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Chapitre 1 : Le monde entrepreneurial : un univers à comprendre

1.1 La notion d’entrepreneuriat au fil du temps

Afin de comprendre les transformations et les évolutions de la notion d’entrepreneur au cours des siècles et à travers les différents contextes économiques et sociopolitiques, je me suis appuyée sur des ouvrages d’histoire d’économie française, de management et de gestion en entreprise. En effet, l’objectif dans cette partie, est de rendre compte de la manière dont les auteurs ont explicités et compris cette activité et essayé de définir le chef d’entreprise. Il est certain que la tentative de retracer l’histoire de l’entrepreneur, et la référence à certains auteurs, ne prétend pas à l’exhaustivité mais permet à une base de réflexion sur le sujet, une volonté de restituer le parcours de cette notion et les différents points de vue de sa perception au cours de l’histoire.

La transformation et les mutations profondes du marché de l’emploi ont considérablement modifié le paysage de l’activité professionnelle. Ainsi, le salariat qui était indiscutablement reconnu comme enviable de par la stabilité et les possibilités d’évolution dans le métier, devient un statut moins enviable par rapport à un phénomène qui n’est pas nouveau, mais qui prend de l’ampleur depuis une décennie. En effet, ce statut de "chef d’entreprise" devient une référence lorsque l’on

souligne la multiplicité des facteurs faisant évoluer l’individu par le travail. Ce statut de chef d’entreprise représente une référence dans la mesure où les qualités qui lui sont associées représentent la valeur du travail. Il se présente comme possédant à la fois des dimensions valorisantes comme la progression et une ascension sociale par les responsabilités, l’autonomie dans la prise de décisions, la gestion de son temps et la prise de risques associée au métier ; ce statut d’entrepreneur évoque également la réussite de ses objectifs et l’esprit d’initiative par un changement. Le travail représente alors un moyen nécessaire qui va donner à l’individu la possibilité de se démarquer et d’affirmer ses choix, il est un accélérateur d’évolution et positionne l’agent social dans son monde productif.

Actuellement, ce terme renvoie à toute une philosophie dominante des affaires et devient une des solutions envisagées quant à la création d’emploi. L’entrepreneur est à la fois un preneur d’initiative et un « créateur dans l’âme », c'est-à-dire qu’il va avoir un esprit audacieux et novateur, caractéristiques demandées et inhérentes au monde des affaires. La création d’entreprise fait appel aux capacités réflexives des individus, à leurs capacités d’adaptation et leur permet d’envisager une projection dans le futur. Créer son entreprise est une des solutions envisagées pour favoriser la création d’emploi soit parce que l’individu en a l’opportunité, soit parce que l’emploi dans lequel il est inscrit ne lui convient pas. L’individu choisit donc de créer son entreprise en restant dans son secteur d’activité ou entame une bifurcation professionnelle, qui lui demande de se remettre en question. Cependant, la voie d’une reconversion n’est pas nécessairement une des solutions adaptée, elle varie selon les possibilités et les dispositions que possèdent les individus. La création d’entreprise favorise l’emploi et révèle les capacités professionnelles de l’individu lui permettant de se projeter dans ce nouvel univers qui allie des connaissances dans les domaines de la gestion, du management, de la fiscalité et du juridique. Originellement, ce terme entrepreneuriat vient du verbe latin "in prehendo-endi- ensum", qui signifie dans son acception originelle "découvrir, voir, percevoir, se rendre compte de, saisir". L’entrepreneur est donc un individu qui doit anticiper les besoins, et saisir les opportunités.

Nous allons voir que la notion d’entrepreneur a évolué au cours des siècles avec le contexte socio-économique dans l’époque où il est employé. Ainsi l’entrepreneur du XVe siècle et celui du XXIe siècle n’ont pas le même fondement. Le terme de

l’entrepreneuriat est difficile à saisir car il a évolué de façons différentes selon les siècles et les contextes socio-économiques. Ces différentes définitions de l’entrepreneur sont intéressantes à connaître car à chaque époque se joue un système économique différent avec ses avancées techniques et industrielles. Le contexte sociopolitique apporte également des précisions dans la manière dont l’individu va créer de la richesse à son niveau et avec les moyens et les capacités de l’époque. Ces représentations parfois idéalisées de l’entrepreneur nous permettent de saisir les particularités données à ses fonctions et à ses attributs. Actuellement, ceux-ci allient innovation, spécialisation, prise de risques, sachant prendre des décisions en globalisant et fédérant les ressources pour permettre l’épanouissement de l’entreprise.

