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Chapitre 3 : Résultats

3.2 Les représentations des pratiques parentales

Dans cette section, l’intérêt est porté sur les différences et les similarités retrouvées dans les discours de parents québécois et colombiens au sujet des rôles qu’ils ont en tant que parents. Bien que l’ensemble de cette section s’intéresse principalement aux rôles, la question de la discipline des enfants est abordée tout comme les différentes considérations culturelles mises de l’avant par les parents colombiens.

3.2.1.1 Le parent comme un être affectueux, soutenant, à l’écoute et respectueux.

Pour la majorité des parents colombiens et québécois, un parent doit être affectueux envers son enfant. Dans leurs paroles, être affectueux renvoie à un parent qui démontre, ressent des sentiments liés à l’amour et l’affection tant émotionnelle (p. ex. : dire à son enfant je t’aime) que physique (p.ex. : embrasser son enfant). Cependant, on observe que la démonstration physique de l’amour est uniquement présente dans le discours des parents colombiens.

« No demostrarle amor también… para nosotros es importantísimo mostrar amor. Uno abrasa

a los hijos todo el tiempo, les dice: yo te amo. Uno les da besos, uno le lee la historia abrazado, te acompaño que tienes miedo, te acompaño al lado de tu camita par que duermas.

très important de montrer l'amour. Un parent serre ses enfants dans ses bras tout le temps, leur dit: Je t'aime. On leur donne des baisers, on les étreint pendant qu’on lit une histoire, je t’accompagne si tu as peur, je vais t’accompagner à côté de ton lit pour que tu puisses dormir. Nous, nous sommes très…et ne pas exprimer l'amour pour nous, c'est comme les laisser un peu

abandonnés. […] » [Participante C11, FG COL.C, Colombie]

« Moi je pense que c'est donner de l'amour le plus possible.

[…] » [Participante Q27, FG QC.E, Québec]

Un second thème qui ressort majoritairement chez les parents colombiens, est celui d’un parent qui soutient ses enfants. Ce thème est également présent chez les parents québécois bien qu’il ressorte de façon minoritaire. Certains participants parlent plutôt « qu’on est parent pour la

vie »15. Cela fait référence à toutes formes de soutien de la part du parent dans l’accompagnement

de la vie de l’enfant et ce, peu importe l’âge de l’enfant.

« […] et être toujours le support, par exemple, quelques fois, j'ai besoin de ma mère et je l'ai

appelé, je viens d'avoir cinquante ans et j'ai appelé, maman j'ai problème, fait que c'est ça, on a jamais fini d’être parents. » [Participante C16, FG COL.D, Colombie]

« [Q13] : J'pense qu'on est parent pour la vie aussi… même si y'ont 20, 25, 40…entre autres. [Q12] : Pour ma mère, j't'encore sa p'tite fille [rires] faq

euh. » [Participantes Q13 et Q12, FG QC.B, Québec]

Pour les participants colombiens, un parent doit également être à l’écoute de son enfant. Ce thème se retrouve aussi dans le discours des parents québécois mais de façon moins importante. D’une part, être à l’écoute signifie écouter ce que les enfants ont à dire et d’autre part, cela permet aux parents de mieux comprendre leurs besoins et ainsi de mieux les cibler.

« Moi je pense que c'est très important de...de, d'écouter, l'écouter c'que...d'écouter et

s'exprimer hein, les deux cas. D'écouter tes parents et d'écouter tes enfants, oui, pour pouvoir, pour pouvoir comprendre que c'que, que c'que...c'que tu veux, qu'est-ce que tu as besoin pis

faut penser aussi que oui on est important, ce que je pense, ce que je sens, c'est important, mais aussi, on est une famille, […] c'est très important de savoir t'exprimer parce que des fois, ils commencent à crier, à dire, non mais, oui, il veut, il veut parler, il veut être écouté, […] oui,

faut pis, bin c'est ça, apprendre à écouter, écouter les autres. » [Participante C18, FG COL.D, Colombie]

Un autre thème central du discours des répondants colombiens est celui d’un parent devant respecter son enfant, peu importe son âge. Le respect est considéré comme étant central dans la famille et nécessaire dans toutes formes d’interactions parents-enfants. Dans leurs paroles, il y a aussi l’idée d’un parent étant capable de se mettre dans la peau de leur enfant. Par respect, les parents s’attendent à ce que les enfants tout comme eux-mêmes soient capables de réfléchir aux besoins des autres [membres de la famille], d’un respect mutuel. De plus, on remarque que lorsqu’ils en parlent, c’est en termes de valeur. Une valeur omniprésente influençant les différents rôles qu’ils endossent en tant que parent. Il est à noter qu’aucun thème similaire n’a été retrouvé dans les entrevues des participants québécois.

