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Méthodologie pour fixer les objectifs en pratique

Dans le document Aménagement écologique des carrières en eau (Page 102-106)

Deux échelles d’approche géographique

LA PETITE RÉGION NATURELLE

1.3. Méthodologie pour fixer les objectifs en pratique

1.3.1. POUR FIXER LES OBJECTIFS : RECEN-SER LES OPPORTUNITÉS À DIFFÉRENTES ÉCHELLES ET À DIFFÉRENTS NIVEAUX ÉCOLOGIQUES.

Pour fixer les objectifs écologiques du projet d’aménagement écologique, on s’interrogera sur les opportunités aux différents niveaux géogra-phiques et écologiques exposés ci-dessus. Le tableau ci-dessous indique les questions à se poser dans les différents domaines. En pratique, il n’est pas nécessaire de répondre à toutes les questions car certaines opportunités paraîtront immédiate-ment plus évidentes que d’autres.

1.3.2. UNE MÉTHODOLOGIE PRATIQUE POUR INTÉGRER UN SITE À SA RÉGION NATURELLE

Pour qu’un site participe au mieux à la biodi-versité de la petite région naturelle dans laquelle il s’inscrit, on propose ici une méthodologie pra-tique. En dehors de la création ex nihilo de nou-veaux milieux, les aménagements écologiques prennent toujours au moins en partie en compte ce souci d’intégration.

espèces habitats fonctionnement

région >>

site

quelles sont les espèces d’intérêt de la région qui pourront coloniser le site

?

quels sont les habitats susceptibles d’apparaître

sur le site compte tenu de ce que l’on peut observer dans la région

?

peut-on tirer parti pour le réaménagement du fonctionnement (en général alluvial) de la

région : inondations, crues, chevelu du réseau hydrographique, eaux de

la nappe de bonne qualité ?

site >>

région

pour quelles espèces de la région rares, en régression, menacées (voire disparues) le site

peut-il être utile ?

quels habitats sont en régression, manquent dans la région ? quels sont les habitats des espèces les plus rares de la région présentes ou

potentielles sur le site ?

le site peut-il améliorer un dysfonctionnement observable dans le secteur : cours d'eau

dénué de fuseau de liberté, excès de

nitrates...?

intégration locale

quelles espèces présentes aux abords pourront utiliser le site, être favorisées par lui ?

comment intégrer au mieux le site aux habitats environnants :

créer des habitats d'intérêt sur le modèle

de ceux qui existent à côté, assurer la connexion des milieux

(haies, fossés...) ?

comment fixer des objectifs qui tiennent compte, qui améliorent

les conditions locales : écoulement des crues, réseau hydrographique,

dépollution...

site lui-même

quelles particularité propres au site peuvent

être mises à profit : inondabilité, niveau et battement de la nappe,

substrats particuliers, topographie...?

Trois niveaux d’approche écologique

Deux échelles d'approche géographique

quelles espèces, quels habitats présents à l’état initial pourront recoloniser le site (banque de

graines du sol, espaces conservés pour la recolonisation du site) ?

échelle de la petite région

naturelle

échelle du site et de ses abords

ÉTAPE N° 1

Recenser les espèces remarquables connues de la petite région naturelle : espè-ces protégées, espèespè-ces des directives européennes, espèespè-ces rares.

1) compte tenu de la proximité du lit mineur, il s’agit de reconstituer sur cette gravière un fonc-tionnement et des milieux analogues à ceux des annexes fluviales (bras morts).

2)le chenal d’inondation (noue) qui traversait ce site sera reconstitué et l’ensemble des milieux s’organisera autour de cet axe générant des gra-dients hydriques et de sols (reconstitués).

5)compte tenu d’importants volumes de décou-verte, sur la moitié du site on cherchera à créer un maximum de mares plus ou moins profondes, permanentes ou temporaires, sur sables, sur argiles… L’objectif est d’abord une diversité en amphibiens et libellules, mais aussi en végétaux de ces milieux.