Bien avant l’époque du Moyen Age, Platon (428-348 av. JC) et son élève Aristote (384-322 av. JC) considèrent tous deux, l’enrichissement individuel comme une fin condamnable. En effet, l’accumulation de richesses nuit aux relations sociales et ne correspond pas à un but à atteindre. Aristote distingue la richesse "véritable", qui correspond aux biens nécessaires à la vie et indispensables à l’homme ; et la "fausse" richesse, celle engendrée par des biens superflus, qui ne rend pas l’homme plus heureux de sa condition. Il rejoint Platon et ses réflexions sur les vertus de "la société idéale", une société communiste, s’écartant de la vie matérielle et introduisant la notion de justice et d’harmonie sociale, il oppose ainsi la chrématistique naturelle15 à la chrématistique mercantile. Le premier terme fait référence aux richesses essentielles à la vie, le deuxième étant plus superficiel, se réfère à l’idée que l’individu acquiert un bien non pas pour sa nécessité, mais plus pour la possession et le plaisir qu’il en retire.

Le profit et l’accumulation des richesses apparaissent ainsi condamnables. L’objectif de l’entrepreneur actuel, qui passe par la nécessité d’innover et d’accumuler du capital, n’existe donc pas. La satisfaction primaire passant par les besoins familiaux est valorisée, la monnaie étant un objet de transaction et d’échange, elle n’a pas la fonction d’accélérateur de profit.

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Si le terme même d’« entrepreneur » n’existe pas tel qu’on le connaît aujourd’hui, c’est-à-dire ne décrivant pas les caractéristiques, les attributions spécifiques et les qualités que suppose ce rôle, nous pouvons comprendre, qu’à l’époque médiévale (Ve-XVe siècle), est considéré comme un homme ayant un sens accrue des affaires, l’individu qui accomplit, assume une tâche et entreprend une activité lucrative. Cette époque est caractérisée et marquée par les vertus agricoles, les produits de la terre. Ainsi, la société est divisée en deux secteurs ; d’une part la campagne où se jouent les activités agricoles et la ville où s’exerce la production artisanale. Les deux secteurs échangent régulièrement et sont interdépendantes, la ville a besoin de la production de la terre pour les transformer et nourrir la population "urbaine". La campagne est caractérisée par la contrainte que génèrent les droits féodaux ; la ville donne elle, plus de liberté à ses occupants car elle ne subit pas les exigences féodales et s’en est affranchie. Lorsqu’un artisan arrive à dégager un bénéfice qu’il peut réinjecter dans le circuit économique par un réinvestissement productif, il peut être considéré comme un capitaliste, ayant un esprit entrepreneurial prenant des risques, permettant le développement du secteur manufacturier.

Au XIIIe siècle, Thomas d’Aquin, théologien et philosophe Italien (1228-1274), est le père de la doctrine Thomiste et marque la philosophie scolastique de l’époque (philosophie et théologie enseignées au Moyen Age, à l’université).Thomas d’Aquin reprend la pensée d’Aristote en l’accordant avec les textes saints et la morale chrétienne de l’époque. Il affine notamment la question du juste prix, du salaire et du profit. La notion du juste prix s’appuie sur un équilibre des échanges entre le vendeur et l’acheteur. La transaction ne doit pas favoriser l’un au détriment de l’autre et doit se justifier au terme d’une égalité communément admise entre les deux parties. Saint Thomas d’Aquin cite Aristote et étaye sa pensée dans son principal ouvrage "Somme théologique", il explicite son raisonnement sur le juste prix : "L’achat et la vente semblent avoir été institués pour l’intérêt commun des deux parties, chacune d’elle ayant besoin de ce que l’autre possède, comme le montre Aristote. Or, ce qui est institué pour l’intérêt commun ne doit pas être plus onéreux à l’un qu’à l’autre. Il faut donc établir le contrat de manière à observer l’égalité entre eux. Par ailleurs la quantité ou valeur d’un bien qui sert à l’homme, se mesure d’après le prix qu’on en donne ; c’est à cet effet, dit Aristote, qu’on a inventé la monnaie. Par conséquent, si le prix dépasse en valeur la quantité de marchandise fournie, ou si inversement la

marchandise vaut plus que son prix, l’égalité de la justice est détruite. Et voilà pourquoi vendre une marchandise plus chère ou l’acheter moins chère qu’elle ne vaut est de soi injuste et illicite ».16

La notion de profit et de bénéfice n’existe donc pas, l’économie marchande doit être équitable, réglementaire à la morale chrétienne (la monnaie ne doit pas servir à l’enrichissement d’une personne sur une autre). La monnaie doit rester un instrument de mesure et d’échange palliant aux déficiences du troc. L’intérêt n’a donc pas de fondement économique justifiable et est fortement désapprouvé. Les caractéristiques de l’entrepreneur moderne telles que la recherche d’un enrichissement ne sont pas tolérées, l’entrepreneur au Moyen Age serait donc un individu qui assume une tâche et engendre un "dialogue" économique par l’échange marchand.

