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LES CAUSES NEUROPHYSIOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES :

VIOLENCE = REACTION DU GROUPE

3- LES CAUSES NEUROPHYSIOLOGIQUES ET BIOLOGIQUES :

De nombreux chercheurs ont essayé de démontrer l’influence du développement neurophysiologique sur le déclenchement de l’agressivité chez l’homme.

Y a-t-il une relation entre certains zones du système nerveux, de l’organisme et les poussés de violences et d’agression ?.

Selon Quetelet cité par Picat, il existe chez l’homme des facteurs hormonaux androgènes en quantité importante et qui sont la cause de sa disposition à la violence.

Il introduit aussi le facteur âge, comme étant une variable significative dans les moments d’agressions. Pour l’homme, l’âge maximum de la criminalité est de 25 ans, alors que pour la femme, il est beaucoup plus tardif et se situe vers la quarantaine. Certaines phases biologiques précises ont un impact direct sur le comportement de la femme et déclenchent des poussées de violence : ce sont les périodes prémenstruelles et menstruelles.

Pour l’homme, la recrudescence de l’agression se situe entre 15 et 24 ans, c’est la période de la sécrétion de la testostérone qui permet aux hommes de s’investir dans la reproduction. Certaines études montrent que le taux de testostérone pendant la phase de reproduction peut faciliter les comportements d’agression.

Selon Morton, cité par Picat 63% des vols et 60% des crimes violents auraient lieu pendants les phases là.

Il a également relevé l’existence de corrélations statistiques significatives entre la fréquence des délits sexuels chez les porteurs de tumeurs surénaliennes ou des patients traités par hormonothérapie androgénique intensive.

Déjà en 1967, Di Tulio, cité par Picat à démontré le rôle du diencéphale (lieu de réception et d’intégration des messages internes et externes) et des disfonctionnements endocriniens qui perturbent les niveaux de vigilance et relancent le problème de responsabilité.

Le début du 19 et 20 siècle ont vu l’émergence de nouvelles tendances, telles que l’existence de prédisposition criminelle des handicapés moteurs et physiques et les

correspondances morpho caractérologiques et comportementales, les biotypes de Krekchmer ont sont les plus a célèbres.

1/ L’athlétique considéré comme à la fois magmatique et violent. 2/ Le leptosome, anti social.

3/ Le dysplastique, prédisposé aux délits sexuels 4/ Le pycnique, dangereux eu phase dépressive.

L'idée de transmission génétique des comportements agressifs et de fatalisme criminologique est née de nombreuses recherches peu instables les uns, les autres, les plus convaincantes sont celles qui emporté sur les jumeaux monozygotes et dizygotes.

Rushton, Fulker, Néale…..etc..1986 cites par Pahlavan ont appliqué un questionnaire pour tester la personnalité de plus de 500 jumeaux adultes sur cinq traits différents et leur lien avec les tendances agressives. Ayant découvert de fortes corrélations chez les vrais jumeaux par rapport aux faux, ils ont conclus que les facteurs génétiques interviennent dans la modulation des comportements violents

D'autres études visant l'explication génétique sont celles concernant le syndrome xyy chez les individus de sexe masculin dont le caryotype est caractérisé par un chromosome « y » complémentaire. Comme nous le savons, l'être humain possède 46 chromosomes dont deux (x et y) déterminent le sexe.

Xy homme,xx femme ,la présence du 2eme y est présenté comme cause de l'agression chez les hommes.

Jacobs et al 1965 cités par De Ajurraguerra ont publié des travaux sur les anomalies chromosomiques ( la dysomie 2y) présentes chez les délinquants incarcérés .

Leur échantillon était de 197 détenus, présentant un degré de déficience mentale et une propension a la violence et la criminalité.

Sur cet échantillon, 8 détenus avaient un caryotype avec un chromosome « y » supplémentaire (3.5%) alors que dans la population générale le taux est de 0.1%.

D'autres anomalies biochimiques ont été constatées chez les individus porteurs du xyy. Elles ont un rôle dans le contrôle du comportement d'agression.

Benezeck et al 1978, cités par Pahlavan ont constaté une baisse des taux de sérotonine (qui a un rôle de neurotransmetteur) chez la population male xyy.

Par ailleurs, d'autres hypothèses sont apparues concernant cette fois ci une sub numérale, chromosome x supplémentaire ou xxx ou xo, cette nouvelle optique attribue aux femmes xo une tendance à l'agression beaucoup plus que les xxx ou xx.

D'autres observations ont infirmé ces hypothèses et montré le contraire, c’est à dire, les xo sont plus pacifiques que les autres caryotypes.

