• Aucun résultat trouvé

Introduction

Comparé aux travaux de séminaire et autres examens qui relèvent, le plus souvent, d’une compilation documentaire, le mémoire de licence universitaire s’impose comme la première véritable confrontation à l’exercice de la recherche. Fruit d’un labeur de longue haleine, il représente la manifestation académique la plus spectaculaire avant la thèse de doctorat pour laquelle il constitue un tremplin privilégié. L’élaboration du mémoire justifie pleinement l’attention redoublée qu’on lui porte car il se veut être un réel travail de « fossilisation de l’information », susceptible d’être porté à la connaissance de la communauté scientifique, d’autant plus que l’on en garde la trace en l’archivant de manière officielle. Toutefois, force est de reconnaître la confidentialité de la diffusion dans ce domaine. Un tel constat est d’autant plus regrettable que le mémoire sanctionne, pour le plus grand nombre, l’aboutissement du cursus universitaire et que rares sont les travaux publiés par la suite.

Presque trente ans se sont écoulés depuis la première soutenance, en 1975, d’un mémoire en archéologie préhistorique à l’Université de Neuchâtel. Depuis lors, 38 autres travaux de même envergure ont vu le jour (liste arrêtée au 30 octobre 2002). La masse informative contenue dans ces documents est donc réelle mais reste sous-exploitée. Une première synthèse s’impose, qui se doit de mettre en évidence l’évolution qu’a pu suivre l’ensemble des mémoires de licence en préhistoire, tant sur un plan formel qu’au niveau des thématiques traitées. Toutefois, ce bilan ne saurait se concevoir sans une mise en perspective, au travers des spécificités de l’Institut de préhistoire, avec le contexte scientifique et académique dans lequel ces travaux universitaires ont été élaborés.

La richesse cantonale en matière de vestiges archéologiques est telle qu’elle permet d’embrasser 50 000 ans d’histoire humaine en pays de Neuchâtel. Héritier d’une tradition de recherche et d’enseignement en préhistoire qu’il contribue à mettre en valeur par l’intermédiaire de différents travaux universitaires (thèses de doctorat, mémoires de licence) et d’un cours spécifique de protohistoire européenne, l’Institut s’est vu décerner, par l’Université, le label de « Centre de recherche en archéologie

protohistorique »1,2. Ce prix d’excellence renvoie à l’une des caractéristiques de l’archéologie régionale symbolisée par les sites « lacustres » du Néolithique et de l’âge du Bronze, connus dès la seconde moitié du XIXe siècle, et qui ont longtemps constitué la manne régulière des archéologues locaux. Les fouilles de ces trente-cinq dernières années, notamment celles liées aux travaux autoroutiers de l’A 5, ont également livré leurs lots de découvertes et sont venues enrichir, de façon significative, le capital archéologique neuchâtelois3.

L’ensemble de toutes ces collections est conservé au Laténium, institution administrative, scientifique et muséographique de grande envergure qui est appelée à gérer non seulement la préhistoire régionale, mais également l’archéologie cantonale en général. C’est au sein de cette infrastructure qu’est intégré l’Institut de préhistoire et que sont dispensés les différents enseignements4. Possibilité est donc offerte aux étudiants de fréquenter quotidiennement un environnement scientifique stimulant et d’accéder à des collections archéologiques nombreuses et variées, réservoirs potentiels de « sujets » de mémoires.

En outre, de par les limites chronologiques de son programme de cours (des débuts de l’humanité il y a six millions d’années jusqu’aux prémices de l’histoire vers 15 av. J.-C.), l’Institut offre, en complémentarité avec l’Institut d’archéologie classique, un vaste panel de thématiques pour l’élaboration d’un mémoire de licence. Nous verrons plus loin que ce découpage chronologique reste théorique et que d’autres périodes de l’histoire humaine peuvent être abordées au sein même de l’Institut de préhistoire.

