Projet de transmission de la méthode book-sprint
SON ROLE :
9) Les activités prévues et résultats attendus :
Finalité : Transmettre la méthode book-sprint à des structures intermédiaires/partenaires de l’agglomération lyonnaise.
Activités prévue Résultats attendus
Etablir une liste des structures intermédiaires possibles en fonction de notre démarche de transmission d’expérience collective
Des intermédiaires / structures d’appui sont clairement identifiés et pourront être démarchés.
Visite des intermédiaires. Présentation du projet aux partenaires en spécifiant le rôle du comité de pilotage transmetteur et précisions du partenariat.
Nous avons désormais des partenaires précis acceptant de nous recevoir. Des dates de rendez-vous sont prises. Un partenariat est possible, les rôles de chacun sont clairement identifiés : comité de pilotage transmetteur apporte une méthode et un suivi. Les
intermédiaires portent le projet book-sprint. / constitution du groupe.
Le comité de pilotage (par l’intermédiaire du facilitateur/de la facilitatrice) assure la transmission de la méthode book-sprint en organisant des réunions de formation.
Les partenaires intermédiaires se forment à la méthode book-sprint et identifient les publics susceptibles de prendre part au processus.
Ecriture d’un projet et de son calendrier, propre à chaque structure. (animateur en charge du projet avec animateur de la structure)
Les différentes phases du processus book- sprint sont clairement identifiées et jalonnées sur un calendrier.
Mobilisation de publics et constitution des groupes dans chaque structure ciblée.
Les différents groupes de book-sprinteurs se forment et établissent leur propre calendrier dans la période impartie.
Travail des book-sprinteurs : choix du thème à traiter et des formes choisies pour le traiter. Réunions de préparation et dynamique de groupe.
Les différents groupes de book-sprinteurs travaillent leur thème et commencent à imaginer les formes d’expression possibles et éventuellement les ouvertures sur l’extérieur souhaitées.
La phase intensive de production Sur une semaine, les différents groupes produisent leur œuvre collective.
Phases de restitution publique Les différentes restitutions auront été travaillées dans chaque projet.
Bilan et perspectives Les book-sprinteurs évaluent leur expérience collective et peuvent émettre des perspectives suivant les dynamiques de groupes créées.
Le projet présente ensuite un calendrier de présentation du projet au CCO et un budget prévisionnel. Ainsi qu’une précision sur les éléments techniques : Il est impératif de disposer d’une salle conviviale dédiée à cette action, pendant 3 à 5 jours, équipée d’ordinateurs préparés booki (au sein de la structure partenaire ou au CCO). Chacun doit avoir un ordinateur. La technique ne doit pas bloquer le processus. De l’expérimentation devenue projet se lit le mode de déploiement singulier par lequel passe la mise en capacité : il ne s’agissait pas là de personnes in‐capables, pour autant elles ne se sentaient pas toutes également légitimes pour écrire l’histoire du CCO. Or, cette expérience les a mises en capacité de le faire. Et plus encore, la reprise de cette expérimentation lui donne sa propre autonomie. Il est à noter que pouvoir dire et attester de ses paroles et actes nécessite une confiance en sa propre capacité qui ne s’éprouve qu’en étant mise en pratique et dans sa reconnaissance par autrui. Pour Ricoeur, c’est l’un des trois pouvoirs fondamentaux
qu’il comprend sous le terme de capacités : les deux autres étant : le pouvoir d’agir, et le pouvoir « de rassembler sa propre vie dans un récit intelligible et acceptable » (Ricoeur 1990 : 88). À ces pouvoirs, s’adjoignent ceux liés de l’ascription et de l’assomption d’une responsabilité qui consistent à reconnaître ses actions et à les assumer96. La fragilité se situe au sein même du pouvoir dire, car justement, chacun ne peut pas dire, du moins pas avec la même puissance, ni avec la même croyance en sa légitimité à dire et à recevoir l’approbation d’autrui (non pas une approbation accrochée à ce qui est dit, mais une approbation à dire). Cette fragilité est socialement et historiquement située ; elle n’est pas un fait naturel, mais renvoie aux inégalités sociales donc construites. En somme, c’est parce que la capacité d’un être fonctionne toujours par dépassement d’une incapacité contre laquelle il lutte, que l’autonomie découle de la vulnérabilité. Et c’est en cela que la solidarité est nécessaire pour que s’expriment les capabilités.
