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9.3.1 La relation de composition

L'etude de la relation de composition a montre a quel point ses signi cations pouvaient ^^etre nombreuses. Winstonet al.[Winston et al.87] l'ont classee dans une taxonomie basee sur trois aspects:

 la fonctionnalite: les parties possedent un r^ole fonctionnel par rapport au tout;

 l'homogeneite: les parties sont similaires entre elles et au tout;

 la separabilite: les parties peuvent ^etre separees du tout auquel elles appartiennent. Ils ont ainsi mis en evidence six relations di erentes (tableau 9.2). Markowitzet al. [Mar-kowitz et al.92] n'en distinguent que quatre, dont trois transitives equivalentes a celles de Winston et al., marquees d'un rond () dans le tableau.

Proprietes des elements

Relation Exemple Fonctionnalite Homogeneite Separabilite

composant/tout roue/voiture + - +

membre/collection arbre/for^et - - +

portion/masse grain/sel - + +

matiere/objet fer/clef - -

-trait/activite payer/faire des courses + -

-lieu/region oasis/desert - +

-Tableau 9.2 - : Les six types de relation de composition. La transitivite est valide a l'interieur d'un m^eme type de composition, mais ne l'est plus quand on melange ces types.

L'obligation de choisir une relation parmi ces six vient du fait que la propriete de transitivite n'est valide qu'au sein d'une m^eme relation. En e et, l'application de la tran-sitivite a deux expressions de relations de composition di erentes donne des resultats faux en general. Par exemple, si on combinela main de Pierre est une partie de Pierre (com-posant) et Pierre est une partie de l'equipe (membre), on obtientla main de Pierre est une partie de l'equipe, ce qui est faux quelle que soit la semantique de la relation choisie.

Le type de relation choisi depend de la semantique voulue; de facon generale, c'est la relation composant-tout qui est prise car elle s'applique bien aux entites physiques du monde reel, et a le bon go^ut d'autoriser des decompositions recursives qui sont parfois bien utiles. Dans le cadre de la modelisation de cartes genomiques, c'est manifestement celle-ci qui convient. D'autres applications seraient sans doute amenees a selectionner une relationad hoc di erente.

9.3 Liens etrelations 121 Un autre aspect lie a la relation de composition { et qui appara^t egalement quand on veut speci er une nouvelle relation { est le comportement des composants vis-a-vis de l'objet composite. Quatre types de comportement ont ete de nis; ils sont fonction de proprietes de dependance et de partage [Kim et al.89]. Un composant est dependant de son compose s'il ne peut pas exister sans lui; ceci implique que la destruction d'un com-posant entra^ne recursivement celle de ses comcom-posants. Un comcom-posant peut ^etre partage si plusieurs composes peuvent se l'approprier comme composant. Sur ce point aussi, les systemes qui modelisent la relation di erent. Une dependance existentielle et exclusive du composant vis-a-vis de l'objet composite implique que l'existence m^eme du composant est soumise a celle de l'objet composite et que tout partage est interdit; l'objet composite encapsule alors ses parties, qui ne sont visibles qu'a travers lui [Blake et al.87]. Un argu-ment avance pour justi er ces choix est que les objets physiques ne peuvent appartenir a plus d'un compose. Neanmoins, l'exemple des cartes genomiques refute cette justi cation puisque les entites cartographiques sont bien partagees par di erentes cartes, m^eme a l'in-terieur d'un point de vue; ceci vient du fait que les modelisations des objets peuvent ^etre telles qu'il est interessant de les considerer selon di erents criteres; ces criteres ne sont d'ailleurs pas necessairement choisis par la modelisation mais peuvent ^etre imposes par le monde reel (a l'instar des experiences biologiques qui mettent en evidence des cartes qui se recouvrent et qui partagent donc des entites).

C'est encore une fois l'application qui impose le choix des comportements; dans le cas des cartes genomiques, les composants peuvent exister librement, independamment de la presence d'un composite; de plus, leur partage est bien s^ur autorise.

9.3.2 Les relations

Il existe deux facons de representer une relation generale entre deux ou plus de deux objets. La premiere consiste a mettre le lien dans les objets eux-m^emes pour pouvoir y acceder directement; cette maniere de faire souscrit a la philosophie objet qui encap-sule toute la connaissance d'un objet dans cet objet. Par contre, l'inconvenient de cette demarche est l'obligation (pour des raisons de coherence et d'ecacite) de de nir le lien inverse dans l'objet correspondant (pour les relations binaires). Ceci induit une redon-dance de l'information qui se retrouve dans plusieurs entites. L'autre moyen est de rei er la relation en en faisant un objet a part entiere, contenant la description de la relation et les objets qu'elle lie.

Dans le cas de la biologie moleculaire, c'est cette seconde approche qui sera utilisee car une grande partie du raisonnement va ^etre e ectue sur ces relations, plus que sur les objets qu'elles lient. Il est donc plus adequat de disposer d'une classe qui regroupera toutes les relations pour pouvoir les utiliser immediatement, sans avoir a les chercher dans les objets.

Chapitre 10