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Au départ de cette recherche, j’ai effectué un état des lieux de l’offre éducative dans les monuments en région PACA afin d’identifier ceux que je retiendrai pour mener mon enquête. Pour cela, une « Fiche données » a été envoyée aux professionnels des monuments en essayant de cibler, tant que faire se peut, ceux en charge des actions éducatives (cf. Annexe n°8). Toutes les personnes contactées n’ont pas répondu mais celles qui l’ont fait, ont fourni des réponses relativement complètes et souvent accompagnées de supports éducatifs - dossier enseignant, livret de visite. Complété par des recherches sur les sites internet des structures et des appels téléphoniques, cet état des lieux a permis d’établir un tour d’horizon de l’offre éducative des monuments en région PACA (cf. Annexe n°9).

Tout d’abord, je constate que les activités pour les scolaires sont plus nombreuses, plus variées et plus instituées que l’offre familiale. Dans le contrat d’objectifs qu’elles signent avec les DRAC, les structures soutenues par le ministère de la Culture et de la Communication - par exemple les monuments nationaux - ont l’obligation d’inscrire une dimension éducative en direction des publics scolaires. Puis, je remarque une démarcation assez nette de certains lieux et certaines médiations dans leur proposition : c’est le cas du site archéologique de Glanum et de la Place forte de Mont-Dauphin. Tenant compte de la diversité patrimoniale offerte par la région PACA, l’idée poursuivie était de choisir des lieux relativement différents les uns des autres. Enfin, l’implication des personnes contactées et les réponses fournies m’ont orienté vers les lieux les plus ouverts à la collaboration. Le choix final s’est ainsi porté sur :

- le site archéologique de Glanum à Saint-Rémy de Provence,

- la Place forte de Mont-Dauphin à Mont-Dauphin dans les Hautes Alpes, - le Palais des Papes à Avignon.

Cet ensemble semblait significatif d’une certaine diversité en couvrant trois départements sur six en région PACA et en représentant trois patrimoines et époques différents : un palais religieux (Palais des Papes), une Place-forte militaire (Mont-Dauphin) et une ville antique (Glanum).

1) Le site de Glanum à Saint-Rémy-de-Provence : rendre compte de l’inexistant

Glanum est un site remarquable, un patrimoine exceptionnel (cf. Planche d’illustrations n°1 : Le site archéologique de Glanum). Ce caractère rare lui a valu une reconnaissance nationale par le Centre des Monuments Nationaux. L’établissement public lui permet de bénéficier de son organisation et d’une communication réticulaires. Le site peut ainsi participer à des événements nationaux à destination des jeunes comme Monument jeu d’enfant, Œufs, énigmes et chocolats ou encore Les Portes du Temps.

De plus, Glanum est ancré sur un territoire attractif et particulièrement riche en patrimoine bâti, ce qui peut attirer des touristes à la recherche de ce genre de visite. Cependant, cela signifie aussi que la concurrence existe réellement et qu’il y a un choix à faire pour les publics intéressés par le patrimoine. Ses principaux concurrents sont : le Palais des Papes, particulièrement attractif pour les touristes et situé à une vingtaine de kilomètres, ou encore, le Château des Baux-de-Provence à seulement une dizaine de kilomètres, qui propose des reconstitutions à grand spectacle tout l’été. L’accueil du public et la mise en valeur du site ont été l’occasion de créer un bâtiment d’accueil, des monuments de restitution - tels que celui de l’angle du petit temple géminé , un restaurant, une salle pédagogique et de définir un parcours de visite. Le paysage environnant et le climat agréable de la région du sud-est des Alpilles lui valent d’être site naturel classé.

