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Encadrer la définition du service public régional de la formation

Dans le document ASSEMBLÉE NATIONALE (Page 119-0)

D. SIMPLIFIER LES MO'(6'¶,17(59(17,213UBLIQUE

4. Encadrer la définition du service public régional de la formation

Plusieurs régions ont délibéré sur la création de services publics régionaux GH OD IRUPDWLRQ SURIHVVLRQQHOOH HW FHUWDLQHV G¶HQWUH HOOHV RQW FRPPHQFp j OHs PHWWUHHQ°XYUH

Cette évolution a été consacrée par le projet de loi de mobilisation des UpJLRQVSRXUODFURLVVDQFHHWO¶HPSORLHWGHSURPRWLRQGHO¶pJDOLWpGHVWHUULWRLUHV dans les termes suivants : « Art. L. 6121-2. - I. - La région organise et finance le service public régional de la formation professionnelle selon les principes ci-DSUqV7RXWHSHUVRQQHFKHUFKDQWjV¶LQVpUHUVXUOHmarché du travail dispose, quel TXHVRLWVRQOLHXGHUpVLGHQFHGXGURLWG¶DFFpGHUjXQHIRUPDWLRQSURIHVVLRQQHOOH DILQ G¶DFTXpULU XQ SUHPLHU QLYHDX GH TXDOLILFDWLRQ GH IDFLOLWHU VRQ LQVHUWLRQ professionnelle, sa mobilité ou sa reconversion. À cette fin, la région assure, selon GHVPRGDOLWpVGpILQLHVSDUGpFUHWO¶DFFqVJUDWXLWjXQHIRUPDWLRQSURIHVVLRQQHOOH conduisant à un diplôme ou à un titre à finalité professionnelle équivalent au plus au baccalauréat professionnel et enregistré au répertoire national des certifications professionnelles mentionné à O¶DUWLFOH / 335-6 du code de O¶pGXFDWLRQ »

Sont ensuite listées les différentes missions spécifiques de ce service SXEOLF UpJLRQDO DYDQW GH GpILQLU OD QRWLRQ G¶KDELOLWDWLRQ GHV RUJDQLVPHV GH formation comme suit : « Art. L. 6121-3. - Dans le cadre du service public régional de la formation profesVLRQQHOOH GpILQL j O¶DUWLFOH / 6121-2 et sous réserve des compétences du département, la région peut financer des actions G¶LQVHUWLRQHWGHIRUPDWLRQSURIHVVLRQnelle à destination des jeunes et des adultes UHQFRQWUDQW GHV GLIILFXOWpV SDUWLFXOLqUHV G¶DSSUHQWLVVDJH RX G¶LQVHUWLRQ DILQ GH OHXU SHUPHWWUH GH EpQpILFLHU j WLWUH JUDWXLW G¶XQ SDUFRXUV LQGLYLGXDOLVp comportant un accompagnement intégré à caractère pédagogique, social ou professionnel.

À cette fin, elle peut, par voie de convention, habiliter des organismes chargés de mettre en °XYUHces actions, moyennant compensation financière.

/¶KDELOLWDWLRQGRQWODGXUpHQHSHXWSDVH[FpGHUFLQTDQVSUpFLVHQRWDPment les REOLJDWLRQV GH VHUYLFH SXEOLF TXL SqVHQW VXU O¶RUJDQLVPH &HWWH KDELOLWDWLRQ HVW délivrée, dans des conditions de transparence et de non-discrimination et sur la base de critères objectifs de sélection, selon une procédure définie par un décret en &RQVHLOG¶eWDW »

Ce texte relie étroitement une nouvelle modalité de commande publique, O¶KDELOLWDWLRQjXQHDFWLRQGHVWUXFWXUDWLRQGHODSROLWLTXHSXEOLTXHGHIRUPDWLRQ consistant à mettre en place des parcours individualisés comportant un accompagnement intégré pour des publics rencontrant des difficultés particulières G¶LQVHUWLRQ

Il répond à la demande des régions qui estiment que le code des marchés publics ne leur permet pas de sceller des partenariats avec des organismes de formation prenant en charge ces publics spécifiques.