4)le milieu phare de cette vallée étant les prai-ries de fauche humides et des aides pouvant être obtenues pour que des agriculteurs gèrent ce site, l’effort maximal de remblaiement portera sur ce type de milieu.

3) étant donné la carence en zone humide du secteur et la localisation à proximité d’une agglomération, ce site cherchera à accueillir la majeure partie des espèces nicheuses de zones humides de cette région afin de réaliser un site à vocation de découverte.

ÉTAPE N° 2

Réunir ces espèces en groupes écologiques, à savoir en espèces utilisant le ou les mêmes habitats. Éliminer les habitats en aucun cas susceptibles d’être créés sur le site. Classer les habitats selon leur richesse en espèces remarquables.

OBJECTIF GLOBAL

exemple : maximiser l’accueil des oiseaux d’eau migrateurs et hivernants

OBJECTIF DÉTAILLÉS Créer une grande roselière Organiser l’espace avec un grand plan

d’eau et 1 ou plusieurs petits Prévoir des hauts-fonds riches en matières

nutritives

Prévoir une zone de vasières etc…

ÉTAPE N° 3

Pour chacun des habitats retenus à l’étape n° 2, les définir en termes dynamiques (stade d’évolution), structurels (habitats linéaires, stratifiés, complexes…), physiques (substrat, pH, niveau hydrique, niveau trophique…).

ÉTAPE N° 5

Chercher si le site pourrait s’insérer dans un ensemble fonctionnel remarquable. Si c’est le cas, on a certainement là l’objectif principal. Si ce n’est que partiellement possible, compléter avec d’autres habitats de valeur et dont la création sur le site est réaliste.

ÉTAPE N° 4

Regrouper les habitats en ensembles fonctionnels : habitats liés au bocage humide (prairies, haies, bosquets, rus…), habitats liés à la dynamique du cours d’eau (bancs de sables, grèves alluviales, talus dans les alluvions, saulaies blanches…), habitats liés à des inondations régulières (mares, étangs, roselières, aulnaies…), habitats liés au cycle forestier (coupes, jeunes plantations, bois…)… Classer les ensembles fonctionnels selon la valeur patrimoniale (espèces et habitats) qu’ils contribuent à entretenir. Souvent, les espèces et habitats d’intérêt d’une petite région donnée se ramènent à quelques ensembles assez faciles à mettre en évidence.

POUR FIXER LES OBJECTIFS: recenser les opportunités à différentes échelles et à différents niveaux écologiques

1.3.4. EXEMPLES CONCRETS D’OBJECTIFS DÉTAILLÉS

Pour chaque objectif qu’il soit défini en mes d’espèce(s), en termes d’habitat(s) ou en

ter-mes fonctionnels, on présentera une fiche conte-nant les informations suivantes :

• intitulé de l’objectif

• objectif(s) global(aux) correspondants

• justifications : bénéfices attendus, opportunités, contraintes

• niveau d’intérêt : régional, micro-régional, local (avec commentaire si besoin)

• objectifs en termes fonctionnels, d’habitats et d’espèces

6)compte tenu de la présence obligé d’un très grand plan d’eau et du fait que le site est sur un important axe migratoire, l’accueil des oiseaux migrateurs, estivants et hivernants est l’une des priorités de cet aménagement.

EXEMPLE 1 - Laisser le site dans le champ d’inondation du cours d’eau Objectif global correspondant

Justifications

Intérêt

Permettre le renouvellement des eaux ; assurer les cycles de matière organique, de l’azote et du phosphore

Colonisation spontanée des espèces

Qualité de l’habitat aquatique Habitats pionniers sur alluvions

Richesse spécifique en espèces hydrochores (disséminées par les eaux)

Reproduction du Brochet Espèces végétales et animales des milieux alluviaux pionniers Réaliser un site aussi connecté que possible à la dynamique fluviale spontanée

Topographiquement et techniquement possible, limiter l’entretien en laissant jouer la dynamique naturelle (l’objectif idéal présenté par ailleurs est de connecter directement le plan d’eau au cours d’eau) Local

OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES

Aspects fonctionnels et structurels Habitats Espèces

EXEMPLE 4 - Reproduction du Brochet Objectif global correspondant

Justifications Intérêt

Préserver l’inondabilité du site Prairies inondables Reproduction du Brochet Réaliser un site aussi connecté que possible à la dynamique fluviale spontanée

Brochet reproducteur sur ce tronçon Micro-régional

OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES

Aspects fonctionnels et structurels Habitats Espèces

EXEMPLE 5 - Reconstitution de l’ancienne noue qui traversait autrefois le site

Objectif global correspondant Justifications Intérêt

Reconstituer un sol à gley assurer l’alimentation hydrique

Attention à l’hydropériode de ce type de milieu : courte exondation estivale.

Roselières et cariçaies sur sols paratourbeux

Grande douve, Peucédan des marais, Fougère des marais…

Odonates, Batraciens C’est un objectif global en soi

Présence d’une ancienne noue paratourbeuse (actuellement cultivée) sur le site et fragments préservés aux abords

Micro-régional

OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES

Aspects fonctionnels et structurels Habitats Espèces

EXEMPLE 3 - Réaliser une grande phragmitaie Objectif global correspondant

Justifications

Intérêt

Plus la roselière sera grande et de forme ramassée, plus elle pourra accueillir d’espèces exigeantes

Habitats complémentaires : chenaux, clairières aquatiques au sein des roselières, saulaies, prairies humides

Butor blongios (disparu du secteur depuis 20 ans)

Rousserolle turdoïde (nicheuse dans le secteur)

accueil des migrateurs et hivernants plusieurs espèces végétales rares présentes ou possibles dans le secteur : Butome en ombelles, Grande douve, Peucédan des marais Soutien aux nicheurs locaux rares

Soutien aux espèces végétales rares du secteur Habitat en régression dans la petite région naturelle

Mais espèces animales et végétales des phragmitaies encore bien représentées localement avec quelques raretés à soutenir ou à faire revenir

Entreprise ayant déjà réalisé une grande phragmitaie sur un autre site

Micro-régional (régional en cas de succès parfait)

OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES

Aspects fonctionnels et structurels Habitats Espèces

EXEMPLE 2 - Assurer un accueil important pour les oiseaux migrateurs et hivernants

Objectif global correspondant Justifications

Intérêt

Mieux organiser les zones de repos de gagnage, de mue

Améliorer la question du dérangement

Attention que les secteurs destinés à l’alimentation (riches en matières nutritifs) n’entraîne pas une eutrophisation

Un grand plan d’eau Un ou plusieurs petits plans d’eau

Prévoir des vasières et hauts-fonds riche en éléments nutritifs sur l’un des petits plans d’eau

Fuligules (en particulier morillon et milouin), Foulques, Limicoles en migration…

Aménagement à vocation ornithologique

Demande de l’association ornithologique régionale qui gérera le site : accroître les capacités du site voisin qui est en réserve ornitho-logique ; améliorer l’attractivité du site pour le public ; situation sur un axe migratoire

Régional à supra-régional pour certaines espèces OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES

Aspects fonctionnels et structurels Habitats Espèces

ACIDOPHILEqui croît préférentiellement en conditions stationnelles acides (sols et eaux) ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes.

ALCALIN qui a une faible concentration en ions H + et qui par conséquent a un pH basique.

ALLUVIONS dépôts de sédiments (argiles, limons, sables, etc.) déposés par un cours d’eau après un transport sur une longue dis-tance.

AMPHIBIENS(= Batraciens) classe d’animaux Vertébrés terrestres très liés au milieu aqua-tique : tritons, salamandres, grenouilles, cra-pauds…

ANAÉROBIE qui peut vivre en l’absence d’oxygène.

ANATIDÉSfamille d’oiseaux comportant les Canards, les Cygnes et les Oies.