Un contenant pour un contenu : forme finale des mémoires

Le mémoire de licence : objectifs de la rédaction

Elaborer un mémoire de licence ne constitue pas qu’un exercice de style. A l’Institut de préhistoire, l’étudiant qui s’engage dans la rédaction d’un tel document se doit de répondre à plusieurs exigences et notamment :

1 Michel EGLOFF, « L’enseignement de l’archéologie préhistorique à l’Université de Neuchâtel », Informations Université de Neuchâtel,18, 1978, pp. 10-11.

2 Valentin RYCHNER, « L’archéologie préhistorique », Histoire de l’Université de Neuchâtel. L’université, de sa fondation en 1909 au début des années soixante,Neuchâtel, Université de Neuchâtel, Editions Gilles Attinger, 2002, tome 3, pp. 335-345.

3 Béat ARNOLD, « Archéologie neuchâteloise : entre autoroutes, zones industrielles et musée », Archéo-logie suisse, 25/2 (2002), pp. 12-19. Cf. aussi l’article de Marc-Antoine KAESERdans ce présent fascicule.

4 François-Xavier CHAUVIÈRE, « Université et archéologie : itinéraires des étudiants de l’Institut de préhistoire », Archéologie suisse, 25/2 (2002), 2, pp. 71-73, 3 figures.

1. faire preuve de ses capacités à formuler et à résoudre une problématique scientifique donnée ;

2. acquérir les bases méthodologiques de l’étude des assemblages archéo-logiques ;

3. acquérir les bases de la représentation graphique des objets archéolo-giques (dessin, photographies) et du traitement informatique des données.

De telles exigences sont d’autant plus difficiles à relever que le contexte des matériaux d’étude se révèle ancien ou mal connu. Une recontextuali-sation des documents est alors nécessaire et constitue une étape supplé-mentaire dans la démarche scientifique qui passe par la consultation d’archives souvent dispersées ou qui restent à thématiser. De telles précautions méthodologiques sont nécessaires mais elles allongent inéluctablement le temps d’élaboration du mémoire. Elles permettent d’expliquer, outre les aléas d’une vie professionnelle active, le retard accumulé par certains candidats dans la remise de leur manuscrit.

Candidats à la soutenance : des balbutiements au rythme de croisière Le bilan le plus récent traduit une évolution sensible du nombre de soutenances annuelles de mémoires de licence (graphique 1). De 1975 à 1987, les présentations de travaux se sont poursuivies de manière régulière, au rythme d’un candidat tous les deux ans. En revanche, la fréquence des

ARCHÉOLOGIE ET TRAVAUX UNIVERSITAIRES À NEUCHÂTEL 47

0 1 2 3 4 5 6 7

1975-76 1977-1978 1979-1980 1981-1982 1983-1984 1985-1986 1987-1988 1989-1990 1991-1992 1993-1994 1995-1996 1997-1998 1999-2000 2001-2002

Années

Nombre

Graphique 1. Nombre de mémoires de licence soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire à l’Université de Neuchâtel depuis 1975 (liste arrêtée au 30 octobre 2002).

soutenances s’est accrue depuis 1988 et s’est concrétisée par le doublement annuel des présentations. On notera juste la présence d’une période

« creuse », située entre 1994 et 1997, qui semble correspondre à l’intensi-fication des fouilles archéologiques liées à la construction de l’A 5 qui ont monopolisé nombre d’étudiants déjà engagés dans un cursus universitaire, au détriment de leur formation académique. Mais depuis, une certaine stabilité des effectifs s’est confirmée, et l’on assiste même à partir de 1998, signe tangible d’un intérêt constant de la communauté estudiantine pour la discipline, à trois soutenances par année. Ce dernier chiffre ne devrait d’ailleurs pas être démenti en 2002.

