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Partie I. Le discours de la jungle et le mythe de la civilisation : la bestialité à

Chapitre 1. Leonard Woolf et le mythe

1.1. Leonard Woolf : une vision mythique de l’univers

Pour les Amérindiens et la plupart des peuples restés longtemps sans écriture, le temps des mythes fut celui où les hommes et les animaux n’étaient pas réellement distincts les uns des autres et pouvaient communiquer entre eux. Faire débuter les temps historiques à la tour de Babel, quand les hommes perdirent l’usage d’une langue commune et cessèrent de se comprendre, leur eût paru traduire une vision singulièrement étriquée des choses. Cette fin d’une harmonie primitive se produisit selon eux sur une scène beaucoup plus vaste ; elle affligea non pas les seuls humains, mais tous les êtres vivants (Claude Lévi-Strauss, La Leçon de sagesse des vaches folles121).

Il ne serait pas exagéré de qualifier le parcours de Leonard Woolf, sa vie et sa rencontre avec l’Orient, de mythiques. Brillant étudiant, Leonard Woolf, ne réussit pourtant pas son examen d’entrée au service colonial et se trouva obligé d’intégrer le service impérial de Ceylan, désormais Sri Lanka. C’est donc par hasard qu’il s’est installé à Ceylan, se décrivant lui-même comme un « impérialiste innocent et inconscient »122. On peut ainsi se demander si ce hasard n’était pas, en réalité, le nom déguisé du destin de son âme, une âme depuis toujours sensible aux questions de justice et s’il ne tenait pas de ce que Jung appelle une synchronicité, c’est-à-dire une rencontre par laquelle se révèle un sens nouveau de la vie, une véritable « renaissance »123 pour reprendre les termes utilisés par Leonard Woolf. Cela pourrait en effet se justifier compte tenu des conséquences de cet évènement dans son existence. Ce face-à-face avec une nouvelle culture eut l’effet d’une révélation pour ce jeune homme qui se considérait comme apolitique et modifia sa vision du monde. Cela marqua sans nul doute le début de sa longue et prolifique carrière politique et littéraire. L’empreinte de ce passé presque mythique est en effet omniprésente dans les œuvres littéraires et non littéraires de l’écrivain britannique. Cette influence est d’autant plus évidente dans The Village in the Jungle, où l’auteur revient sur ses expériences passées. La hantise de son vécu à Ceylan, notamment du souvenir de ses relations avec la population locale, conduit Leonard Woolf à repenser sa fiction en termes d’animalité et de darwinisme. Le rapport de Leonard

121 LÉVI-STRAUSS, Claude, La Leçon de sagesse des vaches folles, Paris, Plon, 1952, p. 34.

122 Dans le premier volume de son autobiographie, Leonard Woolf se décrit comme un impérialiste innocent: « a very innocent, unconscious imperialist » (Leonard WOOLF, Sowing: An Autobiography of the Years, 1880-1904, Hogarth, 1960, p. 25).

123 Dans le deuxième volume de son autobiographie, Leonard Woolf qualifie son départ pour Ceylan comme une véritable renaissance, une rupture totale avec sa vie antérieure : « To make a complete break with one’s former life is a strange, frightening, and exhilarating experience. It has upon one, I think, the effect of a second birth » (G, 11).

Woolf au mythe doit donc être compris selon une perspective à la fois anthropologique, psychologique et littéraire.