ANNEXES FLUVIALES terme générique regroupant les différents milieux aquatiques temporaires ou permanents créés par la dynamique fluviale : bras secondaires, bras morts, dépressions inondées, chenaux d’é-coulement des crues, lônes, noues…

ANNUELLE(plante/espèce) plante dont la tota-lité du cycle de végétation dure moins d’un an et qui est donc invisible une partie de l’année.

ANTHROPIQUEqualifie les phénomènes qui sont provoqués ou entretenus par l’action directe ou indirecte de l’homme.

ATTERRISSEMENT(1) processus d’accumula-tion de matériaux dans un système aquatique aboutissant à l’émergence d’une terre. (2) atterrissement ou zone d’atterrissement d’un étang = secteur du rivage où l’eau laisse pro-gressivement la place à la terre.

AULNAIE bois d’aulnes ou riche en aulnes AUTOCHTONE (espèce)appartenant depuis les temps historiques à la flore ou à la faune d’une région donnée (= indigène). Contraire

= allochtone, exotique, introduit.

AVIFAUNE ensemble des espèces d’oiseaux dans un espace donné.

BASSIN VERSANT unité géographique dont toutes les eaux ruissellent et s’écoulent vers le même cours d’eau, dont le bassin versant porte le nom (exemple : bassin versant de la Charente).

BATILLAGE clapotis créé au niveau des ber-ges par le vent ou le passage d’embarcations à moteur.

BATTEMENT DE LA NAPPE mouvement d’os-cillation de la nappe phréatique autour de son niveau moyen, entre son niveau le plus haut et son niveau le plus bas appelé étiage.

BENTHIQUE relatif à ce qui vit ou se déroule au fond d’une étendue d’eau.

BENTHOS ensemble des organismes vivant en relation étroite avec le fond des étendues d’eau comportant une zone profonde (c’est-à-dire soustraite à la lumière).

BILAN HYDRIQUE équilibre dynamique entre les apports et les pertes en eau ; les apports proviennent des précipitations (pluie, conden-sation, neige…), des eaux superficiels (cours d’eau, fossés, ruissellement…) et des entrées souterraines (nappe) ; les pertes sont dues à

l’évapotranspiration, aux exutoires de surface (débordement, trop-pleins, émissaires, pom-pages…) et aux sorties d’eau par infiltration.

BIOCÉNOSE ensemble des organismes vivants occupant un biotope donné.

BIODIVERSITÉ terme synonyme de “diversité biologique, c’est à dire “diversité du monde vivant” ; classiquement on distingue trois niveaux de biodiversité : la diversité écosys-témique (= diversité des milieux et biotopes), la diversité spécifique (diversité des espèces vivantes) et la diversité infraspécifique (diver-sité génétique au sein d’une même espèce).

BIODIVERSITÉ PATRIMONIALE richesse d’un espace donné (habitat, site d’étude, région, etc.) en espèces d’intérêt patrimonial, c’est-à-dire rares, menacées, en régression.

BIODIVERSITÉ SPÉCIFIQUE voir « richesse spé-cifique ».

BIOLOGIE (D’UNE ESPÈCE) description du cycle et du mode de vie d’une espèce indé-pendamment de son milieu (voir écologie d’une espèce).

BIOMASSE quantité de matière vivante ani-male ou végétale d’un lieu donné.

BIOTOPE ensemble théorique des conditions physico-chimiques définissant un écosystème donné.

BOTULISME intoxication très grave provo-quée par l’ingestion d’aliments ou proies contenant les toxines du bacille botulique, bactérie qui se développe en conditions anaérobies.

CALCICOLE se dit d’une plante ou d’un grou-pement végétal qui se rencontre préférentiel-lement sur des sols riches en calcium, comme les sols calcaires ; par extension, se dit de ces conditions elles-mêmes.

CARACTÉRISTIQUE (espèce)espèce dont la fréquence est significativement plus élevée dans un groupement végétal déterminé que dans tous les autres groupements.

CARIÇAIE formation végétale de milieu humide dominée par des laîches (genre scientifique : Carex).