Des pages et des pages : vers une inflation

Afin de rendre compte au plus près de la forme finale des mémoires, nous avons décidé de comptabiliser la totalité des pages, qu’elles soient ou non numérotées, rédigées ou simplement pourvues d’illustrations, de tableaux ou de graphiques. Cette formule est mieux à même de transcrire la somme de travail sous-jacente à l’élaboration d’un manuscrit car, à l’inverse, la seule mention du nombre de pages rédigées et numérotées ne renvoie souvent qu’à une partie du mémoire. Ainsi, la moyenne d’un mémoire de licence en préhistoire tourne-t-elle autour de 150 pages (graphique 2). Il convient toutefois de souligner un accroissement marqué

0 50 100 150 200 250 300 350 400

1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 Années

Nombre de pages

Graphique 2. Nombre de pages des mémoires de licence soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire à l’Université de Neuchâtel depuis 1975 (liste arrêtée au 30 octobre 2002).

du volume des manuscrits depuis 1997, date à partir de laquelle certains mémoires, qu’ils soient constitués d’un ou deux tomes, dépassent large-ment les 200 pages. Pour information, on précisera que le règlelarge-ment d’application des mémoires de licence de la Faculté préconise une fourchette de 50 à 80 pages.

Thématiques et problématiques : le contenu des mémoires

Genèse des mémoires : le choix d’un sujet

Le riche patrimoine neuchâtelois et helvétique en matière d’archéo-logie des périodes les plus récentes de la pré- et protohistoire constitue une source privilégiée pour les mémoires de licence en préhistoire à Neuchâtel (tabl. 1). Jusqu’au milieu des années 1980, les tous premiers diplômes soutenus avaient pour objet les vestiges issus des fouilles réalisées entre 1964 et 1975 dans la baie d’Auvernier et liées à la construction de l’A 5.

Les investigations archéologiques effectuées entre 1983 et 1988 sur les gisements d’Hauterive-Champréveyres, de Saint-Blaise-Bain des Dames ou de Neuchâtel-Monruz, soumises aux mêmes contraintes imposées par les grands travaux de génie civil, n’ont toutefois pas suscité l’élaboration de mémoires de licence. Cette dissociation peut s’expliquer par la prise en charge, par le Service cantonal d’archéologie, de l’intégralité de la démarche archéologique qui va de la fouille à la publication des sites, en passant par les différentes phases d’élaboration et d’étude. Et les opérations archéolo-giques trouvent désormais toute leur légitimité dans la publication finale des monographies de la série Archéologie neuchâteloise.

ARCHÉOLOGIE ET TRAVAUX UNIVERSITAIRES À NEUCHÂTEL 49

Suisse Nombre Hors Confédération helvétique Nombre

Neuchâtel 16 Afrique 3

Jura 04 Amérique du Sud (Equateur, Pérou) 3

Berne 02 Europe (France, Grèce) 5

Fribourg 04 Emirats Arabes Unis 1

Vaud 01

Total 27 12

Tableau 1: Répartition géographique des sujets de mémoires de licence soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire à l’Université de Neuchâtel depuis 1975 (liste arrêtée au 30 octobre 2002).

Pour l’Institut de pré-histoire, la fin des années 1980 et le début des années 1990 coïncident donc d’une part avec la réalisation d’exercices total, ce ne sont pas moins de 20 pays qui ont été appréhendés, d’un point de vue archéologique (fig. 1). Cette tendance s’est confirmée jusqu’à aujourd’hui. Les périodes gallo-romaine, médiévale et moderne ont ainsi pu être abordées dans le cadre de plusieurs mémoires de licence. Cet état de fait, qui peut paraître original sinon très surprenant, est intimement lié à la personnalité du directeur de l’Institut, Michel Egloff, qui, selon une expression qui lui est chère, considère que « rien de ce qui est humain n’est étranger à la cause archéologique ».

La moitié des mémoires de licence en préhistoire (n = 17) présente un contenu monothématique qui privilégie l’approche d’un seul type de matériau (céramique, industrie lithique, métal, bois de cervidé ou bois végétal). Cette remarque est surtout valable pour les premiers mémoires soutenus. Depuis le début des années 1990, la tendance est à l’étude de plusieurs catégories d’objets (du microlithe au mégalithe) dans une perspective le plus souvent diachronique. Enfin, on notera que d’autres catégories documentaires (bibliographie, archives, toponymie, architecture) peuvent également constituer la base d’un mémoire.

