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Les habitats aquatiques des plans d’eau

gestion et entretien ultérieurs qui peuvent avoir pour objet soit de corriger les effets indésirables de la dynamique

5.1. Les habitats aquatiques des plans d’eau

Les plans d’eau du type lac ou étang sont naturellement rares en plaine, plus fréquents en montagne, compte tenu du relief et des phéno-mènes géomorphologiques (moraines, glisse-ments de terrain…). Les zones littorales planes présentent aussi de vastes étendues d’eau, le plus souvent salées ou saumâtres. En plaine, c’était les bras morts des fleuves qui fournissaient naturel-lement le plus de plans d’eau, ceux-ci de tailles modestes et de profondeurs généralement modérées. La pisciculture (Brenne, Dombes, Sologne…) a enrichi en son temps les zones de plaine en étangs semi-naturels, mais l’ouverture de nombreux plans d’eau par l’exploitation des sables et graviers alluvionnaires, restera sans doute l’une des évolutions écologiques mar-quantes de notre époque. Les vastes surfaces aquatiques de Poses vers Rouen, de Miribel-Jonage à côté de Lyon ou de Villeneuve-Tolo-sane près de Toulouse n’ont pas d’équivalent naturel dans notre pays. Ces espaces aquatiques s’intègrent progressivement à l’environnement en remplissant différentes fonctions (de loisirs en particulier).

5.1.1. DÉFINITIONS ET DONNÉES ÉCOLO-GIQUES À PRENDRE EN COMPTE POUR L’AMÉNAGEMENT DES HABITATS AQUA-TIQUES

En dehors de la superficie (nous ne traitons pas dans ce chapitre des mares ou des fossés qui sont abordés dans des chapitres spéciaux), le paramètre clef d’un plan d’eau est la présence ou non d’une zone profonde. Ce facteur tient le plus souvent lieu de ligne de démarcation entre les termes difficiles à définir de « lac » et d’ « étang ».

La profondeur entraîne une série de consé-quences importantes :

• l’abondance de la couverture végétale, qui tient pour beaucoup à la profondeur, est par exemple un paramètre essentiel dans la distinction des habitats aquatiques ; de nombreux oiseaux d’eau apprécient, comme milieu complémentaire, des zones d’eau libre, en particulier au sein de massifs de roselières.

• la profondeur joue un rôle indirect sur les biocénoses : plus la masse d’eau d’un plan d’eau est importante, plus ce dernier amortit les variations de certains paramètres

(température, pH…) ; c’est ce qu’on appelle

« l’effet tampon ».

• à partir de quelques mètres de profondeur (les phénomènes peuvent commencer à partir de 3 m), un plan d’eau connaît une stratification thermique variable selon les saisons : en été, les eaux de surface se réchauffent et sont mélangées par le vent ; lorsqu’en automne, les températures diminuent, les eaux de surface s’enfoncent et le plan d’eau connaît un mélange de ses eaux et une homogénéisation de la température.

L’intérêt écologique des habitats aquatiques pro-fonds (plus de 2 m)

Même si du point de vue de la biodiversité et de la productivité, les zones aquatiques profon-des (au-profon-dessous de 2 m) sont les moins riches, elles n’en présentent pas moins divers intérêts.

Une profondeur supérieure à 2 m entraîne l’ab-sence de végétaux enracinés et permet la consti-tution d’espaces aquatiques ouverts. Parmi les avantages de disposer d’eaux profondes, on pourra citer les éléments suivants :

• elles stabilisent l’ensemble du plan d’eau et des zones riveraines vis-à-vis de nombreux paramètres (pH, température, dilution des nutriments et polluants…) ; l’ensemble de la zone humide se trouve moins fragile et plus apte à subir des variations venant de l’exté-rieur (effet tampon).

Étendue d’eau dormante intérieure qui possède, en plus de sa zone littorale, une zone profonde privée de lumière où les espèces végéta-les ne peuvent se développer. Dans la plupart des cas, la lumière ne pénètre pas à plus de 10 m de profondeur.

