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Les évolutions de la réglementation européenne applicable prochainement

Dans le document P ASSEMBLÉE NATIONALE SÉNAT N° 2463 N° 421 (Page 150-154)

A. La réglementation communautaire

2) Les évolutions de la réglementation européenne applicable prochainement

Transparence et accessibilité totale :

- Une base de données permettant d'effectuer une recherche sur la LMR applicable à chaque produit et à chaque pesticide est consultable sur le site web de la Commission européenne. Cette toute nouvelle base de données, qui vise à garantir une information transparente et actualisée sur la législation communautaire relative aux résidus de pesticides, est librement et aisément accessible à tout citoyen.

La base de données est consultable sur :

http://ec.europa.eu/sanco_pesticides/public/index.cfm et pour plus d’information sur :

http://ec.europa.eu/food/plant/protection/pesticides/index_en.htm

2) Les évolutions de la réglementation européenne applicable

Les coformulants sont des substances ou préparations utilisées ou destinées à être utilisées dans un produit phytopharmaceutique ou un adjuvant, mais qui ne sont ni des substances actives ni des phytoprotecteurs ou synergistes ;

Les adjuvants sont des substances ou préparations composées de coformulants ou de préparations contenant un ou plusieurs coformulants, sous la forme dans laquelle elles sont livrées à l'utilisateur et mises sur le marché, destinées à être mélangées par l'utilisateur avec un produit phytopharmaceutique et qui renforcent son efficacité ou d'autres propriétés pesticides.

La procédure d’approbation des substances actives et l'autorisation de mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques ont été harmonisées et simplifiées, des échéances strictes ont été fixées, et les rôles des Etats membres, de la Commission et de l'Autorité européenne de sécurité des aliments ont été clarifiés.

De nombreuses dispositions renforcent les procédures actuellement en vigueur tout en permettant un examen plus rapide des demandes comme celle qui prévoit (article 7) que la demande d'approbation ou de modification des conditions d'approbation d'une substance active est introduite par le producteur de la substance active auprès d'un Etat membre de son choix, dénommé « l'Etat membre rapporteur » ou encore la procédure de reconnaissance mutuelle (article 40) qui est prévue sous certaines conditions et qui permet au titulaire d'une autorisation de demander une autorisation pour un même produit phytopharmaceutique, une même utilisation et une utilisation selon des pratiques agricoles comparables dans un autre Etat membre.

Par ailleurs, pour répondre à la demande des producteurs de cultures dites mineures pour lesquelles des produits phytopharmaceutiques spécifiques ne sont pas disponibles, le nouveau règlement prévoit (article 51) une extension des autorisations pour des utilisations mineures.

Le nouveau règlement comporte en outre des règles sur la protection des données, la classification, l'emballage, l'étiquetage, la publicité, le commerce parallèle et les semences traitées à l'aide de produits phytopharmaceutiques.

La traçabilité des informations depuis les utilisateurs jusqu'aux distributeurs concernant les utilisations de produits phytopharmaceutiques sur des produits agricoles est renforcée (article 67) grâce à la tenue :

- par les producteurs, fournisseurs, distributeurs, importateurs et exportateurs de produits phytopharmaceutiques, de registres des produits phytopharmaceutiques qu'ils produisent, importent, exportent, stockent ou mettent sur le marché ;

- par les utilisateurs professionnels de produits phytopharmaceutiques, de registres des produits phytopharmaceutiques qu'ils utilisent, contenant le nom du produit phytopharmaceutique, le moment de l'utilisation, la dose utilisée, la zone et la culture où le produit phytopharmaceutique a été utilisé.

Les informations contenues dans ces registres sont communiquées sur demande à l'autorité compétente. Les tiers, tels que l'industrie de l'eau potable, les distributeurs ou les habitants, peuvent demander à avoir accès à ces informations en s'adressant à l'autorité compétente. Les autorités compétentes donnent accès à ces informations conformément au droit national ou communautaire applicable.

Trois zones d'autorisation des produits phytopharmaceutiques ont été déterminées dans le cadre du nouveau règlement :

- la « Zone A – Nord » qui comprend le Danemark, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Finlande et la Suède,

- la « Zone B – Centre » qui comprend la Belgique, la République tchèque, l’Allemagne, l’Irlande, le Luxembourg, la Hongrie, le Pays-Bas, l’Autriche, la Pologne, la Roumanie, la Slovénie, la Slovaquie et le Royaume-Uni, et

- la « Zone C – Sud » qui comprend la Bulgarie, la Grèce, l’Espagne, la France, l’Italie, Chypre, Malte et le Portugal.