Désormais, les activités éducatives y sont nombreuses : visites guidées, livret de visite et ateliers proposés aux publics familles ; visites-ateliers et supports pédagogiques pour les publics scolaires. Celles-ci sont renouvelées, pensées et animées par des personnes dédiées à ces activités et recrutées par le réseau CMN - conférenciers et animateurs agréés par le CMN. Madame Héloïse Guigue-Collier, Chargée d’actions éducatives, s’entretient par téléphone avec chaque enseignant avant la venue sur le lieu. Ce temps d’échange porte sur la proposition d’activités éducatives - choix des ateliers - que peut faire l’institution patrimoniale en fonction du programme pédagogique et de son avancée dans la classe, comme le montre cet extrait prélevé sur la plaquette de présentation des actions éducatives du site de Glanum :

« Nous proposons différents thèmes de visites et accompagnons les enseignants qui le souhaitent dans l’élaboration de leurs projets pédagogiques. Nous adaptons également le contenu des animations en fonction de la demande des professeurs. » (Plaquette de présentation « Activités éducatives », Site archéologique de Glanum à St-Rémy-de-Provence, CMN)

La collaboration entre les services éducatifs culturels et les enseignants est particulièrement mise en avant dans cet extrait donnant tout son sens au partenariat et aux rôles respectifs de chacun des partenaires dans la venue d’une classe à Glanum. Il s’agit ainsi d’offrir à des enfants une expérience culturelle avec des enjeux d’apprentissage. En 2009-2010, le site a accueilli 174 classes soit 4369 élèves, - 50% sont au collège et 45% passent la journée sur le site alliant visite et atelier. Trois journées à thème étaient proposées aux publics scolaires ainsi que quinze ateliers différents (Source : document interne, bilan des actions éducatives). Enfin, en 2010, une convention est signée à Glanum entre le Centre des Monuments Nationaux et le Ministère de l’Éducation Nationale pour faire suite à la circulaire interministérielle de 2008. Il s’agit d’une première de ce genre entre les deux entités ce qui a fortement attiré mon attention (cf.Annexe n°10).

Néanmoins, l’histoire du site riche en événements pose d’ores et déjà un certain nombre de questions concernant la médiation : face à tant de contenu historique, comment concevoir des médiations ? Comment rendre accessible à des jeunes une histoire longue de plusieurs siècles ? Enfin, comment rendre compte de l’inexistant121 ? En effet, le site de Glanum est composé majoritairement de pierres au ras du sol et plusieurs de ses pièces prestigieuses ne sont visibles qu’au musée lapidaire de St-Rémy de Provence. Pour ces raisons, au moment de la mise en valeur du site, il a été décidé de mettre de restituer l’angle du temps des géminés (cf. Planche d’illustrations n°1 : Le site archéologique de Glanum) afin de permettre aux visiteurs de se rendre compte de la taille des bâtiments présents sur le site. Les médiations pour les jeunes cherchent-elles ainsi à combler ce manque de vue, dans lequel, la fiction joue un rôle d’opérateur fondamental comme l’avait souligné Jean-Luc Meslet, Directeur du développement culturel et des publics au siège du CMN, en évoquant les problématiques propres aux monuments :

« [à propos des parcours découverte à destination des familles] Nous nous raccrochons à de

l’existant mais il y a une part d’imaginaire, c’est le lien entre réel et imaginaire qui

opère. » (Entretien exploratoire avec M. Jean-Luc Meslet, Ministère de la Culture et de la Communication, Paris, 25 octobre 2010).

       

121 À ce sujet, les dispositifs d’innovation numérique seront de plus en plus appropriés pour mettre en valeur les sites monumentaux ayant subi une altération ou destruction importante. À ce jour, aucun dispositif de ce genre n’est proposé sur le site.

Ce verbatim s’ancre pleinement dans la problématique de la thèse.

Enfin, la singularité du site de Glanum est d’être coupé en deux par la route départementale reliant Maussane-les-Alpilles aux Baux-de-Provence. « Les Antiques »122, qui marquent l’entrée de l’ancienne ville de Glanum, se trouvent isolées de l’autre côté de la route près du parking. Cette singularité fut identifiée dès les premiers travaux de mise en valeur du site et malgré les discussions - notamment à l’occasion de l’opération « Mon patrimoine » - , aucune solution n’a été apportée. En 2000, le site est concerné, par le Plan patrimoine antique initié par la région PACA qui relève la désuétude des panneaux d’information peu incitatifs et la difficulté liée à la configuration scindée du lieu. De fait, la matérialité du monument a un poids considérable notamment dans les stratégies de médiation qui devront être développées.