Les blocages porteraient sur les points suivants :

± l¶LPSRVVLELOLWpG¶DGDSWHUOHVSUHVWDWLRQVGHPDQGpHVHQFRXUVG¶H[pFXWLRQ du marché afin de les moduler selon les besoins dans une logique de construction partagée des parcours ;

± la difficulté de contractualiser sur des durées longues permettant une visibilité et une continuité du programme pour les stagiaires comme pour les organismes ;

± la difficulté de déterminer un mode de rémunération garantissant la qualité de la prestation ;

± l¶LPSRVVLELOLWpGHIDLUHWUDYDLOOHUHQUpVHDXOHVRUJDQLVPHVGHIRUPDWLRQ titulaires du marché ou de marchés différents.

Les rapporteurs prennent acte de ces objections. Ils rappellent toutefois que les dérogations au code des marchés publics, même opérées dans la transparence et sur des critères objectifs connus de tous, doivent respecter le droit communautaire.

&RPPH OH VXJJqUH O¶,gas dans son « évaluation partenariale de la SROLWLTXHGHIRUPDWLRQSURIHVVLRQQHOOHGHVGHPDQGHXUVG¶HPSORLV » G¶DR€WLO conviendra de « VpFXULVHU OH UHFRXUV j O¶KDELOLWDWLRQ HQ GpILQLVVDQW DX QLYHDX QDWLRQDO OHV PRGDOLWpV SUpFLVHV GH VD PLVH HQ °XYUH » ; les rapporteurs ajoutent que cette définition devra intervenir au plus tard au moment de la discussion parlementaire de ce texte ou de celui qui en reprendra les dispositions, sans DWWHQGUHO¶pODERUDWLRQGXGpFUHWG¶DSSOLFDWLRQ

Proposition n° 10 : Achever la décentralisation :

± WLUHU OHV FRQVpTXHQFHV GH O¶DFKqYHPHQW GH OD GpFHQWUDOLVDWLRQ GH OD IRUPDWLRQ pURIHVVLRQQHOOH FRQWLQXH DX SURILW GHV UpJLRQV HQ UpGXLVDQW O¶HQJDJHPHQW GH O¶eWDW QRWDPPHQWGDQVODIRUPDWLRQGHVGHPDQGHXUVG¶HPSORL ;

± GpILQLUSUpFLVpPHQWO¶KDELOLWDWLRQG¶RUJDQLVPHVGHIRUPDWLRQSDUOHVHUYLFHSXEOLFUpJLRQDO de la formation professionnelle.

E. ACCÉLÉRER LA RÉFORME '(/¶,17(50e',$7,21

&RPPH O¶LQGLTXH OD SUHPLqUH SDUWLH GX SUpVHQW UDSSRUW OH PRGH GH financement du paritarisme, adossé à la collecte des fonds de la formation professionnelle, présente des risques de FRQIOLWG¶LQWpUrWs. Remédier à ces conflits G¶LQWpUrWs devrait être un préalable à toute réforme. Il convient ensuite de poursuivre le travail de transparence initié en 2009 en simplifiant les conventions

G¶REMHFWLIV HW GH PR\HQV HQWUH O¶eWDW HW OHV 2SFD 'DQV XQ WURLVLqPH HW GHUQier temps, si ces mesures se révèlent insuffisantes, des changements plus profonds devront être envisagés.

1. Réformer le financement du paritarisme

a. Le financement du paritarisme par les fonds de la formation professionnelle est critiqué depuis plus de dix ans

La Cour des Comptes avait émis des critiques dans ses rapports publics de 2002 et 2007. Estimant les « textes imprécis et appliqués de manière plus ou moins extensive » et les dépenses insuffisamment justifiées dans les Opca contrôlés, elle a insisté « VXUODQpFHVVLWpGHFRQGXLUHXQHUpIOH[LRQVXUO¶pYROXWLRQ des deux dispositifs de ILQDQFHPHQWO¶DLGHjODIRUPDWLRQGHVVDODULpVDSSHOpVj exercer des fonctions de responsabilité syndicale et celui que finance le fonds de la formation professionnelle. L¶HIIRUWGHFODULILFDWLRQHWGHVLPSOLILFDWLRQGHYUDLW pJDOHPHQWV¶DSSOLTXHUDXILQDQFHPHQWGHVRUJDQLVDWLRQVSURIHVVLRQQHOOHVGDQVOH cadre de la gestion des Opca et de celle du Fongefor. »

