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Les Landes, un département rural et dynamique

I. « Culture locale » : qu’est-ce à dire ?

I.1. Cadre géographique

I.1.1. Les Landes, un département rural et dynamique

Avant de définir plus spécifiquement les caractéristiques de mon terrain, il est nécessaire de présenter le cadre plus général dans lequel il s’inscrit : le département des Landes. Effectivement, le département constitue un cadre territorial particulièrement puissant dans les espaces français à fort héritage et d’actualité

toujours largement rurale. Je m’intéresse plus particulièrement à ce département

dans son contact méridional avec le Pays basque et un appendice du Béarn, tous deux situés dans les Pyrénées Atlantiques. Les lignes qui vont suivre dessinent les

grands traits de ce département7

.

I.1.1.1. Origines et localisation géographique

J. Aldhuy explique, dans sa thèse de doctorat de géographie, soutenue en 2006,

Identités, territorialités et recompositions territoriales : les Landes de Gascogne, la Chalosse et le département comment s’est constitué le département des Landes

(ALDHUY J., 2006). La formation de ce département s’est réalisée au départ par

l’association de deux entités géographiques très différentes : le plateau forestier des Landes de Gascogne et les coteaux agricoles de Chalosse. Effectivement, H. Enjalbert s’intéressant aux Pays aquitains méridionaux rappelle que la Chalosse « au

sens étroit du mot, ne comprend que les coteaux dominant l’Adour de Saint-Sever à Dax », mais il précise qu’ « on peut aussi entendre le mot Chalosse au sens large :

elle s’oppose alors aux Landes d’une part, au Béarn, d’autre part. » Il poursuit : « La vallée inondable de l’Adour, ses barthes forestières et ses vastes prairies, les landes plates du Luy et du Louts, du Gabas et du Larcis inférieurs qui s’étalent au pied des coteaux chalossais en font partie. » (Carte 1). Et ajoute : « De même on y rattache à l’Ouest les coteaux compris entre le Luy du Béarn et les Gaves réunis (Chalosse de Pouillon), à l’Est ceux qui dominent le Gabas, autour de Geaune et de Castelanu-Tursan, que l’on désigne sous le nom de Tursan. » (ENJALBERT H.,1960).

7

Carte 1 : Réseau hydrographique du département des Landes

Source : LERAT S. (dir) (2010)

Pour autant, malgré cette hétérogénéité, une relation de lieu attribut se met en place

au XIX° siècle entre les Landes de Gascogne et la maille départementale. J’ entends

par là que la forêt des Landes de Gascogne constitue une allégorie du territoire départemental landais, au sens de sa représentation en tant qu’abstraction, à l’instar de la Tour Eiffel pour Paris comme l’explique B. Debarbieux dans l’usage de figures de rhétorique en géographie (DEBARBIEUX B., 1995). En effet, Les Landes doivent

leur nom aux immenses espaces de landes8 marécageuses qui les recouvraient en

8

« Terrains incultes couverts de bruyères, de genêts, de fougères et autres plantes spontanées de

peu de valeur. » définition proposé par Le dictionnaire de la langue française, dictionnaire en ligne

grande partie jusqu'au milieu du XIX° siècle, avant qu'ils soient assainis et plantés de pins sous le Second Empire. Dans le cadre de sa politique de développement économique, Napoléon III a fait procéder à un assainissement ainsi qu'à l'implantation de la culture du pin maritime en vue de créer une forêt d'exploitation sur cette vaste plaine sableuse qui recèle en profondeur une couche rocheuse

imperméable (l'alios). « La grande œuvre du Second Empire, c’est évidemment

l’assèchement des Landes de Gascogne. Le chemin de fer joue dans le processus un rôle moteur, car c’est à l’occasion de la construction de la ligne Bordeaux-Bayonne que les premiers fossés de drainage sont creusés sur ses côtés en 1841. On sait que sur la presque totalité des Landes, ce ne sont pas des cultures qui succèdent au paysage désolé sur lequel n’était possible qu’un élevage ovin très extensif, mais la plus grande pinède française. L’empereur encourage vivement ces travaux en se portant lui-même acquéreur du grand domaine de Solférino. » (PITTE