« Moi je pense qu'il faut aussi penser au respect envers l'enfant même quand ils sont très petits, faut les respecter, faut voir c'qu'ils veulent, c'qu'ils aiment aussi et d'après ça, on essaie

de quoi. » [Participante C19, FG COL.D, Colombie]

« L'autre valeur c'est se placer dans la peau de l'autre. Alors si ma fille elle est, elle fait, elle a

un rhume y elle fait de la fièvre, alors les autres ne peut pas faire beaucoup de bruits parce que sinon elle va avoir beaucoup de douleurs à la tête non? C'est ça. Il faut lui dire non écoute

ta sœur est malade s'il-te-plait. C'est ça. […]. » [Participante C16, FG COL.D, Colombie]

Selon les parents interrogés, qu’ils soient québécois ou colombiens, il est aussi de leur devoir de protéger leurs enfants. Le parent a donc une fonction protectrice, permettant de faire en sorte de diminuer les risques qu’un évènement ou encore que des personnes malsaines puissent faire du mal à leurs enfants et ainsi nuire à leur développement.

« […] les miens sont plus grands, alors s'ils arrivent avec un ami que je peux voir qu'il ne

marche pas, qu'il fait des consommations bizarres, des choses comme ça, il faut le dire non? Cet ami ne marche pas, regarde, mais je ne peux pas le dire immédiatement, cet ami ne peut pas venir à la maison, bien sûr que non, ils sont déjà grandis, mais je peux le dire regarde,

écoute, parlez avec tes frères et tes sœurs et prendre une décision. » [Participante C16, FG COL.D, Colombie]

3.2.1.2 Le parent comme un être qui transmet des valeurs.

Dans cette section, il s’agit des paroles de parents québécois et colombiens qui se représentent leurs rôles de parents comme ayant un rôle précis en termes d’accompagnement, dans une vision à long terme.

La majorité des participants rapporte qu’il est important qu’un parent transmette ses valeurs afin que l’enfant puisse apprendre quelles sont les valeurs à intégrer. Cela se traduit par un parent devant choisir parmi un lot de valeurs quelles sont celles qu’il considère comme étant les plus importantes et qu’il souhaite que son enfant apprenne, intègre dans sa vie. Cependant, on remarque une nuance importante à considérer dans l’ensemble du discours des participants colombiens : ils font systématiquement référence aux valeurs issues de la culture colombienne en opposition à celles de la culture québécoise. Pour eux, il est important de mettre de l’avant comment leurs propres valeurs [colombiennes] sont différentes de celles du Québec. À cela s’ajoute, comme exprimé par le Participant C13, qu’ils doivent réussir à « donner la culture » bien qu’ils aient vécu une migration.

« Y darles la cultura, como los valores que unos tiene, con los que uno fue crecido,

transmitírselos a ellos, sin importar donde esté uno. Traduction libre : Et leur [aux enfants] donner la culture, comme les valeurs que chacun a, avec lesquelles chacun a été élevé, leur

transmettre, peu importe où que tu es. » [Participant C13, FG COL.C, Colombie]

« C'est inculquer ses valeurs ouin… c'est inculquer ses valeurs pis euh… des bonnes manières

ainsi de suite. » [Participante Q02, FG QC.A, Québec]

Dans toutes les entrevues réalisées auprès de parents colombiens, un des rôles est celui d’un parent devant donner l’exemple. Chez les Québécois, on observe qu’il s’agit également d’un thème important dans la majorité des entrevues réalisées. Cela renvoie à un parent agissant comme modèle pour les enfants, où l’enfant va suivre ce que fait son parent et ce, dans différentes situations de la vie quotidienne.

