Ibtliériens, ont élé anienées tout exprès par
un
admi-A^sn '^f. «*i
•ir/O
oy
<,>«•rable efTet
de
laProvidence
divine, sous lesmurs de
cette ville, le siège priiicipalde
sa sainte religion,pour y
recevoirun chàtiment
éclatant etdonner
à toute la Glirétientéun
avertissement salutaire? Ilac-compagna
ces paroles, suivant 1' usage des Pontifesen
pareil casanimés du
desirde dcdonimager
elìicace-nient leurschampions, de
lapromesse
des gràcesde
l'Eglise;ceux
d'entreeux
quicombattant vaillamment pour
la causede
la foi, succoniLeraienten
la défen-dant, recevraient ses bénédictions spirituelles, seraient assurésde
la pleine et entiòre rémissionde
leurs pé-chés, eten
outre leurs béritiers jouiraient des bénéfices ecclésiastiques.Le
Souverain Pontife connaissait parfaitement latrempe de
ses troupes; il n'ignorait pas quelle étaitr
inbabileté des officiers,F
inexpérience et la làcbeté des soldats. Il savait fort bienque, dans
cesmomens
de
trouble, lesuns
et les autresmontreraient
plusde
dispositions àabandonner Rome,
qu'à la défendre;mais lui-méme
excité par ses conseillers, bonorésdu
vain nonide
Sages, il cbercbait àdonner du
courageaux
autres. Cortes s' il avaitpu
se porter sous les rem-parts,examiner
les fortifications, 1' artillerie et les autres clioses nécessaires à la défense, tout se serait trouvédans un
meilleur état.Mais
l'obligationoù
il se croyaitde
soutenir lerang
et la dignitéde
vicairede
J. G. sur la terre, 1' obligeait à s'en
rapporteraux yeux
etau jugement de
ses Ministres.Les
babitans et les troupes étrangèresayant, peu
de
joursauparavant, compté parmi eux 3ooo
bom-mò
^o
-^wnies
en
étatde
conibattre,ne
doutaieiit pas, avaiitde
Yoir le daiigerde
près,que
rieiine
les pourrait sou-niettre, et suivantF
exagération accoutuniéedu
peupledans
les circonstances critiqiics, ils se prélendaient invincibles, d'autant plusque Renzo da
Ceri aflir-niait, avec plus d'assurancequ'aucun
autre Officierdu Pape^ que
les eiineniisne
pourraieiit resister, niménie
se niaintenir
deux
jours sous les niursde
la place, à causede
leurextréme
penurie;que
le jour suivant, les troupes alliées entreraientdans
la ville, etque
par con-séquent le peuple devait étre sans inquiétude sur l'is^sue des évòneniens.
De
tels discours faisaient regarder la victoirecomme
certaine, et les courtisansdu Saint-Pere
partageaient,comme
les autres, cette conviction.Ils
ne
voulurent paspermettre au
Pontifede
se retirer, niméme aux marcliands
florentinscu
étrangers, d'em-barquer, avec leursfemmes,
leurs effets les plus pré-cieux sur des galiotes et desbateaux
tout préparés à cet effet,Bien
plus, ils firenttout-à-coup fermer
les portesde
la ville, et affirmaientque
tonte frayeur,dans
la circonstance présente, étaitnon seulement
clii-niérique,
mais
déplacée.Ce méme
capitaineRenzo
pous-sait saprésomptueuse
confiance et son déplorableaveu-glement au
pointde ne
paspermettre que,pour
sauverRome, on
coupàt les pontsdu
Tibre,au
casoù
lefau-bourg
et le quartierde
Transtévèrene
pussent pas se défendre. Il prétendait qu'il étaitinopportun
d' eni-ployer des nioyens qui intimideraient les défenseursde
la ville, tandis qu'ilsranimeraient
le courage desennemis:
car, lorsque ceux-ci verraient tout lemonde
'«nò .11 cii?
fuir et
rompre
Ics comnmiiicatioiis, ils redoubleraieiitd'audace
et d'obsliiialioii.Après de
tels propos,on ne
pouvait douterque
le penple romaiii n' atleiidit fort traiiquillemeutV
is.suede
1'attaque.Je
ne
puis passer soiis silence plusieurs évòne-niens qui,avant T
arrivéede Bourbon,
auiioncaient àRome
lesmalheurs dont
elle était meiiacóe.Loiig-tempsavant
l'approclicde
sonarmée, un
liabitantdeSienne, de
la plus basse condition, d'àgemùr,
le corps dc-cliarné, couvertde
poilsroux
etpresque nu,
appeléBrandano,
excité, à ce qu'il semblaitau
nioins,par
des sentiniensde
dévotion,avait plusieursfoispréditau peuple romain
la destruction des Prétres etde
laGour de Rome,
ainsique
lerenouvellement de
l'Eglise.Bien
souvent il avait criédans
les rues,d'une
voixla-mentable
et eifrayante,que
letemps de
faire pénitence élaitvenu, que
le flcaude Dieu
était tout près; sansméme ménager
lePape,
il lui avait maintefois adressé des propos injurieux, et lui avait déclaré,de
la partdu
Tout-puissant,que
la ville et lui toucliaient à leur perte. Ses sinistres prédictions 1'avaient faitmettre en
prison, àune epoque
oìi leuraccomplissement
acqué-raitde
la vraisemblance.Depuis
qu'il étaitenfermé
il parlait, avec bien plus d'opiniàtreté et
de
force,de r approcbe du
fléau etde
la ruinede Rome. Ceux
qui entendaientou
qui se rappelaient ses prophéties,y
ajoutaient
maintenant, comme
e'est l'usage,une
foi entière.Deux
autrespliénomènes
particuliers étaient peut-étre des présages funestespour Rome: une mule mit
4„
2 aojjW
Las
dans
le palaisde
la cbancelleriej etpeu de
jours auparavaiitune grande
partiedu mur
qui unit le pa-laisdu Pape
au cliàteau Saint-Ange, s'écroula tout-à coup. Je rappelerais bien d'autres signes reniarqua-bles, si je n' étais retenupar V
incrédulitéde ceux
qui n'en
veulent teniraucun compte
;cependant
les bi-stoires anciennes etmodernes
sont remplies de fails semblables, précurseurs des évèneniens funestes etde
la
mine
des cités.On
lit qu' à leur apparition, les Gentils, cbercbaient à apaiser par des sacrifices et descérémonies
religieuses, la justicede T Etre-Supréme, dont
labonté
et laclémence semblent
vouloir effrayer les Mortels,avant
l'instantoù
se déployera sa sévérité.Ges
terreurs salutaires devraientau
nioins faire rentreren eux
lespécbeurs
et opérer leur conversion,avant
que
le cbàtinientne
vint fondre sur eux.^ac òe Home
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(Page 66-71)