analyse des différentes options de [IPMVP07] permet au prestataire de cibler le risque financier encouru pour chaque amélioration proposée en fonction de la technique d’’évaluation.

Dans ce cadre, nous notons tout d’’abord que « le coût de la procédure d’’évaluation des

économies n’’est pas pertinente si son coût représente 10% des gains espérés sur la facture énergétique » [Duplessis08].

Le risque peut également être partagé entre une multitude de projets pour un type d’’action. En réduisant le coût de l’’analyse et en proposant un prix forfaitaire pour un type d’’action, la société ayant réalisé préalablement des études statistiques sur d’’anciens projets devrait achever avec succès la plupart de ses contrats et donc en moyenne créer un bénéfice. Dans ce cas, la société devrait tout de même faire appel à un organisme d’’assurance.

Caractéristiquesduprojetd'amélioration OptionA OptionB OptionC OptionD Capacitéàévaluerleséconomiesd'un

projetd'améliorationparticulier Oui Oui Non Oui

Capacitéàprendreencompteles ajustementscomplexes Modesteoula performancedu systèmeévaluéest peusensibleau fonctionnement

Oui Modeste Oui

Capacitéàprendreencomptedeseffets interactifscomplexes Nonoueffets interactifslimités ouignorés Nonoueffets interactifslimités ouignorés Oui Oui Procédured'évaluation

Caillet Julien Page 110 Mines de Paris

4.3 Structure et contenu d’’une procédure d’’identification d’’économie

d’’énergie

4.3.1 Structure d’’une procédure d’’identification d’’économie d’’énergie

Dans notre démarche d’’identification d’’économie d’’énergie, il est nécessaire de pouvoir proposer à l’’auditeur (ou à l’’inspecteur) des méthodes permettant de quantifier les économies réalisables. L’’approche de la mise en place d’’un service énergétique propose, à ce titre, l’’ébauche d’’une procédure en deux étapes : une analyse préliminaire et une analyse complémentaire. Nous proposons donc d’’organiser notre procédure d’’identification d’’économies d’’énergie en s’’appuyant sur deux étapes : une analyse préliminaire permettant d’’identifier et d’’évaluer « grossièrement » des opportunités puis une analyse complémentaire pour évaluer « plus finement » une sélection d’’opportunités.

Dans une première étape, l’’inspecteur / l’’auditeur doit tout d’’abord identifier des opportunités énergétiques, puis évaluer une première fois les économies associées. Pour cela, il doit s’’appuyer sur la méthodologie d’’identification développée au chapitre 3. L’’application de cette méthode permet de formuler un univers de données minimales requis pour l’’identification d’’un univers d’’opportunités énergétiques.

Dans une seconde étape, l’’inspecteur / l’’auditeur doit évaluer les opportunités qu’’il a identifiées. D’’une part, il est nécessaire pour lui d’’utiliser une méthode d’’évaluation adaptée à la disponibilité des données. Il lui est donc nécessaire d’’utiliser des méthodes dont les paramètres d’’entrées sont définis dans un autre univers de données. Ces données devraient au minimum permettre d’’évaluer l’’impact de l’’amélioration du poste sur lequel une amélioration est appliquée. Mais cet impact peut inclure une ou plusieurs fonctions du système (comme la production, la distribution, ..) ou un ou plusieurs équipements (le GPEG, les pompes……). D’’autre part, même si les données sont suffisantes pour effectuer une évaluation précise d’’une opportunité particulière, il peut décider d’’utiliser la même méthode d’’évaluation que pour les autres opportunités afin de limiter la première phase d’’investigation.

Dans une troisième étape, l’’inspecteur / l’’auditeur peut sélectionner certaines des opportunités identifiées, en tenant compte du coût, des bénéfices, des informations déjà disponibles, de retours d’’expérience,……

Dans une quatrième étape, l’’incertitude des estimations peut ensuite être réduite en procédant à une analyse complémentaire. L’’analyse complémentaire des solutions permet alors à l’’auditeur d’’analyser plus finement l’’impact de la sélection d’’opportunités. Nous avons synthétisé ces différentes étapes à la Figure 4-6.

Figure 4-6 Structure de la procédure d’’identification d’’économie d’’énergie

Analysecomplémentaire Données minimales requises Coûtplusfaible Coûtplus important Analysepréliminairedubâtimentetdeséquipements Maîtrisedel’’incertitude/risque Méthoded’’identification d’’opportunités Méthodes d’’évaluation complémentaire Méthodes d’’évaluation préliminaire Sélection d’’opportunités Récupérationde données techniques Mesures expérimentales kWhpotentiels kWhpossibles Données minimales requises

Caillet Julien Page 111 Mines de Paris

4.3.2 Contenu des différentes étapes de la procédure d’’identification des économies

d’’énergie

Nous proposons tout d’’abord de rechercher une procédure de récupération des données minimales utilisées pendant l’’analyse préliminaire. Les informations minimales de cette procédure doivent être sélectionnées en adéquation avec un univers d’’opportunités potentiellement applicables pour le système étudié. Mais également, il est nécessaire de :

x Définir les données indispensables pour permettre l’’identification des fonctions améliorables, puis des opportunités prises individuellement

x Définir les données indispensables pour permettre une évaluation de l’’impact d’’une amélioration individuelle sur le ou les postes de consommation

La limite du nombre de données de ces deux procédures peut être définie en supposant que les données minimales permettant d’’identifier une opportunité sont celles permettant de l’’évaluer à l’’aide d’’une méthode d’’évaluation calculée. Il est donc nécessaire que nous recherchions un contenu plus précis de la procédure d’’évaluation des opportunités prises individuellement.

Afin de réduire le temps et les moyens humains et techniques utilisés pendant l’’évaluation préliminaire des opportunités, il est essentiel de :

x Limiter le nombre d’’évaluations en ciblant les fonctions anormalement consommatrices

x Limiter la quantité totale d’’informations de la procédure d’’évaluation

x « Présélectionner » des opportunités en s’’appuyant sur une analyse statistique des opportunités (fréquence de détection / gains potentiels)

Pour cibler la fonction pour laquelle l’’inspecteur / l’’auditeur doit rechercher des opportunités, la connaissance de la consommation des différents postes lui est indispensable. La mesure de la consommation globale peut s’’obtenir à partir d’’un relevé ou d’’un suivi instrumenté de l’’installation. Mais dans le cas de la somme de mesures de consommation spécifiques, la métrologie employée peut devenir rapidement plus coûteuse.

Pour limiter le nombre de données mesurées, l’’inspecteur / l’’auditeur peut faire un certain nombre d’’hypothèses. Ces hypothèses peuvent prendre en compte un certain niveau d’’ajustement des paramètres et des hypothèses sur les effets d’’interaction des différents postes de consommation. Les méthodes calculées, quelles qu’’elles soient, permettent d’’intégrer cette double contrainte. Elles peuvent en effet permettre d’’effectuer une première estimation des économies d’’énergie des opportunités prises individuellement.

Notons que plus la quantité de données est importante pour effectuer l’’analyse préliminaire, plus la quantité d’’informations récupérée à partir des données techniques et des mesures expérimentales est limitée pour la phase d’’analyse complémentaire.

4.3.3 Contenu des procédures d’’évaluation en fonction du coût, de la précision et des