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: La spécificité du transfert des risques Le législateur a distingué =

1­ Les risques de la chose

La charge de la perte de la chose est réglée différemment selon que la matière a été fournie par l’entrepreneur ou  par le maître. 

à  L’art 1788 vise le contrat d’entreprise pour lequel la matière a été fournie par l’entrepreneur = « dans le cas  où l’ouvrier fournit la matière si la chose vient à périr de quelque manière que ce soit avant d’être livrée la perte en  est pour l’ouvrier ». La JP retient que l’entrepreneur supporte le risque de perte de la chose jusqu’à réception de  l’ouvrage par le maître d’où en matière immobilière dissociation des risques et propriété. 

Le maître de l’ouvrage peut exiger que l’entrepreneur la refasse  à l’identique et sans supplément de prix. 

Le code civil ne prévoit qu’une seule nuance et retient que les risques passent au maître lorsque celui –ci avait été  mis en demeure de recevoir la chose pour se décharger des risques chose. 

à  art 1789 vise cas où matière fournie par le maître = il dispose « dans le cas où l’ouvrier fournit uniquement son  travail si la chose vient à périr l’ouvrier n’est tenu que de sa faute ». le texte évoque juste responsabilité et non les  risques chose mais la JP l’interprète différemment = retient que jusqu’à réception de la chose l’entrepreneur est  présumé fautif de sa disparition. 

Ainsi sauf à prouver son absence de faute l’entrepreneur supporte encore les risques de perte de la chose jusqu’à sa  réception. Oblige l’entrepreneur à dédommager le maître de l’ouvrage pour la matière ainsi perdue. 

2­ Risques du contrat

L’art 1790 c civ précise le régime de la rémunération de l’entrepreneur en cas de perte de la chose. Il dispose que « si  la chose vient à périr, quoi que sans aucune faute de la part de l’ouvrier avant que l’ouvrage n’ait été reçu, ‘l’ouvrier  n’a point de salaire à réclamer ». Cette solution sévère est la rançon de l’indépendance de l’entrepreneur. Dans le  louage d’ouvrage, ce qui est rémunéré

Chapitre 4­ l’extinction du contrat d’entreprise.

Le contrat d’entreprise répond du droit commun mais connaît deux causes d’extinction particulières organisées par  le législateur :

­ Décès de l’entrepreneur

­ Droit offert à certains maîtres d’ouvrage de résilier unilaéralement  3ème partie : le contrat de mandat

Art 1944 à 2010 c civ

Il se définit comme la convention par laquelle une personne (le mandant) donne pouvoir à un autre (le mandataire)  de conclure en son nom et pour son compte un ou plusieurs actes juridiques. Ce contrat ne met pas en relation, à  strictement parlé que les deux parties au contrat. Entre en considération un tiers : celui qui est le destinataire de  l’acte qui sera passé par le mandataire. Ce tiers est parfois qualifié de tiers contractant dans certains manuels. Ceci  permet de distinguer entre cette personne (ce tiers) et les autres personnes extérieures au contrat. Ceci marque le  régime du contrat de mandat tel qu’il est conçu à l’heure actuelle. Cependant, il convient d’admettre que cette  conception contemporaine du mandat n’est pas celle qu’avaient retenus les codificateurs. En 1804, le mandat ne  reposait pas sur cette idée de représentation. Il était destiné à encadrer des contrats de service conclus à titre gratuit. 

Il y a donc eu une évolution des frontières du mandat et notamment des frontières limitrophes avec le contrat  d’entreprise.

Titre 1­ Notion et formation du mandat Chapitre 1­ Qualification du mandat

Tel qu’il est définit à l’art 1984 du code civil, le contrat de mandat répond à une qualification très imprécise. Ce  texte dispose en effet que le mandat ou procuration « est un acte par lequel une personne donne à une autre le  pouvoir de faire quelque chose pour le mandant et en son nom. » C’est cette définition générale qui a été critiquée. 

Le mandat se caractérise, à l’heure actuelle, au travers de deux séries d’éléments. Il porte tout d’abord sur un  pouvoir donné au mandataire volontairement et sans subordination. Il porte ensuite sur un pouvoir d‘accomplir un  acte juridique pour le compte du mandant.