Proposition de différenciation entre un lac et un étang(26)

Étendue d’eau dormante intérieure qui ne possède pas de zone profon-de, mais dont le fond est parfois sous-trait à l’action thermique du soleil. La profondeur moyenne se situe entre 1 et 3 m. Le développement des végé-taux est partout possible.

LAC ÉTANG

(26)d’après MULHAUSER B. & MONNIER G. – Guide de la faune et de la flore des lacs et des étangs d’Europe. Delachaux et Niestlé. 1995.

Rôle des étendues d’eau dégagées pour

les Oiseaux d’eau

Les étendues d’eau suffi-samment grandes et déga-gées jouent un grand rôle dans la biologie en parti-culier des Anatidés.

1) lieux de remise où de grands rassemblements d’oiseaux peuvent se sentir en sécurité durant l’hiver-nage.

2) repos, sommeil durant la journée

3)toilette et mue (de l’été au début de l’hiver)

4)activités sociales : cohé-sion des groupes, échange d’informations, formation de couples…

5) alimentation pour les canards plongeurs (Fuligu-les…) ou les oiseaux pisci-vores (Grèbes, Cormo-rans…).

Photo 70. Les milieux aquatiques peu profonds sont colonisés par des espèces aquatiques flottantes ou enracinées et par des espèces dont seules les parties basses sont immergées (hélophytes) (Écosphère – M. Pajard).

5.1.3. L’AMÉNAGEMENT DES HABITATS AQUATIQUES SUR CARRIÈRES

Les questions relatives à la superficie et au nombre de plans d’eau ainsi qu’au profilage des berges ont été abordées dans les chapitres relatifs à la conception et aux travaux.

Rappelons par ailleurs que la connaissance de la nature des eaux est un élément essentiel lors de la création d’habitats aquatiques (oxygénation des eaux, teneur en éléments nutritifs, pH, turbidité, sources de pollution…).

Nous aborderons ici trois aspects particuliers de la création des habitats aquatiques :

1) les habitats aquatiques avec pour objectif principal l’accueil des oiseaux d’eau,

2) les habitats aquatiques aux eaux pauvres à assez pauvres en éléments nutritifs (Azote, Phosphore…).

3) les fonctions écologiques des habitats aquatiques en plaine alluviale selon la nature des types de connexions hydriques avec le cours d’eau.

Attirer les oiseaux d’eau

Lorsque le but visé est avant tout d’attirer les oiseaux d’eau et particulièrement les Anatidés, quelques conseils peuvent être donnés : 1) la productivité de l’étang doit être bonne et en

particulier la densité d’invertébrés aquatiques (chironomes…) doit être forte lors de l’éclo-sion des jeunes ; dans ce cas, on pourra donc mettre environ 0,3 m de terre végétale sur les hauts-fonds de berges ; l’épandage de paille est aussi possible (en ne dépassant pas

10 t/ha), celle-ci s’imbibant d’eau, elle coule au fond où elle libère des matières organiques assimilables ; il faut toujours cependant éviter l’eutrophisation excessive des eaux qui finit par induire un déficit en oxygène et en défi-nitive une baisse de la productivité. En consé-quence, on pourra régaler la terre végétale ou pratiquer le paillage sur des surfaces limitées ; l’emploi d’engrais, même organiques (fumier, lisier, purin…) est vivement déconseillé, en particulier pour des risques de pollution des eaux superficielles et souterraines.

2) il est bon de prévoir de nombreuses zones d’eaux peu profondes riches en plantes aqua-tiques : une profondeur de 0,3 m convient bien aux canards de surface, tandis que les canards plongeurs apprécient des profon-deurs de l’ordre de 1 m et plus.

