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commandées par Bourbon, continuaient leur marche, sans éprouver aucune résistance, et voyant que les

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alliés restaient les bras croisés,

ne

négligeait pas ses négociations auprès des agens

de l'Empereur:

ceux-ci

ne

terminaient rien.

Les

confédérés exhortèrent le

Pape

à

ne

s'engager

dans aucune

autre négociation, et lui

promirent

dessubsides considérables. Ses troupes étaient arrétées

dans

leurs succès par le défaut

de

vivrcs,

pro-venant de

la

mauvaise

administration ou

de

la

négli-gence

des employcs.

Peu

à

peu

elles se découragèrent et rallentirent leur

marche. Le Roi

n'

envoyant

ni ar-gent, ni soldats

pour

occupcr les places prises, elles lurcnt à la fin obligées

de

revenir à

Rome,

sans retirer

%JS 20 «Ki?

aiicun fi'uit

de

leur expédition.

Le

Saint-Pére alors renouvela ses sollicitatioiis eii faveur

de

la paix, sur-tout lorsqu'il apprit

que Bourbon

s'approchait avec son

armée

et se niontrait dispose à

marcher

sur Bo-logne ou Florence.

Le

20 Février^ le

Due

Charles passa la Trebbia, avec toute son

armée, composée de 5ooo

gens

d'armes, beaucoup

de chevau-légers italiens,

12000

fantassins

allemands, 4

^

5ooo

fantassins espagnols et

2000

vo-lontaìres italiens, troupes irrégulières

non

payées.

Le 22,

il arriva à

San Donnino,

sans munitions,sans vivres et sans argent.

Mais

il nourrissait

en

secret l'espoir de piller et saccager

Rome,

ainsi qu'

une grande

partie

de

l'Italie. IltraversaReggio; passa la Secchia,et le 5

Mars

il était à

Buonporto:

là, il quitta son

armée pour

aller à Finale se concerter avec le

Due de

Ferrare, qui lui ronseilla, à ce qu'

on

croit,

de marcher

droit sur

Rome.

Le

y

Mars,

il était à Saint-Jean,

dans

le Bolonais; ses soldats se répandirent

dans

la

campagne, pour

se pro-curer les vivres qui leur

manquaient.

Si les troupes papales se fussent

campées dans

leur voisinage, ils se seraient trouvés réduits à la necessitò

de

rebrousser

chemin

ou

de

se

débander

tout-à-fait.

Bourbon ne

per-dit pas

un

instant

pour

s'approvisionner; on lui expé-diait sans relAche des vivres

de

Ferrare, et il eut soin

de

se

former un

corps

de sapeurs,en méme temps

qu'il rassemblait des munitions.

Le

14

Mars, au moment de

se

mettre en

route, les fantassins

allemands

et espa-gnols

demandaient de

l'argent à

grands

cris; telle était leur fureur

que

si le

Due

n'avait trouvé

moyen de

•Vira J1 c\tP

s' evader, il courait

grand danger

de perdre la vie. Ils se transportèreiit à soii

logemenl

, le pillèrent, et tuè-rent

un de

ses gentils-liommes.

Le Marquis

del

Vasto

fut alors obligé

de

se rendre à Ferrare,

il trouva assez d'argent

pour calmer niomentanément

la

mu-tinerie des soldats : ils consentirent

de nouveau

à re-cevoir les ordres

de Bourbon, pour

avoir l'air d'oLcir à

un

chef et garder

quelque apparence de

discipline niilitaire,

mais non pour

se soumettre réellenient à

un

lionime, qui leur était odieux.

Les Espagnols

par-ticulièrement le Iraitaient d'inscnsé; il s'était bercé

de r

espoir d' épouser

Dame

Eléonore,

mariée

plus tard avec le Roi

de France;

il

en

avait été refusò et

maintenant

il aspirait à la Souveraineté

de

la

Lom-bardie.

Les Allemands

le

nommaient

le gneitjc, par-cequ'il avait été dépouillé

de

tous ses biens, et qu'il

avait traili sa nation.

George Franensberg

abhorrait les gens d' église

;

il ne parlait

que de

tuer

de

sa

main

le Souverain Pontife, avec

un poignard en

or, qu'il portait

dans

son sein, et d'étranglcr tous les

Cardinaux, Fun

après l'autre,

avec un cordon de

soie cramoisie.

Get homme

impie

et cruel fut frappé

de

paralysie, et, perclus

de

tous ses

membres,

il

sembla vraiment

chàtié

de

la

main de Dieu pour

cet atroce projet;

dans

ce misérable état il fut porte

en

litière à Ferrare.

Le

17

Mars,

il

tomba

tant

de

pluie et

de

neige

que

les rivières

de nouveau

débordées

renda

ient la route impraticable et forcèrent 1'

armée

a faire balte.

S-ik

TouLefois le

Pape

savait

que

rien n'empécliorait

le

General ennemi

de péiiélrer eii Toscane, quanti il le voudrait;

que

l'espriL desFlorentins, toujours tourné à la nouveauté,n'étaitpasdisposeen faveur

de

l'Église, et

que

scs états

ne

pouvaient

mettre

sur pied des forces suflìsantes

pour

disputer le passage.

Dans

ces fàcheuses conjonctures, il desirait

de nouveau

s'entendre a\ec le secrétaire

du Vice-Roi, envoyé

à

Rome

à cet efFet, ainsi

qu'avec

le fière Francois Angeli,

General de

l'or-dre

de

Saint Francois, Confesseur ordinaire

de

1'

Eni-pereur, et qui était parti d'

Espagne

avec la mission

de

traiter de la paix.

Ce

clioix d'

un homme renommé

pour

la sainteté

de

sa vie, répondait, ce

semble,

des loyales intentions

de

Sa Majosté.

Les

frais considé-rablcs

d'une

guerre, les soucis et les

embarras

qui

en

sont inséparables, 1"occasion si favorable

de sou-meltre

le

rojaume de

Naples écliappée des niains des

Généraux de

l'Eglise,

Tapproche

de la forniidable arniée

commandée

par

Bourbon,

précédée par la

re-nommée

c{ui luì attribuait le dessein

de mettre

à feu et a sang les villes principales

de

la

Romagne, de

la

Toscane

et

Rome elle-méme,

toutes ces raisons réunies contribuaient à fortlfier

dans

l'esprit

du Pape

le desir, qu'il avait toujours

témoigné, de

conserver la paix. 11 se crut fonde

dans

son espoir

de

l'obtenir,

en voyant

arriver

un

autre

envoyé

de Sa Majcsté, Cesar

Fiera-mosca,

porteur

de

lettres

de

son maitre, remplies

de

protestations

de

respect. Cbarles

V

assurait le

Saint-Pere

qu'il n' était guide

que par

les plus purs motifs

^tt «Q ota*

d'équité, et qu'il

ne

prenait qu' à regret les

armes,

pour

chàtier

ceux

qiie sa moclératioa daiis la yictoire avait reiidus trop insolens.

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