Dans une première partie, nous aborderons l’approche mythique mise en œuvre par Leonard Woolf dans ses romans. L’usage fait des mythes tirés de la culture classique ou appartenant à un horizon culturel autre souligne son attirance pour des cultures dites en marge et met en évidence son souci de l’autre. Ce même engagement vers ses semblables l’amène, comme nous le verrons, à étudier l’autre en adoptant une approche anthropologique et mythique propre. En effet, le mythe, tout comme le folklore et la magie occupent une place non négligeable dans le premier roman de l’écrivain britannique. Le lien entretenu entre le mythe et le modernisme est aujourd’hui confirmé. L’étude menée par Michael Bell dans Literature, Modernism and Myth souligne l’interconnexion entre l’écriture moderniste et l’engouement des écrivains modernistes tels que T. S. Eliot et Ezra Pound pour les mythes124. L’évocation du mythe, ou en d’autres termes, les éléments autres appartenant à un passé lointain permettent au romancier de mettre en évidence le rapport étroit du modernisme avec la notion d’altérité. Les croyances magiques et les folklores populaires du peuple cinghalais sont amplement évoqués et décrits dans The Village in the Jungle. Il importe aussi de noter que plusieurs critiques ont étudié The Village in the Jungle à la lumière des accords ou des désaccords que l’on peut y déceler par rapport aux écrits d’écrivains tels que Rudyard Kipling, Chinua Achebe, Joseph Conrad, E. M. Forster et William Butler Yeats125.

La thématique de la hantise est au cœur de la fiction woolfienne. L’écrivain anglais est en effet hanté aussi bien par ses lectures que par son passé colonial, ce qui l’amène à repenser la fiction en termes de dialogue entre d’une part un passé glorifié et mythique dont il a la nostalgie et d’autre part un présent de plus en plus désacralisé, mécanisé et dénué de spiritualité. Le mythe par sa capacité à réunir les contraires lui semble capable de concilier ces deux tendances opposées. Nous étudierons d’abord comment Leonard Woolf utilise ses connaissances érudites de la Bible et de la culture classique pour créer une approche

124 Michael BELL, Literature, Modernism and Myth: Belief and Responsibility in the Twentieth Century, Cambridge, Presses Universitaires de Cambridge, 1997.

125 Le roman a déjà été remarqué pour sa sympathie envers le peuple indigène. Comme le remarque Elleke

BOEHMER dans « Intentional Dissonance: Leonard Woolf’s The Village in the Jungle (1913) », ce roman est l’un des premiers à raconter l’expérience coloniale du point de vue des victimes. (Voir Elleke BOEHMER, « Intentional Dissonance: Leonard Woolf’s The Village in the Jungle (1913) », The Journal of Commonwealth Literature, Vol. 50, N°1, 2015, pp. 3–9). Nisha Manocha confronte The Village in the Jungle aux œuvres de Chinua Achebe et de Joseph Conrad. Elle analyse notamment le rôle de l’écriture dans les relations de pouvoir

entre colonisateur et colonisé. (Voir Nisha MANOCHA, « Leonard Woolf and the book in the jungle », The

mythique spécifique. En associant l’outil critique de l’intertextualité à la mytho critique, notre réflexion cherchera à analyser l’ancrage du mythe dans ses œuvres. Notre entreprise n’a certes pas la prétention de proposer une étude exhaustive de la mythologie chez Leonard Woolf, mais cherchera plus modestement à l’appréhender comme élément fédérateur de ses œuvres fictionnelles. Cela implique de situer la fiction de Leonard Woolf dans son contexte littéraire ; celui du modernisme littéraire du début du XXe siècle. Force est de constater que même si Leonard Woolf n’a jamais été considéré comme un écrivain moderniste, il a été influencé de manière significative par les auteurs modernistes, notamment à travers son appartenance au Groupe de Bloomsbury et son amitié avec des écrivains tels que T. S. Eliot et E. M. Forster. Ainsi, nous proposons de considérer Leonard Woolf comme un écrivain de la transition, tiraillé entre tradition et innovation. Nous tenterons de repérer, à travers son approche mythique, les traits émergents d’une modernité en gestation.