3) pour attirer les oiseaux migrateurs et hiver-nants, il faut leur assurer une sensation de sécurité, à savoir (1) des surfaces découvertes suffisamment grandes pour qu’ils puissent se trouver toujours assez loin des rives (une dis-tance d’au moins 100 m peut être conseillée) et de la fréquentation humaine (surtout s’il s’agit de chasseurs), (2) des berges dégagées d’arbres afin d’assurer une visibilité suffisante.

4) en période internuptiale, les oiseaux d’eau passent la journée sur les grands plans d’eau (remise), puis partent la nuit à la recherche de nourriture (gagnage) parcourant parfois 10 à 20 km ; s’ils peuvent s’alimenter sur le site (prairies humides, vasières…), ils pourront économiser des forces.

écrevisses. En revanche les eaux productives sans excès et alcalines ont une très forte biodi-versité en invertébrés. Certains vivent dans les eaux profondes ou non, d’autres ne vivent que dans les eaux peu profondes.

En ce qui concerne les vertébrés, les milieux aquatiques sont utilisés par les poissons bien sûr, mais aussi par la Cistude d’Europe, tortue aquatique remarquable ou des mammifères peu communs comme la Loutre, la Musaraigne aquatique, le Castor… Une espèce comme le Vespertilion de Daubenton, chauve-souris de grande valeur patrimoniale (Protégée nationale et Liste Rouge), se nourrit de mouches, d’ale-vins, de crustacés… au niveau des plans d’eau ouverts.

Quelques espèces d’oiseaux peuvent cons-truire leur nid dans la végétation aquatique.

C’est le cas d’espèces communes comme la Foulque macroule (Fulica atra)ou la Poule d’eau (Gallinula chloropus)et d’espèces moins com-munes comme la Mouette rieuse (Larus ridibun-dus). Deux espèces pour lesquelles les gravières jouent un rôle de milieu de substitution impor-tant, sont également dans ce cas : le Grèbe huppé (Podiceps cristatus)nicheur assez rare en France et le Grèbe castagneux (Tachybaptus rufi-collis)nicheur rare en France.

Les herbiers aquatiques peuvent héberger par ailleurs des végétaux remarquables comme l’U-triculaire commune (Utricularia vulgaris), l’Hottonie des marais (Hottonia palustris), la grande et la petite Naïade (Najas marina, N.

minor), le Nénuphar blanc (Nymphaea alba), la Ruppie maritime (Ruppia maritima), la Vallisné-rie (Vallisneria spiralis), la Zannichélie des marais (Zannichellia palustris)…

ES P È C E S D E S E A U X P R O F O N D E S O U N O N

Hydra vulgaris Hydre commune Cnidaire

Cholorohydra viridissimus Hydre verte Cnidaire

Spongilla lacustris Eponge lacustre Spongiaire

“Turbellariés” Verts plats - Planaires Plathelminthes

“Rotateurs” Rotifères Némathelminthes

Lymnaea stagnalis Limnée des eaux stagnantes Gastéropodes

Planorbis planorbis Planorbe commun Gastéropodes

Anondonta cygnaea Anodonte des cygnes Bivalves

Sphaerium corneum Cyclade cornée Bivalves

“Hirudinés” Sangsues Achètes

“Hydracariens” Hydracariens Acariens

“Cladocères” Daphnées Crustacés

“Copépodes” Cyclops & co Crustacés

Asellus aquaticus Aselle aquatique Crustacés

“Isopodes” Isopodes Crustacés

Ephemeroptères larves d'Ephemeroptères Insectes

Phryganes larves de Phryganes Insectes

Gerris sp. Gerris Insectes

Notonectasp. Notonecte Insectes

“Naucoridés” Naucores Insectes

TABLEAUXV.– Exemples de macro-invertébrés aquatiques.