Le Sénat estimait en 2007 « TX¶LO FRQYLHQW GH GLVWLQJXHU FH qui relève directement de la participation des partenaires sociaux à la gestion de la formation professionnelle (le 0,75 % versé aux organismes professionnels, PHPEUHV GHV 2SFD HW FH TXL Q¶HQ UHOqYH SDV GLUHFWHPHQW OH 0,75 % versé au Fongefor) et qui doit par conséquent être ILQDQFpSDUOHEXGJHWGHO¶eWDW ». (1)

(Q O¶,QVSHFWLRQ JpQpUDOH GHV DIIDLUHV VRFLDOHV DIILUPDLW TXH

« l¶LQGHPQLVDWLRQGHVPHPEUHVGHVRUJDQLVDWLRQVSRXUOHXUSDUWLFLSDWLRQHIIHFWLYH HQWDQWTX¶DGPLQLVWUDWHXUVjO¶DFWLYLWpGHVOpca, doit être préservée mais devrait être encadrée autrement que par un pourcentage de la collecte (0,75 %), ce mode de calcul ayant montré ses effets inflationnistes. » (2)

Les organisations syndicales et patronales rencontrées par les rapporteurs convLHQQHQW DXVVL TX¶XQH UpIRUPH HVW QpFHVVDLUH PDLV OD TXHVWLRQ GH OD représentativité patronale suscite des tensions croissantes perceptibles dans les QpJRFLDWLRQV D\DQW DERXWL j O¶DFFRUG QDWLRQDO LQWHUSURIHVVLRQQHO GX décembre 2013.

b. La réforme doit avoir pour objectif de séparer financement du paritarisme et collecte

,O Q¶DSSDUWLHQW SDVaux rapporteurs de faire des propositions sur un nouveau mode de financement des organisations syndicales et patronales, ainsi que de leur participation à la gestion paritaire ou à des missions de service public.

(1) 5DSSRUWG¶LQIRUPDWLRQQƒ IDLWDXQRPGHODPLVVLRQFRPPXQHG¶LQIRUPDWLRQVXUOHIRQFWLRQQHPHQWGHV dispositifs de formation professionnelle par M. Bernard Seillier, sénateur, juillet 2007.

(2) 5DSSRUW GH O¶,QVSHFWLRQ JpQpUDOH GHs affaires sociales (Igas) sur O¶pYDOXDWLRQ GX VHUYLFH UHQGX SDU OHV organismes collecteurs agréés (Opca, Opacif, Faf), mars 2008.

De nombreux rapports ont déjà montré la complexité juridique, financière et politique de cette entreprise.

Les liens entre collecte et financement des organisations peuvent engendrer XQFRQIOLWG¶LQWpUrWs

Toutefois, leVUDSSRUWHXUVQHVDXUDLHQWWURSLQVLVWHUVXUO¶LPSRUWDQFHGHQH SDV LQGH[HU OHV UHVVRXUFHV G¶RUJDQLVDWLRQV FKDUJpHV j OD IRLV GH FROOHFWHU HW GH PHWWUH HQ °XYUH XQH SROLWLTXH GH IRUPDWLRQ VXU OHXU VHXOH DFWLYLWp GH FROOHFWH

&¶HVWFHWWHSUDtique, doublée de la possibilité pour les entreprises de « former ou payer ªTXLHVWjO¶RULJLQHGX© droit de tirage » pratiqué sur les fonds dédiés au plan de formation au profit des grandes entreprises et qui empêche toute mutualisation.

La suppressioQGHFHWWHSRVVLELOLWpSDUO¶DFFRUGQDWLRQDOLQWHUSURIHVVLRQQHO (ANI) du 14 GpFHPEUHGRLWrWUHVDOXpH$YHFODUpGXFWLRQGXQRPEUHG¶2SFD initiée en 2009, elle réduit la concurrence pour la collecte, qui tendait à encourager les contreparties.