Après avoir rencontré respectivement, Monsieur Philippe Guignard, Directeur adjoint du site de Glanum, Madame Héloïse Guigue-Collier, chargée d'actions éducatives et Monsieur Jean-Luc Meslet, Directeur du développement et des publics au siège du Centre des Monuments Nationaux à Paris123, plusieurs éléments ont motivé mon choix pour ce lieu d’enquête :

- la proposition riche en matière éducative - avec le repérage d’actions centrées sur la fiction et le jeu de rôle comme l’atelier Le vêtement dans l’Antiquité - ,

- la participation à des événements destinés aux jeunes en famille, - l’implication de personnes dédiées à ces activités et leur disponibilité,

- la politique de développement - élargissement des activités éducatives prévu sur les sites de l'Abbaye de Montmajour et du Fort Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon - ,

- la signature d'une convention exceptionnelle avec le Ministère de l'Education Nationale (cf. Annexe n°10).

Les médiations retenues pour mener l’enquête auprès des enfants seront : l’événement « Monument jeu d’enfant » pour les familles et l’atelier pour les scolaires « Le vêtement dans l’Antiquité ». De plus, les livrets de visite ont fait l’objet d’une analyse.

       

122 Le nom « Les Antiques » a été créé dans une visée touristique. Il y a ainsi deux régimes discursifs : archéologique et touristique.

Monument jeu d’enfant : un événement pour les familles (Site archéologique de Glanum)

Monument jeu d’enfant est un événement national créé en 1999 à l’initiative du Centre de Monuments Nationaux et piloté par le Département des manifestations culturelles. Il s’agit le temps d’un week-end de septembre de proposer des médiations exceptionnelles, conçues pour l’occasion et destinées aux familles - particulièrement aux enfants âgés entre 5 et 12 ans. C’est un temps de découverte à partir d’activités et de jeux dans 44 monuments nationaux - spectacles, ateliers de création artistique, énigmes, contes, rencontres insolites, chasses au trésor, cuisine, etc.

En 2001, après la deuxième opération, Christophe Korol, chargé d’études au CMN, propose une synthèse d’une enquête menée par l’Institut Sofres auprès des visiteurs. Il y rappelle les deux objectifs poursuivis :

« Un objectif pédagogique: donner aux enfants et aux parents de nouvelles clés de lecture des monuments et sites visités, à partir d’activités ludiques (ateliers, animations, parcours découverte, expositions) qui ont pour but de divertir en même temps que d’éduquer ; un objectif économique : accroître la fréquentation des monuments participant à l’opération en élargissant aux familles résidant à proximité (dans un rayon de 70 kilomètres ou d’une heure de route). » (Korol, 2001 : 109)

Cet extrait souligne bien le compromis argumentatif entre l’objectif éducatif et la montée de l’événementiel. Développer l’événementiel, autrement dit, des actions sur un temps court - ici, un week-end - , permet de faire une proposition adaptée aux moyens financiers, car comme Jean-Luc Meslet, Directeur du développement et des publics au CMN, le rappelle cette offre devrait, dans l’idéal, être étendue tous les dimanches de l’année par exemple (Source : entretien exploratoire avec Monsieur Jean-Luc Meslet, 25 octobre 2010 au siège du CMN, Paris). Dans sa synthèse, Christophe Korol précise également que le public de cet événement est composé de familles dont 70% des enfants sont âgés entre 7-12 ans124. De plus, les objectifs à l’initiative de l’opération - attirer un public de proximité et renouveler son intérêt pour le lieu - ont été atteints dès la deuxième année. En revanche, celui de diversifier le public reste à atteindre (Ibid : 111).

À l’occasion de cet événement, le site archéologique de Glanum a développé une médiation intitulée « Chut ! Ecoute bien les pierres de Glanum parlent ! » les 8 et 9 octobre 2011125 :

       

124 Ces publics présentent les caractéristiques suivantes : assez jeunes, diplômés, catégories socioprofessionnelles supérieures, déjà venus visiter le lieu dont 32% avec des enfants, 10% avaient déjà participé à l’opération l’année précédente, 83% visiteurs satisfaits de leur visite [variété des animations, caractère distrayant] et 60% souhaitant revenir à l’opération.