Nom scientifique Nom français Classification

ES P È C E S D E S E A U X P E U P R O F O N D E S

Physa acuta Physe aïgue Gastéropodes

Stagnicola palustris Limnée des marais Gastéropodes

Radix auricularia Limnée auriculaire Gastéropodes

Radix peregra Limnée voyageuse Gastéropodes

Planorbarius corneus Planorbe rouge Gastéropodes

Argyroneta aquatica Argyronète Arachnides

Gammarus pulex Gammare Crustacés

Trichoptères Trichoptères Insectes

Nepa cinerea Nèpe cendrée Insectes

Ranatra linearis Ranâtre Insectes

Gyrinidés Gyrins Insectes

Hydrophilidés Hydrophiles Insectes

Lépidoptères larves de Papillons Insectes

Photo 71. Colonie de mouette rieuse (Larus ridibundus) nichant dans la végétation aquatique (Écosphère – M. Pajard).

FIG. 76.– Les diverses espèces d’Anatidés ont des biologies différentes leur permettant d'exploiter des milieux aquatiques de profondeurs variées.

(dessin M. Pajard).

Le cas des eaux peu riches

Lorsque les eaux alimentant le plan d’eau sont naturellement peu riches (oligotrophes, mésotro-phes), il n’est pas souhaitable de les enrichir pour attirer les Anatidés. Il existe en effet dans ce cas d’autres intérêts naturalistes, liés justement à la pauvreté des eaux. Citons par exemple :

• le développement d’espèces végétales aqua-tiques, les plus remarquables d’entre elles ne supportant souvent pas des eaux eutrophes ;

• l’accueil d’Amphibiens ou d’Odonates.

Fonctionnement du milieu aquatique et connexions hydrauliques en plaine alluviale

La création des habitats aquatiques peut être liée, sur des gravières en lit majeur, à des connexions hydrauliques avec le cours d’eau. La gravière joue alors le rôle d’une annexe fluviale.

Les fonctions écologiques qu’elle remplit dépendent alors du type de connexion mise en place. Le tableau XVI montre les avantages de telles connexions, en les comparant avec la gra-vière isolée.

5.1.4. LA VÉGÉTALISATION DES HABITATS AQUATIQUES

Compte tenu de la bonne capacité de disper-sion des végétaux aquatiques en général, l’intro-duction ne se justifie qu’en cas d’isolement hydrique du site. Il existe alors différentes tech-niques :

introduire de la terre ou de l’eau provenant d’un autre site, auquel cas on ne contrôle pas la composition floristique ;

introduire des spécimens ; une technique efficace pour les végétaux enracinés consiste à jeter dans l’eau des plantes aux racines enveloppées dans de la terre et lestées : touffe lestée, panier lesté ;

introduire des fragments (touffes, brins) ou des boutures ;

utiliser des plants ou des godets vendus dans le commerce (on préférera alors des établis-sements garantissant des écotypes locaux).

La meilleure saison pour l’introduction est le printemps, lors de la période de croissance maximale. On devra tout particulièrement veiller à ne pas introduire d’espèces exotiques envahissantes.

5.1.5. L’INTRODUCTION D’ESPÈCES ANIMA-LES EN MILIEU AQUATIQUE

L’introduction d’espèces animales n’est jamais très recommandée. Cependant, on peut l’envisa-ger pour les habitats aquatiques lorsque ceux-ci sont isolés de sources naturelles. On pourra alors introduire des poissons ou des amphibiens en veillant :

1) à n’utiliser que des espèces indigènes ; 2) à ne pas introduire d’espèces rares(28).

5.1.6. LA GESTION ET L’ENTRETIEN DES HABITATS AQUATIQUES

Les avantages de l’entretien des habitats aquatiques

Une gestion modérée et équilibrée des milieux aquatiques, destinée à contenir le déve-loppement des végétaux, est souvent nécessaire et ceci pour différentes raisons :

1) l’évolution naturelle d’un milieu aquatique est l’atterrissement, c’est à dire que le plan d’eau se comble inéluctablement par accu-mulation de sédiments et de végétaux morts ; cette évolution est rapide dans les milieux riches mais peut être très lente dans les milieux pauvres.

Photo 72.

Aménagements destinés aux oiseaux d’eau : hauts-fonds, vasières et îlots au sein d’un plan d’eau de gravière CNC - C.A.E.

