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1 ére Partie : Constat des inégalités et proposition méthodologique théorique

1. Une domination qui s’exerce dans le temps et l’espace domestique

2.1 Les stéréotypes biologiques et de comportements

Les stéréotypes sont des représentations sociales standardisées qui catégorisent de manière rigide et persistance tel ou tel groupe humain. En proposant une grille de lecture simplificatrice, basée sur des a priori, ils déforment et appauvrissent la réalité sociale. Le but est de rationaliser la conduite à tenir vis-à-vis du groupe en question. Les stéréotypes sexués fonctionnent selon deux modes, l’accentuation de la différence entre les deux groupes sociaux femmes/hommes (binarité absolue) et l’uniformisation à l’intérieur de chaque groupe (la femme, l’homme). Les stéréotypes impliquent la normalisation des rôles sexués : qu’est-ce qu’être une fille, qu’est-ce qu’être un garçon. Les femmes et les hommes qui ne s’y conforment pas sont considérés comme « déviants ». Le sexisme est le processus de hiérarchisation des deux classes sexuelles ainsi obtenues, instaurant l’inégale valeur entre le groupe des femmes et celui des hommes. Appartenir au groupe des hommes est plus valorisant. Deux points ont guidé la démonstration pour cette sous-partie. Le premier s’attache à la différenciation des groupes femmes/hommes à travers le stéréotype de l’habillement. Le second éclaire le processus de hiérarchisation à travers l’inégale valeur de la parole médiatique. De l’anecdotique pyjama rose à la maternité à un minima retraite, quel est le parcours ?

2.1.1 De la naissance au vêtement social.

Au commencement il y a la conception, très souvent décrite par les biologistes (hommes ?) comme un acte passif de la femme, un ovaire en attente d’être fécondé par des spermatozoïdes vaillants, combatifs, qui, au péril de leur vie, dans un vagin hostile,

finiront par atteindre leur but. Des études ont bien évidemment montré que la femme est active dans le processus de fécondation, notamment au niveau de l’ovaire qui « trie » les bons et les mauvais éléments. La petite graine du papa dans le ventre de maman. Je ne développerai pas ici, parce que la France n’est pas concernée par cette violence, le « choix du sexe », qui se traduit bien souvent par le meurtre à la naissance ou par l’avortement, de l’enfant de sexe féminin. Une fille demeurant trop « couteuse » (système de dot en Inde, politique d’enfant unique en Chine etc.). L’Inde ne compte que 93 femmes pour 100 hommes. En 2001, le recensement officiel a créé un choc en montrant que sur un milliard d’Indiens, il « manquait » 36 millions de femmes, qui ne sont pas nées, qui ont été tuées à la naissance ou qu’on a laissé mourir en bas âge116. Il y a donc naissance et ça aurait pu s’arrêter là. Mais se met alors en place la domination symbolique qui s’exerce sur le(s) parent(s) (qu’est-ce qu’être une mère, qu’est ce qu’être un père ?) et sur l’enfant (« c’est normal, c’est un garçon, les filles c’est comme ça, tu

ne trouves pas que c’est différent un garçon d’une fille, c’est plus facile un garçon, les filles, c’est pénible, ça chouine tout le temps etc. »). À travers ces banalités se dessine un discours

permanent, un cadre solide d’agissements « contrôlés » de manière insidieuse mais efficace. Et plus encore, il devient très difficile, voire impossible, de déconstruire cet environnement complexe, de distinguer qui de la poule ou de l’œuf, qui de l’inné ou de l’acquis, des comportements « genrés ». D’autre part, le détour par les stéréotypes amène une sorte de transparence, un éclairage sur la question. A l’évidence, il n’y a pas d’évidence « naturelle ». C’est quoi, c’est qui un enfant fille ?