La détermination de zones d'autorisation et de reconnaissance mutuelle des produits phytopharmaceutiques, qui permettra d’augmenter la disponibilité des produits phytopharmaceutiques dans l'ensemble de l'UE et de réduire la charge de travail des Etats membres, constitue un premier pas vers une harmonisation européenne totale des autorisations. Les Etats membres pourront cependant limiter ou rejeter les autorisations accordées dans un autre Etat membre dans certaines conditions environnementales ou agricoles.

● La directive instaure, pour parvenir à une utilisation des pesticides compatible avec un développement durable, un cadre visant à réduire les risques et les effets des pesticides sur la santé humaine et sur l'environnement et encourageant le recours à la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et à des méthodes ou techniques de substitution, telles que les moyens non chimiques alternatifs aux pesticides (article 1er).

La directive s'appliquera dans un premier temps aux pesticides qui sont des produits phytopharmaceutiques et son champ d'application sera ultérieurement étendu aux produits biocides.

La directive prévoit (article 4) que les Etats membres adoptent des plans d'action nationaux pour fixer leurs objectifs quantitatifs, leurs cibles, leurs mesures et leurs calendriers en vue de réduire les risques et les effets de l'utilisation des pesticides sur la santé humaine et l'environnement et d'encourager l'élaboration et l'introduction de la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et de méthodes ou de techniques de substitution en vue de réduire la dépendance à l'égard de l'utilisation des pesticides. Ces objectifs peuvent relever de différents sujets de préoccupation, par exemple la protection des travailleurs, la protection de l'environnement, les résidus, le recours à des techniques particulières ou l'utilisation sur certaines cultures.

En vertu de la nouvelle directive, les Etats membres :

- veillent à ce que tous les utilisateurs professionnels, les distributeurs et les conseillers aient accès à une formation appropriée (formation initiale et formation continue), dispensée par des organismes désignés par les autorités compétentes ;

- encadrent la vente des pesticides à usage professionnel ;

- exigent la délivrance par les distributeurs d’une information à destination des utilisateurs non professionnels de pesticides sur les risques et sur les précautions d’emploi ;

- prennent les mesures nécessaires pour informer le public notamment sur les risques et les éventuels effets aigus et chroniques pour la santé humaine ;

- mettent en place des systèmes de collecte d'informations sur les cas d'empoisonnements aigus par des pesticides, ainsi que le cas échéant sur les développements d'un empoisonnement chronique, parmi les groupes pouvant être exposés régulièrement aux pesticides, comme les utilisateurs, les travailleurs agricoles ou les personnes vivant dans les zones d'épandage de pesticides ;

- veillent à ce que le matériel d'application des pesticides utilisés par les professionnels fasse l'objet d'inspections à intervalles réguliers ;

- veillent à ce que, sauf dérogation dûment justifiée, la pulvérisation aérienne soit interdite ;

- font en sorte que des mesures appropriées soient adoptées pour protéger le milieu aquatique et l'alimentation en eau potable contre l'incidence des pesticides ;

- arrêtent les mesures nécessaires pour que les opérations de manipulation, de stockage des pesticides, le traitement de leurs emballages et des restes de produits ne compromettent pas la santé humaine ni l'environnement ;

- prennent toutes les mesures nécessaires pour promouvoir la lutte intégrée contre les ennemis des cultures et l’agriculture biologique.

● La directive 2009/127/CE du Parlement européen et du Conseil du 21 octobre 2009 modifie la directive 2006/42/CE en ce qui concerne les machines destinées à l'application des pesticides.

Cette nouvelle directive renforce les dispositions obligatoires relatives à la conception et à la construction des machines destinées à l'application des pesticides afin d'assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et de l'environnement.

Elle introduit des exigences dans le cadre de l'établissement par les Etats membres d'un système d'entretien et d'inspection réguliers du matériel en service.

● Par ailleurs, un règlement sur les statistiques applicables à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques viendra compléter le nouveau cadre législatif.

Le règlement proposé instaure un cadre juridique commun et définit des règles harmonisées pour l’établissement systématique de statistiques communautaires relatives à la vente et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Il établit notamment des règles concernant la périodicité et les méthodes de la collecte de données ainsi que le format et la périodicité des obligations de déclaration.

● Enfin, en ce qui concerne les contrôles de LMR, le règlement (CE) n° 901/2009 de la Commission des communautés européennes du 28 septembre 2009, concernant un programme communautaire de contrôle, pluriannuel et coordonné, pour 2010, 2011 et 2012, destiné à garantir le respect des teneurs maximales en résidus de pesticides dans et sur les denrées alimentaires d’origine végétale et animale et à évaluer l’exposition du consommateur à ces résidus, entre en vigueur le 1er janvier 2010.

B. LES PROLONGEMENTS DU CADRE COMMUNAUTAIRE DANS LA

Dans le document P ASSEMBLÉE NATIONALE SÉNAT N° 2463 N° 421 (Page 150-154)