Il reste que, tant que les Opca continueront à participer au financement des organisations syndicales et patronales, leur intérêt sera moins guidé par O¶DGpTXDWLRQ GH O¶RIIUH HW GHV EHVRLQV GH IRUPDWLRQ TXH SDU OD PD[LPLVDWLRQ GHV frais de gestion. Ainsi, on peut imaginer que des entreprises effectuent des versements au-delà des obligations conventionnelles ou légales pour repousser les SODIRQGV UHODWLIV DX[ IUDLV GH JHVWLRQ GH O¶2SFD FH GHUQLHU OHXU FRQIpUDQW XQ avantage quelconque en retour. Un système proche, dit « de la délégation de paiement », avait été dénoncé par la Cour des comptes en 2008 (1) (voir la partie I. B. 3. a. du présent rapport).

Le futur système de financement du paritarisme est encore flou Le 27 novembre 2013, en marge des négociations sur le compte personnel de formation, M. 0LFKHO6DSLQPLQLVWUHGX7UDYDLOGHO¶emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social a annoncé la fin du financement du paritarisme par les fonds de la formation professionnelle continue.

Pour le miniVWUH OH SURMHW GH ORL GH WUDQVSRVLWLRQ GH O¶DFFRUG GHV partenaires sociaux du 14 décembre 2013 doit inclure un volet « Démocratie sociale », contenant plusieurs dispositions relatives à la représentativité des organisations professionnelles, la transparence des comptes des comités G¶HQWUHSULVH OD GpVLJQDWLRQ GHV FRQVHLOV SUXG¶KRPDX[ HW OH ILQDQFHPHQW GHV organisations professionnelles « en particulier pour leurs activités répondant à O¶LQWpUrW JpQpUDO » Le texte devra donc traiter du financement des organisations syndicales et patronales « en particulier au titre de la conception et la mise en

°XYUHGHVSROLWLTXHVGpILQLHVSDULWDLUHPHQW ».

(1) Rapport de la Cour des comptes, La formation professionnelle tout au long de la vie, 2008.

Le ministre affirme vouloir distinguer « clairement » le financement des organisations et financement de ces politiques. ,O DIILUPH TX¶ « j O¶LVVXH GH OD réforme, les organisations syndicales et patronales ne recevront plus le financement à ce titre à partir de la collecte ³formation professionnelle´ des contributions des entreprises. » Il évoque « un consensus en faveur du maintien G¶XQV\VWqPHPXWXDOLVpSDUOHVHQWUHSULVHVHWFRQWUHO¶pYROXWLRQYHUVXQV\VWqPHGH ILQDQFHPHQWSXEOLFSDUO¶LPS{WGXW\SH³SDUWLVSROLWLTXHV´ » (1)

LeV UDSSRUWHXUV IHURQW SUHXYH GH OD SOXV JUDQGH YLJLODQFH DILQ TX¶XQ système tel que celui qui prévaut pour quelques semaines encore dans le domaine de la formation professionnelle continue ne soit pas reproduit.

Proposition n° 11 : Adopter un nouveau système de financement des organisations syndicales et patronales déconnecté de la collecte des fonds de la formation professionnelle.

2. Poursuivre le travail de transparence initié en 2009

La loi n° 2009-GXQRYHPEUHUHODWLYHjO¶RULHQWDWLRQHWjOD formation professionnelle tout au long de la vie a accompli une étape décisive dans la lutte contre les pratiques douteuses.

a. 3pUHQQLVHUOHVFRQYHQWLRQVG¶REMHFWLIVHWGHPR\HQV&RP

Les Com constituent une grande avancée, pas toujours bien acceptée L¶HQFDGUHPHQWGHV IUDLV GH JHVWLRQ SDU GHV FRQYHQWLRQV G¶REMHFWLIV HW GH moyens (Com) a suscité quelques réactions hostiles. Ces conventions marquent en effet un changement de paradigme qui a pu émouvoir les organisations syndicales et patronales, qui ne sont plus, en effet, entièrement « libres chez elles. » Les Com remettent résolument en cause O¶LGpH VHORQ ODTXHOOH OHV FRQWULEXWLRQV GHV entreprises au titre de la formation professionnelle continue seraient « GHO¶DUJHQW privé » que les partenaires sociaux pourraient utiliser à leur guise.

