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4. Méthodologie de validation de nettoyage :

1. Principe général :

La validation des procédés de nettoyage des équipements pour formes pâteuses suit le principe général de la validation de nettoyage impliquant la recherche d’une fraction représentative de la contamination résiduelle par prélèvement. L’échantillon prélevé est dosé ; la quantité trouvée est comparée au critère d’acceptation préétabli [1O,11]

.

La validation de nettoyage est un processus soumis aux principes généraux de l’assurance qualité à savoir la planification de la stratégie de la validation de nettoyage choisie, la réalisation des essais puis la vérification de la conformité des résultats et enfin la mise en place des actions correctives permettant l’amélioration des procédés de nettoyage.

Afin de réduire le nombre des tests à effectuer sur le terrain, il est possible de regrouper par familles, les équipements et les produits fabriqués. Nous adoptons alors une approche scientifique reposant sur une analyse systématique multicritère et détaillée du risque.

2. Analyse multicritère et sélection du « PIRE CAS » :

Tableau 16 : Base de données pour établir une matrice :

Procédé de

nettoyage utilisant l’eau chaude l’eau froide Formes pâteuses Suppositoires Ovules Pommades Crèmes Gels

Equipements Broyeur P Cuve B Répartisseuse C1 et C2 Petit matériel Broyeur P Cuve U Répartisseuse K Pompe de transfert Futs de stockage Petit matériel Nombre PA 8 5 2

But de l’analyse matricielle :Identifier les seuls équipements et produits dont l’étude est nécessaire afin de démontrer que la méthode de nettoyage prédéfinie est efficace pour tous les équipements et tous les produits.

a. Groupage des équipements :

a-1. Groupage par procédé de nettoyage :

NOUS mentionnons que nous avions pris les équipements que ce soit ceux destinés pour la production des suppositoires et ovules ou ceux destinés à la production des pommades, crèmes et gels ; en package, sans pour autant les classer par formes galénique mais par nettoyabilité.

Nous justifions cela par le fait que à part la différence de consistance faible pour les suppositoires et ovules ,plus épaisse pour les pommades ,crèmes et gels , le nettoyage consiste à éliminer généralement les restes du mélange gras et plus précisément les traces invisibles des produits insolubles dans l’eau de rinçage.

Dans la pratique du nettoyage, classer les équipements par procédé de nettoyage et encore par configuration est beaucoup plus significatif.

Le schéma suivant montre comment il y a deux grands procédés généraux de nettoyage et qui doivent faire le sujet d’une validation chacun à part , un procédé de nettoyage utilisant l’eau froide pour éliminer les traces de gels avec toute la complication que cela comporte, et un procédé de nettoyage utilisant l’eau chaude appliqué pour le nettoyage et la désinfection des équipements produisant les autres formes pâteuses.

Figure 13 : Groupage des formes pâteuses par procédé de nettoyage

Voila comment pour les gels, la validation de nettoyage se déroulera sur les 4 équipements destinés à leur production à savoir la cuve U ,la remplisseuse K ,la pompe de transfert, les fûts de stockage ainsi que le petit matériel , alors que pour les autres formes pâteuses la validation se déroulera sur les équipements « PIRE CAS » .

a-2. Groupage par activité :

La classification suivante donne une vision grossière des équipements quand il s’agit d’équipement multiproduit, dédié ou quand on a affaire au petit matériel de la fabrication :

L’équipement dédié est un agitateur utilisé pour le prémélange d’un seul produit et donc sa validation n’empreinte pas le chemin de limiter la contamination croisée d’un produit par un autre tant qu’il s’agit toujours d’un seul produit fabriqué, mais elle sera focalisée

essentiellement sur l’efficacité du procédé de nettoyage à éliminer les traces visuelles et les traces du détergent ainsi qu’à réduire la contamination microbienne.

On aurait pu aller plus loin avec la validation de nettoyage des équipements dédiés en recherchant les produits de dégradation, cependant l’absence d’une identification des produits de dégradation limite notre volonté de pousser l’investigation.