« Durant ce week-end, des visites conduites par un comédien, aidé des animatrices du site et de sa machine à écouter les bruits de la ville antique, seront proposées aux enfants et à leurs parents. » (Extrait de la présentation en ligne : http://spectacles.premiere.fr/Salle-de-Spectacle/Spectacle/Chut-Ecoute-bien-les-pierres-de-Glanum-parlent-2917096

L’intrigue narrative et fictionnelle de cette proposition reposait sur l’intervention du personnage du professeur Décibels, incarné par un comédien professionnel et de son assistant Babybel, joué par un membre du personnel de Glanum reconverti en comédien pour l’occasion. Leur Lithophone 3000, invention particulièrement ingénieuse, permet en posant sur les pierres un stéthoscope relié à un émetteur d’entendre les sons du passé. L’idée de cette médiation était de faire deviner à partir des sons entendus la fonction du lieu où les enfants se trouvaient.

L’ensemble de la médiation était orchestré par un duo d’animatrices - agréées par le CMN et habituées des jeunes publics à Glanum. Elles se chargeaient d’accueillir les enfants et leurs familles, de leur donner le livret-jeu et de les aider à le remplir en donnant les informations historiques sur le lieu. Elles introduisaient également au fur et à mesure du parcours les personnages de fiction - Décibels et Babybel. Pour cela, dans leur discours d’introduction, les animatrices prétextaient avoir fait venir les enfants pour leur faire découvrir Glanum mais surtout leur présenter « un professeur un peu déjanté » qu’elles avaient eu l’occasion de rencontrer sur le site. Le parcours de visite de cette médiation était composé en huit étapes :

Arrêts dans le parcours de visite Sons entendus par les enfants

1. Entrée, arrêt sur les hauteurs (vue panoramique

de l’ensemble du site) Aucun son : accueil, introduction par les animatrices, distribution des livrets

2. La maison des Antes Ruissèlement d’eau, des personnes partagent un

repas festif

3. Les thermes Une personne lève une haltère (sport), cri d’une

autre qui se fait épiler, plongeon dans une piscine

4. La rue principale Un boucher exécute une vache, bruits d’égouts, de

pas et de chars dans la rue

5. Le forum Annonce à voix haute de nouvelles publiques et de

textes de lois

6. Le Temple Ragots, prière

7. Péage Pièces et grincement de porte

8. Source Une personne blessée vient se faire soigner

La médiation se déroulait en deux temps : des scènes théâtrales incarnées par les personnages de fiction et des interventions explicatives des animatrices axées sur l’histoire du site. Dans cet ordre

donc, le professeur faisait écouter les sons aux enfants, puis, les animatrices leur expliquaient en alternance l’histoire du lieu en fonction du son précédemment entendu. Durant les deux jours, j’ai pu suivre et mené mon enquête sur la totalité des visites - quatre en tout.

L’atelier pour les scolaires « Le vêtement dans l’Antiquité »

Cet atelier repose sur un enrôlement des enfants à partir d’une trame fictionnelle. Pour cela, il met en œuvre la problématique du vêtement et des habitudes quotidiennes vestimentaires de l’Antiquité :

« Avec quoi et comment fabriquait-on des vêtements ? Existait-il un code et une mode vestimentaires ? Le vêtement a-t-il évolué au cours de l’Antiquité ? En confectionnant et en portant eux-mêmes les vêtements, les élèves appréhendent beaucoup mieux le mode de vie des hommes de l’Antiquité. » (Source : extrait de l’explication donnée sur l’espace enseignant en ligne du site de Glanum : http://www.site-glanum.fr/Espace-enseignant).

Cet atelier, destiné aux élèves de cycle 2 le temps d’une demi-journée126, avait été proposé pour la première fois, en 2008 à l’occasion de l’opération Les Portes du temps. Les jeunes sont ainsi invités à se vêtir à la « mode des » Gaulois et Romains et à se mettre « dans la peau » des Romains en portant chacun un vêtement à l’image des anciens habitants de Glanum. Madame Christiane Casanova, archéostyliste, a conçu cet atelier avec l’équipe de Glanum dans le but de faire découvrir aux jeunes l’art de se vêtir dans l’Antiquité « en confectionnant et en portant eux-mêmes les vêtements, les élèves appréhendent beaucoup mieux le mode de vie des hommes de l’Antiquité » (cf. encadré ci-dessus).