&¶HVW GDQV FH FRQWH[WH TX¶RQW pté négociées sur la base G¶XQ GLDJQRVWLF partagé des conventions G¶REMHFWLIV HW GH PR\HQV &RPavec un nombre réduit G¶RSpUDWHXUV JUkFH j OD UpIRUPH GH : 48 organismes agréés (20 Opca et 28 2SDFLI /D PLVH HQ °XYUH GH FH FRQYHQWLRQQHPHQW D SRUWp VXU XQ montant total de frais de 625 PLOOLRQV G¶HXURV pour la seule année 2012. Comme indiqué supra, lors de ce conventionnement, il a été constaté que les organismes avaient anticipé cette négociation, en augmentant significativement leur budget de fonctionnement en 2011 (+ 4,8 %) SOXV TXH SURSRUWLRQQHOOHPHQW j O¶LQIODWLRQ (+ 2,1 %) et aux contributions des employeurs (stables) dans un contexte de diminution des prises en charges (- 1,4 %).

(1) Lettre de M. Michel SapiQ PLQLVWUH GX 7UDYDLO GH O¶(PSORL GH OD )RUPDWLRQ SURIHVVLRQQHOOH HW GX Dialogue social aux partenaires sociaux, 14 novembre 2013.

La transparence est encore perfectible

Les premiers entretiens de suivi se sont déroulés au cours du premier semestre 2013, plus en amont que ce que prévoyaient les Com, et ont été conduits sur la base des données comptables prévisionnelles des organismes. Si, G¶DSUqV ces chiffres provisoires, le plafond global des frais est respecté par une majorité G¶RUJDQLVPHV LO H[LVWHWRXWHIRLVXQHQHWWHGLIIpUHQFH HQWUHOHUpVHDXGHV2SFD HW celui des Fongecif. En effet, 85 % des Opca respectent leur plafond global, mais FHWDX[Q¶HVWTXHGH % pour les Fongecif.

Les documents comptables qui seront prochainement transmis à la DGEFP SHUPHWWURQW G¶DSSUpFLHU SOXV ILQHPHQW FHV GpSDVVHPHQWV SRXU OHVTXHOV OHV organismes seront invités à présenter leurs observations, au vu desquelles pourraient être envisagées des sanctions prévues par la réglementation. Pour O¶LQVWDQWOHPLQLVWqUHpODERUH encore sa politique de réponse aux dépassements.

Les UDSSRUWHXUVVRXKDLWHQWTXHO¶LQIRUPDWLRQGX3DUOHPHQW sur le suivi des Com VRLWUHQIRUFpH/HV&RPGHYURQWIDLUHO¶REMHWG¶XQELODQGDQVOHVDQQH[HVau projet de loi de finances, par exemple. Il serait souhaitable que ce bilan comprenne des indicateurs sur la maîtrise des frais de gestion.

b. eODUJLU OD SRUWpH GHV &RP HW VLPSOLILHU O¶HQFDGUHPHQW GHV IUDLV GH

gestion

Vers un élargissement de la portée des Com

&RPPH O¶D LQGLTXp la DGEFP aux rapporteurs, « OD PLVH HQ °XYUH GHV

&RP SDU O¶DSSUpKHQVLRQ REMHFWLYpH GH O¶DFWLYLWp GHV RUJDQLVPHV D HX indéniablement des effets positifs, en conduisant les organismes à formaliser leur politique de formation et leur VWUDWpJLH HQ PDWLqUH G¶RIIUH GH VHUYLFHs, et en procédant à un examen plus attentif de leurs frais de gestion. » En outre, comme l¶D souligné le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (ex-Centre G¶analyse stratégique) dans sa dernière étude sur le plan de formation, la Com REOLJH OHV RUJDQLVPHV j IRUPXOHU OHXUV HQJDJHPHQWV QRPEUH G¶HQWUHSULVHV YLVLWpHV«jOHVPHVXUHUHWjOHVpYDOXHU (1)

Ce travail de conventionnement doit donc être poursuivi et étendu à la SROLWLTXH GH IRUPDWLRQ '¶DSrès la DGEFP, les premiers entretiens en 2012 ont GpMjpWpO¶RFFDVLRQG¶pYRTXHUOHVSROLWLTXHVGHIRUPDWLRQWDQWGDQVOHXUSURFHVVXV G¶pODERUDWLRQTXHGDQVOHXUDSSOLFDWLRQPRGDOLWpVG¶pWDEOLVVHPHQWGHVFULWqUHVGH financement des actions, prise en compte des besoins en emplois, méthode de VpOHFWLRQ GHV GHPDQGHV« HW G¶LGHQWLILHU GHV ERQQHV SUDWLTXHV SHUPHWWDQW QRWDPPHQWG¶DUWLFXOHUDXPLHX[OHVGLIIpUHQWVGLVSRVLWLIVSRXUIRUPHUXQYpULWDEOH parcours qualifiant.