J.-R., 1983)

Carte 2 : Les Landes de Gascogne et ses 14 petits pays avant 1790

Source : http://www.histoiresocialedeslandes.org/carte_pays.asp

Les Landes de Gascogne constituent en elles-mêmes un pays (ancienne province des Lannes), elles se situent à la fois sur le futur département de la Gironde et sur le futur département des Landes ainsi que sur deux anciennes provinces de l’Ancien

Régime (la Guyenne et la Gascogne). C’est à partir de 1790, date de la création des

départements en France, que vont être associés en une même entité administrative

les 14 pays présentés sur la carte 2. Cette association n’est à l’époque pas naturelle,

en témoigne la diversité paysagère de cet ensemble. Il s’agit alors de réunir ces pays

Basses-Pyrénées. Ce n’est qu’après que viendront les départements comme territoires d’action publique. Au nord du département, les Petites Landes, les Grandes Landes et le pays du Born, situé au bord de l’Océan, constituent une région de pignadas clairsemées au milieu d’étendues marécageuses, plates et nues où paissaient des troupeaux de moutons. C’est en ces immensités pauvres que se développe, au XVII°

siècle, une colonisation agro-pastorale dont les échassiers constituaient l’élément

typique.

Photographie 2 : Forêt de pins des Landes

Au sud de ces Grandes et Petites Landes, le Marsan se caractérise par des vallées encaissées et leur suite de prairies artificielles et de terres cultivées (céréales, vigne), domaine des grosses métairies qui s'adonnent à l'élevage. A l'est du Département, s'inscrit le Bas-Armagnac, pays de collines pratiquant la polyculture (vignes réputées), au voisinage de Villeneuve-de-Marsan et Labastide-d'Armagnac. Aux confins du Bas-Armagnac, s'étend au nord le Gabardan, terre de landes et de forêts de feuillus qui présente une zone d'étangs et de marécages asséchés, et au sud le Tursan, terroir des vignes du même nom. Enclavé à l'est entre les Grandes et Petites Landes, l'Albret doit aux seigneurs d'Albret, dont Labrit constitua le fief, l'extension de ses frontières jusqu'à l'océan, au XIIIe siècle. Enfin, le Pays de Born, le Marensin et Maremne forment l'actuelle « Côte d'Argent » située au bord de l'océan Atlantique. Le Born, qui va de Biscarrosse au sud de Mimizan, présente un littoral attrayant et de vastes étangs, grossis des courants venus de l'intérieur. A l'arrière des lacs, se développe la forêt puis de gros bourgs et villages côtoient les

vergers et les champs de maïs. Presque similaire au pays du Born, le Marensin (qui prend fin au nord de Soustons) avec ses plages et ses lacs, s’en distingue par la diversité de ses paysages : des peuplements de chênes-lièges et de riches terres de l'arrière-pays, vouées aux cultures de céréales et à l'élevage du bétail, autour d'importantes métairies. La Maremne (incluant, entre Vieux-Boucau et Labenne, Hossegor et Capbreton) est peuplée de chênes-lièges et d'une riche végétation de lauriers et de mimosas, due au climat très doux. Les terres fertiles conviennent au maïs.

Les rives de l'Adour constituent une zone de transition dans le paysage landais entre le plateau de la forêt landaise et le début des coteaux de Chalosse. En effet, la partie nord du département des Landes se distingue de sa partie sud où la Chalosse insère ses collines dans le grand arc de l'Adour. Deux ensembles topographiques apparaissent clairement sur la carte ci-dessous (Carte 3): le plateau landais et les territoires de l’Adour. Ces territoires de l’Adour sont formés des coteaux ondoyants de la Chalosse, du Tursan et du Pays d'Orthe jusqu'aux coteaux béarnais et basques, avant les premiers contreforts des Pyrénées, mais aussi le Seignanx (entre Capbreton et la rive droite de l'Adour où domine Tarnos citadelle ouvrière et siège

des Forges de l'Adour), le Gosse et le pays d’Orthe, au sud de la Chalosse.