« C'est comme, dans mon cas, c'est comme un exemple à suivre, oui, alors il faut toujours

penser qu'est-ce c'que tu fais parce que ton enfant il va suivre tes pas, il va prendre ça que tu fais. C'est ça. » [Participante C18, FG COL.D, Colombie]

« […] Pis tsé moi j'trouve qui faut qu'on soit modèle aussi là-dedans, tsé faut tu montres

l'exemple aussi là, si tu dis : bin non t'as pas le droit de manger des chips à soir, mais toi t'en manges devant lui, c'est comme…» [Participante Q13, QC .B, Québec]

Chez les répondants québécois et colombiens, le parent doit aussi apprendre à l’enfant à vivre en société. Or, on remarque qu’il s’agit d’un thème minoritaire chez les Colombiens. Dans le dialogue, cela se traduit par un parent qui enseigne à l’enfant comment se comporter, comment être à l’extérieur de la famille. Selon certains, la famille est perçue comme « une mini-société »16

où les enfants doivent se pratiquer, s’exercer pour ainsi agir de façon adéquate à l’extérieur de celle-ci.

« Bin apprendre à vivre en société, dans l'fond c'est une mini-société la famille. Donc euh, le

parent y doit le gérer un p’tit peu la d'dans, lui apprendre comment ça fonctionne aussi à l'extérieur. » [Participante Q01, FG QC.A, Québec]

3.2.1.3 Le parent comme un guide-éducateur.

Dans toutes les entrevues, les parents considèrent qu’un parent doit agir à titre de guide. Selon leurs propos, cette guidance a comme but de diriger les enfants dans une direction précise, dans la « bonne voie »17. D’ailleurs, on observe qu’ils utilisent de façon interchangeable le verbe accompagner pour parler de guider et qu’ils réfèrent au même contenu. Pour plusieurs,

accompagner ou guider est pensé comme un rôle où, le parent agira toujours comme un guide ou un accompagnateur de l’enfant et ce, peu importe son âge. Il s’agit d’un des thèmes les plus importants dans l’ensemble thématique portant sur Les rôles de parents.

« Bin moi j'trouve que c't'un guide… dans l'fond faut qui guide l'enfant vers euh la bonne

voie… vers euh…» [Participante Q01, FG QC.A, Québec]

« Euh… de guiar los niños por el buen camino que según nosotros, sea el mejor para ellos. Traduction libre : euh… de guider les enfants vers le bon chemin, selon nous, qui est le

meilleur pour eux. » [Participante C12, FG COL.C, Colombie]

16

Quand les parents parlent d’éduquer, ils font également référence à « former l’enfant à une

structure »18 mais aussi à « donner des outils »19 de base qui forgent l’éducation des enfants. Tout comme le résultat précédent, il s’agit d’un thème central dans le discours des parents puisqu’il est présent dans le trois-quarts des entrevues.

« On va leur donner des outils, voilà c'est l'mot qu'cherchait, merci, pour dire bin là, t'es

confronté à quequ'chose, bin au moins on t'a donné des choses de base, pis le reste tu l'règles avec ta personnalité où t'en es rendu, mais t'as quequ'chose de base, une éducation de

base. » [Participante Q21, FG QC.D, Québec]

« Para mi, como papá que estoy espesando, creo que para ser buen papa, uno tiene que,

digamos, educar […]. Traduction libre : Pour moi, comme futur père, je pense que pour être un bon père, on doit, disons, éduquer […]. » [Participant C13, FG COL.C, Colombie]

Une particularité est à prendre en considération lorsque certains parents colombiens abordent l’éducation des enfants. Dans leurs paroles, on remarque, comme le dit le Participant C04, qu’ils parlent de l’éducation comme étant la « clé pour réussir » et selon eux, il s’agit d’un élément propre à la culture colombienne.

