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Dans ce qui suit, je présente les critères que les élèves déclarent utiliser pour valider la compréhension d’un contenu ou pour identifier une incompréhension. Quelques élèves évoquent plusieurs éléments, le total des items peut donc dépasser le nombre d’élèves.

Pour donner un aperçu de la répartition des critères au sein de chaque discipline, je présente un court résumé des critères déjà exposés, pour ensuite m’attarder un peu plus sur les critères spécifiques à chaque matière.

Il s’agit donc de l’analyse des réponses aux questions: « Qu'est-ce qui te donne l'impression d'avoir compris en (nom de la discipline)? » 114 et « Qu'est-ce qui fait que tu as l'impression de ne pas avoir compris en (nom de la discipline)? »115. Les réponses seront présentées par ordre

114

Les occurrences de tous les termes utilisés par les élèves sont présentées dans les annexes 2.2.3.

171 décroissant des récurrences, des plus partagées au moins partagées au sein de chaque discipline.

2.1 Education musicale

En ce qui concerne la compréhension en Education Musicale, l’impression d’avoir compris passe en premier lieu par les résultats de l’évaluation, écrite ou orale. Suit, dans le classement des critères, les encouragements de l’enseignant, puis le fait de pouvoir en parler à l’extérieur de l’école. Enfin, la facilité ressentie pour travailler un contenu ainsi qu’un sentiment de satisfaction sont les éléments les moins évoqués.

Le fait de bien chanter ou de chanter correctement est mentionné par dix élèves. Cela peut se rapprocher de l’évaluation mais les élèves ne le désignent pas de cette manière. Ils écrivent: « la musique que je chante bien » Victoire V. (37), « parce que je chante juste », Yohan V. (158). Pour neuf élèves, il s’agit de pouvoir reconnaître instruments et paroles, par exemple Kenza B. (31) écrit : « savoir le tempo, les instruments utilisés, le thème… ». Ces deux groupes d’élèves rattachent la validation à des composantes spécifiques de la discipline, le chant et l’écoute. Cela illustre une reconstruction particulière de la discipline, en Education musicale, il s’agit de « chanter ». Pour quelques élèves, la compréhension n’a pas lieu si on chante « mal ». Je n’ai pas, pour chaque réponse, des précisions sur ce que ce terme « mal» peut signifier.

Selon douze élèves, dans cette discipline, il n’y a pas de contenu devant être compris, ils l’écrivent ainsi : « si on écoute la musique il n'y a rien à comprendre » Laetitia D. (117), Celia G. (151) est plus brève : « rien à comprendre ».

Quelques problèmes relatifs à l’identification lors de l’écoute sont soulignés, comme par exemple Mina C. (38) qui déclare : « quand je n'arrive pas à distinguer des choses à l'écoute d'oeuvres musicales », ou bien Laura M. (51) qui écrit : « je comprends pas quand je ne sais pas de quel famille sont les instruments ».

2.2 Français

En Français, l’impression d’avoir compris passe majoritairement par l’obtention de bonnes notes aux évaluations et par le fait de pouvoir restituer le savoir en répondant aux questions et en réalisant des exercices. La rédaction et la dictée sont deux éléments cités spécifiquement.

172 Le fait que des éléments spécifiques soient cités dans cette discipline peut signifier que les élèves identifient clairement les sous-domaines la composant. Ils rattachent des activités et des tâches particulières à ces sous-domaines : la dictée pour l’orthographe par exemple. Les modalités de travail sont évoquées plus souvent en Français (rédaction) et en Mathématiques (exercices).

Pour un nombre plus restreint d’élèves, une logique, les appréciations et encouragements de l’enseignant ainsi qu’un sentiment de fierté ou de satisfaction sont des critères qui leur prouvent qu’ils ont compris.

Pour un nombre limité d’élèves (six) le fait de pouvoir réaliser une bonne rédaction, une dictée satisfaisante sont une marque de compréhension. Il est possible que cette appréciation positive sur les productions provienne du regard de l’enseignant. Ces réponses font partie des dispositifs évaluatifs mais elles font référence plutôt aux appréciations du professeur qu’aux résultats.

Dans cette discipline des critères spécifiques à l’incompréhension sont peu mentionnés. Pour un nombre restreint d’élèves, le sentiment d’incompréhension passe par l’identification de problèmes d’orthographe ou conjugaison : « Quand je fait beaucoup de faute d'orthographe, quand je n'arrive pas a conjuguer un verbe, et quand je fait plan de faute a mes exercices » Margaux P. (155).

2.3 Histoire –Géographie

En Histoire-Géographie, ce sont les bonnes notes et la capacité à répondre aux questions de l’enseignant qui constituent les éléments les plus évoqués. Le fait de pouvoir redire, en parler, participer en cours sont des éléments qui indiquent que les élèves ont bien compris. La mémorisation a une place importante dans cette discipline, elle apparait ici avec plus de poids. Le fait de pouvoir mémoriser est la marque d’une compréhension, Thomas G. (19) affirme : « quand je sais tous par cœur ». Ces réponses vont dans le sens d’une possibilité de restituer un savoir durable dans le temps, comme pour Celia L. (115) : « Genre 2 heure après le cours je dois être capable de tout répéter et de raconter le cours et se qu'il a dit ».