Un bébé fille, ça s’habille en rose, ça porte des robes, la distinction par l’habillement est primordiale parce qu’il est difficile (voire impossible) d’attribuer au premier regard un sexe à un nourrisson dont on ne voit pas les parties génitales. Premier stéréotype de classement l’habillement est un marqueur fort de l’appartenance sexuelle qui va traverser, encore une fois, toute la vie, toutes les cultures, toutes les classes sociales. La nudité, d’une certaine manière également, c’est le torse nu ou les seins à l’air. Un

116 Source article L’inde la malédiction de naître fille paru le 28 février 2007 in Genre en action. Textes extraits du livre ''Quand les femmes auront disparu'' MANIER,

article du journal « causette » titré La politique du soutif117, posait la question de

l’émancipation des femmes à travers cet impératif de l’usage du soutien-gorge. Il soulignait le déchaînement de la presse à l’occasion d’un déplacement de « la première dame de France »118. Elle s’était présentée en robe et on devinait un « sein en l’absence de toute lingerie ». Le soutien gorge fait également partie du rituel de l’entrée en puberté, avec les règles. Il est aussi une forme de modelage du corps de la femme (wonderbras). La question de l’habillement, envisagée sous l’angle du genre, est passionnante dans ce qu’elle révèle de futile et de résistance, en particulier chez les femmes. Elle souligne le lot d’injonctions contradictoires à l’intérieur même du système conforme à la norme de genre. Dans le « qu’est ce je mets aujourd’hui », il y a : comment dois-je m’habiller en fonction de mon corps sexué, formé, de la mise en scène de ma féminité et dans le même temps pour me protéger de l’image de la « prostituée ». Cette simple question demande une réponse complexe dans le « trop n’en faut, et le trop peu non plus ». On se souvient de la « campagne » de « osez le féminisme » à l’occasion de la journée de la femme, intitulée : toutes en jupe. Bien évidemment ce slogan porte la question de la liberté à disposer de son corps, à choisir son image mais on ne peut que repenser, dans le même temps, à ce qu’a constitué en termes de libération la possibilité de porter des pantalons pour les femmes.

L’habillement de l’enfant fille est révélateur de la problématique, dans notre société, de l’empreinte du genre sur le quotidien. Il fait grand débat et oblige à réglementer, dans les établissements scolaires notamment. C’est l’image de la « lolita »119, la jeune fille que l’on habille « comme une femme », sur laquelle le regard posé de l’adulte (homme ?) va faire d’elle un objet sexualisé et/ou sexuel. Une promenade récente rue

117 Journal Causette n°9 juillet-août 2010.

118 Carla Bruni-Sarkozy en 2010.

119 Le terme lolita est l’émanation de la lolita de Nabokov publié en 1955. Directement inspirée de mythe

féminin de Lilith, démone. Dans le court poème de Nabokov, Lilith, une jeune fille perverse aguiche l'homme mûr, le rend fou de désir comme dans le roman Lolita. Lilith n'apparaît ici que comme figure de la séduction détachée de toute référence religieuse. C'est l'époque où l'érotisme naît comme mythe moderne, où le sexe devient une question à part entière et préoccupante Outre-Atlantique de même qu'en France où l'érotisme se manifeste comme « le problème des problèmes » (Bataille). Source : Université populaire de Caen – Séminaire « femmes & société » proposé par Alexandra Destais, Théâtre du Rond-Point, Paris - 5 mai 2011

Sainte-Catherine120 m’a amenée à déambuler dans un tronçon de rue que je n’avais pas fréquenté depuis quelques années. J’ai flâné et je me suis aperçue que j’étais entourée de magasins totalement identiques, tant pour l’offre que pour les prix. Les vêtements vendus étaient tous à destination des femmes et des filles, on pouvait acheter de quoi se vêtir et de quoi se chausser. Les boutiques étaient toutes immenses, très profondes et on ne distinguait pas en entrant l’espace enfant de l’espace adulte. Les prix étaient très accessibles, 10 euros pour une paire de chaussures, 5 euros pour les vêtements. La mode est confondue, hauts à strass, motifs léopard, shorts... les chaussures pour les filles ont des talons C’est une caricature, mais ce n’est pas cher. C’est vrai dans d’autres espaces moins « stéréotypés », à partir de 9 ans on passe des vêtements « hello

Kitty », rose fuchsia aux hauts transparents, pantalons moulants et jupes courtes.