Ainsi l’expérience du book‐sprint réalise et conceptualise ces principes que nous voyons à l’œuvre dans les actions qui se développent au CCO de façon plus générale. Et cela passe, nous le voyons, par des aspects également très pratiques comme le montage d’un budget, la programmation d’un projet dans le temps, son inscription dans l’institution… La construction de la confiance en soi passe par la transmission d’outils très concrets qui donnent des capacités d’agir. II‐2 ‐3 ‐2 – Un régime de solidarité en actes Extrait d’entretien Hubert Marrel /Laetitia Hamouche97 Hubert Marrel : « y’avait des tas de soirées pour ceux qui était. J’aimais bien aller dans les soirées de soutien aux peuples différents du monde. Y’a eu les Kurdes (rire), y’a eu les… Mireille Payrat : Les Kanaks. H : Y’a eu les Kanaks oui, bein tu vois je me souviens plus bien. Les Afghans, y’avait pas ça aussi ? Bref, le CCO, et là je me suis dit y’a quand même quelque chose dans cet endroit là, c’est pas triste, c’est un endroit, y’avait aussi le, euh le lieu où des fois on allait euh, on avait nos réunions rue Saint Georges…
M : La maison des passages…
H : Oui, rue Saint Georges. Euh, voilà, qui a pété à un moment donné, enfin y’a eu les attentats (rire), comme on a eu au CCO d’ailleurs. Bon, alors, mais le CCO c’était vraiment un truc pour moi, euh, j’trouvais bizarre, étrange et un peu fou, parce que euh, y’avait des tas de choses de soutien aux peuples euh, du monde, du monde quoi, voilà ouais, j’me souviens les Kanaks. Et moi à l’époque j’étais très internationaliste dans la mesure où, où euh aussi je formais des jeunes pour rentrer à Bioforce, pour être euh, pour ensuite aider le tiers‐monde quoi. Donc, moi euh, de mon, de ma culture on peut dire, de, de ce qui a fait ma motivation, d’abord dans l’éducation populaire dans les années 60, et puis je lisais beaucoup Croissance des jeunes nations, c’est un, un journal qui, une revue qui poussait à, à donner des informations sur le monde et tous les pays en voie de développement quoi. Et moi ça m’a toujours branché ça le, l’ailleurs quoi, les pays. Et au CCO je
96 Cette conception se distingue d’une responsabilité juridico‐morale confondue à l’imputabilité qui resitue
à postériori un sens univoque à l’action afin d’en engager un auteur seul et unique qui pourra être tenu pour responsable de l’action jugée fautive et blâmable. Ricoeur « Le concept de responsabilité », in Soi
même comme un autre, Paris, Seuil, 1990. Nous reviendrons en conclusion les implications politiques d’une
telle conception.
trouvais euh, étonnant, assez fantastique même que il y ait un regroupement de gens, d’associations qui soutenaient tous ces peuples. L’Afrique, l’Amérique, l’Asie aussi un peu… M : On avait les Tamouls, tu te rappelles, hein ?