« Pis moi, je pense qu'il y a une chose qui est très importante, je pense dans la culture

colombienne, on pense que la clé pour réussir c'est l'éducation. Donc, on pose, on donne une importance spéciale à l'éducation. » [Participant C04, FG COL.A, Colombie]

3.2.1.4 Le rôle de parent : un rôle en constante évolution.

Chez les parents québécois, on observe que le rôle de parent s’apprend et que celui-ci peut évoluer, se construire au fil des années. Ainsi, cela implique que le parent n’est pas perçu comme un être qui sait déjà comment vivre et agir en tant que parent. Au contraire, cela se forge continuellement. Cette idée est toutefois absente du discours des parents colombiens.

« Mais c'pour ça que la vie fait qu'il grandisse tranquillement parce que s’j'rais arrivée avec

un ado du jour au lendemain, j'aurais pas su quoi faire, j'aurais été beaucoup trop ami, alors

18 Expression utilisée par le Participant C04. 19 Expression utilisée par la Participante Q04.

que tsé quand y grandisse, on apprend à devenir parent. » [Participante Q16, FG QC.C, Québec]

Dans la même lignée, on remarque que les parents peuvent considérer ne pas être parfait et que cela fait partie intégrante du rôle d’être parent. Cela fait référence à la capacité de reconnaitre que le parent puisse faire des erreurs. Ainsi, lorsqu’il se trompe, il est possible d’en parler avec les enfants et ainsi de les réparer. Ce thème est aussi présent chez les parents colombiens, bien qu’il demeure minoritaire.

« Donc, c'est pas d'être parfait, bin surtout que les enfants peuvent voir qu'on fait des bonnes

choses pour la famille. C'est surtout ça. » [Participant C04, FG COL.A, Colombie]

« Pis en montrant qu'tout l'monde se trompe tsé euh… oui j'me suis trompé, oui j'peux m'excuser moi aussi comme parent tsé faut être capable aussi de de dire bin là j'ai faite un coup trop vite, c'tait pas la bonne chose. Pis même avec un enfant aussi jeune que'l mien j'le fais. Tsé, bon, aujourd'hui j'ai peut-être pas eu la bonne réaction t'as raison. Faq ça, tsé juste

être capable de… J'pense que personne é tenu à être tout le temps, en toute circonstance, parfait. Faq faut s'donner ce droit là aussi comme parent d'dire woup, j'me suis trompé, mais

j'va me réajuster pis euh… » [Participante Q05, FG QC.A, Québec]

Dans la majorité des entrevues, leurs propos mettent en évidence que le parent doit également faire preuve de flexibilité, en étant capable de s’ajuster. Il faut donc que le parent soit en mesure de s’ajuster en fonction de leur propre vécu ou encore en fonction des différentes demandes que les enfants peuvent avoir.

« Ah, tsé l'enfant change, grandit, prend de la maturité donc, faut ajuster nos interventions, les

interventions qui fonctionnaient à deux ans et demie, trois ans, trois ans et demie, quatre ans, puis que là, à cinq ans et demie, presque, fonctionne pu, faq faut

s'ajuster […]. » [Participante Q12, FG QC.B, Québec]

Chez le parent colombien, cet ajustement peut prendre différentes formes puisqu’on observe qu’il a à faire un ajustement supplémentaire dans son rôle de parent. Effectivement, certains participants racontent comment le fait de vivre dans une culture différente peut les amener à s’adapter différemment. Par exemple (voir citation ci-dessous), un participant raconte comment sa

de nouvelles situations auxquelles ils ne sont pas habitués : ici, les relations amoureuses et sexuelles de leurs enfants. Leurs propos illustrent aussi comment ces différences au niveau de l’ajustement peuvent créer des conflits à l’intérieur même du couple.