Encore une fois, le paradoxe est fort entre ce que l’on « donne à porter » et « la tenue correcte exigée ». L’observation de la tenue vestimentaire des adolescentes, d’une cour de récréation, au collège en particulier, est instructive. On y rencontre des jeunes filles masquant au possible ce qui pourrait être apparenté à de la « féminité », habillée en jogging, gros pull. D’autres, à l’inverse, soulignent un corps aux premiers pas de ses transformations, entrant dans la puberté. Lorsqu’on discute avec elles, ni les unes, ni les autres ne mettent en avant un véritable choix. Certaines se protègent clairement, d’autres assument comme elles peuvent de souligner leur corps au prix d’insultes, de crachats et souffrent déjà d’une réputation qui les précède121.

Pour finir cette illustration, le détour par la transgression est utile. Le vêtement habille le corps de l’homme et de la femme, un corps avec des seins et un corps sans sein. Des grandes tailles, des petites tailles, des enrobé(e)s, des minces, des grands pieds, des petits pieds : une multitude de différences anatomiques. Il est régi par ailleurs par des codes ; et ces codes sont soumis au genre. Des accessoires sont parfois utiles pour renforcer l’appartenance et la construction identitaire normée (des sacs à mains, des

120 Rue très commerçante de Bordeaux. C’est une grande rue piétonne, la balade se situe en « haut » de cette rue vers le quartier de la Victoire, proche de l’Université de Sociologie.

121 Observation lors d’une action menée en collège ZEP, « les relations filles garçons », avec des collégiens et collégiennes. Chaque séance s’ouvrait sur une discussion relative aux relations filles garçons. Une a concerné la question de l’habillement, centrée sur les filles, et s’est engagée sur la remarque d’un adolescent qui associait le fait de se maquiller à une attitude de prostitué chez l’adolescente.

bijoux, du parfum etc.). Le vêtement a pour fonction de distinguer la femme de l’homme, mais pas, par exemple, les grands des petits, les forts des maigres. La mode uniformise en classant d’un côté les hommes et de l’autre les femmes. Alors qu’en est-il de la transgression ? Peut-on être « hors norme de genre » et à quel prix ? Travestir, c’est déguiser quelqu'un en lui faisant prendre les vêtements d'un autre sexe, d'une autre condition : Travestir un homme en femme122. C’est adopter des habitudes vestimentaires et sociales du sexe opposé.

Fig. 20 : Ne pas être conforme c’est se travestir.

« Je n’ai pas honte de m’habiller « comme une femme », parce que je ne pense pas qu’il soit

honteux d’être une femme. Iggy Pop »123

Aujourd’hui, un homme habillé en robe c’est un travesti ce n’est pas un homme habillé en robe. Le lieu fait sens évidemment, l’interdit du torse nu chez la femme est levé sur la plage, comme le « déguisement » au bal masqué. Mais une femme ne se baignera pas seins nus à la piscine par exemple. L’illustration d’un système social basé sur le genre, à travers le vêtement, nous amène à nous interroger sur le vêtement social et la question du libre choix dans ce système de contraintes. C’est le cas bien évidemment dans le loisir des jeunes, les adolescents et les adolescentes peuvent-ils faire le choix d’une activité conforme à leurs attentes, leurs souhaits, ou font-ils ce