Section 1­ Un pouvoir donné volontairement et sans subordination

Cette expression permet de distinguer le contrat de mandat de deux autres opérations juridiques. Le mandat est un  acte volontaire du mandant exprimé par son consentement qui permet de distinguer clairement le mandat de la  gestion d’affaires. La gestion d’affaires est un quasi contrat. A la différence de la gestion d’affaires, le mandat  constitue véritablement un contrat. Pour autant, l’objet de ces deux notions juridiques est assez proche dans la  mesure où le mandataire vient également gérer les affaires du mandant. Le contrat de mandat permet au mandant  de préciser exactement les contours du pouvoir donné au mandataire, à la différence de la gestion d’affaires. Le  pouvoir donné par le mandant au mandataire se caractérise par une absence de subordination de ce dernier. Tout  comme l’entrepreneur, le mandataire exerce sa mission en toute indépendance. En cela, le mandat se distingue du  contrat de travail. 

Cf : notion de subordination. Elle est délicate à appliquer, en raison de l’évolution des conditions actuelles du  travail. Il est parfois difficile de cerner existence d’un contrat de travail ou d’un contrat de mandat. Enjeu est le  même que pour distinction contrat Ent, contrat travail à savoir que le mandataire ne bénéficie pas de la législation  protectrice des salariés. 

 

Section 2­ Un pouvoir d’accomplir un acte juridique pour le compte du mandant.

L’article 1984 ne prévoit pas que l’objet du mandat porte sur une mission d’accomplir un acte juridique. L’art 1984  ne vie que le pouvoir de faire quelque chose. Cette expression est tirée de l’œuvre de Pothier qui avait lui­même tiré  la formule du droit romain. Contrat de mandat et contrat d’entreprise ont évolué au tournant du 19ème et 20ème siècle. 

La jurisprudence exige à présent, pour que le contrat soit qualifié de mandat, que celui­ci pote sur 

l’accomplissement d’un acte juridique. Cet accomplissement d’un acte juridique entraîne une représentation. Le  mandataire représente le mandant. Cette représentation est susceptible de degré. 

1­ Accomplissement d’un acte juridique

Le mandataire et c’set ce qui le distingue de l’entrepreneur a pour mission d’accomplir un acte juridique et non pas  un acte matériel. Ces actes juridiques peuvent être extrêmement variés. Le mandataire peut être tenu de conclure  un contrat pour le mandant. Il peut aussi être tenu d’effectuer un paiement ou une action en justice qui sont des  actes juridiques. Ces actes peuvent être nombreux. Le mandat ne porte pas forcément sur un acte juridique. Il peut  avoir pour objet plusieurs actes juridiques : 1ère civ, 19 fév 1968. Dans cet arrêt, la CC° retient que le contrat dans  lequel une personne avait donné pouvoirs à une autre de confier la construction de sa maison à l’entrepreneur de  son choix constitue un contrat portant non pas sur des actes matériels, mais bien sur des actes juridiques. Il faut  comprendre par cet arrêt qu’à l’inverse de ce qui se passe dans le contrat d’entreprise, la présence de certains actes  matériels entourant l’acte juridique prévu ne conduit pas nécessairement à la requalification du contrat. 

Concrètement, on n’aura pas un contrat de mandat pour acte juridique et un contrat d’entreprise pour les actes  matériels. On aura un contrat de mandat qui porte sur des actes juridiques et accessoirement sur des actes 

matériels. La conclusion d’un acte juridique emporte nécessairement des actes matériels (aller chez notaire par ex). 

C’set le cas que si ces actes sont nécessaire à l’accomplissement par le mandataire de sa mission juridique. A ce titre,  certaines distinctions sont délicates. Arrêt 13 mai 2003 relatif à un contrat de courtage. En principe, le travail du  courtier consiste uniquement à mettre en relation deux personnes en vue de les amener à contracter. C’est une sorte  d’intermédiaire non juridique. Ainsi, le courtier conclue des actes juridiques pour lune ou l’autre de ces personnes. 

Il se trouve tenu dans les termes d’un contrat d’entreprise. Cette solution est une solution traditionnelle. Elle est  écartée dans CC°, 13 mai 2003 s‘agissant d’un contrat de courtage en vin. La CC° se fonde en effet sur les usages  locaux pour considérer que le courtier avait agit ici en qualité de mandataire. C’est un mandataire particulier car il  agit en qualité de mandataire à la fois de l’une et de l’autre des parties qu’il devait mettre en relation. Ce contrat de  courtage emporte un pouvoir d’accomplir des actes juridiques selon la CC°. Il y a une requalification du courtage  (traditionnellement contrat d’entreprise) en mandat. Le contrat de courtage est du langage courant : pas de  qualification juridique. Le courtier devient un double mandataire : à la fois de l’acheteur en vin et à la fois du  producteur récoltant. Par conséquent, il peut conclure seul le contrat de vente. Sa simple signature emporte 

engagement du producteur récoltant et engagement de l’acheteur. On considère qu’il y a un pouvoir juridique  donné par chaque partie. Critique : basé sur usages. Cette représentation est susceptible de degrés.

