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Le principe de base est que toutes les personnes à interroger soient sélectionnées avec la même probabilité : en évitant toute forme de choix, en s’assurant qu’aucune personne n’a été omise, en s’assurant que chaque personne ne peut être interrogée qu’1 et 1 seule fois.

Cela permet d’éviter toute forme de choix de la personne à interroger. Dans un contexte de terrain difficile il est tentant d’établir un contact avec des personnes prédisposées à la discussion. Mais n’interroger que ces personnes reviendrait à constituer un échantillon avec des caractéristiques particulières et qui serait certainement peu représentatif de l’ensemble de la population utilisatrice du service tiré.

Il existe 2 situations selon que le service dispose ou non d’une liste de ses usagers.

1. IL EXISTE UNE LISTE DES USAGERS

Les services dotés d’une liste sont les : CHRS, centres maternels, LHSS, centres de stabilisation, hôtels, la plupart des CHUS, la plupart des accueils de jour.

Il existe différents types de listes :

- des listes nominatives des résidents du centre pour la nuit, créées chaque nuit à l’arrivée des usagers, - des listes nominatives des résidents du centre dont la mise à jour n’est pas systématique,

- des listes de lits ou de chambres sans indication de qui les utilisent, - des listes des personnes en logement dispersé, avec leurs adresses.

Quelque soit le type de liste, il faut s’assurer avec le responsable de la structure que toutes les personnes bénéficiaires du service le jour de l’enquête sont mentionnées et que les personnes qui n’utilisent pas le service ce jour là et/ou qui utilisent un autre service de la même structure ne figurent pas dans cette liste.

A partir de cette liste, les enquêteurs vont tirer au sort le nombre d’utilisateurs à interroger par sélection aléatoire.

Quand les listes sont nominatives, il faut essayer au maximum de ne pas avoir accès aux noms des personnes (soit en cachant les noms avec une feuille blanche, soit en demandant au responsable de fournir une liste avec des numéros …), cette question de l’anonymat des personnes sera discutée au moment de la pré-visite.

Façon de procéder :

On utilisera comme point de départ dans la liste un nombre choisi au hasard entre 1 et le nombre de personnes présentes ce jour-là dans la structure. A partir de ce nombre donné, on tirera les personnes en appliquant le pas de sondage attribué à la structure (cf liste des structures).

2. IL N’EXISTE PAS DE LISTE DES USAGERS

Les services pour lesquels il n’existe pas de liste sont : les points soupe, quelques CHUS et accueils de jours.

Les enquêteurs tirent au sort les utilisateurs à interroger par tirage dans une file d’attente.

Méthode de tirage dans une file d’attente

Cette méthode est valable lorsqu’il n’est pas possible d’établir une liste des personnes fréquentant le service. L’enquêteur doit déterminer, au préalable, un point de passage unique et systématique. Ce lieu sera défini au cours de la pré-visite avec le responsable de la structure. Pour un point soupe, il pourra s’agir du point de sortie de la file ou d’arrivée sur le stand de distribution du repas (parfois plusieurs stands : soupe, plats de consistance, café, etc.). Pour un CHU, il pourra s’agir du lieu où la personne est accueillie ou du lieu où elle est orientée vers un lit.

Une fois ce lieu défini, l’enquêteur interrogera toutes les personnes qui vont passer par ce lieu en utilisant le pas de sondage attribué à la structure (cf liste des structures).

3. LES REFUS, LES NON-ÉLIGIBLES ET LES TIRAGES COMPLÉMENTAIRES

Les personnes qui refusent les enquêtes sont des personnes dont les caractéristiques sont intéressantes.

Même si l’enquêteur doit essayer au maximum de “décrocher” l’entretien avec la personne sélectionnée de façon aléatoire, il risque tout de même de se heurter à des refus. Ces refus doivent être décrits dans la fiche contact. Une personne qui n’a pas 1h30 de libre devant elle, doit être considérée comme refusant l’enquête. La personne qui refuse est remplacée par une personne tirée au sort de façon aléatoire selon la méthode de tirage définie dans la structure.

Il en est de même pour les personnes non éligibles (les non francophones, les personnes qui n’ont pas

dormi au moins une fois au cours des 7 derniers jours dans un lieu non prévu pour l’habitation ou dans un centre d’hébergement ou dans un hôtel social ou dans un centre maternel, les mineurs, les personnes qui ont déjà participé à l’étude), qui peuvent être nombreuses dans certains services, notamment points soupe

ou hôtels. La personne non éligible est remplacée par la personne suivante.

Les contacts successifs pour arriver (ou non) à réaliser l’entretien sont enregistrés sur la fiche contact, sur laquelle est indiquée le motif du remplacement, l’âge et le sexe de la personne contactée.

Remarque générale

Dans le cas de logements occupés par plusieurs personnes (chambres ou appartements collectifs dans les centres d’hébergement ou les hôtels), il faut demander la date de naissance de toutes les personnes hébergées. L’enquêteur doit ensuite effectuer un tirage d’individus en respectant le principe suivant : chaque personne doit avoir la même chance d’être tirée au sort. Pour cela, il doit sélectionner, parmi les personnes éligibles (francophones, âgées de 18 ans ou plus résidant dans cette chambre/appartement), la personne dont la date d’anniversaire est la plus proche dans le futur. C’est celle-ci qui sera interrogée et uniquement celle-ci.