122 Dictionnaire Larousse, définition de travestir.

choix en conformité avec les attentes liées à leur sexe biologique ? Mais encore, choisir de faire du rugby quand on est une fille ou de danser quand on est un garçon, est-ce le processus d’un travestissement ? Pour illustrer le propos et le cheminement, prenons l’exemple de comment les stéréotypes sexuels peuvent être retraduits en termes d’aptitudes scolaires et peuvent ainsi contribuer à la séparation des sexes (…) dans la vie professionnelle (Julie Deville, 2004). Dans un article124, Julie Deville traite de la construction des identités sexuelles à l’école à travers l’exemple de lycéens d’un quartier populaire. Elle montre que par « le jeu des options » la division sexuée de la scolarisation en lycée, renforcée dans le milieu populaire, s’amorce dès la seconde. Dans un contexte particulier où le lycée de secteur ne propose par de section STI125, les garçons vont s’inscrire dans un autre lycée qui lui ne prépare qu’aux options S126 et STI, pour « s’assurer une orientation conforme à leurs exigences viriles » (J.Deville, 2004). Ce qui est intéressant, c’est le discours des garçons sur les filles qui fréquentent également ce lycée. Julie Deville le retranscrit ainsi :

« Ce lycée ne comporte qu’une dizaine de filles, fortement dénigrées par les garçons, qui leur reprochent en particulier d’être des « hommes » puisqu’elles investissent un bastion masculin, voire des « brésiliens », c'est-à-dire des hommes travestis en femmes mais aussi prostitués. » 127

Les filles dans des secteurs fortement masculinisés, ne sont pas des filles travesties en garçons mais des garçons travestis en filles « le brésilien » (« le garçon manqué », « ce n’est pas vraiment une fille ou ce n’est pas une vraie fille »). La notion de travestissement concernant les filles opère un changement de sexe biologique. Une fille, une femme évoluant dans un métier « d’homme », un loisir « de garçon », devait être un garçon, un homme à la naissance. Un homme, un garçon adoptant des

124 DEVILLE Julie, 2004, « Les bases scolaires de la construction des identités sexuelles chez des lycéens de quartier populaire », Diversité ville-école-intégration, n°138, pp. 79-86.

125 Sciences et Technologies Industrielles

126 Scientifique

127DEVILLE Julie, 2004, « Les bases scolaires de la construction des identités sexuelles chez des lycéens de quartier populaire », Diversité ville-école-intégration, n°138, pp. 79-86.

attitudes, des goûts dits « féminins », reste de sexe masculin avec des attributs féminins, systématiquement dévalorisant.

Un fait divers survenu en novembre 2012 à Bruxelles a déclenché nombre de réactions sur cette question. Un étudiant, scolarisé à la Hogeschool Universiteit Brussel, habillé en fille, rentrant d’une fête, a été violé par deux jeunes garçons mineurs. Le directeur a réagi en interdisant aux garçons de se déguiser en fille : la responsabilité de l’étudiant agressé était donc engagée. Il n’aurait pas dû s’habiller en fille. En outre, les filles n’ont pas d’autre choix que « d’être habillées » en fille. Quelles alternatives ? Toutes les femmes se donnent l’apparence d’un homme ? Ne plus sortir lorsqu’on est de sexe féminin ? Une partie des experts, sociologues, criminologues, s’érigent contre la décision de ce directeur, en expliquant qu’il aurait été plus pertinent de rappeler la liberté de chacun à se déguiser. Là encore, l’argument interroge. Est-ce que c’est le fait d’être déguisé qui est déterminant dans cette agression ? N’est-ce pas plutôt le fait d’être « pris » pour une fille ? Devant cette avalanche de réactions, la direction de l’école parle désormais de conseil plutôt que d’interdiction et dit avoir agi en bon père de famille pour assurer la sécurité des étudiants. Quid de la sécurité des étudiantes ? Une société démocratique peut-elle souscrire à une tenue correcte exigée afin de se prémunir contre l’agression sexuelle des individus de sexe masculin qui la composent ? La tenue va au delà de l’aspect vestimentaire, c’est également la manière de se tenir au sens figuré. « Tiens-toi comme un homme ! Tiens-toi comme une femme respectable ! ».

Le vêtement est soumis à une convention genrée. Cette convention qui impose l’habit et le comportement, influence également la parole.