H : Y’avait les Tamouls, j’me souviens plus bien. Euh, il faut dire que aussi à Venissieux Minguettes, c’était quand même, on a quand même, on avait, on n’a jamais su combien mais, quand y’avait le maire qui disait, Marcel Houel, « bon, alors on a quand même 48 nationalités », bon, euh, trois jours après il disait « y’a 54 nationalités », enfin on ne savait jamais quoi ; y’avait euh, on était aussi le refuge, euh, à Venissieux on a quand même été le refuge de toutes ces populations, fuyant les guerres, donc les Chiliens aussi et le Chili. Donc le CCO, j’y avait été ah oui, pour des soirées de soutien au Chili, ah oui, parce que à Venissieux on a eu pas mal de Chiliens qui sont venus en 73. Et on a fait venir les Kilapayuns, l’orchestre chilien qui avait soutenu AIMD, le mouvement populaire du Chili dans les années, qui étaient ambassadeurs culturels du Chili populaire, de 69 quand est ce qu’il y a eu l’élection de…(…) Voilà, les Kilapayuns étaient venus, on avait eu deux jours extraordinaires euh, c’était émouvant en Février 74, deux jours et deux nuits, deux jours et deux nuits on peut dire, on passait dans les entreprises Berliet et tout ça, on chantait, voilà, bon… (… ) H : Les Kurdes, ça c’est ma dernière action humaine que j’ai faite, rire, ma dernière action humaine. J’étais à ce moment là vice‐président du CCO, quoi qu’ils mont dit que j’y serais à vie, donc je dois être encore vice‐président, rire, voilà mais, et, et là j’ai eu la responsabilité de, parce que le président n’était pas là, c’était Jean‐Pierre il était pas, pas disponible, j’ai donc dû assumer euh, avec Fernanda, rire, le, l’action, la grève de la faim des Kurdes. Alors je connaissais bien le Maire de Vénissieux, donc il a accepté de me donner une tente, le maire de Villeurbanne je le connaissais moins mais enfin ça a été plus naturel, avec la préfecture, rire, on a eu un truc, et on a fait des, mais enfin bon ça a pas donné grand‐chose parce que… ». Hubert Marrel expose par ailleurs les principes qui orientent son travail éducatif et le met en parallèle avec ce que faisait le CCO pour expliquer que celuici ait fait appel à lui :
« On essayait de travailler sur l’agglomération, enfin c’était vraiment euh transfrontière, voilà, transfrontière, péter, et ce que je disais c’était crever les frontières. Je, j’employais ce mot, il faut crever les frontières. Je disais premièrement, pour les jeunes, il faut donner confiance, donner confiance, ça veut dire prendre des moyens aussi, pour que il y ait confiance. Deuxièmement réaliser en vraie grandeur, c’est à dire pas des petits machins à la con euh des petits trucs euh (il
cherche ses mots)…
L : Des actions éloignées…
H : Des amusettes euh, mais en vraie grandeur, quelque chose qui se voit. Donc j’ai fait des chantiers, des chantiers dans des villages euh avec des jeunes tout ça, y compris euh, les jeunes sortis multirécidivistes ou même des gens du voyage, mais qui se voit. Les mecs après ils vont euh, en stop voir ce qu’ils ont fait, avec des copains, voilà, donc chantiers en vrai grandeur. Alors troisièmement, organiser les techniques, euh donc j’étais dans l’informatique pédagogique interactive euh, la pédagogie euh, on peut dire euh, c’est pas le savoir comme maintenant on entend, il faut que on bourre les têtes des gens, non pas du tout, c’est ouvert. Et puis quatrièmement, la communication, enfin combien de jeunes, de mecs dans les quartiers m’ont dit "Hubert, apprend nous à parler aux gens, apprend nous à parler aux gens". Parce que moi je les enregistrais comme ça, quand j’étais dans les studios, un studio où j’étais là pour dormir, et encore à une heure du matin on me demandait d’héberger un mec qui était dans les ascenseurs, que la mère avait rejeté, bon des fois j’avais j’avais le duvet social, j’étais complètement à la rue si on peut dire, enfin j’avais un studio ; et alors une fois je les entendais parler, j’avais mis mon magnétophone là, et j’avais entendu ils avaient 15 mots, pas plus, 15 mots pendant un quart d’heure, 20 minutes, 15 mots ; plus euh, 2, 3 injures donc il reste pas grand‐chose ? Et puis après euh, j’ai fait de l’information aussi tout ça pour euh, voilà. Donc apprenons à parler, et là, c’est là où je disais il faut crever la frontière, il faut crever les frontières. Et moi, le CCO, c’était justement un excellent endroit où l’on crève les frontières, voilà. M : Elle est belle ta formule, j’aime bien.