2­ Notion de représentation

Dichotomie classique entre représentation parfaite et représentation imparfaite.

Application de la théorie de l’apparence au mandat.

A­ Distinction entre représentation parfaite et imparfaite.

Le mandat emporte en principe représentation parfaite. Cette solution est retenue par la jurisprudence qui se fonde  pour cela sur les termes de l’art 1984 qui édicte que le mandataire est tenu d’accomplir un acte pour le mandant et  en son nom. Cette représentation parfaite a pour effet que le mandataire devient transparent. A travers lui, c’est el  mandant qui s’exprime. Le mandant finit par lier le mandant avec le tiers contractant. Cette représentation parfaite  n’existe que si l’identité du mandant représenté est connue du tiers contractant. A défaut, on doit considérer que la  représentation est imparfaite. La représentation imparfaite vise précisément le cas dans lequel le représentant agit  pour le compte du représenté mais uniquement en son propre nom. Le mandataire est en quelque sorte un 

mandataire occulte qui ne révèle pas sa qualité au tiers contractant. Il ne révèle pas non plus l’identité du mandant. 

Illustration de cette représentation imparfaite dans la convention de prête­nom qui réalise une interposition de  personnes. Une personne qui est en réalité un mandataire agit à l’égard des tiers comme si elle agissait en son nom  et à son profit. En réalité, c’est un prête­nom qui agit au nom du mandant. Entre le mandant et le mandataire, tout  se passe conformément au régime du mandat. Dans les relations entre les tiers, seuls le prête­nom sera engagé. On  trouve une hypothèse inverse dans la théorie de l’apparence qui considère qu’il y a mandat alors qu’il n‘y en a pas.

B­ Application de la théorie de l’apparence au mandat.

La théorie de l’apparence trouve une importance en matière de mandat. On évoque facilement la notion de mandat  apparent. Cette notion est issue de AP, 13 déc 62. Cette décision retient en effet que le mandant peut être engagé  sur le fondement d’un mandat apparent même en l’absence d’une faute susceptible de lui être reprochée. Si la  croyance du tiers à l’étendue des pouvoirs mandataire est légitime, ce caractère supposant que les circonstances  autorisaient le tiers à ne pas vérifier l’étendue exacte de ce pouvoir. Cet arrêt énonce la notion de mandat apparent  avec ses conditions. En l’espèce, il s’agissait du Pt d’une banque qui cautionne une dette au  nom d’une banque  alors qu’il n’avait pas le pouvoir d‘engager la banque. La CC°, aux termes de cette solution de principe retient que  la banque est engagée en qualité de caution alors que le dirigeant n’avait pas les pouvoirs requis. La finalité de la  reconnaissance du mandat apparent est la sécurité contractuelle à l’égard du tiers. On perçoit que dans cet arrêt que  (la solution reprise dans jurisp) la CC° pose clairement deux conditions :

­ La personne que l’on reconnait comme mandataire doit s’être comportée comme si elle avait cette  qualité devant tiers concerné.

­ Le tiers doit être de bonne foi. Cette bonne foi : « il faut que le tiers ait une croyance légitime quant aux  pouvoirs du mandataire », ce qui implique des circonstances l’autorisant à ne pas vérifier la limite exacte  du pouvoir de la personne. 

En général, on retrouve ceci quand le mandataire avait effectivement un mandat mais pas pour accomplir cet acte  juridique. Le tiers, au regard du comportement du mandataire apparent a cru que ce mandataire avait également le  pouvoir d’accomplir l’acte juridique qui a été finalement conclu. 

Chapitre 2­ Formation du mandat

Le mandat répond à des conditions de fond et des conditions de forme. 

Section 1­ Conditions de fond

Mandat doit répondre aux conditio de formation du droit commun : art 1108. Mais ces conditions sont particulières  pour capacité des parties et objet du contrat.

1­ Capacité des parties

Elle est particulière aussi bien s’agissant du mandant que du mandataire. 

La capacité du mandant doit s’apprécier non seulement à l’aube du contrat de mandat mais également par rapport  à l’acte pour la conclusion duquel le mandat est donné. Concrètement, il faut avoir la capacité de conclure le  mandat : capacité pour passer des actes d’administration. Il faut également avoir la capacité pour être partie à l’acte  qui sera conclu avec le tiers. Tout dépend alors de la gravité de l’acte envisagé. Si c’est un mandat de vendre un  bien appartenant au mandant, il faut capacité pour effectuer des actes de disposition. Tout repose sur l’idée que le 

mandataire devient ensuite transparent. C’est le mandant qui sera engagé à l’égard du tiers contractant. La capacité  du mandataire est également particulière. Elle est très large. L’art 1990 du code civil dispose en effet que le 

mandataire peut être un incapable et en particulier un mineur non émancipé. Cette disposition s’explique par la  particularité du mandat. Peu importe que le tiers soit capable ou pas, dans la mesure où c’est le mandant qui est  engagé. Si le mandataire peut être un incapable, le mandant prend un risque. L’incapable peut en effet arguer de la  nullité du contrat de mandat. C’est le seul qui peut le faire. Ce n’est que dans ses relations avec le mandant que  l’incapacité va s’exprimer. 