Par conséquent, il semble bien que l'éventualité d’un lien entre les aberrations chromosomiques et les comportements d'agression est loin d'être satisfaisante.

Malgré l'importance des découvertes de jacob et de l'intérêt qu'elles ont suscité dans le milieu de la recherche, ces théories furent abandonnées. Jacob lui même et ses co-auteurs (Brunton, Melville) ont fini par renoncer à cette hypothèse. ils ne pouvaient affirmer effectivement l'existence d'un lien entre cette sur représentation de porteurs de « y » et le comportement violent .ou la combinaison de la déficience mentale et de l'anomalie chromosomique.

Plusieurs recherches ont infirmé cette hypothèse et ont démontré que cette aberration chromosomique était spécifique d'un groupe ethnique particulier.

De nombreux travaux neurophysiologiques ont par la suite vu le jour.

Leur objectif était la détection d’une région du système nerveux central, responsable des comportements violents. C’est la recherche d’un centre de l’agressivité chez l’animal et chez l’homme, et d’une correspondance entre un comportement précis et une zone anatomique déterminée.

Le système limbique à pendant longtemps était pressenti comme étant le centre de l'agressivité. L'excitation du diencéphale peut engendrer soit une sensation plaisante, soit au contraire déplaisante. D'autres chercheurs tels que P.Bard et W.R.Hess ont plutôt situé l'agressivité dans la région de hypothalamus.

Selon eux, la stimulation électrique de cette zone entraîne des manifestations pseudo affectives chez l'animal.

Mais il apparaît que d'autre zones de l'hypothalamus par contre telles que les noyaux ventro- médians, diminuent les comportements agressifs et les, les inhibent. L'observation a été faite sur les macaques rhésus connus pour être des animaux fort agressifs et dangereux.

Chez l'homme, les lobotomies préfrontales, et certaines interventions sur le mésencéphale, l'hypothalamus et les amygdales diminuent l'agressivité et remédient aux désordres du comportement.

D'autres recherches (Benoit, chauvin cités par De Ajurriaguerra) ont dévoilé le rôle des glandes endocrines sur l'agressivité.

Il a été également démontré l'importance des hormones et surtout les testostérone dans l'expression du comportement agressif.

D'autres substances pharmacologiques peuvent avoir selon P.Karli des effets sur le déclenchement de l'agressivité chez l'animal.

Karli a mis en exergue d'autres donnés expérimentales ; il a étudié l'influence de l'isolation et de la désaférration sensorielle, son étude sur les rats a montré que l'isolement en plus d'une désaffération olfactive entraînent un déchaînement et une activité muricide (les rats étaient domestiqués).

De multiples substances ont donc été détectées et considérées comme jouant un rôle important dans le comportement agressif, aussi bien chez l'animal que chez l'homme.

Toutes ces recherches physiologiques ont abouti au fait qu'il existait une organisation cérébrale qui permet à l'agressivité de se déclencher mais aucune zone précise localisatrice de l'agressivité n'a été trouvée. Laborit en 1979 a affirmé qu'en fin de compte aucune fonction cérébrale précise n'avait de zone anatomique précise localisable et qu'il s'agissait plutôt d'un ensemble neuronal, multiconnecté, dont la localisation est diffuse.

Des études plus récentes Benedeck.M et Al (2000) font état d'une diminution de la substance grise du cortex préfrontal chez des sujets ayant des antécédents de passage à l'acte violent.

Selon De Ajurriaguerra les recherches physiologistes ont seulement montré que la stimulation de certaines régions cérébrales entraînait chez l'animal l'expression d'une émotion, seulement cette attitude est expérimentale, et rien n'indique qu'elle soit intégrée a la personnalité.

En fin de compte, nous pouvons conclure que les facteurs biologiques ont un rôle restreint dans le déclenchement de l'agressivité et le passage a l'acte violent.

L'activité hormonale n'a de lien avec le comportement agressif que s'il existait une relation interpersonnelle conflictuelle, les facteurs biologiques ne sont opérationnels que dans un contexte social et déterminé. Il existe une influence réciproque, une interaction entre le système neveux central qui influence notre comportement et notre vécu expérimental.

D'autres études épidémiologiques l'ont affirmé Ellen Bergé 1958 décrit quatre facteurs biologique susceptibles de jouer un rôle dans les comportement d'agression, il s'agit de:

1- Retard dans la maturation cérébrale.

2- Lésions cérébrales obstétrical ou post natale. 3- Atteinte organique cérébrale.

4- Perturbation métabolique.