CHAÎNE ALIMENTAIRE ensemble des relations d’alimentation (prédation, consommation, décomposition, assimilation) reliant les êtres vivants entre eux.

CHENALISATION ensemble des travaux prati-qués sur un cours d’eau et destinés à le maî-triser en particulier pour la navigation : recti-fication du tracé, rehaussement des berges, curage du fond…

CHISEL engin de travail du sol que l’on accro-che à l’arrière d’un tracteur et destiné à émiet-ter le sol superficiellement ; il se compose d’un bâti muni de dents flexibles.

CLIMAX stade terminal théorique de tout éco-système évoluant naturellement ; le climax est fonction des facteurs physiques, essentielle-ment du climat et du sol.

COLLET terme de botanique définissant l’an-neau qui se trouve à la jonction de la tige et des racines.

CONNECTIVITÉ DES MILIEUX nature, fré-quence et intensité des relations unissant entre eux deux milieux de même type (par exemple des zones humides par l’intermé-diaire de la circulation des eaux, des bois par l’intermédiaire de haies, etc.).

CORSETAGE D’UN COURS D’EAU ensemble des travaux destinés à empêcher un cours d’eau de sortir de son lit mineur, l’enserrant progressivement dans un cadre rigide en réduisant son fuseau de liberté.

DÉGRADÉ (site, groupement végétal…) mal-traité par une exploitation abusive (perturba-tion du sol, surpâturage, excès d’intrants agri-coles, pollution, drainage, etc.).

DÉNITRIFICATION transformation des nitrates en azote gazeux ou en oxyde d’azote, réali-sée par des bactéries en conditions anaéro-bies, dans des eaux ou des sédiments gorgés d’eau ; ce fonctionnement caractéristique des zones humides permet de diminuer la teneur en nitrates des sols, aujourd’hui très élevée.

DIRECTIVE EUROPÉENNE texte adopté par les États membres de l’Union européenne pré-voyant une obligation de résultat au regard des objectifs à atteindre, tout en laissant à chaque État le choix des moyens, notamment juridiques, pour y parvenir. Chaque État doit rendre son droit national conforme à une directive européenne.

DIRECTIVE EUROPÉENNE « OISEAUX » direc-tive 79-409 / CEE du Conseil du 2 avril 1979 concernant la conservation des oiseaux sauvages. Elle organise la protection des oiseaux dans les États membres et celle de leurs habitats.

DIRECTIVE EUROPÉENNE « HABITATS » direc-tive 92-43 / CEE du Conseil du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats natu-rels (ne pas confondre avec les habitations) ainsi que de la faune et de la flore sauvages.

Elle prévoit la constitution d’un réseau de sites (le réseau Natura 2000) abritant les habitats naturels et les habitats d’espèces de faune et de flore sauvages d’intérêt communautaire.

Elle comprend notamment une annexe I (habi-tats naturels), une annexe II (espèces anima-les et végétaanima-les) pour anima-lesquels anima-les États mem-bres doivent désigner des Zones Spéciales de Conservation et une annexe III relative aux critères de sélection des sites.

DÉTRITIVORE qui se nourrit de matières orga-niques dérivant d’organismes morts.

DYNAMIQUE FLUVIALE ensemble des phéno-mènes relatifs aux variations de l’écoulement des eaux d’un cours d’eau dans le temps et dans l’espace.

ÉCOCOMPLEXE ensemble d’écosystèmes liés les uns aux autres au sein d’un paysage donné.

ÉCOLOGIE (d’une espèce) rapports d’une espèce avec son milieu ; ensemble des condi-tions préférentielles de ce milieu dans lequel se rencontre cette espèce (voir biologie d’une espèce).

ÉCOLOGIE (SENS GÉNÉRAL) science étudiant les relations des êtres vivants avec leur envi-ronnement et des êtres vivants entre eux ; d’une manière générale, une approche éco-logique est celle qui vise à saisir le fonction-nement du monde vivant.

ÉCOLOGUE spécialiste de l’écologie.