(1) Le plan de formation dans les entreprises GH OD IRUPDWLRQ j O¶RXWLO VWUDWpJLTXHétude réalisée par Sémaphores pour le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP), juin 2013.

Toutefois, Mme Emmanuelle Wargon, déléguéHJpQpUDOHjO¶HPSORLHWjOD formation professionnelle, a regretté que « OD &RP Q¶D[it] SDV pWp O¶RFFDVLRQ GH FDSLWDOLVHU VXU WRXWHV OHV UHODWLRQV FRQWUDFWXHOOHV TXH O¶eWDW SHXW DYRLU DYHF OHV Opca : les Com ne comprennent pas de cibles en matière de nombre de travailleurs formés, sur la fréquence de formation dans les TPE, ou la fréquence de formation pour les travailleurs peu qualifiés. »

Un élargissement de la portée des Com devrait donc être envisagé pour inclure des objectifs sur les services aux TPE, la formation des travailleurs les moins qualifiés ou encore les contrôles exercés par les Opca sur le service fait.

Simplifier les obligations réglementaires pour les rendre plus opérationnelles

Au cours de son audition, Mme Emmanuelle Wargon a déploré la FRPSOH[LWp GH O¶HQFDGUHPHQW GHV IUDLV GH JHVWLRQ /HV WURLV WDX[ GLVWLQFWV VRQW source de confusion, en particulier la part variable minimale. (1)

(Q RXWUH OH UHVSHFW GHV WDX[ GH OD FRQYHQWLRQ G¶REMHFWLIV HW GH PR\HQV paraît difficile à concilier avec ODPLVHHQ°XYUHGHSDUWHQDULDWV(QDSSOLFDWLRQGH ODUpJOHPHQWDWLRQOHVIUDLVOLpVjO¶DFWLYLWpGHVRUJDQLVPHVTXLVRQWFRQWHQXVGDQV la part variable ont pour assiette les charges de formation dans la limite de la collecte. Or, certains organismes exposent des charges de formation supérieure au montant de leur collecte grâce à des partenariats, notamment avec les régions.

Afin de pouvoir poursuivre la réalisation de ces actions partenariales, les Opca et Opacif avaient demandé que les frais de gestion OLpV j OHXU PLVH HQ °XYUH Q¶HQWUHQWSDVGDQVOHFDOFXOGXSODIRQG/DVROXWLRQDYDQFpHSDUOD'*()3VHUDLW G¶H[FOXUH OHV IUDLV GH PLVH HQ °XYUH GHV SDUWHQDULDWV GqV ORUV TXH FHX[-ci sont financés directement par le partenaire.

(1) La DGEFP affirme néanmoins que cette part variable minimale ne constitue pas une autorisation de dépenses sans contrôle ; via OHV&RPO¶DGPLQLVWUDWLRQFRQWU{OHVRQXVDJHHWcertains Opca auraient réduit leurs frais de gestion bien en-deçà des planchers.

ENCADREMENT DES FRAIS DE GESTION DES OPCA : TABLEAU RÉCAPITULATIF

Limites Pourcentages Base

FRAIS DE GESTION ET DINFORMATION Maxi 7,40 % Collecte

Part fixe : détails Maxi 1,75 % Collecte

Frais de collecte des contributions Variable selon Com < 1 % Collecte

Contribution au Fongefor Fixe 0,75 % Collecte

Part variable : détails Mini

Maxi

3,50 % 5,65 %

Charges formation décaissées (a) Frais de gestion administrative des

dossiers Variable selon Com

)UDLVG¶LQIRUPDWLRQJpQpUDOHHW

sensibilisation entreprises Variable selon Com Rémunération missions et services liés

au paritarisme Maxi 0,75 % Charges décaissées

FRAIS DE MISSION

)UDLVG¶DFFRPSDJQHPHQWGHVHQWUHSULVHV GDQVO¶DQDO\VHHWODGpILQLWLRQGHOHXUV besoins en formation