Qui plus est, Leonard Woolf semble avoir exercé une influence considérable sur ses contemporains tels que T. S. Eliot et George Orwell. Dans « Leonard Woolf’s Fear and Politics », Vara Neverow explique comment le pamphlet politique de Leonard Woolf, Fear and Politics a servi d’inspiration à Orwell : « “Woolf’s pamphlet is recognized as the precursor or even the source of inspiration of George Orwell’s 1945 Animal Farm, and Stearns says of Fear and Politics that ‘Like Orwell’s Animal Farm [,]… its principal concern was not so much the specific evil of the occasion—it was the very nature of politics and their relation to civilization’126 ». Victoria Glendinning relève aussi l’influence de Fear and Politics sur l’écriture d’Orwell et sa dette envers Swift et Rudyard Kipling : « A Debate at the Zoo reflects Swift and Kipling, and casts ahead toward Orwell’s Animal Farm (1945)127 ».

À travers l’étude de sa vision de l’altérité, nous analyserons comment Leonard Woolf parvient à repousser les limites de la fiction et à créer une œuvre fictionnelle unique et originale en ce sens qu’elle atteint les dimensions d’une véritable œuvre anthropologique. La vision exotique qui se dégage de son œuvre est ainsi toujours à mettre en relation avec la hantise de son passé impérial, son expérience d’administrateur colonial à Ceylan.

Le premier chapitre traite de la thématique de la bestialité dans The Village in the Jungle et vise à analyser ce thème à travers le prisme de découvertes anthropologiques et

126 Vara NEVEROW, « Leonard Woolf’s Fear and Politics: A Debate at the Zoo. Satirical Heritage as Apocalyptic Prophecy », Virginia Woolf and Heritage: Selected Papers from the Twenty-sixth Annual International Conference on Virginia Woolf, eds., Jane de GAY, Tom BRECKIN et Anne REUS, Clemson, Presses Universitaires de Clemson, 2017, pp. 168–175; p. 168.

psychologiques de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Notre étude se propose d’appréhender la bestialité à l’œuvre dans The Village in the Jungle comme s’inscrivant dans une approche mythique propre. Sera par ailleurs étudié l’emploi du mythe d’origine dans The Village in the Jungle afin de mettre en lumière la portée mythique de l’œuvre de Leonard Woolf. La thématique de la transgression inhérente au mythe fondateur du peuple cinghalais se trouve réintégrée dans la trame narrative du roman. Dans The Village in the Jungle, le personnage principal du récit, Silindu, ainsi que sa fille Hinnihami, se métamorphosent symboliquement en animaux. Ces métamorphoses bien que métaphoriques occupent une place primordiale dans le récit et témoignent du rôle important de la bestialité et des mythes dans le roman. Par ailleurs, ces transformations ouvrent la voie à une prise de pouvoir par les personnages opprimés et marginalisés tels que Silindu et Hinnihami (conjoncture que nous analyserons à l’aide des travaux de Jacques Rancière et de Guillaume Le Blanc). La transgression opérée dans le récit de Leonard Woolf n’est pas sans rappeler celle du héros fondateur dans le mythe d’origine abordé plus haut. La narration est donc inspirée des mythes d’origine cinghalaise et de leurs récits de métamorphoses.

Le deuxième chapitre se focalise sur l’évolution qui se dessine dans la fiction de Leonard Woolf depuis une vision sacrée du mythe telle que présentée dans The Village in the Jungle vers un penchant de plus en plus prononcé pour une forme de désacralisation du sacré. Nous illustrerons cette remarque au travers de l’observation du quotidien sacré et magique des agriculteurs cinghalais auquel s’oppose l’univers désacralisé et banal de personnages tels que Harry et Camilla dans The Wise Virgins.

La pierre angulaire de notre travail apparaîtra dans le troisième et dernier chapitre, où nous tenterons d’offrir des réponses à notre interrogation initiale quant à la démarche mythique de Leonard Woolf. L’entreprise mythique woolfienne repose sur une approche spécifique consistant à la fois à réécrire des mythes anciens et à créer une mythologie issue du quotidien de l’écrivain. Cette partie de notre travail se focalisera donc sur la réécriture du mythe dans les deux romans de notre corpus et tendra à mettre en lumière la particularité de la méthode woolfienne à l’aide de la théorie de « bricolage » développée par Lévi-Strauss. Sera également abordé dans cette partie l’ancrage du quotidien dans l’élaboration de nouveaux mythes. Leonard Woolf semble en effet vouloir créer un univers mythique propre dans un souci de dialogue et d’échange.

