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Pour cette recherche qualitative, la stratégie d’échantillonnage a été élaborée par choix raisonnés, afin que certaines caractéristiques des aidants familiaux, comme le lien de l’aidant familial avec le patient et son genre, soient représentées, dans la mesure du possible, de manière représentative de la réalité (Miles et al., 2014). Le document « Outil de recrutement », réalisé pour la sélection des participants et utilisé par les personnes- ressources en clinique, a servi à recruter des aidants familiaux selon des caractéristiques distinctes (Annexe A). D’abord, les participants qui respectaient les critères d’inclusion et d’exclusion et voulant participer à l’étude ont été répartis dans trois entrevues de groupe focalisé (Krueger & Casey, 2009; Morgan, 1996). Le genre des aidants familiaux a été considéré puisque, selon les écrits, les hommes et les femmes ne semblaient pas vivre les mêmes besoins ni réagir de la même manière aux interventions offertes (Given et al., 2001). Bien qu’il y ait moins d’hommes qui jouent le rôle d’aidant familial et qu’ils soient moins nombreux à participer aux études (Northfield & Nebauer, 2010), un effort a été fait pour obtenir un échantillon diversifié quant au genre. Un total de 18 à 27 participants était envisagé pour cette étude.

3.4.1 Stratégies de recrutement

L’élaboration des stratégies de recrutement s’est faite d’après les constats énumérés dans quelques écrits afin d’optimiser le recrutement des aidants familiaux admissibles et

ainsi, d’obtenir un échantillon convenable et diversifié. À cet effet, Badr and Krebs (2013) ont noté que, parmi les études recensées, le taux de refus de participation chez cette clientèle variait entre 3-82%. Aussi, il est connu que seulement 5 à 30 % de cette clientèle participe généralement aux études et il semblerait que les couples plus âgés soient plus réticents à prendre part à des études (Comis et al., 2003; Lara et al., 2001). Les aidants familiaux rapportaient, entre autres, être trop occupés ou dépassés par les événements et refusaient ainsi de participer. D’autres chercheurs ont rapporté que le temps, l’endroit et l’implication limitée des médecins étaient des facteurs nuisibles au recrutement (Fredman

et al., 2009).

L’étudiante-chercheure a d’abord organisé des séances d’informations destinées aux professionnels de la santé, plus particulièrement les infirmières désignées de la clinique externe d'oncologie et les oncologues. Ces rencontres avaient pour but de leur expliquer le présent projet de recherche, afin de les informer de ses objectifs, sa méthode et ses retombées escomptées et de solliciter leur implication dans l'identification de personnes âgées atteintes d’un cancer potentiellement admissibles, selon les critères d’inclusion et d’exclusion. Le recrutement devait commencer par l’identification d’un aidant familial, par les personnes âgées de 70 ans et plus atteintes d’un cancer. Suite à leur accord, leur aidant familial pouvait par la suite être sollicité pour sa participation à l’étude.

3.4.1.1 Pour les personnes âgées de 70 ans et plus atteintes d’un cancer

Les infirmières de la clinique d'oncologie et les oncologues ayant accepté de participer au recrutement ont été invités à prendre contact avec les personnes âgées de 70 ans et plus atteintes d’un cancer répondant à certains critères préétablis pour solliciter la participation de leur aidant familial potentiellement admissible. Le professionnel de la santé devait informer la personne âgée atteinte d’un cancer du projet de recherche et lui remettre le document intitulé « Lettre explicative de l’étude » (Annexe B). Il devait lui donner suffisamment de temps pour lire ce document. Par la suite, il lui demandait si elle accepterait d’être contactée par l’étudiante-chercheure qui est infirmière afin que celle-ci puisse lui donner davantage d’informations concernant le projet de maîtrise. Si la personne âgée atteinte de cancer acceptait d’être contactée, elle devait signer le formulaire « Autorisation à être contacté(e) » (Annexe C). Dans le cas contraire, le professionnel de

la santé documentait, de manière large, la raison du refus. Le formulaire « Autorisation à être contacté(e) » était transmis du professionnel de la santé à l’étudiante-chercheure « de main à main » s’il était signé par la personne âgée atteinte d’un cancer. L’étudiante- chercheure et la personne âgée de 70 ans et plus atteinte d’un cancer prenaient contact pour convenir d’un lieu et d’un moment pour une rencontre. Lors de cette rencontre en face à face, l’étudiante-chercheure donnait davantage d’informations sur le projet et répondait à toutes les questions de la personne âgée atteinte d’un cancer. Par la suite, l’étudiante- chercheure demandait à cette dernière si elle acceptait que l’on sollicite son aidant familial (conjoint(e) ou enfant adulte) pour qu’il puisse participer à cette étude. L’étudiante- chercheure l’informait également qu’elle était entièrement libre d'autoriser ou non que son aidant familial soit sollicité pour participer à cette étude et que, si elle refusait, ni elle ni son aidant familial ne subiraient de préjudices en regard des soins et services offerts. Si la personne âgée autorisait que son aidant familial soit sollicité, elle devait signer le document « Autorisation de la personne âgée de 70 ans et plus atteinte d'un cancer » (Annexe D). Dans le cas contraire, l’étudiante-chercheure documentait, de manière large, la raison du refus. Si l’accord était donné, l’étudiante-chercheure invitait la personne âgée de 70 ans et plus atteinte d’un cancer à remettre le document « Lettre explicative de l’étude » à son aidant familial pour qu’il puisse prendre connaissance du but de l’étude, de la nature et des retombées de son éventuelle participation (Annexe B). De plus, l’étudiante-chercheure l’informait de ses coordonnées, écrites dans la « Lettre explicative de l’étude », et qu’il était de la responsabilité de l’aidant familial de communiquer avec elle s’il souhaitait en connaître davantage sur l’étude.

3.4.1.2 Pour les aidants familiaux de ces personnes

Après avoir pris connaissance de la « Lettre explicative de l'étude » remise par la personne âgée de 70 ans et plus atteinte d’un cancer, si l’aidant familial était intéressé, il devait communiquer avec l’étudiante-chercheure. Tous les deux convenaient alors du lieu et du moment approprié pour se rencontrer. La rencontre permettait à l’aidant familial de connaître le but, les procédures, les inconvénients et les avantages reliés à sa participation à l’étude et permettait de répondre à toutes ses questions. L’étudiante-chercheure lui remettait le « Formulaire de consentement éclairé » (Annexe E) et l’avisait qu’elle le rappellerait dans les 48 heures pour connaître sa décision quant à sa participation. Elle

l’informait aussi qu’il était entièrement libre d'accepter ou non de participer à l’étude et qu’aucun membre de l’équipe de soins de la personne âgée de 70 ans et plus atteinte d’un cancer ne serait avisé de sa décision. Dans les 48 heures suivant la rencontre, l’étudiante- chercheure le rappelait pour lui demander s’il désirait participer à l’étude. Le cas échéant, elle lui communiquait la date, l’heure et l’endroit de l’entrevue de groupe focalisé. Dans le cas contraire, l’étudiante-chercheure documentait, de manière large, la raison du refus C’est lors de l’entrevue de groupe focalisé qu’il signait la copie du formulaire de consentement, devant témoin, et qu’il en recevait la copie finale.