Carte 3 : Le relief, fondement de 3 secteurs

De faible altitude en général, Les Landes ont en réalité un relief relativement différencié qui permet de faire ressortir 3 secteurs principaux (Carte 3) : le plateau landais, les territoires de l’Adour et le littoral. D’une part, le très faible relief du plateau landais apparaît comme la forme morphologique qui marque le plus les paysages du département. Il constitue une immense étendue plane légèrement inclinée, du sud-est au nord-ouest, qui couvre près de la moitié du territoire et se

prolonge au nord et au nord-est, créant des paysages horizontaux. D’autre part, la

partie sud du département se caractérise par un relief mouvementé (celui des territoires de l’Adour) qui amène un contraste fort avec le plateau landais. Constituée d’un système de collines, de plateaux et de vallées, cette partie méridionale au relief

accidenté (ne dépassant pas les 150 mètres d’altitude) propose des points de vue

qui permettent de découvrir les paysages du lointain : vues sur les Pyrénées ou sur le massif forestier du plateau... Enfin, le relief dunaire du littoral s’étire en un long cordon de dunes qui se prolonge au nord en Gironde. Ce relief est relativement peu élevé (de 20 à 80 mètres ) et le massif dunaire constitue une barrière qu’il faut franchir pour atteindre l’océan. Au sommet de la dune bordière, on aperçoit, d’un côté, l’immensité bleue de l’océan et, de l’autre côté, l’étendue verte de la forêt de pins. Ces trois types de reliefs constituent donc les fondements de formes paysagères contrastées : les paysages de ligne droite et les paysages de courbes.

En effet, le relief est au fondement des variations paysagères tout comme la végétation et les sols. Le couvert végétal des Landes est sous l’influence d’une part des sols (notamment de leur pouvoir drainant) et du climat, d’autre part, du contexte socio-économique qui détermine les productions sylvicoles et agricoles. Effectivement, le sol y est constitué d’alios qui n’est pas perméable et forme une « masse spongieuse qui en période de sécheresse reste imbibée d’eau plus longtemps que les sables voisins » (ENJALBERT H., 1960). Sur la carte ci-dessous

(Carte 4), nous observons que la forêt de pins couvre toute la frange littorale et le plateau landais : une immense étendue forestière de 638 000 hectares, soit 68 % du département, plate certes mais avec des vallées légèrement encaissées, au relief comme à la végétation plus variés. A l’inverse, plus au sud, les pins sont présents de manière plus ponctuelle (en parcelles individualisées sur la plaine du Luy et les plateaux du Tursan ; en boisements mixtes avec des feuillus dans le Seignanx et le Bas-Armagnac, en bosquets et en arbres isolés).Les feuillus sont effectivement

dominants au sud du plateau landais, dans les territoires de l’Adour. Les boisements de la série du chêne pédonculé forment des petits massifs découpés, des boisements de coteaux, des bosquets et une trame arborée qui structure le paysage

agricole. Seules les grandes chênaies des vallées de l’Adour et du Luy constituent

de véritables forêts comme le montre la comparaison des cartes 1 et 4.

Carte 4 : La couverture arborée, entre pins et feuillus

Source : Conseil général des Landes – Atlas des paysages – document de travail provisoire (2004)

De plus, l’agriculture contribue au modelage de paysages productifs qui distinguent

les territoires de l’Adour et le plateau landais comme le montre la carte de l’emprise

agricole (Carte 5) dans L’Atlas des paysages des Landes. Sur le plateau landais, les

espaces agricoles créent des trouées au sein du massif forestier. Le sol sableux du plateau étant pauvre, la mise en place de cultures (maïsiculture principalement et maraîchage plus ponctuellement) nécessite un apport en engrais et en eau important. Les rampes d’arrosage se dessinent de manière très lisible sur l’espace dépouillé des étendues agricoles.