Périodes Nombre

Paléolithique - Mésolithique 03

Néolithique 03

Néolithique - Age du Bronze 07

Age du Bronze 06

Tableau 2 : Répartition chronologique des sujets de mémoires de licence soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire à l’Université de Neu-châtel depuis 1975 (liste arrêtée au 30 octobre 2002). La rubrique « Autres » regroupe les mémoires qui traitent de cultures préhistoriques que l’on peut difficilement corréler, sans entrer dans le détail des datations numériques, avec la nomenclature européenne.

ARCHÉOLOGIE ET TRAVAUX UNIVERSITAIRES À NEUCHÂTEL51

Fig. 1. Localisation des différents pays appréhendés, du point de vue archéologique, par les mémoires soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire à l’Université de Neuchâtel depuis 1975 (liste arrêtée au 30 octobre 2002). Entre parenthèses, le nombre de mémoires correspondant.

Catalogue

Plutôt que d’énumérer la liste des différents mémoires soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire dans le seul ordre chronologique, nous avons préféré les présenter d’abord par regroupements géographiques puis par année de soutenance. Cette formule nous semble la mieux à même de rendre compte de la diversité des thématiques traitées.

Les mémoires « neuchâtelois »

Denis RAMSEYER, L’industrie en bois de cerf de la station des Graviers à Auvernier. Néolithique récent,1975, 63 p., tabl., 5 pl., 9 photos.

Liées aux travaux de la construction de la N 5, les fouilles de la station des Graviers à Auvernier ont mis au jour une importante série d’objets travaillés en bois de cerf. Par le biais d’une analyse technique et morphométrique de tous les éléments découverts, une classification typologique est établie.

Ce mémoire a fait l’objet d’une publication exhaustive : Denis RAMSEYER,

« L’industrie en bois de cervidés du site Néolithique des Graviers », dans J.-L. BOISAUBERT, Le Néolithique moyen de la Saunerie (fouilles 1972-1975) et

Fig. 2. Les cinq cantons de la Confédération helvétique (Jura, Berne, Fribourg, Jura, Neuchâtel et Vaud) qui ont fourni matière à des mémoires de licence soutenus sous l’égide de l’Institut de préhistoire à l’Université de Neuchâtel depuis 1975 (liste arrêtée au 30 octobre 2002).

D. RAMSEYER, L’industrie en bois de cervidés du site Néolithique des Graviers, Auvernier 3, Bibliothèque historique vaudoise, Cahiers d’archéologie romande 23, Lausanne, 1982, pp. 73-113, 13 fig., 12 planches.

François SCHIFFERDECKER, La céramique du Néolithique moyen de la baie d’Auvernier. Etude préliminaire, 1977, 117 p., 49 fig., 29 planches.

A partir de l’analyse typologique, morphométrique et technique de 440 tessons de céramique provenant des stations littorales neuchâteloises d’Auvernier-Port, de la Tranchée du Tram et de la Saunerie, l’auteur propose une redéfinition de la culture du Cortaillod au sein du Néolithique moyen suisse.

Ce mémoire a fait l’objet d’une publication exhaustive : François SCHIFFERDECKER, La céramique du Néolithique moyen d’Auvernier dans son cadre régional, Auvernier 4, Bibliothèque historique vaudoise, Cahiers d’archéologie romande 24, Lausanne, 1982, 121 p., 43 fig., 10 tabl., 29 planches.

Philippe RIBAUX,Le matériel de mouture du Bronze final à Auvernier,1980.

Par le biais d’une étude morphologique et pétrographique ainsi que par une approche de la distribution spatiale du matériel de mouture (meules et molettes, broyeurs), attribué au Bronze final sur le site d’Auvernier, l’auteur fixe les caractéristiques de cette catégorie d’artefacts comparativement au Néolithique moyen de ce même gisement.

Ce travail a donné lieu à la publication suivante : Philippe RIBAUX, « Le matériel de mouture du Bronze final à Auvernier », Les Techniques de conservation des grains à long terme,3, fasc. 1, Paris, 1985, Editions du CNRS, pp. 129-136, 4 figures.3

Alain BENKERT, La poterie du Bronze final à Hauterive-Champréveyres, 1982, 39 p., 62 planches.