« Parce que je ne peux pas... Qu'est-ce qui va passer ? On a un garçon, il a son amie, si je ne

le permets pas de qu'il rester avec son amie chez nous, elle va passer d'autres choses. Son amie va dire ok, je ne peux continuer avec vous, il va être fâché. Il va être… et après ça, il va trouver autre amie, autre blonde, qui va dire pourquoi je ne peux rester chez toi? Y pourquoi

des fois, parce que des fois [nom de l’enfant] était conscient qui, une fin de semaine a téléphoné, est-ce que je peux…Ce soir, je vais rester avec les parents de mon amie, je vais rester chez lui. J'ai dit ok. Y ma blonde a dit non… Mais pourquoi vous lui permettre de qu'il

se reste là ? J'ai dit… Il y a d'autres moyens. S'il ne peut rester ici, il va rester là. Qu'est-ce qu'il va faire ? » [Participant C03, FG QC.A, Colombie]

3.2.1.5 Le rôle de parent dans une perspective réflexive.

Dans plus de la moitié des entrevues, les parents rapportent avoir observé un changement important au niveau de leurs pratiques parentales. Dans leur discours, ils réfléchissent à comment les pratiques étaient avant (p. ex. : lorsqu’ils étaient enfants) et comment celles-ci se sont transformées à l’ère d’aujourd’hui (p. ex. : lorsqu’ils sont parents). Ils comparent comment ils peuvent avoir des pratiques qui sont très différentes de celles valorisées par leurs propres parents, qui évoluaient nécessairement dans un contexte culturel différent de celui d’aujourd’hui.

« Et là, je me trouve parfois que, j'essaie aussi d'imposer certaines règles de discipline

auxquelles, j'étais habitué lorsque je suis grandi, qui ne sont plus valables ici, par rapport à… il y en a quelques-unes qui sont complètement

révolues. » [Participant C02, FG COL.A, Colombie]

« Pis de garder l'juste milieu que tu dis c’est difficile parce que y'a avant c'tait beaucoup les

parents qu'y'avaient raison pis c'tait dans la maison pis pas dans maison pis c'tait ça. Pis si ton parent, ton prof te chicanait bin t'avais juste à pas euh à rien dire parce que… […] Ça pour ça qu'j'dis ça, c'que j'dis c'que avant c'tait nécessairement les parents qu'y'avaient raison pis les

enseignants pis tout ça, mais maintenant on veut écouter les enfants, mais c’est facile de tomber dans le trop aussi. […] » [Participante Q03, FG QC.A, Québec]

3.2.1.6 Le parent : un rôle d’encadrement.

Dans les paroles des parents québécois, on remarque qu’il est important pour eux de baliser les frontières entourant le rôle de parent. Ainsi, cela implique qu’il est évident pour ces participants, qu’ils ne peuvent et ne doivent pas être l’ami de leurs enfants. Cette frontière permet pour la plupart d’entre eux d’avoir un statut autoritaire, disciplinaire, où ils peuvent demander aux enfants d’accomplir certaines tâches (p. ex. : obliger l’enfant à faire ses devoirs). Si cette frontière est absente ou devient floue, il devient plus difficile pour le parent de maintenir ce statut. Un résultat intéressant est que cette idée est absente du discours des parents colombiens. Cependant, une minorité de participants colombiens y font référence, mais de façon contraire. Ils mentionnent plutôt que le parent est un ami de son enfant et qu’il s’agit d’un rôle important à occuper. À cette idée, les parents ajoutent que si ce rôle n’est pas rempli, cela risque de lui occasionner différents problèmes, sans nécessairement spécifier de quelle nature il s’agit.

« Ouais mais j'pense que c'est là où on dit que on va tsé… on est pas ami avec nos enfants. Moi

j'dis souvent, je l'dis à mes élèves là pis j'va dire ça à mes enfants un jour. J'suis pas ton ami parce qu'un ami peut pas t'obliger à faire tes devoirs…moi j'peux. C'est la même chose pour un

parent. Moi j'peux t'obliger à faire ton devoir parce que j'ai ce rôle-là d'autorité d'plus qu'un ami. On va bien s'entendre, j'vais t'aimer beaucoup, mais un ami, c'est quelqu'un qu'y'a pas

d'autorité sur toi. […].» [Participante Q05, FG QC.A, Québec]

« […] Moi, je pense que les parents doivent être, rester amis de leurs enfants. C'est très très

important. Aussi, quand on était, quand sont petits y quand ils commencent à grandir parce que sinon, on va avoir des problèmes. » [Participant C01, FG COL.A, Colombie]

En lien avec l’encadrement des enfants, les parents mentionnent qu’il est également du rôle de parent d’établir des limites claires, en encadrant et en recadrant les différents comportements