Les deux autres catégories d’équipements feront l’objet d’un groupage multicritère afin de réduire le support de la validation de nettoyage, cette dernière étant une approche scientifique qui se base surtout sur l’étude des « pires cas » au lieu de valider LE NETTOYAGE de tous les équipements un par un.

a-3. Groupage multicritère :

Le design des équipements, leurs composants, la criticité des pièces et puis le procédé de nettoyage lui-même sont des paramètres qui nous ont permis de grouper les équipements et de sélectionner un représentant par groupe sur lequel se déroulera la validation des procédés de nettoyage. (tableau 17)

Tableau 17 : SELECTION DES CUVES ET REPARTISSEUSES WORST CASE

Equipement Design commun Pièces critiques Type de nettoyage Etapes communes

Cuve fondoir B Cuve Agitateur Racleurs en TEFLON Vannes Emulseur Fond de la cuve Racleur Vanne Nettoyage automatique

Faire tourner l’eau chaude à l’intérieur de la cuve

Faire tourner l’eau chaude et le détergent désinfectant pendant 30 min

Rincer a l’eau chaude Rincer enfin a l’eau purifiée

Démonter la vanne et la nettoyer. Cuve de mélange U Emulseur Racleurs Sortie de la cuve Nettoyage automatique suivi par un nettoyage manuel interne .

Mêmes étapes de nettoyage Ouvrir la cuve

Essuyer les salissures restantes sur la surface interne de la cuve au détergent/desinfectant Démonter les racleurs et les nettoyer.

CONSTAT :

LA CUVE B SUBIT UN NETTOYAGE AUTOMATIQUE SANS INTERVENTION MANNUELLE ALORS QUE LA CUVE U RECOIT UN NETTOYAGE MANNUEL QUI

COMPLETE LE NETTOYAGE AUTOMATIQUE

LES PIECES CRITIQUES DE LA CUVE B SONT MOINS ACCESSIBLES QUE CELLES DE LA CUVE U

CONCLUSION :

La cuve B est considérée plus critique que la cuve U étant donné que son nettoyage dépend essentiellement de l’efficacité des cycles automatiques de nettoyage.

UNE VALIDATION DU PROCEDE DE NETTOYAGE DE LA CUVE B NOUS PERMETTRA DE PROUVER L’EFFICACITE DES CYCLES AUTOMATIQUES DE

NETTOYAGE ET COUVRIRA LE NETTOYAGE DE L’AUTRE CUVE U ET PEUT MEME NOUS PERMETTRE DE NETTOYER CETTE DERNIERE AVEC SEULEMENT

LES CYCLES AUTOMATIQUES SANS INTERVENTION MANUELLE. Remplisseuse des alvéoles C1 et C2 Trémie Chambre de dosage Doseurs Chambre de dosage Flexibles Nettoyage manuel Nettoyage manuel

Démonter et nettoyer la trémie au détergent désinfectant Démonter les autres pièces et les tremper dans le détergent désinfectant ajouté à l’eau chaude. Remplisseuse des tubes K Trémie Pompe Système d’injection Pompe CONSTAT :

LE NETTOYAGE DES DEUX REMPLISSEUSES SE DEROULE PRATIQUEMENT DE LA MEME FACON

LES PIECES A NETTOYER SONT PLUS CRITIQUES AU NIVEAU DES

REMPLISSEUSES C1 ET C2, IL S’AGIT DE LA CHAMBRE DE DOSAGE DONT LE CIRCUIT EST TRES ETROIT ET DES FLEXIBLES SILICONES LONGS ET

NECESSITANT UNE FORCE DE BROSSAGE CONSIDERABLE.

LES REMPLISSEUSES C1 ET C2 APPARTIENNENT A LA MEME SERIE D’EQUIPEMENT ET EXACTEMENT LA MEME CONFIGURATION CONCLUSION :

UNE VALIDATION DU PROCEDE DE NETTOYAGE VA PORTER SUR L’UNE DES REMPLISSEUSE C1 ou C2 ET SERA REPRESENTABLE POUR DIRE QUE LE MEME

PROCEDE APPLIQUE A L’AUTRE REMPLISSEUSE K EST VALIDE.

Le groupage de ces deux types d’équipements (cuves et remplisseuses) approuve l’orientation de la validation de nettoyage vers les procédés de nettoyage les plus critiques

Les autres équipements restants ont des configurations différentes et des procédés de nettoyage différents, ils ne peuvent être classés comme précédemment.

Cependant une analyse approfondie de la nettoyabilité, le design et les opérations de nettoyage de chaque équipement nous permettront de tracer un ordre de priorité en terme de validation des procédés de nettoyage, mais il faut garder dans l’esprit la nécessité de prouver à tout moment qu’un tel procédé est efficace pour nettoyer un tel équipement.

Dans ce contexte, nous avons établi une grille d’évaluation de la criticité de chaque équipement (tableau 19) selon les critères d’accessibilité, le nombre de points critiques et la nettoyabilité et ceci en adoptant une échelle de 3 (TABLEAU 18) :

Tableau 18 : Echelle de criticité