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Les principaux leviers d'une politique de parcs relais

2001, 63 pages. Pages 24-38.

Objet du document :

Ce document traite en majorité des recommandations techniques des parcs relais.

Définition d'un parc relais par l'auteur

« Les parcs relais peuvent être définis comme étant des parkings de rabattement des zones périurbaines, associés à des lignes de transport en commun. »

Objectifs d’un parc relais et critères de réussite

« L'objet d'un parc relais est de limiter le trafic automobile sur les pénétrantes, en propo­ sant aux usagers un stationnement puis un accès direct au TC pour aller en CV. » (p.24) « La qualité de l'offre des parcs relais englobe la qualité intrinsèque du parc et ses fonc­ tionnalités, mais aussi la qualité du réseau associé » (p.37)

Les recommandations techniques

¾ localisation :

9 « doit être situé en amont de toute pénétrante congestionnée de manière à permet­ tre à l'usager de gagner du temps par rapport au scénario où il utiliserait son véhicule et serait pénalisé par la densité du trafic. »

9 62 % des parcs relais associés à une ligne de métro sont à une distance de 2 à 5 km du centre.

9 82 % des parcs relais associés à une ligne de tramway sont à une distance de 2 à 5 km du centre.

¾ dimensionnement :

9 L'importance du parc relais varie en fonction de la ligne associée. ¾ offre TC associée :

« Les P+R éloignés du CV sont plus souvent associés à des lignes de transport en commun lourdes, de type métro ou VAL. » (p.25)

« la qualité de l'offre associée à un parc relais peut être motivante. La vitesse com­ merciale du réseau de transport en commun et la limitation du nombre de correspon­ dances permettront de baisser au maximum le coût généralisé du déplacement du pendulaire. » (p.37)

¾ tarification :

9 1. Liberté d'accès pour les usagers des TC comme pour les autres. L'accès gratuit à tous peut poser le problème de la saturation du parc par des usages non intermo­ daux, voire résidentiels. Peut aussi être la marque d'un manque de fréquentation ou d'un surdimensionnement du parc;

9 2. L'offre de stationnement pour l'achat d'un titre de transport. Il possède l'avanta­ ge de dédier le parc aux utilisateurs des TC. Dans le cas de la gratuité du parc contre l'achat d'un titre de transport, l'usager perçoit mieux l'optique générale du parc avec une vocation clairement intermodale. L'inconvénient majeur est la présence d'un sys­ tème de contrôle à l'entrée ou à la sortie du parc.

9 3. L'offre d'une formule tarifaire particulière et incitative pour les utilisateurs des TC. On associe coût du TC et coût du stationnement. (exemple : un stationnement pendant toute la journée et la fourniture à la totalité des occupants d'un titre de trans­ port leur permettant d'effectuer un aller-retour jusqu 'au CV à un prix très incitatif). Exemple Strasbourgeois : politique de parc relais visant à offrir une desserte une desserte du CV via un parking en périphérie au tarif attractif, couplé à une ligne de TCSP. (p.32)

9 4. Paiement du stationnement en plus du titre transport.(accès payant pour les oc­ casionnels, à partir d'une certaine durée de stationnement (exemple : Marseille : payant à partir de la quatrième heure de stationnement). L'abonnement transport en commun comprenant l'accès au parc relais est plus élevé qu'un abonnement simple. 9 Lien entre tarification et usage des parcs relais : la tarification peut parfois influer sur l'usage des parcs relais. La mise en place d'une tarification trop incitative peut favoriser les motifs chalands et éloigner les principaux usagers recherchés, à savoir les pendulaires.

9 Une tarification trop élevée peut clairement apparaître comme un frein au déve­ loppement de l'intermodalité.

9 La tarification fait l'objet d'un compromis et dépend des politiques de transport locales.

¾ type de structure :

9 « La grande majorité des parcs relais sont construits en parking au sol. »

9 « Les collectivités peuvent implanter un parc relais de type parking au sol situé en périphérie, sans avoir de contraintes foncières élevées en terme de coût. »

¾ organisation des cheminements piétonniers :

9 un accès le plus direct possible à la ligne de transport en commun est à privilé­ gier.

¾ jalonnement :

9 pour la coordination VP/TC, c'est le jalonnement qui constitue la majeure partie de l'effort de signalisation, au niveau de l'infrastructure routière principale desservant le parc relais et des voies secondaires par lesquelles les usagers entrent dans le péri­ mètre de rabattement du parc relais.

9 Une signalisation accrue qui doit permettre de rabattre les usagers vers la ligne de TC associée à un parc relais. Elle peut même être accompagnée d'un plan de circula­ tion orientant les usagers vers le parc relais et limitant l'accès au centre-ville par des voies secondaires.

9 Le jalonnement à mettre en oeuvre fait l'objet d'une signalisation directionnelle dès la périphérie et les pénétrantes d'où l'on veut détourner les automobilistes. Il faut en assurer la continuité jusqu'au parking.

¾ information :

9 l'information multimodale doit éclairer le choix modal et faciliter l'usage des ré­ seaux.

9 « L'information permet à l'usager, d'une part, de connaître l'existence du parc re­ lais et d'autre part, d'en connaître les capacités et le réseau de transport en commun associé. » (p.28)

9 Des panneaux indiquant en temps réel le nombre de places disponibles peuvent être disposés en amont du parc afin d'informer les usagers. Cependant, ce type d'in­ formation est à envisager avec prudence. En effet, dans le cas de la saturation du parc, il peut jouer contre l'intermodalité en décourageant l'usager. À l’inverse, un parc trop peu fréquenté peut amener les usagers à remettre en question son bon fonc­ tionnement. (p.28)

9 À l'intérieur du parc, les informations classiques, du type temps d'attente ou per­ turbation du réseau, peuvent être diffusées sur les quais des TCSP ou dès l'entrée dans le parc.

9 « À l'intérieur du parc, l'information doit être placée aux points d'incertitudes, mais ces derniers sont cependant à réduire au maximum, voire à supprimer ».

Intégration dans une politique globale de stationnement

Pour qu'une politique de parc relais fonctionne, les agglomérations doivent absolument tenir compte de « la principale clé de l'intermodalité » : la baisse de l'offre de stationne­ ment sur le lieu de travail.

Les parcs relais constituent souvent une offre supplémentaire au stationnement en CV et non un remplacement.

Annexe 30