Si nous retrouvons dans ce témoignage ce souci de la pluralité du monde, que nous avons traité dans la partie précédente sur l’hospitalité, nous voyons sans doute ici la façon dont la responsabilité qu’elle suppose conduit à la solidarité. H.Arendt distingue la solidarité de la pitié qui maintient les frontières entre le compatissant et le malheureux. Selon elle, pour être politique, la responsabilité doit être à la fois actuelle, c’est à dire inscrite dans des actions qui font durer un monde commun, et relationnelle, faite entre les hommes. Ce sont en ce sens des actions qui engagent leurs intérêts : inter‐est. Ce régime de responsabilité suppose un principe d’inter‐dépendance dans un réseau. Et implique premièrement de prendre en considération les effets latéraux par définition imprévisibles de nos actes et de pouvoir rendre des comptes sur ce que l’on fait par la parole : la dimension dialogique est ici fondamentale.
Or, au travers des dialogues que les entretiens provoquent et que le « speed dating interculturalité » a poursuivi sur les actions qui ont eu cours dans les réseaux qui se mobilisent au(x) (abords du) CCO, il semble que l’on puisse voir comment les uns ou les autres rendent compte de la façon dont ils ont engagé leur intérêt pour telle ou telle situation en agissant très concrètement. Ce régime de solidarité n’est pas seulement moral, il est pratique et se développe sur la base de savoir‐faire que le CCO mobilise et transmet de façon active et volontaire en son sein et pour ceux qui le fréquentent. Hubert Marrel, éducateur des Minguettes, identifié pour son militantisme, sera ainsi sollicité par le CCO pour contribuer au CA du CCO au moment où celui‐ci s’engage dans le DSQ. Les principes de l’éducation populaire qu’il revendique, les savoir‐faire et démarches qu’il développe du côté de l’action humanitaire feront écho à ce qui se développe au CCO où il rencontre d’autres acteurs porteurs de ces mêmes références et d’autres savoir‐faire : Les méthodes de l’alpha notamment, que le CCO a développé de longue date et qui l’identifiait dans le territoire comme un acteur vers lequel orienter les étrangers98, ou celle de l’action communautaire à laquelle Geneviève Gibert a été formée notamment.
Au delà des moments de mobilisation autour de causes qui constituent des temps forts de la solidarité, le CCO met en place progressivement des formes de partage d’expérience et de transmission plus formalisées. C’est ce rôle fondamental à l’échelle locale qui lui vaut la reconnaissance la plus évidente et le soutien financier le plus important (avec le DSQ, le DSU puis la politique de la ville). Mais le CCO ne construit pas seulement cela comme une mission bien délimitée et pleinement identifiable : il y a bien de fait des actions et des rôles structurés avec le pôle associatif (dispositif SAVARA, formations d’accompagnement à la vie associative) et les dispositifs de soutien à l’émergence culturelle, mais c’est plus largement au travers d’un mode de relation fondé sur l’écoute et le partage que les choses semblent s’opérer… pour autant que les interstices de temps demeurent disponibles à cela. 98 Olivier Chatelan relève que cela a sans doute contribué à l’ouverture du CCO au delà du monde étudiant, ou plus précisément à l’ouverture du monde étudiant à d’autres publics : « L’ouverture des problématiques du tiers‐monde en dehors du seul monde étudiant s’est sans doute produite par l’alphabétisation. Des cours d’alphabétisation existent au CCO depuis 1971 au moins, et sont proposés aux « travailleurs étrangers ». En 1975, c’est l’activité qui occupe le plus fréquemment les locaux de la rue Courteline, avec quatre soirées hebdomadaires. Elle se poursuit tout au long des années 1980, assurée par un « groupe alphabétisation » (Alpha‐CCO98) dont plusieurs étudiants ou étudiantes de l’INSA sont partie prenante98. Geneviève Gibert
avait également mentionné le fait que les premiers contacts qu’elle avait établi avec le CCO consistaient à y envoyer les personnes qu’elle suivait en tant qu’assistante sociale vers les cours d’Alpha donnés au CCO.