Variable selon Com

Frais G¶LQIRUPDWLRQ-conseil, de pilotage de projet et de service de proximité aux entreprises

Variable selon Com

Dépenses réalisées pour le

fonctionnement des observatoires Maxi 0,75 % Collecte )LQDQFHPHQWG¶pWXGHVRXGHUHFKHUFKHV

intéressant la formation Maxi 0,75 % Collecte

Coûts des diagnostics des TPE-PME et

entreprises agricoles et rurales Maxi 1 % Collecte (a) 'pFDLVVHPHQWVGHVFKDUJHVGHIRUPDWLRQGDQVODOLPLWHGHODFROOHFWHFRPSWDELOLVpH6HORQO¶DUUrWpGXMDQYLHU

(JO du 10 janvier 1996), DEURJpSDUO¶DUUrWpGXPDL-2GXMXLQOHVGpFDLVVHPHQWVV¶HQWHQGHQW GHV FKDUJHV GH O¶H[HUFLFH FRPSWDELOLVpHV DX[ FRPSWHV SODQ GH IRUPDWLRQ HW )3 HQ DOWHUQDQFH VDQV WHQLUFRPSWHGHVGpSHQVHVG¶LQIRUPDWLRQYLVpHVGpMjDLOOHXrs) et des contributions au coût de fonctionnement des CFA.

Source : Centre Inffo, Les fiches pratiques de la formation continue, édition 2013.

Les UDSSRUWHXUVVRXKDLWHQWTX¶XQHVROXWLRQVRLWWURXYpHGHIDoRQjQHSDV décourager les partenariats. Mais ils ne souhaitent pas que ceux-ci deviennent un LQVWUXPHQW GH FRQWRXUQHPHQW F¶HVW SRXUTXRL XQH JUDQGH WUDQVSDUHQFH VXU FHV différents frais est attendue.

8QH PRGLILFDWLRQ OpJLVODWLYH SRXUUDLW SHUPHWWUH G¶pODUJLU OD SRUWpH GHV

&RP WDQGLV TX¶XQH LQWHUYHQWLRQ Uéglementaire devrait simplifier les règles G¶HQFDGUHPHQWGHV IUDLV GHJHVWLRQ8QHIRLV VXSSULPpVOH© préciput » et la part DIIHFWpHDX)RQJHIRULOVHUDLWVRXKDLWDEOHTX¶LOQ¶\DLWTX¶XQVHXOSODIRQGDGDSWp en fonction des caractéristiques de la collecte HWGHVVHUYLFHVTXHO¶2SFDSURSRVH effectivement aux entreprises. Cette évolution nécessite une transparence VXIILVDQWH VXU OH SODQ FRPSWDEOH HW VXU OD SROLWLTXH GH IRUPDWLRQ GH O¶RUJDQLVPH UDSSRUWG¶DFWLYLWppWDWILQDQFLHUHWF

c. Faire appliquer la charte des bonnes pratiques édictée par le FPSPP Le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels a édicté une charte de bonnes pratiques à destination des Opca, des Opacif et des organismes de formation.

CHARTE DES BONNES PRATIQUES POUR LES OPCA ET LES ENTREPRISES 1. Publier, au sein d'une rubrique dédiée et identifiable de leur site internet :

± La liste des priorités de financement des formations et des publics ;

± Les comptes ainsi que la liste annuelle, a minima, des cinquante premiers organismes de formation financés ;

± Les critères et conditions de prise en charge des formations ;

± Les synthèses de travaux des observatoires intéressant la formation.

2. Améliorer la lisibilité des informations à destination des chefs d'entreprises et des salariés :

± Sur les critères, les priorités, les modalités et conditions de prise en charge des publics visés pour chaque dispositif de formation ;

± Par la publication des actions de formation collectives ;

± 6XUO¶RIIUHGHIRUPDWLRQGLVSRQLEOHVXUOe territoire.

3. 6LPSOLILHUOHVPRGDOLWpVGHPLVHHQ°XYUHGHVGLVSRVLWLIVSRXUIDFLOLWHUODFFqVGHVSXEOLFVDX[DFWLRQV de formation.