1.2. Leonard Woolf dans la jungle : La naissance de la bestialité

There was a likeness between them. As they gazed at each other, each felt: Here am I and then each felt: But how different! Here was the pale worn face of an invalid, cut off from air, light, freedom. His was the warm ruddy face of a young animal; instinct with health and energy. Broken asunder, yet made in the same mould, could it be that each completed what was dormant in the other? She might have been all that; and he—But no. Between them lay the widest gulf that can separate one being from another. She spoke. He was dumb. She was woman; he was dog. Thus closely united, thus immensely divided, they gazed at each other. (Virginia Woolf, Flush128)

Depuis Aristote, nous considérons que l’homme est un animal supérieur aux autres animaux par le fait qu’il est doté du langage de la raison (logos). Autrement dit, la rationalité est conçue comme le fondement de son être ainsi que de sa supériorité. L’attitude de Leonard Woolf vis-à-vis des animaux n’a pourtant rien de la posture d’un être supérieur à l’égard d’un être subalterne. Leonard Woolf a toujours été fasciné par les animaux. Dans Downhill

All the Way129, il évoque son attitude ambivalente à l’égard des zoos. Comme le note Stephen

J. Stearns130, la lecture de l’essai de Woolf intitulé « Fear and Politics: A Debate at the Zoo » montre bien que cet attrait pour les zoos et l’usage métaphorique et satirique que Leonard Woolf en fait remontent au tout début de sa carrière d’écrivain et de penseur131. Il était convaincu qu’il était possible d’apprendre beaucoup sur une société en observant la manière dont elle traite les animaux132. Par ailleurs, son amour pour les animaux a fait l’objet d’un roman de Sigrid Nunez133, The Marmoset of Bloomsbury, qui raconte, entre autres, l’attachement de l’écrivain à un marmouset qui lui aurait été donné par Victor Rothschild. Il

128 Virginia WOOLF, Flush: a Biography (1933), Harmondsworth, Penguin, 1978, p. 27.

129 « When I find myself in a strange city, at a loose end, waiting as one does eternally in strange cities for a boat, a plane, or an interview—when time seems to stop and the universe seems to have dwindled to an unending series of hotel corridors, lavatories, and lounges—I tend to go to the zoo. I am ambivalent about zoos: I have an uneasy feeling that one should not keep animals anywhere. You can learn a great deal about the character of a country or city by going to its zoo and studying its arrangement and the behaviour of the animals. The London zoo is an animal microcosm of London, and even the lions, as a rule, behave as if they had been born in South Kensington ». (DAW, 42)

130 Stephen J. STEARNS, « Introduction », In Savage Times!: Leonard Woolf on Peace and War, New York, Garland Publishing, 1973.

131Ibid., p. 5.

132 L’influence de la jungle est présente dans ses œuvres politiques. Voir Leonard WOOLF, Quack, Quack!, London, Hogarth, 1935. Voir aussi Leonard WOOLF, Barbarians at the Gate, London, Victor Gollancz, 1939. 133 Sigrid NUNEZ, Mitz: The Marmoset Of Bloomsbury, New York, Harper, 1998.

ne fait aucun doute que son affection pour les animaux est liée à son expérience de chef de la région de Hambantota et à ses visites fréquentes dans les villages des alentours134.