ÉCOSYSTÈME système ouvert défini approxi-mativement dans l’espace et dans le temps et modélisant l’ensemble des relations des êtres vivants entre eux et des êtres vivants avec l’environnement physico-chimique ; le concept est opérationnel à des échelles très variables (ex. : forêt tropicale, mare tempo-raire, souche en décomposition…).

ÉCOSYSTÉMIQUE relatif à l’écosystème.

ÉCOTONE zone de transition progressive entre deux écosystèmes voisins.

ÉDAPHIQUE qui concerne les relations sol/plante.

ESPACE DE LIBERTÉ voir fuseau de liberté.

ESPACE DE MOBILITÉ voir fuseau de liberté.

EXEMPLE 6 - Nidification de la Sterne pierregarin

Objectif global correspondant Justifications Intérêt

Attention à la végétalisation des îlots Archipel d’îlots minéraux peu végétalisés

Sterne pierregarin (possibles : Sterne naine, Mouette mélanocéphale) Il s’agit d’un objectif complémentaire

Forte demande de l’association ornithologique locale Les deux-tiers des effectifs régionaux nichent sur gravières Régional

OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES

Aspects fonctionnels et structurels Habitats Espèces

Lexique

NIVEAU PIÉZOMÉTRIQUE niveau en dessous duquel le substrat (sol, roche, remblai…) est saturé en eau.

NOUES zones d’écoulement préférentiel des eaux de crue dans une plaine inondable, autrefois généralement exploitées en prairies traversées par un chenal (le terme de noue ne désigne parfois que ce chenal lui-même).

ODONATES ordre d’insectes à peu près assi-milable aux libellules.

OLIGOTROPHE très pauvre en éléments nutri-tifs et ne permettant qu’une activité biolo-gique réduite.

ORTHOPTÈRES ordre d’insectes regroupant les criquets et sauterelles.

OURLET (forestier)végétation herbacée et/ou de sous-arbrisseaux se développant en lisière des forêts ou des haies.

PALUDICOLE qui vit dans les milieux palustres.

PALUSTRE qui est relatif aux marais.

PARATOURBEUX (sol)sol riche en matières organiques plus ou moins décomposées mais où l’engorgement n’est pas aussi permanent que dans un sol tourbeux.

PÉDOLOGIE branche de la géophysique appliquée qui étudie les caractères physico-chimiques et biologiques des sols ainsi que leur évolution et leur répartition géogra-phique.

PÉLAGIQUE relatif à ce qui vit ou se déroule en pleine eau.

PELOUSE formation végétale basse, herbacée et fermée, dominée par les graminées. Les pelouses se distinguent des prairies par le fait qu’elles sont situées sur des sols plus pauvres en nutriments et qu’elles existent et se main-tiennent souvent indépendamment de l’action de l’homme (pas ou peu fertilisées - pas de fauchage – éventuellement un pâturage extensif) en raison de conditions extrêmes de sol et de climat, ne permettant pas le déve-loppement de ligneux.

PÉRIPHYTON algues unicellulaires se déve-loppant sur divers types de supports (particu-les sédimentaires, organes végétaux…).

PH potentiel hydrogène= mesure logarithmique de la concentration en ions H + d’une solu-tion, sur une échelle allant de 0 à 14. Un pH

< 7 indique un milieu acide, un pH > 7 indique un milieu basique (= alcalin). Les sols et autres substrats (stériles, remblais) ont généralement des pH variant de 5 à 8.

PHOTOSYNTHÈSE production de glucide par les plantes à partir de l’eau et du gaz carbo-nique de l’air, grâce à la chlorophylle, molé-cule capable d’utiliser l’énergie lumineuse. La photosynthèse est le processus fondamental

PHOTOSYNTHÈSE production de glucide par les plantes à partir de l’eau et du gaz carbo-nique de l’air, grâce à la chlorophylle, molé-cule capable d’utiliser l’énergie lumineuse. La photosynthèse est le processus fondamental

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