A l’inverse, au sud et au sud-est du département, dans les territoires de l’Adour, l’emprise agricole importante (supérieure à 60% de la superficie du sol) constitue effectivement une composante majeure des paysages. La richesse des sols de sables fauves (sols limono-sablo-argileux) et le climat humide ont favorisé la culture

du maïs mais aussi d’autres productions spécifiques à chaque terroir : pâtures pour l’élevage bovin en Chalosse, canards gras et volailles, prairies à foin dans les barthes de l’Adour, parcelles de vignes en Tursan et en Bas-Armagnac, vergers de kiwis dans les vallées des Gaves...

Photographie 3 : Les barthes de L'Adour

En effet, cet ensemble géographique appelé « territoires de l’Adour » regroupe

plusieurs “anciens” pays aux noms communément employés (la Chalosse, le Tursan, le Bas-Armagnac...), présentant des caractères géographiques proches et étant traditionnellement des pays de polyculture avec de petites exploitations favorisant la

dispersion de l’habitat. Anciennement pays de métayage, la ferme isolée y est très répandue et constitue aujourd’hui une constante dans le paysage. Les spécificités agricoles développées dans la deuxième moitié du XX° siècle - maïs hybride et volailles grasses - correspondent à un trait identitaire des territoires de l’Adour, même si des variantes existent.

Carte 5 : L'emprise agricole

Source : Conseil général des Landes – Atlas des paysages – document de travail provisoire (2004)

Ainsi, au-delà de l’opposition entre le plateau landais, au nord et au centre du département, et les territoires de l’Adour, au sud, la diversité paysagère des Landes est à relever comme l’illustre la carte ci-après (carte 6). Cette diversité est plus marquée au sud qu’au nord, une coupure très nette constituée par l’Adour et par ses affluents de rive droite est à noter.

Carte 6 : Les composantes des paysages landais

Pour autant, en dépit de cette diversité géographique, force est de constater que de « l’entité administrative landaise créée artificiellement en 1790 », on ne retient le plus

souvent que la première facette paysagère celle du pin, aujourd’hui, et, autrefois, celle lui donnant la réputation de « Vrai Sahara français, poudré de sable blanc », comme l’écrit Théophile Gautier en 1840 dans son poème « Le Pin des Landes ». Ce qui amène le géographe landais J.-J. Fénié à écrire : « Ainsi les paysages

constituant l’essentiel des paroisses du Nord de l’Adour, de part et d’autre des deux Leyre, donnent-ils leur nom au département. Géographique neutralité révolutionnaire ! » (FENIE J.-J., 2010). Aussi, la fraction entre le plateau landais (la

Grande Lande) et les pays du sud aturiens (Basses-Pyrénées puis Pyrénées-Atlantiques) est gommée ici par la référence à l’ancienne formation végétale du centre et du nord de ce nouveau département, comme je le montrerai plus loin.

Carte 7 : Les Landes, espace de passage et de contact

Les Landes constituent par conséquent le seul département portant comme nom celui d’une forme végétale et paysagère qui ne couvre pas l’ensemble de son territoire. Ce département offre de nombreuses vertus pour une étude géographique. D’une part, cet espace constitue la référence constante et quelque peu envahissante d’appartenance politique et administrative de mon terrain, il a une existence légale. D’autre part, sa situation géographique présente plus d’un intérêt : sur le passage entre le nord et le sud de l’Europe, entre la France et l’Espagne, à proximité de la montagne et de la mer, au contact de micro-régions fortement identitaires telles celles du Béarn ou surtout du Pays basque (Carte 8). J’ai donc choisi de prendre comme terrain d’étude dans ce cadre départemental landais très structurant, un territoire local situé dans son angle sud-sud-ouest, un espace de contact et ouvert, situé au cœur du « Midi Atlantique » défini par L. Papy (PAPY L.,1982) (voir, plus loin, sa présentation plus précise).

I.1.1.2. Un essor démographique remarquable

Second plus vaste département métropolitain après la Gironde, Les Landes s'étendent sur 9 200 km² (soit plus d'un cinquième du territoire aquitain) et comptent, au 1er janvier 2012, une population totale de 392 592 habitants, contre 371 500 habitants au 1er janvier 2008 et 340 975 habitants en 1999.

