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Les éléments de maintien

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 30-35)

2.1 Les plans anatomiques

2.2.3 Les éléments de maintien

L’articulation de la hanche est parfaitement congruente, très emboitée et donc stable. Ses moyens de maintien sont nombreux et puissants :

a) L’emboitement qui dépasse les 50 % [6].

b) La pression intra-articulaire qui est inférieure à la pression atmosphérique et qui assure un effet de

« succion » permettant de stabiliser l’articulation.

c) La capsule articulaire entourant la hanche et qui comprend une couche fibreuse externe (capsule fibreuse) et une membrane synoviale interne. Elle est étanche et contient le liquide synovial qui lubrifie l’articulation et assure la protection du cartilage contre les contraintes mécaniques.

d) Les ligaments coxo-fémoraux qui s’insèrent sur chacune des trois portions de l’os coxal (ilion, pubis, et ischion) et qui se dirigent vers le fémur [6] (figure 2.7)

1) Le ligament pubo-fémoral qui s’insère de l’éminence ilio-pubienne à la crête obturatrice.

2) Le ligament ilio-fémoral, très résistant, qui s’insère sous l’épine iliaque antéro-supérieure et se dirige en deux faisceaux vers le fémur.

3) Le ligament ischio-fémoral qui nait de l’os ischion et se termine en avant de la fosse trochanté-rique.

Ces trois derniers ligaments tournent dans le même sens autour de la hanche et limitent l’extension de la hanche. S’ajoute aussi le ligament de la tête fémorale (ou ligament rond) qui s’étend du centre de la cavité cotyloïdienne à la tête fémorale.

e) Les muscles : Les muscles jouent un rôle essentiel dans la stabilité de la hanche et sont relativement nombreux. On peut distinguer, selon leurs fonctions, six groupes musculaires :

1) Les fléchisseurs : le psoas iliaque (figure 2.8), le droit antérieur de la cuisse (figure 2.10), le semi-membraneux, le semi-tendineux et le biceps (figure 2.11).

2) Les extenseurs : le grand fessier (figure 2.8) et le quadriceps (figure 2.10).

3) Les abducteurs : le petit et le moyen fessier (figure 2.8).

4) Les adducteurs : les grand, moyen, et petit abducteurs, le pectiné, le droit interne (figure 2.9).

5) Les rotateurs externes : le pyramidal, l’obturateur interne et externe, le pectiné, le moyen fessier, le grand fessier (figure 2.8).

6) Les rotateurs internes : le petit fessier et le moyen fessier (figure 2.8).

Figure2.7 – Ligaments de la hanche : vue antérieure (à gauche) et postérieure (à droite)

2.3 Le genou

Le genou ou articulation tibiofibulaire est l’articulation intermédiaire du membre inférieur. C’est une articulation complexe, à la fois mobile, souple et résistante. Le genou permet d’unir le fémur, le

Figure2.8 – Muscles fessiers et psoas iliaque

Figure2.9 – Muscles adducteurs et droit interne

Figure2.10 – Muscles quadriceps

Figure2.11 – Semi-membraneux, semi-tendineux et biceps

tibia et la patella (figure 2.11). Il est constitué de deux articulations : l’articulation fémoro-tibiale de type bicondylaire entre le fémur et le tibia, et l’articulation fémoro-patellaire, de type trochléaire, entre le fémur et la patella.

2.3.1 L’anatomie fonctionnelle

L’articulation du genou est dite «articulation trochléenne», c’est à dire qu’elle possède principa-lement un seul degré de liberté qui est la flexion-extension selon le plan sagittal et autour d’un axe transversal XX’, perpendiculaire au plan sagittal et passant par les condyles fémoraux. A ce mouve-ment de flexion-extension s’ajoute un mouvemouve-ment de rotation selon l’axe longitudinal YY’ qui est lié à l’anatomie de l’articulation du genou et qui peut être automatique ou volontaire [5]. La fin de l’ex-tension du genou s’accompagne en effet d’une légère rotation externe, et la flexion commence par une petite rotation interne. Le mouvement de rotation volontaire du genou peut être effectué seulement en position déverrouillée, c’est-à-dire en flexion. Cela est due à la construction du genou qui rend la rotation impossible lorsque le genou est en extension complète car l’axe de la jambe est confondu avec l’axe mécanique du membre inférieur et la rotation axiale s’effectue alors, non plus dans le genou, mais au niveau de la hanche [5].

2.3.2 Les éléments osseux

Le genou est composé de la rotule, du fémur distal et du tibia proximal (figure 2.12).

La rotule ou patella (figure 2.13) est un os du genou de forme triangulaire située en avant de l’articulation du genou. Elle est l’élément central de l’appareil extenseur servant à étendre la jambe et à verrouiller le genou.

Le fémur est l’os de la cuisse, pair et asymétrique. C’est l’os le plus long et le plus volumineux du corps humain. Il est divisé en un corps, appelé diaphyse et deux extrémités, supérieure (épiphyse proximale) et inférieure (épiphyse distale) (figure 2.14). La diaphyse est un peu convexe vers l’avant et présente 3 faces : antérieure, interne et externe. L’épiphyse proximale, est articulaire et contient la tête fémorale et le col du fémur. Elle fait partie de l’articulation de la hanche (voir section 2.2.2).

Figure2.12 – Le genou

Figure2.13 – Patella (ou rotule).

L’épiphyse distale, articulaire aussi, (figure 2.14) fait partie de l’articulation fémoro-tibiale et fémoro-patellaire. L’épiphyse distale présente deux saillies, les condyles, positionnés vers l’arrière.

En avant, elle est occupée par une surface à deux joues : la trochlée fémorale. Cette trochlée sert de poulie et est le lieu d’articulation avec la patella. Sur les côtés se situent les épicondyles médial et latéral. En bas et en arrière, on observe une zone en continuité avec la trochlée appelée condyles fémoraux. Les deux condyles sont séparés par une profonde dépression : l’échancrure intercondylienne, ou inter-condylaire).

Figure2.14 – Le fémur

Comme tout os long, le tibia présente aussi une diaphyse et deux épiphyses (figure 2.15). C’est un os pair, massif qui peut supporter les contraintes. Il est relié à la fibula, ou péroné, par la membrane interosseuse. Le tibia est l’os interne de la jambe. Il présente 3 faces : interne, externe et postérieure.

Comme le fémur il a donc 3 bords : antérieur, interne et externe.

Figure2.15 – Le tibia On distingue sur l’épiphyse proximale du tibia trois faces :

— la face supérieure, appelée plateau tibial, elle présente deux épines formées par le soulèvement médian des surfaces articulaires. Les deux glènes tibiales (ou cavités glénoïdales) sont les lieux d’articulation avec les condyles médiaux et latéraux du fémur.

— la face antérieure, à la frontière avec la diaphyse, elle présente la tubérosité tibiale antérieure.

— la face postérieure, en dehors, vient s’articuler avec la fibula.

L’épiphyse distale du tibia est beaucoup moins volumineuse que l’épiphyse proximale. Elle présente la malléole interne et externe (figure 2.15).

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