2­ Objet du mandat

Le mandat porte sur un acte juridique à accomplir pour le mandant. Parfois, il donne lieu à un prix. 

A­ Acte à accomplir

Tout comme en droit commun, l’objet du contrat doit être licite. La particularité est que dans le mandat, la licéité  s’examine également au regard du caractère légal ou non de l’acte envisagé avec le tiers. Si je donne mandat à un  mandataire d’acheter qqch hors du commerce, contrat de vente illicite dc mandat illicite. De même est­il prévu que  le mandataire a l’interdiction de se porter contrepartie à l’acte qu’il a reçu pour mission d’accomplir. Lui­même ne  peut être à la fois mandataire et tiers cocontractant. Une distinction est opérée à l’art 1888 du code civil entre deux  types de mandat en fonction de leur objet : le mandant conçu en termes généraux et le mandat exprès.

­ Mandat conçu en termes généraux : il porte sur une série d’actes

­ Mandat exprès porte sur un acte en particulier.

L’art 1888 c civ impose que pour certains actes graves comme l’aliénation d’un bien ou l’hypothèque un mandat  exprès. Ex : je suis un gérant d’un immeuble, mandat général pour actes d’administration mais ne peut vendre  l’immeuble car il faut un mandat exprès.

B­ Prix

Historiquement, le mandat est un contrat à titre gratuit. Il peut à présent être conclu à titre onéreux. Mais dans cette  hypothèse, perdure la règle ancienne selon laquelle la détermination du prix ne constitue pas une condition de  validité de l’acte. Tout se passe comme dans le contrat d’entreprise : parties concluent un contrat à titre onéreux et  diffère la détermination du prix à plus tard. Si les parties ne se mettent pas d’accord, le juge intervient pour  déterminer un prix judiciaire, prix qu’il décide de façon arbitraire. Comme dans le contrat d’entreprise, même si le  prix est déterminé ab initio, le juge peut déterminer le prix.

Section 2­ Conditions de forme

En principe, le mandat répond à la règle du consensualisme. Mais exceptions dans certains cas car parallélisme des  formes.

1­ Application du principe du consensualisme

C’est un consensualisme largement entendu qui est retenu ici pour le mandant. L’art 1985 du code civil prévoit en  effet toutes les hypothèses. Le mandat peut être donné par acte authentique ou par acte sous seing privé mais aussi  verbalement. La parole donnée suffit. Ce qui compte est l’échange des consentements. Art 1985 al 2 prévoit même  un échange de consentement tacite pour mandat. Cependant, le principe du consensualisme connait des 

tempéraments.

2­ Exceptions au principe du consensualisme.

­ Volonté de protection de parties faibles. 

­ Mandats spéciaux requièrent la rédaction d’un écrit. Ex : mandat délivré à un agent immobilier. 

Toute la profession d‘agent immobilier a été réglementée par loi Hoguet et prévoit mandat écrit. 

D’autres exceptions liées au principe du parallélisme des formes.

Le principe du parallélisme des formes appliqué au contrat de mandat conduit à considérer que lorsque l’acte pour  la conclusion duquel, le pouvoir donné requiert le respect de certaines formalités, le mandat d’accomplir cet acte  doit suivre les mêmes formalités. Ex : je donne à une pers le mandat de conclure un acte authentique, le mandat dit  être conclu par acte authentique. Ce parallélisme des formes n’est requis que quand l’acte envisagé est soumis à un  formalisme de validité. On n’applique pas le parallélisme des formes quand les formalités sont requises à titre  probatoire ou à titre d’opposabilité aux tiers. Ex : constitution d’une hypothèque, acte authentique pour acte valable  : mandat par acte authentique. Mais publicité foncière : pas de mandat soumis à la publicité. 

TITRE 2­ Régime du contrat de mandat

Tout est marqué par la considération que le mandat est dirigé pour la conclusion d’un autre acte. Le contrat de  mandat fait naître des rapports entres les parties au mandat mais aussi des rapports avec un tiers : le tiers  contractant. Basé sur une relation de confiance, le contrat de mandat répond à des règles d’extinction qui lui sont  propres.

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