(Université de Bourgogne).

gravière isolée

gravière régulièrement

inondée

gravière connectée à

l’aval

gravière connectée à l’amont et à l’aval

FONCTIONNEMENT

TABLEAUXVI.– Fonctionnement écologique des gravières selon leur type de connexion au cours d’eau.

(inspiré de MICHELOT J.-L. – Gestion patrimoniale des milieux naturels fluviaux. 1995 - Réserves Naturelles de France).

Nénuphar jaune Nuphar lutea racines nues plantation, panier lesté, touffe lestée

Nénuphar blanc Nymphaea alba racines nues plantation, panier lesté, touffe lestée

Potamot crépu Potamogeton crispus fragments, racines nues plantation, touffe lestée Potamot nageant Potamogeton natans fragments, racines nues plantation, touffe lestée

Myriophylles Myriophyllum spicatum fragments plantation, touffe lestée

M. verticillatum

Cornifles Ceratophyllum demersum fragments touffe lestée

Ceratophyllum submersum

Renouée amphibie Polygonum amphibium godets, fragments, racines nues touffe lestée

Renoncule aquatique Ranunculus aquatilis fragments touffe lestée, plantation

TABLEAUXVII.– Mélange classique d’espèces*

pour végétaliser des habitats aquatiques calmes et peu profonds (maximum 2 m) (eaux mésotrophes à eutrophes).

Nom français Nom scientifique Forme(s) commerciale(s) Technique(s) d’implantation

(28)Sauf en cas de mise en œuvre de programmes de réintroduction conçus et suivis par des autorités scientifiques compétentes, après obtention des autori-sations nécessaires (déten-tion et transfert d’espèces protégées).

Qualité des eaux de la gravière par rapport à

celles du fleuve Exportation de matières

organiques produites dans la gravière

Colmatage de la gravière Refuge en cas de stress hydrique ou de pollution

Réalimentation de la nappe

Frai des poissons du fleuve

largement indifférente

aucune

assez rapide sur gravière eutrophe

non

non

non

largement indifférente sauf inondation par

débordement des digues du fleuve

très faible

variable selon l’énergie des crues

éventuellement

variable (la gravière capte un volume d’eau qu’elle restituera lors de la décrue)

oui

meilleure en cas de pollution du fleuve

oui

assez lent

oui

non si la gravière draine la nappe

oui

identique mais possibilité d’auto-épuration de la

gravière

oui

très lent

oui en particulier, si possibilité de fermer à l’amont

non si la gravière draine la nappe

oui * les espèces sélectionnées sont adaptées au milieu et ont une disponibilité commerciale satisfaisante ; on choisira des écotypes locaux et on évitera les espèces régionalement rares.

dans la zone aquatique peu profonde ; un rou-leau reste efficace pendant 6 mois pour 0,4 ha.

Les méthodes parfois conseillées consistant à uti-liser du sulfate de cuivre sont à proscrire, car ce produit est très toxique pour les poissons et les mollusques.

Les prélèvements sur la population de poissons Le retrait d’une partie du peuplement de poissons Cyprinidés (fish removal) est un mode de gestion utilisé soit pour favoriser les Anatidés, soit pour baisser la richesse nutritive. Sur ce der-nier point les effets sont variables. En revanche, on constate une reprise des macrophytes flot-tants et une augmentation corrélative des effec-tifs d’oiseaux d’eau.

L’intérêt des débris ligneux volumineux

Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, une berge ne doit pas être débarrassée des débris ligneux volumineux qui peuvent s’y accu-muler.

Ces troncs, accumulations de branches, sou-ches, racines ont différents rôles :

• protection des berges contre le batillage ;

• création de mares ou d’anses et même de micro-mares à la surface même du bois ;

• piégeage des sédiments et des matières organiques qui sont ensuite larguées progres-sivement ;

• micro-habitat pour les Invertébrés, les Poissons, les Oiseaux…