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Introduction du chapitre

3.1. Le protocole GPS mis en œuvre pour les opérations de relevés planimétriques

3.1.6. Les modalités de traitement des informations

Trois principaux modes de traitement des données issues des relevés en plan ont été employés selon les besoins de présentation et d’analyse.

3.1.6.1. Traitement des plans et des bases de données

Tout d’abord, la réalisation du relevé en plan in situ sur papier millimétré a nécessité un important traitement infographique. Les dizaines d’hectares de plan ont été entièrement vectorisés sous Adobe Illustrator®, avec la création de calques différents pour chacune des catégories d’entités prises en compte. Ce type de traitement a pour avantage de laisser une grande liberté de tracé vectoriel et de produire exactement le rendu voulu.

De même que pour le levé planimétrique, la base de données renseignée en format papier sur le terrain a été digitalisée, en 2008 et 2009 grâce à une fiche FileMaker®, puis à partir de 2010, dans un tableau Excel plus simple, tout à fait suffisant et plus maniable. Bien que les deux restent interchangeables selon les analyses menées, nous n’employons que les tableurs Excel®.

3.1.6.2. Mise en place d’un système d’information géographique

Enfin, à partir de fin 2009 et après acquisition de l’intégralité des données relatives au site du Malpaís Prieto, la gestion du corpus devenait extrêmement problématique. Rien que pour cet établissement, nous avions un peu moins de 1500 entrées de structures architecturales définies par les multiples attributs/critères présentés plus haut. Le plan et la base de données étaient difficilement manipulables chacun séparément et peu joignables. Nous avons donc mis en place un système d’information géographique (SIG) permettant de lier ces deux ensembles conséquents, que nous pouvions désormais considérer dans leur contexte topographique précis.

Ce SIG a des ambitions modestes. La connaissance technique et la pratique que requiert l’utilisation de ce système sont conséquentes et nécessitent une formation très spécifique. L’apprentissage quasi autodidacte de l’usage d’ArcGIS® pour cette étude limite très clairement le potentiel d’exploitation de ce médium. Notre besoin à court terme était de pouvoir réaliser rapidement des cartes de distribution des différents éléments architecturaux et de leurs attributs afin d’observer des phénomènes de présence/absence, concentration/dispersion et variation de densité. La manipulation de la symbologie des entités intégrées au SIG facilitée par celui-ci permettait effectivement de créer des cartes « parlantes » dans un temps assez court (ce qui était tout à fait impossible à partir du plan vectorisé non dynamique).

La conception de ce SIG est assez simple et il relève avant tout de la cartographie dynamique. Sa structure suit finalement la démarche des relevés et enregistrements déjà présentés.

Le « fond de carte » est constitué de trois documents interchangeables selon l’analyse que l’on souhaite réaliser ou le type de présentation que l’on souhaite obtenir : le plan vectorisé ou deux Modèles

Numériques de Terrain : l’un basé sur les cartes vectorielles de l’Institut National de Statistique et Géographie du Mexique (INEGI) et l’autre obtenu à partir du nuage de point GPS.

Pour joindre la représentation cartographique avec les quatre bases de données multi- attributaires (M, BC, S et Y) deux modes de création des entités ont été sélectionnés.

Les « Maisons » ont quant à elles été créées dans une couche de points. Les soubassements pyramidaux (base de données Y), les autels-monticules associés (A-Yn) et les Structures originales ont été créés sous forme de polygones, redessinés à partir du plan vectorisé et des points GPS. À chaque entité créée (polygone) sera associée l’entrée correspondante contenue dans les bases de données correspondantes. Les « Bases Circulaires » ont été créées dans une couche de points. De la même façon, on associera à chaque point créé ou existant (GPS) l’entrée de la base de données.

Les vues d’ensemble qui permettent de spatialiser nos analyses quantitatives et qualitatives à l’échelle du site nécessitent quant à elles une symbologie spécifique. Cette symbologie est créée à partir de la couche point. Ce point pourra être modifié selon les phénomènes observés. De plus, la maîtrise du format de cette symbologie permet de réellement visualiser toute l’information à l’échelle intra-site.

3.1.6.3. Le qualitatif, le quantitatif et le spatialisé

Ces trois modes de traitement et outil de travail ont des vocations et des portées différentes, soulignant selon le cas les aspects quantitatifs ou qualitatifs des données qu’ils contiennent (Figure 36). Nous avons conservé le plan et les nombreux détails qu’il intègre, pour une large partie de cette étude, dans sa forme vectorisée (et non dans la version contenue dans le SIG). Car il permet d’aborder et décrire finement et précisément un objet donné et ce qui se passe autour de cet objet, sans pour autant le considérer tout de suite en regard du corpus complet. Il s’agit ici d’analyser chaque composant de l’environnement construit ou naturel de près, en le considérant comme unité minimale d’observation.

Il est possible, à partir des données chiffrées et codées dans la base de données, de développer une analyse quantitative avancée de ces objets et de leurs différentes dimensions. On observera ici la représentativité relative de chaque objet par rapport « au reste ». Il s’agit de prendre en compte l’ensemble des éléments pour y replacer notre unité minimale de départ et en saisir les traits originaux ou les traits partagés avec ce qui l’entoure. Se dessine, à partir de ces analyses, une véritable typologie raisonnée du corpus architectural d’étude.

D’autre part, l’observation des phénomènes de distribution et les analyses quantitatives complémentaires offertes par le SIG permettent de joindre le qualitatif, le quantitatif et d’y intégrer la dimension spatiale. Il est possible ainsi d’identifier différents phénomènes de structure, lors de la mise en place de l’environnement construit et dans l’organisation spatiale des établissements. Mais l’utilisation de corpus distincts selon le moment de leur acquisition a demandé, au cas par cas, des ajustements et des modalités spécifiques de traitement. Nos informations et les plans des sites de Las Milpillas, Infiernillo et El Palacio ont été soumis à des traitements spécifiques qui avaient pour ambition d’homogénéiser leurs disparité afin qu’ils soient comparables au site d’El Malpaís Prieto qui a entièrement été traité dans le cadre de cette recherche. C’est particulièrement le cas pour les sites de Las Milpillas et El Palacio.

3.2.

Les activités d’exploration de surface : déroulement et synthèse sur les