L’atelier se déroule lui aussi en deux temps :

- dans un premier temps, l’animatrice accueille la classe, fait une introduction/explication du programme de la journée127 dans la salle pédagogique. Puis, elle explique et aide les enfants à se confectionner des vêtements et à s’habiller « à la manière des romains » (Verbatim de la chargée d’actions éducatives, Note d’observation). Cette dernière amène la problématique du vêtement en

       

126 Deux classes de cycle 2 ont été suivies : une de CE1/CE2 le 16 mai 2012 et une de CE2 le 12 juin 2012. Ce niveau d’enseignement concerne les apprentissages fondamentaux (CP, CE1 et CE2).

127 Les deux classes venaient passer la journée entière à Glanum et participaient ainsi à deux ateliers et un pique-nique sur les lieux - cette formule est fréquente à Glanum.

amenant tout d’abord les enfants à réfléchir aux différents tissus utilisés à l’époque, aux différentes matières. L’atelier s’appuie ensuite sur la décomposition du processus de fabrication d’un vêtement à l’époque - origine de la matière, extrait, transformation, attache, couleur. La symbolique des couleurs et des matières aide les enfants à comprendre les différents rôles sociétaux de l’époque. Après un temps d’explication et d’échange à partir de questions/réponses, les enfants sont invités à s’habiller. Parmi les rôles à incarner, il y avait : un riche marchand romain, un riche romain, un riche gaulois, un gallo-romaine, un arbitre de combats de gladiateurs, une mariée, un esclave et un candidat politique. À la fin de l’atelier, tous les enfants sont habillés en fonction des tissus qu’ils trouvent et des rôles qu’ils peuvent pourvoir.

- Dans un second temps, le groupe part à la découverte du site. Cette visite passe par les principaux points du parcours de visite : point panoramique surplombant le site, la source, le temple, le forum, les thermes enfin les maisons d’habitants128. L’animatrice s’appuie de temps à autres sur des supports photographiques.

       

128 Ce parcours peut être utilisé dans les deux sens, par exemple, lors de Monument jeu d’enfant il a été emprunté dans l’autre sens.

PLANCHE DILLUSTRATIONS N°1 :LE SITE ARCHEOLOGIQUE DE GLANUM

 

      

 

Photographies Julie Pasquer-Jeanne

Un peu d’histoire129 - Le site de Glanum est situé au pied du Massif des Alpilles - Parc naturel régional créé en 2007 - sur la commune de Saint-Rémy de Provence. Les fouilles commencèrent en 1921, révèlent la longue histoire du lieu datant du VIème siècle avant J.C. au IIIème siècle de notre ère. L’ensemble urbain composé de monuments religieux parmi lesquels le temple de Valetudo ou encore la Chapelle d’Hercule, fait de Glanum un site remarquable de l’époque antique en région PACA. Quatre époques sont retenues pour comprendre l’histoire du lieu et ses différentes civilisations : l’époque gauloise - VIème siècle avant J.C. - , l’époque hellénistique - époque grecque allant du VIème au IIème siècle avant J.C. - , l’époque romaine - du Ier siècle avant J.C. au IIIème siècle après J.C. - puis la longue période depuis la cité romaine au site archéologique que nous connaissons aujourd’hui soit dix-sept siècles d’histoire. Durant la première, un peuple de Gaulois, les Salyens, vient s’installer au VIème siècle avant J.C. dans ce seul vallon qui traverse les Alpilles. L’emplacement y est stratégique permettant la traversée rapide des Alpilles, notamment pour les échanges commerciaux mais surtout pour la protection offerte

       

129 Cette note historique a été réalisée à partir des documents récoltés notamment du dossier à destination des enseignants réalisé par Madame Héloïse Guigue-Colier, chargée d’actions éducatives.

par les remparts naturels. Une source favorise aussi l’implantation des Gaulois qui lui confèrent