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5.2 La composante incohérente

5.2.3 Le spectre dius

Le coecient de réexion du fond dius connu, nous pouvons à présent dériver la formule du coecient de réexion en énergie en dius.

Il faut tout d'abord calculer les coecients de transmission de la lumière inci-dente jusqu'au fond dius à travers les k couches :

Tihi) =Y

k

tkhki) ei βik Tivi) =Y

k

tvkik) ei βki (5.88) Il faut calculer ensuite les coecients de transmission du fond jusqu'à la surface pour un angle de réexion θr donnée :

Trhr) = Y

k

tk0 hkr) ei βrk Trvr) =Y

k

t0 vkrk) ei βrk (5.89) Puisque la lumière est dépolarisée complètement par le fond diusant, le coef-cient de réexion en énergie de la composante diuse dans une direction (θr, φr) et pour un angle solide Ωrr) est donné par :

R0di, φi, θr, φr) = 1 2 (chTihi) γrdrd) Trhr))(chTihi) γrdrd) Trhr)) +(chTihi) γrdrd) Trvr))(chTihi) γrdrd) Trvr)) +(cvTivi) γrdrd) Trhr))(cvTivi) γrdrd) Trhr)) +(cvTivi) γrdrd) Trvr))(cvTivi) γrdrd) Trvr))] (5.90) Lorsque les spectres sont mesurés par le goniospectrophotomètre, ils le sont pour un angle solide constant Ωgonio. Le spectre que nous allons simuler doit prendre cela en compte pour pouvoir être comparé avec les spectres mesurés. Ainsi, le coecient de réexion correspondant à la composante incohérente est donné par : Rincohi, φi, θr, φr) = goniorr)R 0 di, φi, θr, φr) (5.91)

5.2.4 Validation du modèle

Les exemples qui vont être présentés dans cette section résultent de simulation réalisées en utilisant la structure présentée dans le tableau 5.3.

La gure 5.26 présente une série de simulation du spectre de réexion total du au fond diusant, c'est-à-dire intégré sur toutes les directions de réexion pour diérentes valeur de l'exposant n et pour Rrd = 1. Dans le cas d'étude, l'angle θrdlim est donné par :

θrdlim = arcsin  1 1.65  = 37, 3° (5.92)

Couche Indice matrice pAg e

1 1.6 0 10

2 1.5 0.1 160

3 1.65 0 

Tab. 5.3  Structure multicouche utilisée pour les simulations de la section 5.2.4

Ainsi seule la lumière diusée par le fond pour des angles θrd inférieurs à cette valeur se trouve eectivement rééchie. En augmentant le facteur n, on augmente la quantité de lumière diusée dans le cône déni par l'angle θrdlim autour de la normale z et l'intensité augmente. On observe par ailleurs que lorsque n devient supérieur à 10, l'intensité du spectre ne varie plus. Toute la lumière est alors diusée dans le cône déni précédemment.

(a) θr= 5° (b) θr = 85°

Fig. 5.27  Spectres de réexion directionnels pour un angle solide Ωrr) La gure 5.27 illustre la variation du spectre de réexion directionnel lorsque n varie, Rrd étant toujours égal à 1. Pour les directions proches de la normale z (gure 5.27(a)), le coecient de réexion directionnelle augmente avec n alors que pour les directions éloignées de la normale (gure 5.27(b)), ce même coecient augmente légèrement avant de diminuer fortement.

Le coecient n peut donc être utilisé pour ajuster les défauts liés à la non prise en compte par le modèle en dius de l'interface rugueuse.

Comme cela avait été précisé, la prise en compte de l'interface rugueuse pour calculer la quantité de lumière transmise au fond diusant ne pose pas de diculté majeure. Il est alors possible d'analyser l'eet de la prise en compte de la rugosité dans l'interaction entre la lumière incidente et la structure par rapport au cas correspondant à l'hypothèse de la surface plane. La gure 5.28(a) illustre cette comparaison. On constate, comme cela avait été avancé, que l'ajout de la surface rugueuse ne modie que très peu le résultat obtenu en utilisant une surface plane, la quantité de lumière transmise jusqu'au fond diusant n'étant que peu inuencée par la rugosité.

Les gures 5.29 et 5.28(b) conrment par ailleurs le fait que le résultat des simulations ne dépend pas du pas utilisé pour discrétiser l'espace.

(a) En fonction de la surface (b) En fonction du pas

Fig. 5.28  Evolution des spectres de réexion intégré

Fig. 5.29  Spectres de réexion directionnels pour un angle solide constant Ωgonio

calculés avec un pas de 5° (trait plein) et de 10° (pointillés) pour diérentes direc-tions de réexion θr

La dernière validation qui va être présentée ici concerne une comparaison entre des spectres de réexion intégrée obtenus à l'aide de modèles 4-ux [10,11] et ceux obtenus avec le modèle présenté ici.

Dans le modèle de 4-ux utilisé pour les simulations, une couche diusante est ajoutée sous la structure décrite tableau 5.3. Cette couche se compose d'une fraction volumique pd de diuseurs sphériques de rayon Rd et d'indice nd inclus dans le substrat (couche 3).

(a) Exemple 1 (b) Exemple 2

Fig. 5.30  Comparaison des résultats obtenus pour les spectres de réexion inté-grés entre le modèle développé ici et un modèle de 4-ux

Figure nModèleR 4 - ux

rd Rd pr nd

5.30(a) 10 0.25 500 0.2 1.41 5.30(b) 10 0.12 750 0.2 1.41

Tab. 5.4  Paramètres utilisés pour les simulations présentées gure 5.30 Les deux exemples présentés sur la gure 5.30 montrent une bonne adéquation entre les résultats obtenus avec le modèle proposé et ceux obtenus avec un modèle 4-ux qui est particulièrement adapté au calcul des eets de diusion de volume. En fonctions des paramètres introduits pour le calcul avec le modèle 4-ux, la distribution spectrale évolue mais, dans tous les cas, elle reste proche de celle obtenu avec le modèle développé ici.

Ces comparaisons viennent ainsi valider le modèle.

deux composantes du spectre nal R(θi, φi, θr, φr). Ce dernier s'exprime comme la somme de ces deux composantes :

R(θi, φi, θr, φr) = Rcohi, φi, θr, φr) + Rincohi, φi, θr, φr) (5.93) La prochaine étape consiste à comparer les résultats obtenus en utilisant le modèle avec les spectres mesurés sur les échantillons. C'est l'objet du chapitre suivant.

Bibliographie

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[11] B. Maheu et G. Gouesbet. Four-ux models to solve the scattering transfer equation : special cases. Appl. Opt., 25 :11221128, 1986.

Chapitre 6

Comparaison entre mesures et

simulations

S'il apparaît que les modes simplicateurs de connaissance mutilent plus qu'ils n'expriment les réalités ou les phénomènes dont ils rendent compte [. . .], comment envisager la complexité de façon non-simpliante ? Edgar Morin Dans ce chapitre, nous allons présenter des exemples de simulations réalisées en utilisant le modèle développé dans le chapitre précédent. Deux exemples sont détaillés. Ils illustrent la capacité du modèle à reproduire les spectres mesurés mais aussi ses limites.

6.1 Deux exemples de simulations