Tableau 1 : Taux de variation de la population dans les départements aquitains en 2012

Nous constatons à la lecture du tableau ci-dessus (Tableau 1) que le département des Landes connaît donc le taux de variation annuel moyen entre 2006 et 2012 le plus élevé de l’Aquitaine, du fait d’un grand nombre de nouveaux arrivants qui choisissent de s’y installer. Cette forte croissance de population est relativement récente, elle date de la fin des années 1990 et s’explique principalement par un solde apparent des entrées et des sorties positif, trois fois plus élevé que 30 ans auparavant et le double des années 1990.Pour autant, la densité de population y est la plus faible des cinq départements aquitains, soit 40 hab/km² contre 77 pour l'Aquitaine et 95 pour la métropole hors Île-de-France. Depuis 1999, la population s'accroît à un rythme annuel moyen de 1,4 %, le plus fort accroissement départemental observé dans la région. Cet essor démographique n'est dû qu'au solde migratoire, le solde naturel étant très légèrement déficitaire. L'accroissement démographique concerne surtout les deux chefs-lieux d'arrondissement (Mont-de-Marsan et Dax), au sens large leurs agglomérations, et le littoral nord et sud. La part de la population âgée de moins de 20 ans reste inférieure à celle de la population âgée de 60 ans ou plus (22,4 % contre 26,9 %), ce qui en fait un département relativement vieilli.

L’augmentation de son taux d’évolution démographique entre 1999 et aujourd’hui atteint plus de 15 %, ce qui « permet aux Landes de décrocher la palme du

département le plus attractif de la région Aquitaine, et de se hisser au neuvième rang en France métropolitaine ».9

Les raisons de cette attractivité invoquées sont les suivantes : un littoral séduisant dans un contexte de « Midi », de grands espaces et

la qualité de vie qui en découle, mais aussi, aujourd’hui, le foncier moins cher

qu’ailleurs (de sorte que l’on assiste à un report par exemple du marché immobilier et foncier basque beaucoup plus onéreux). Le nord-ouest et le sud-ouest du département des Landes font au total office de « locomotives démographiques »

(Planche cartographique 1), phénomène qui s’explique par les contacts avec, d’une

part, le Bassin d’Arcachon et Bordeaux au nord et, d’autre part, la Côte basque, au sud. Ces nouvelles tendances démographiques soulèvent quelques problèmes dans Les Landes où les habitants sont habitués à un habitat très dispersé et elles demandent donc de repenser la façon de consommer le foncier et de développer de nouvelles formes résidentielles.

9

Planche cartographique 1 : Démographie des Landes

En 2010, 331 communes maillent le territoire landais et dépendent de 2 arrondissements : Dax et Mont-de-Marsan. L'arrondissement de Dax composé de 13 cantons (153 communes) est le plus peuplé avec 213 924 habitants. L'arrondissement de Mont-de-Marsan composé de 17 cantons (178 communes) compte 178 668 habitants

I.1.1.3. Economie : des salaires versés en

moyenne moins élevés que ceux de la région

Le produit intérieur brut (PIB) des Landes s'élève à 8,2 milliards d'euros courants en 2005. Il les situe au 61e rang des départements de métropole, mais au 38e rang lorsqu'il est rapporté à l'emploi. Le secteur des services contribue pour 70 % à cette richesse, l'industrie 14 %, l'agriculture et la construction chacune pour 8 %. L'économie des Landes est surtout présentielle, c'est-à-dire que ses activités sont majoritairement tournées vers la satisfaction des besoins, de la demande des

personnes présentes, qu'elles soient résidentes ou touristes. Elle est cependant moins présentielle que dans le reste de la région : en termes d'emplois, plus des

deux tiers des effectifs salariés œuvrent dans la sphère présentielle contre près de

70 %, en moyenne, en Aquitaine. Les salaires versés sont donc moins élevés que la moyenne régionale et, plus particulièrement, des départements limitrophes du nord