Apparaît aussi de l’identification d’un savoir « nouveau ». Le fait d’apprendre de nouvelles choses est évoqué dans les réponses de six élèves : « Savoir des chose que je ne s'avais pas

173 avant » écrit Viviane A. (26). Dans le cas de la discipline Histoire-Géographie, c’est connaître le passé, un renvoi au domaine auquel réfère la matière: « ce qui me donne l'impression c'est quand je connais ce qui se passer avant » Yan Y. (33).

Concernant l’incompréhension, la mémorisation réapparaît. C’est un élément qui est peu présent dans les autres disciplines. Il était laborieux d’identifier s’il s’agissait de mémoriser en effectuant du « par cœur » comme Nathan N. (63) : « de ne pas savoir réciter ma leçon par cœur » ou le fait de garder en mémoire ce qui a été appris, comme par exemple, Janik D. (32) : « quand je ne sais pas la date ou la personne connu et écrit dans la leçon ». D’autres élèves désignent le fait « d’apprendre » qui me semble aller dans le même sens. Ils disent ne pas valider leur compréhension quand ils n’arrivent pas à apprendre : « quand je n'est pas appris les cour pour le cour d'histoire prochain » écrit Hélène B. (44), « quand je n'arrive pas à apprendre ma leçon » affirme John S. (57).

2.4 Mathématiques

Dans cette discipline, pour identifier une bonne compréhension, les élèves évoquent, en premier lieu, la capacité à faire des exercices, cela même avant les bonnes notes. Ces deux éléments confondus regroupent 2/3 des réponses. Tous les autres éléments identifiés sont présents en plus petit nombre.

Quelques réponses sont plutôt exceptionnelles. La confirmation de la compréhension peut passer par le fait de pouvoir continuer, avancer dans les apprentissages, ou bien par l’identification de l’acquisition des savoirs nouveaux ou par le fait de comprendre ce qu’énonce l’enseignant : « j'ai l'impression d'avoir compris quand la prof dit quelque chose et que se n'est pas du charabia pour moi » Liliane C ; (54), mais aussi par la validation par l’enseignant à l’oral. Pour la première fois apparaît l’idée d’une bonne compréhension permanente grâce à un « don » : « je suis fort en Math » Arnaud D. (159).

Parmi les éléments relatifs à l’incompréhension dans cette discipline, le fait de ne pas pouvoir faire les exercices est l’élément le plus fréquent. Des réponses portent sur le fait de ne pas réussir les exercices, ou de commettre des erreurs en les faisant. Nicolas D. (138) affirme : « je ne sais pas fair les exercices ».

174 Ce critère est présent de manière plus importante en Mathématiques que dans les autres disciplines116. Camille C. (74) déclare : « quand je n'arrive pas à faire les exercices ou que je demande une aide extérieur quand je fais mon DM ». Pour certains (13 élèves), c’est le fait de se tromper en réalisant un exercice qui leur indique qu’ils n’ont pas compris : « les exercice de math et que la professeur barre le calcul que je viens d'effectuer » écrit John S. (57). Dans le même sens, Paul L. (89) déclare : « quand mes calculs et mon raisonnement ne mène à rien ». Il me semble important d’isoler le fait de ne pas pouvoir faire avec le fait de pouvoir faire en pensant commettre des erreurs. Si j’additionne toutes les réponses concernant les difficultés relatives aux exercices, elles représentent 40 occurrences.

Le fait de ressentir des difficultés à comprendre la méthode, est évoqué par huit élèves : « mes réponses sont fausses et lorsqu'elle le corrige j'ai beaucoup de mal à comprendre comment elle a fait pour obtenir ce résultat-ci » écrit Lotu C. (52).

2.5 Sciences de la Vie et de la Terre

En SVT, la validation de la compréhension se fait en premier lieu par les bonnes notes obtenues lors des évaluations. La réalisation des exercices occupe la deuxième place. Arrive ensuite le fait de pouvoir donner sens à ce qui a été étudié ou dit par l’enseignant, comprendre le pourquoi. Margaux P. (155) indique : « Quand je sais de quoi le prof parle ». Cette réponse est partagée par neuf élèves.

Le fait de pouvoir refaire ou redire tout seul en classe ou en dehors de la classe est évoqué, de même que la mémorisation.

En SVT, pour huit élèves, la capacité à mémoriser et à réciter le cours, indique la compréhension : Hélène B. (44) affirme : « quand j'arrive à redire le cours et les definitions par cœur », et Nicolas D. (138) l’écrit très précisément : « je c'est récité ma leçon ».

Quand on comprend, il est plus simple de participer en classe : « On arrive mieux a participer à l'oral » écrit Amandine D. (172), « quand je sais expliqué le sujet du cour et émettre des hypothèse logique » énonce Angeline D. (98).

116 En Mathématiques, ce critère est mentionné par 27 élèves, en Français dix, en SVT huit, en Education musicale trois.

175 Dans cette discipline, des critères spécifiques à l’incompréhension sont mentionnés par peu d’élèves. Cette dernière peut résulter du fait de ne pas trouver un sens, une logique à ce qui a été enseigné « C'est lorsque je ne comprends pas la logique du cours, les mots employés » affirme Ali V. (3). Apparaît aussi le fait de ne pas participer et de devoir demander de l’aide : « quand je ne comprend je demande de l'aide. Donc sa fait que n'est pas compris » Carolane B. (104).