Extrait d’entretien : Frédérique Delarive/ réalisé par Laetitia Hamouche
Frédérique Delarive : « Au CCO il y avait aussi, du fait qu’il y ait plein de publics différents qui se côtoient, il y avait des interactions entre… on accueillait des stages de formation de jeunes en difficulté, je ne me rappelle plus, c’était l’IFRA ou un truc comme ça, ça ne te dit rien ?
Fernanda : Si si.
F : Et en fait il y avait des connections entre les jeunes qui faisaient de la danse, enfin je pense surtout à Ali Fekhi, et ces jeunes stagiaires, donc Ali Fekhi lui il allait dans les stages témoigner de sa vie d’artiste, "prenez votre vie en main" ; enfin c’était des moments qui étaient rigolos, le fait que les publics de temps en temps se côtoient, de temps en temps il y avait des synergies entre différentes personnes. » De véritables parcours de vie militante se construisent là et écrivent dans le même temps les trajectoires prises par certaines revendications sociales qui traversent le CCO et y prennent corps.
Extrait d’entretien avec Kader Souifi / Laetitia Hamouche99
K : Voilà, donc moi ….je savais qu’il y avait des asso qui venaient ici, mais moi mon univers associatif c’était le sport, la culture à l’INSA, et je venais ici pour euh, pour des concerts essentiellement donc c’était vraiment une ouverture culturelle ici euh, voilà. Mais en fait petit à petit, vers la fin des années 90, je voyais bien que, y’avait pas des associations qui venaient ici que pour organiser des concerts, et qu’il y avait des liens forts, alors sans savoir trop comment c’était structuré à l’époque. Et, donc ça c’était pour cette période là. Et quand à un moment donné euh, on a souhaité fonder l’association ARCAD, nous on était dans une situation où on avait aucun euh, moyen pour fonctionner. On est parti qu’avec notre bonne volonté euh, y’avait Marie‐Christine Mabout, y’avait Soraya Benyatou, et puis y’avait moi. On était trois, rire, en 2003 à se dire là il faut qu’on fasse quelque chose qui corresponde à nos valeurs, à ce qu’on a envie de faire, mais c’était pas que les valeurs, c’est aussi euh, comment on fait dans la pratique sur la méthode, comment, voilà, quels moyens, quelles méthodes d’intervention pour parler de l’égalité, pour parler de la lutte euh, contre les discriminations, par quel moyen on agit, donc on avait des idées même qui n’étaient pas nettes hein, le projet associatif après il s’est construit dans le temps avec des gens qui nous on rejoint et puis, même si évidemment, rire, je vais pas dire que j’avais pas quelques idées, j’avais beaucoup d’idées au début, mais petit à petit y’a des choses qu’on a abandonnées, d’autres qu’on a renforcées. Mais en 2003 on était dans la situation, enfin c’était à l’été 2003, où on ne savait absolument pas comment faire, et donc on connaissait quand même pas mal d’associations, on a discuté, on a échangé. Et puis après plusieurs mois de, de réflexion on nous a aussi beaucoup reparlé du CCO, et qu’on connaissait, et puis moi euh, j’étais aussi dans l’idée toujours que cette proximité avec le campus et le milieu étudiant en général, que le CCO ça pouvait éventuellement être un endroit très très intéressant pour nous, et voilà comment on en est arrivé à venir rencontrer le CCO pour dire voilà, on est une petite association, on a peu de moyens et on voudrait trouver un lieu où l’on puisse se réunir, où l’on puisse etc., donc ça a comme ça. Et puis boum, donc c’est vraiment là que, on nous reçoit, qu’on nous explique, je sais plus exactement à