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LES MODALITÉS DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE

Dans le document Mener un projet international #24 (Page 143-146)

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LES PROGRAMMES NUMÉRIQUES, UN TERRAIN FERTILE DE COOPÉRATION

La numérisation des collections patrimoniales, un des axes forts de l’action de la BnF, a pris une place majeure dans les actions de partenariat avec des institutions étrangères. Ces partenariats, bilatéraux ou multilatéraux, se déclinent sous différentes formes dont la numérisation partagée de corpus, impliquant une coopération scientifique et technique, représente probablement la forme la plus élaborée et la plus intéressante. Comme en témoignent les quelques exemples ci-après, la coopération numérique conduit en tout cas à une synergie grandissante entre niveau national et niveau international qui se retrouvent de plus en plus souvent imbriqués dans un souci de complétude des fonds envisagés.

Europeana 9 et les projets européens : projet phare de diffusion des conte-

nus culturels européens, Europeana, illustre les interactions fortes entre la BnF et ses partenaires européens et nationaux. Parmi les plus de 19 mil- mil-mil- lions d’objets numériques fédérés dans Europeana et gratuitement of- ferts aux internautes en 2011, figure l’ensemble des documents numérisés

9. Europeana : < http://www.europeana.eu >.

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diffusés via la bibliothèque numérique Gallica, qu’ils proviennent de la BnF ou des bibliothèques françaises partenaires. Parallèlement, la BnF prend part à des projets européens collaboratifs visant à enrichir l’offre d’Europeana sur des thématiques spécifiques. Ces projets, comme Euro- peana Regia, Europeana Collections 1914-1918 ou BHL-Europe développés avec le soutien de la Commission européenne, fédèrent plusieurs parte- naires français autour de la Bibliothèque nationale.

Europeana Regia consiste à numériser intégralement et mettre en ligne trois collections royales de manuscrits du Moyen Âge et de la Renaissance, aujourd’hui dispersées en Europe : les carolingiens, ceux de la librairie du Louvre à l’époque de Charles V ainsi que la bibliothèque des rois arago- nais de Naples. Ce très beau projet réunit cinq bibliothèques d’Allemagne, Belgique, Espagne et, pour la France, la BnF associée à 13 bibliothèques ou institutions patrimoniales dont la bibliothèque Mazarine et plusieurs bibliothèques municipales : Amiens, Besançon, Bourges, Rouen, Louviers, etc. Dans le projet Europeana Collections 1914-1918, dont l’objectif est de constituer une bibliothèque virtuelle sur la Première Guerre mondiale, sont investis une douzaine de partenaires de 8 pays, dont, pour la France, la BnF et la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. Sont as- sociés à la BnF la Bibliothèque de documentation internationale contem- poraine (BDIC) et le ministère de la Défense. Le projet BHL-Europe mobi- lise, pour sa part, 28 institutions dans 13 pays européens, dont la BnF et le Museum d’histoire naturelle pour la France, autour de la création d’un corpus numérique de littérature scientifique sur la biodiversité destiné à renforcer la dimension scientifique d’Europeana.

Par ailleurs, la BnF participe très activement au Réseau francophone nu- mérique (RFN) 10 qui associe les principales bibliothèques patrimoniales

de l’espace francophone engagées dans des programmes de numérisation patrimoniale. Son portail offre ainsi un débouché pour la valorisation du patrimoine documentaire en langue française et de la francophonie. Le RFN constitue, pour les institutions partenaires, un forum d’échanges de bonnes pratiques dans le champ de la numérisation patrimoniale et assure un transfert de savoir-faire auprès d’un nombre croissant d’institutions

10. RFN : < http://www.rfnum.org >.

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documentaires de la francophonie par l’organisation de stages de forma- tion et l’élaboration d’outils didactiques. La Bfm de Limoges, pôle associé de la BnF, a vocation, comme d’autres centres français de la francophonie, à s’associer à ce programme.

D’autres collections numériques thématiques ont fait l’objet de programmes conjoints de numérisation au plan bilatéral. Des extensions nationales et des complémentarités avec les collections des bibliothèques françaises sont à noter et vont se développer. Le partenariat développé autour du corpus la « France en Amérique » avec la Bibliothèque du Congrès, celui sur les relations franco-brésiliennes conçu avec la Bibliothèque nationale du Brésil ou encore celui en chantier avec la Bibliothèque nationale de Chine sur les études chinoises, illustrent ce mouvement.

DES COOPÉRATIONS À DOMINANTE PROFESSIONNELLE

Aux fins de renforcer l’échange et de l’inscrire dans la durée, la BnF déve- loppe ses partenariats dans le cadre d’un accord / convention de coopé- ration formalisant les engagements respectifs. Des accords à dominante professionnelle sont par exemple conclus avec les bibliothèques natio- nales du Maroc, de Chine, de Pologne, de Tunisie. Là encore, certaines des actions prévues dans ces conventions peuvent être menées avec le concours de pôles associés de la BnF.

500 000 livres ont été offerts en 2010 par la BnF à la Biblioteca Alexan- 000 livres ont été offerts en 2010 par la BnF à la Biblioteca Alexan-000 livres ont été offerts en 2010 par la BnF à la Biblioteca Alexan- livres ont été offerts en 2010 par la BnF à la Biblioteca Alexan-livres ont été offerts en 2010 par la BnF à la Biblioteca Alexan- drina, faisant d’elle la première bibliothèque francophone au Moyen- Orient. L’objectif est double : créer un centre de référence pour les res- : créer un centre de référence pour les res-: créer un centre de référence pour les res- sources francophones et développer une plate-forme de formation aux métiers du livre et des bibliothèques. Un plan de formation pluriannuel a été mis en place dans un partenariat associant la BnF, la Bibliotheca Alexandrina, l’enssib, le CNED, la Bpi, le conseil culturel de l’Union pour la Méditerranée, l’Ambassade de France et la bibliothèque municipale à vocation régionale de Marseille qui accueille des bibliothécaires égyptiens pour des stages de durée variable.

Plus largement, la politique d’accueil et de formation des bibliothécaires étrangers que développe la BnF, programme d’accueil de professionnels étrangers «  Profession culture  », offres de formation spécifiquement conçues, ne saurait se passer du concours actif des autres bibliothèques

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françaises. Celles-ci peuvent être co-organisatrices de certains stages, comme par exemple la Bpi, pour le stage international organisé chaque année sur des thèmes tels que les ressources électroniques ou les res- sources audiovisuelles en bibliothèques. Elles sont souvent sollicitées pour des entretiens et visites professionnelles au profit de stagiaires accueillis à la BnF et ne manquent pas, à leur tour, de prendre l’initiative de pro- poser aux professionnels étrangers qu’elles accueillent en formation des échanges avec les équipes de la BnF.

Par ailleurs, la BnF est fortement investie, de longue date, au sein d’une cinquantaine de groupements et réseaux internationaux de partage d’ex- périences et de développement de projets communs : IFLA, LIBER, CDNL, CENL, AIBM, CERL, IIPC, ISNI, etc. Ce rôle actif dans les réseaux repré- sente pour la BnF une opportunité de valoriser ses activités et réalisations auprès de ses partenaires internationaux et de contribuer avec les autres bibliothèques françaises à la promotion de la bibliothéconomie franco- phone dans ces enceintes internationales.

UN INVESTISSEMENT HUMAIN, LOGISTIQUE ET FINANCIER

Dans le document Mener un projet international #24 (Page 143-146)