4. $VVXUHUOHVVHUYLFHVGHSUR[LPLWpDXEpQpILFHGHVFKHIVG¶HQWUHSULVHVHWGHVVDODULpVSDU

± Le développement d'une offre de service spécifique en direction des entreprises, notamment des très petites, petites et moyennes entreprises ;

± Une couverture homogène du territoire, notamment grâce au développement des outils et services en ligne ;

± Le travail en réseau avec les acteurs de la formation, au niveau national et territorial.

5. &RQWULEXHUjO¶DPpOLRUDWLRQGHO¶RIIUHGHIRUPDWLRQSDU

± /D SULVH HQ FRPSWH GHV SROLWLTXHV GH EUDQFKH HW GH O¶LQWHU SURIHVVLRQ GHV WUDYDX[ SURVSHFWLIV GHV 2EVHUYDWRLUHVSHUPHWWDQWG¶DQWLFLSHUOHVpYROXWLRQVHVPpWLHUVGHVHPSORLVHWGHVTXDOLILFDWLRQV/HVRXWLOVGH GLDJQRVWLF HW G¶DFFRPSDJQHPHQW GRLYHQW rWUe développés pour favoriser la réflexion sur les métiers et les qualifications ;

±/¶LQGLYLGXDOLVDWLRQ GHV SDUFRXUV GH IRUPDWLRQ O¶RSWLPLVDWLRQ GH OD GXUpH GH IRUPDWLRQ OH UHQIRUFHPHQW GH O¶DFFRPSDJQHPHQWHWGHODIRQFWLRQWXWRUDOH ;

± La mise en place d¶XQH GpPDUFKH G¶pYDOXDWLRQ GH O¶RIIUH GH IRUPDWLRQ QRWDPPHQW GX FRQWUDW GH professionnalisation ;

± La prise en compte des politiques de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences nationales et territoriales, interprofessionnelles ou sectoriellHVORUVTX¶HOOHVH[LVWHQW

± /¶pODERUDWLRQGHSURFpGXUHVFRPPXQHVHWSDUWDJpHVHQPDWLqUHG¶DFKDWGHIRUPDWLRQ

± Une vigilance renforcée sur toutes dérives sectaires et pratiques frauduleuses.

6. Optimiser les services rendus :

±DX[FKHIVG¶HQWUHSULVH;

± aux salariés.

7. Mesurer de manière continue la qualité des services proposés.

Si la portée des Com était élargie comme le préconisent les rapporteurs, la négociation pourrait aussi porter sur le respect de ces bonnes pratiques, en plus de la maîtrise GHV IUDLV GH JHVWLRQ (OOHV RQW O¶DYDQWDJH G¶DYRLU pWp GpILQLHV SDU OHV partenaires sociaux.

Proposition n° 12 : Poursuivre la politique de contractualisation avec les Opca pour UpRULHQWHUOHXUVPLVVLRQVYHUVOHFRQVHLOHWO¶LQJpQLHULHHQSDUWLFXOLHUjdestination des TPE et PME :

± VLPSOLILHUOHVUqJOHVG¶HQFDGUHPHQWGHVIUDLVGHJHVWLRQ ;

± préciser les conséquences du non-UHVSHFW GH FHV UqJOHV REOLJDWLRQ G¶LQIRUPDWLRQ sanctions, etc.) ;

± pWXGLHU OD SRVVLELOLWp G¶pODUJLU OD SRUWpH GHV FRQWUDWV G¶REMectifs et de moyens pour permettre une négociation sur la politique de formation ;

± assurer une parfaite transparence sur les frais de gestion acquis au titre des partenariats ;

± faire respecter via les FRQYHQWLRQVG¶REMHFWLIVHWGHPR\HQV la charte des bonnes pratiques édictée par le FPSPP.

Proposition n° 13 5HQIRUFHUO¶LQIRUPDWLRQGX3DUOHPHQWsur le suivi des conventions G¶REMHFWLIVHWGHPR\HQV :

± intégrer GDQVO¶DQQH[HDXSURMHWGHORLGHILQDQFHVdes indicateurs sur la maîtrise des frais

± intégrer GDQVO¶DQQH[HDXSURMHWGHORLGHILQDQFHVdes indicateurs sur la maîtrise des frais

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