Les différentes investigations menées sur le gisement du bord de lac d’Hauterive-Champréveyres (pêches, dragages, fouilles subaquatiques liées à la construction de la N 5) ont fourni une quantité importante de matériel céramique dont l’auteur propose une classification typologique, en croisant les données de l’étude technique et morphométrique.

Hervé MIÉVILLE, Toponymie et histoire de l’occupation humaine dans le canton de Neuchâtel, 1988, 114 p., figures.

Prenant comme secteur d’étude les districts de Neuchâtel (ville exceptée), de Boudry et du Val-de-Ruz, l’auteur effectue un recensement des toponymes significatifs témoignant d’une occupation humaine passée et qui peuvent recouvrir une réalité archéologique. Cette étape est complétée par des prospections au sol systématiques.

ARCHÉOLOGIE ET TRAVAUX UNIVERSITAIRES À NEUCHÂTEL 53

Blaise OTHENIN-GIRARD, Antiquités lacustres de la collection de Bosset (Neuchâtel),1988, 83 pages.

Cette importante collection privée (plusieurs milliers de pièces archéologiques en pierre, bois de cerf, os, céramique, métal), constituée principalement lors de ramassages de surfaces sur les bords du lac de Neuchâtel, a donné lieu à l’établissement d’un catalogue raisonné. L’accent est mis sur la restitution de la provenance géographique des objets et sur leur réattribution chrono-culturelle.

Pascale HOFMANN, La céramique gallo-romaine de Colombier (Neuchâtel), 1989, tome 1, 86 p., 12 fig. ; tome 2, 35 planches.

A partir de l’étude exhaustive du mobilier céramique mais également d’autres catégories de matériel (lithique, fresques, coquilles, etc.), l’auteure dresse un bilan des connaissances sur la villa de Colombier, depuis les premières fouilles de 1840 réalisées par Frédéric Dubois de Montperreux jusqu’à celles effectuées en 1982.

Richard OTTH, Les palafittes de Bevaix (Lac de Neuchâtel) au Néolithique et à l’Age du Bronze,1993.

Ce mémoire présente un catalogue raisonné de plusieurs milliers d’artefacts, conservés au Laténium, issus pour la plupart de ramassages de surface effectués suite à l’abaissement du niveau du lac de Neuchâtel.

Corinne VUITEL-KAPLANSEREN, La Vy d’Etra en terre neuchâteloise, 1993, 69 p., 16 figures.

Sollicitant comme base de travail les sources écrites du XIXe siècle, l’auteure tente de localiser la fameuse voie romaine connue sous le nom de « Vy d’Etra » en territoire neuchâtelois.

Marie-Hélène GRAU, Les stations littorales des communes de Saint-Aubin-Sauges et Gorgier (lac de Neuchâtel). Histoire de la découverte des anciennes collections. Etude de l’industrie en bois de cervidé,1994, 143 p., 8 planches.

L’auteure s’attache à recontextualiser les collections archéologiques des stations littorales neuchâteloises de Saint-Aubin-Sauges et de Gorgier. Une étude technique détaillée des objets travaillés sur bois de cervidés, nombreux et bien conservés, est également menée en vue de l’établissement d’une classification typologique de cette catégorie de matériel.

Gianna REGINELLI, Le mobilier en bois du site de La Tène, 1998, 163 p., 21 fig., 54 planches.

Ce mémoire constitue un inventaire et un classement des 324 objets en bois qui proviennent du gisement éponyme du seconde âge du Fer de l’Europe celtique : La Tène. A l’exception des bois d’architecture, toutes les pièces conservées au Laténium (vaisselle, armes, flèches, lances, arcs et autres boucliers, outils, éléments de chars) ont été étudiées.

Nicole REYNAUD,La faune de l’enceinte quadrangulaire laténienne de Marin-Les Bourguignonnes, 2000, 110 p., 95 fig. et tabl., 22 planches.

