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MATERIEL ET METHODE I Caractéristiques de l'étude

B) Le médecin généraliste dans la prise en charge du CCR d'après les patients

Un peu plus de 38% (n=21) des patients atteints de CCR suivis au CHU de Bordeaux qui ont été interrogés, estiment que leur MT n'a pas de rôle dans la prise en charge spécifique de leur CCR, contre 58,2% (n=32), et presque la moitié (47,3%, n=26) ne consultent pas leur MT pour un

problème ou une question relative à leur cancer.

De plus, la majorité des patients interrogés (56,4%, n=31) ne souhaite pas que leur MT soit plus impliqué dans la prise en charge spécifique de leur CCR.

Tableau 26 : Perceptions des patients sur le rôle du MT et son implication dans la prise en charge de leur CCR

Nombre Pourcentage

Oui 8 14,50%

Non 47 85,50%

Recours régulier au MT NonOui 3916 70,90%29,10% Changement de MT depuis la prise en charge du

CCR au CHU de Bordeaux 14,50% 85,50% Oui Non 70,90% 29,10%

Figure 46 : Proportion de patients atteints de

CCR ayant changé de médecin traitant ou non CCR consultant régulièrement leur MT ou nonFigure 47 : Proportion de patients atteints de

Nombre Pourcentage Rôle du MT dans la prise en charge du CCR

Oui 32 58,20%

Non 21 38,20%

Pas de réponse 2 3,60%

Recours au MT en rapport avec le CCR NonOui 2926 52,70%47,30%

Oui 24 43,60%

Non 31 56,40%

Souhait d'une implication plus importante du MT dans la prise en charge du CCR

Figure 48 : Estimation par les patients d'un rôle ou non de leur MT dans la prise en charge de leur cancer colo-rectal

Par ailleurs, la majorité des patients atteints de CCR soit 65,5% (n=36) consulte leur MT pour d'autres motifs que leur CCR, néanmoins 56,4% (n=31) des patients interrogés préfèrent recevoir l'avis de leur cancérologue même si c'est pour un problème autre que le cancer.

Tableau 27 : Point de vue des patients sur le recours à leur MT pour un motif autre que le CCR 58,20% 38,20% 3,60% Oui Non Pas de réponse 52,70% 47,30% Oui Non 43,60% 56,40% Figure 49 : Proportion de patients qui

consultent leur MT pour un problème relatif à leur CCR

Figure 50 : Proportion de patients qui souhaitent ou non une implication plus importante de leur

MT dans la prise en charge de leur CCR

Nombre Pourcentage Recours au MT pour autre motif que le cancer NonOui 3619 65,50%34,50%

Oui 31 56,40%

Non 24 43,60%

Souhait d'un avis du cancérologue pour problème autre que le cancer

65,50% 34,50% Oui Non 56,40% 43,60%

Figure 51 : Proportion de patients consultant ou non leur MT pour un motif autre que le CCR

Figure 52 : Proportion de patients préférant recevoir l'avis ou non de leur cancérologue

Enfin, nous avons cherché à savoir si les patients estiment que les informations relatives à la prise en charge de leur CCR au CHU de Bordeaux leur semblaient correctement transmises à leur médecin traitant. La grande majorité estime que c'est le cas à plus de 90% (n=50).

Tableau 28 : Estimation par les patients de la bonne transmission des informations relatives à leur CCR par le CHU de Bordeaux vers leur MT

Figure 53 : Proportion de patients qui estiment une transmission correcte des informations relatives à leur CCR par le CHU de Bordeaux vers leur MT

90,90% 7,30% 1,80% Oui Non Pas de réponse Nombre Pourcentage Oui 50 90,90% Non 4 7,30% Pas de réponse 1 1,80%

DISCUSSION

I. Limites de la méthode

A) Biais

Dans ce type d'enquête épidémiologique par enquête d'opinion, on retrouve plusieurs biais. Tout d'abord, il peut exister un biais de sélection puisque l'étude est limitée à la région ALPC qui utilise un système de communication ville-hôpital qui peut être différent de ceux utilisés ailleurs sur le territoire français, et ce d'autant plus que cette nouvelle grande région est entrain de mettre en place des outils communs de coordination en cancérologie entre les trois anciennes régions (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes) (43), donc encore en évolution, ce qui peut altérer les résultats.

De même, le mode de diffusion du questionnaire peut entraîner un biais de sélection notamment lorsqu'il est envoyé par courrier électronique. En effet, cela risque de sélectionner uniquement les médecins qui possèdent une adresse mail, et surtout uniquement les médecins qui avaient

communiqué leur adresse au Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins de la Gironde.

De plus, on peut supposer que les médecins qui ont accepté de répondre au questionnaire portent un intérêt peut être plus important au domaine de la cancérologie et de la coordination ville-hôpital en particulier, en comparaison avec ceux qui n'ont pas répondu, cela peut alors entraîner un biais de volontariat. On peut retrouver également un biais de recrutement, car notre étude se limite d'une part pour les MG, aux MG prenant en charge des patients atteints de CCR et suivis au CHU de Bordeaux, donc elle se limite à cette population (limitée en terme de type de cancer et de secteur

géographique) ; et d'autre part pour les patients, aux patients atteints de CCR.

Par ailleurs, on ne peut éviter le biais d'une enquête déclarative. Les questions posées invitent à des réponses déclaratives, qui entraînent donc une part de subjectivité.

Le fait que le mode de réponse soit quasi-exclusivement sous forme de QCM entraîne un choix de réponse restreint. Il est possible qu'aucune des réponses proposées ne correspondent à la réponse du médecin interrogé et le fait de ne pas avoir intégré de commentaire ouvert peut entraîner un biais d'information.

Enfin, on peut s'interroger également sur la possibilité d'une redondance de réponse de la part des médecins ayant répondu par la volonté de conserver l'anonymat des répondants que ce soit lors de l'envoi par courriel ou lors de l'envoi postal, ce qui peut engendrer un second biais d'information.

Concernant le groupe patients, on retrouve les mêmes biais, que ce soit le biais de volontariat ou d'une enquête déclarative. Par ailleurs, les patients interrogés sont des patients atteints d'un CCR et suivis au CHU de Bordeaux, le fait de les avoir sélectionné au sein du CHU de Bordeaux peut entraîner un biais de recrutement.