Sa passion pour le jardinage est aussi liée en partie à cette première expérience de la jungle et du contact avec ses habitants. Leonard Woolf disait que le jardin était une civilisation en miniature toujours au bord de la ruine et prête à retourner à la jungle (WV, 3). C’est un lieu sans doute emblématique pour l’ancien fonctionnaire de Sa Majesté qui lui a permis de réfléchir aux relations entre l’humanité et la nature, thématique qu’il avait déjà abordée dans The Village in the Jungle. L’influence de son vécu dans la jungle est telle que tout un lexique lié à la jungle apparaît dans ses écrits. Dans Sowing, le premier tome de son autobiographie, il qualifie Cambridge de jungle : « unknown jungle of Cambridge University and Trinity College135 » et dans The Wise Virgins, il décrit l’homme comme « le paragon des animaux » (« the paragon of animals136 »). Parallèlement, dans le troisième tome de son autobiographie, il se qualifie d’animal politique137, mettant ainsi en exergue l’importance de la jungle dans sa vie de tous les jours. Par ailleurs, le nom de famille Woolf n’est pas sans rappeler le loup, « wolf » en anglais, qui renvoie à son tour à la bestialité et au monde animal. Dans Beginning Again, il qualifie les villages de la jungle d’étranges : « those strange jungle villages138 », étrangeté qui était source de fascination pour l’administrateur colonial qu’il était. Tout au long de sa vie, il ne cessa de se rappeler le mystère de la jungle et de ses habitants. Le titre du roman, soigneusement choisi, témoigne de l’énigme indéchiffrable que demeure la jungle pour l’écrivain après son retour en Angleterre.

1.3. La naissance de la jungle

L’extrême importance de la jungle dans le récit est perceptible dès la première phrase du roman : « The VILLAGE was called Beddagama, which means the village in the jungle » (TVIJ, 9). Cette phrase introductrice affirme l’appartenance du village et de ses habitants à la jungle. Ceci est d’autant plus mis en exergue que les premières pages du roman sont

134 Voir Leon EDEL, Bloomsbury: A House of Lions, Middlesex, Penguin, 1981. Edel met l’accent sur l’importance de l’expérience de Woolf dans la jungle.

135 Voir Leonard WOOLF, Sowing, op. cit., p. 97.

136 Leonard WOOLF, The Wise Virgins: A Story of Words, Opinions And A Few Emotions, London, Persephone Books, 2003.

137 « My seven years as a civil servant in Ceylon had made me very much a political animal, and I have remained such ever since » (Leonard WOOLF, Beginning Again: An Autobiography of the Years 1911 to 1918, London, Hogarth Press, 1964, p. 99).

consacrées à la description de la jungle et de ses habitants. La jungle est présentée comme une force malveillante : « All jungles are evil, but no jungle is more evil than that which lay about the village of Beddagama » (TVIJ, 10). Elle est également personnifiée : « a living wall » ou « a great sea » (TVIJ, 10). La comparaison faite entre la jungle et la mer exprime surtout son étendue et sa force. L’aspect impressionnant de cette force est illustré par une remarque personnelle du narrateur : « There are people who will tell you that they have no fear of the jungle, that they know it as well as the streets of Maha Nuwara or their own compounds. Such people are either liars and boasters, or they are fools, without understanding or feeling for things as they really are » (TVIJ, 9). Au travers de telles remarques, Leonard Woolf s’interroge sur la possibilité de maîtriser la jungle et ses caprices. Cette idée est ensuite reprise lors de l’évocation d’une expérience personnelle du narrateur : I knew such a man once, a hunter and tracker of game, a little man with hunched up shoulders and peering, cunning little eyes, and a small dark face all pinched and lined, for he spent all his life crouching, slinking, and peering through the underground and the trees. […] I don’t know how he died; but I know that he had boasted that there was no fear in the jungle, and in the end the jungle took him. (TVITJ, 10)

Rien ne peut résister à la jungle et à son pouvoir énigmatique. Tout semble en effet se soumettre au pouvoir dominant de la jungle, comme le montre le comportement des animaux qui apeurés et assoiffés se dirigent vers des points d’eau :

They come down driven by their thirst, very silently through the deep shadows of the trees to the water lying whiter under the moon. They glide like shadows out of the shadows into