Découverte à la suite d’une prospection aérienne, l’enceinte quadrangulaire laténienne de Marin-Les Bourguignonnes a fait l’objet de plusieurs campagnes de sondages et de fouilles. L’étude de plusieurs milliers d’ossements (chevaux, chiens, bovidés, etc.) dégagés sur ce site est menée dans une perspective résolument archéozoologique et fournit des arguments essentiels pour l’interprétation générale du gisement.

Christian de REYNIER, La première résidence des comtes de Neuchâtel.

Tentative d’interprétation archéologique des vestiges romans de l’aile sud-ouest du château de Neuchâtel, 2000, tome 1, 79 p. ; tome 2, 70 p., 113 figures.

A travers l’étude du bâti et du lapidaire roman, l’auteur s’attache à la reconstitution architecturale de la résidence seigneuriale de la fin du XIIe siècle.

Natacha DELUCA, La collection Clément au Musée cantonal d’archéologie de Neuchâtel, 2000, tome 1, 75 p., 16 fig. ; tome 2, 248 p. avec figures.

A la fin du XIXe siècle, Gustave Clément, médecin neuchâtelois, a constitué, à la suite de fouilles, de ramassages de surface ou d’échanges en pays de Neuchâtel, une collection archéologique personnelle dont une partie est conservée aux Etats-Unis. Le présent mémoire est un catalogue raisonné des 266 objets (métal, verre, céramique, matières dures animales) conservés au Laténium. Il propose également une analyse historique de la constitution d’une collection au XIXesiècle.

Fabienne KUNZ BRENET, La Baume du Four : mobilier conservé au Musée cantonal d’archéologie de Neuchâtel,2001, tome 1, 80 p., fig. ; tome 2, 77 p., figures.

Grotte située à l’entrée des gorges de l’Areuse, la Baume du Four témoigne d’une fréquentation qui ne s’est pas démentie jusqu’à nos jours. Ce mémoire propose une sériation chronologique des 7266 objets issus de ce gisement archéo-logique, principalement à partir de l’étude typologique du matériel céramique.

Les périodes Néolithique, Bronze moyen, âge du Fer, gallo-romaine et médiévale sont représentées à la Baume du Four.

Carole EBENER, Le public et l’archéologie. Naissance du Laténium, par ce musée d’archéologie de Neuchâtel, 2002, 100 p., 7 graph., 4 planches.

L’auteure aborde, selon une optique transdisciplinaire, la genèse du Laténium, Parc et musée d’archéologie de Neuchâtel, inauguré le 7 septembre 2001. Elle dresse le bilan des six premiers mois d’existence de la structure en mettant en avant la diversité des publics qui visitent le Laténium, leurs attentes et leurs souhaits en termes muséographiques.

ARCHÉOLOGIE ET TRAVAUX UNIVERSITAIRES À NEUCHÂTEL 55

Ce travail va faire l’objet d’une publication prochaine, sous forme d’article, dans la revue Museum.

Les mémoires « suisses »

Canton de Berne

Janet LECHMANN, La nécropole mérovingienne de Kallnach (BE), 1991.

Ce mémoire présente une analyse du mobilier archéologique découvert, directement associé aux squelettes mis au jour dans cette nécropole du Haut Moyen Age.

Christophe GERBER, Le fanum II du sanctuaire gallo-romain de Petinesca-Grumpboden (BE), 1992, 62 p., 9 fig., 13 planches.

Les fouilles réalisées en 1937-1938 sur le sanctuaire gallo-romain de Petinesca ont montré que celui-ci était en fait constitué de plusieurs temples. Dans le cadre de ce mémoire, l’auteur s’est plus particulièrement attaché à la description détaillée de l’architecture et du mobilier à caractère votif (céramique, verre, métal, monnaies) du fanum II.

Canton de Fribourg

Robert MICHEL, La céramique de Montilier-Platzbünden (civilisation de Horgen) (FR), 1988, 92 p., 33 fig., 26 tabl., 17 pl., 6 photos.

L’étude de la céramique du site de Montilier-Platzbünden est ici abordée dans une optique essentiellement méthodologique, au sein de laquelle sont testées la

L’étude de la céramique du site de Montilier-Platzbünden est ici abordée dans une optique essentiellement méthodologique, au sein de laquelle sont testées la