2.1.2 Les médias : la parole invisible.

La question des stéréotypes est intimement liée à la transmission de l’image de la femme. Se conformer c’est « chercher à ressembler » à un modèle ; régler sa conduite en accord avec quelque chose, se soumettre, s'adapter à.128 Donc être conforme c’est correspondre exactement à la norme, à la règle générale, à l'idéal social

dominant.129 C’est comme apprendre une leçon, pour la connaître il faut sans cesse la répéter, la rappeler. Le genre se police et performe en rappelant la règle et l’interdit. La surface : c’est l’image et le message. L’inégalité se construit dans la transmission des stigmates attachés, pour chaque sexe biologique, à un système de hiérarchisation. C’est la mise en scène de la valeur d’un homme par rapport à celle d’une femme. Cela se traduit par la qualité et la qualification de la parole exprimée en tant qu’homme et en tant que femme. Une des illustrations de la survivance d’un modèle français construit sur le genre est la publicité. Les injonctions au corps, les rôles sociaux dédiés (mère, ménagère) occupent toujours massivement les écrans. J’ai choisi de m’appuyer sur le décryptage des médias, en particulier sur la question de la parole experte des femmes. Au delà de l’image, c’est également la valeur de la parole qui permet de mesurer les inégalités toujours présentes entre les femmes et les hommes.

Cette partie de la thèse s’appuie sur le rapport 2011 de la Commission sur l’image des femmes dans les médias, sous la présidence de Michèle Reiser et la vice présidence de la rapporteure Brigitte Gresy. Ce rapport fait suite à un précédent datant du 25 septembre 2008 sur la même thématique et qui faisait le constat : « D’une infériorité

numérique des femmes, tous médias confondus, de l’ordre d’un tiers des occurrences pour la

télévision par exemple »130. Affirmant le décalage entre la parole médiatique stéréotypée

des femmes et leur vie, leur place dans la société, ce rapport relève « une sorte

d’invisibilité des femmes (…) orchestrée ainsi qu’une perte de substance (…) de leur identité.

(…) elles sont le plus souvent des passantes et non des rouages de la marche du monde. »131

A la suite de cette première étude, un pacte d’engagement est signé avec les représentants des médias dans le but de favoriser l’intervention de femmes expertes. Le rapport 2011 fait état du bilan, une année après signature du pacte (octobre 2010). Entre temps en 2009, la 4éme édition du projet mondial de monitorage des médias (GMMP), menée sur les journaux d’information du 10 novembre 2009, auprès de 108

129 Dictionnaire Larousse. Définition de conforme.

130 Reiser Michèle, Grésy Brigitte, Rapport 2011 de la commission sur l’image des femmes dans les médias, les expertes : bilan d’une année d’autorégulation. Ministère des solidarités et de la cohésion sociale. 196p

131 Rapport sur l’image des femmes dans les médias, de la Commission sur l’image des femmes dans les

médias présidée par Michèle Reiser, rapporteure Brigitte Grésy, 2008, p. 59, http://www.travailsolidarite. Gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_IMAGE_DES_FEMMES_VF.pdf

pays, donne les résultats suivant : les femmes représentent moins du quart (24 %) des personnes figurant dans les informations et lorsqu’elles sont invitées à s’exprimer en tant que porte-parole ou experte, leur présence tombe à 20 %, alors qu’elles sont 44 % des personnes exprimant l’opinion populaire, c'est-à-dire interviewées en qualité de témoins.

Le rapport de la commission de 2011 s’appuie sur une vingtaine d’auditions de médias réalisées en septembre et octobre, ainsi que sur l’analyse d’un corpus composé de trois médias : presse, radio et télévision. La première partie du rapport analyse et rend compte des résistances et des initiatives pour mettre en œuvre le contrat d’engagement. Une des principales résistances à la mise en place d’une démarche en interne, est la répugnance au comptage, sous couvert de la liberté éditoriale (Canal+) et d’un recours à l’intuition (TF1). Dans le cas d’une véritable démarche volontaire, construite sur le comptage des expertes et la réactivité, des résultats notables ont été observés. Sur Chérie FM, pour les six premiers mois de l’année 2011, 52% d’expertes