La fin du Moyen Age, vers 1359, sera marquée par la guerre de Cent Ans et la peste noire, cette période de grandes crises qui s’engendrent (épidémie, dévastations guerrières, famine, crises économiques) causera un effondrement démographique et économique majeur. Il faudra attendre le milieu du XVe siècle, vers 1450, pour deviner les prémices d’une véritable économie marchande, ponctuée de découvertes et de changements politiques et sociaux qui vont façonner ce nouvel âge. En effet, c’est à cette période que vont se développer et se généraliser les grandes foires internationales telles que Francfort ou Anvers, animées par des marchands qui vont tisser un véritable réseau d’échanges. C’est également à cette époque qu’il existe une avancée des grandes découvertes par l’étendue des moyens de navigation (le portugais Diaz qui contourne le Cap de Bonne Espérance en 1487 ou le Génois Colomb qui découvre le nouveau monde en 149217. Ainsi, on découvre le monde et ce que les autres continents peuvent apporter, c’est l’expansion d’un nouveau marché, où l’économie va prendre un essor considérable. On assiste également au commerce des épices, du tabac, des tomates, des pommes de terre, de même que celui de l’or et l’argent venant du Mexique et du Pérou qui marque un commerce florissant avec d’autres continents tels que les Amériques ou l’Afrique, un commerce triangulaire et international. On assiste à une véritable avancée des techniques agricoles où la méthode de la jachère sera remplacée par un cycle continu de

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Saint Thomas d’Aquin, « Somme théologique », Edition du Cerf, 1985, Tome III, p.485

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l’exploitation des terres, mais également par l’invention de l’imprimerie qui déclenche une vague de modernisation par l’industrie. Ce développement du commerce amène progressivement la démocratisation monétaire où la classe marchande (manufacturiers, armateurs et banquiers) prend de l’ampleur.

Le développement du commerce va générer le développement de la banque sans laquelle il ne pourrait s’épanouir. Son rôle est fondamental pour le grand commerce, mais durant tout l’Ancien Régime, elle reste un établissement privé qui gère des affaires privées. La manufacture bénéficie à double titre du développement commercial, par la production des produits d’une part et le réinvestissement des capitaux obtenus, dans l’industrie d’autre part. On recense quatre grands secteurs industriels : le textile, les mines, la papeterie et l’imprimerie et enfin la construction navale et l’industrie métallurgique.

Au XVe siècle, entre la fin du Moyen Age et le début de la Renaissance, période marquée par la liberté intellectuelle et artistique, apparaît la doctrine mercantiliste. L’Etat va appliquer cette doctrine pendant la plus grande partie de l’Ancien Régime, il a des visées protectionnistes en matière commerciale et encourage la manufacture. Ce ne sera qu’à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle que l’Etat va se convertir au libéralisme. Adam Smith est le premier qui introduit le terme "mercantilisme" dans la pensée économique. Selon Daniel Villey et Colette Neme, professeurs de sciences économiques, la notion de mercantilisme est "un système d’art économique. Seulement la fin poursuivie n’est plus comme au Moyen Age une fin morale : la justice, le droit naturel, c’est une fin spécifiquement économique : l’accumulation de l’or, la richesse, le gain. Les mercantilistes prennent le contre-pied des idées médiévales. Le Moyen Age chantait les vertus agricoles et l’économie naturelle d’Aristote ; ils exalteront l’or, l’industrie, le commerce ».18

Cette doctrine, assimilant puissance économique et richesse monétaire durant la période d’expansion du grand commerce international, fondera par la suite au XVIIe siècle l’enrichissement d’une nation sur son commerce extérieur.

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Ce terme (mercantilisme) désigne donc une vision qui réunit et combine les aspects économiques, financiers et politiques. En effet, c’est un nouvel esprit où le dynamisme et le pouvoir des marchands sont mis en avant, conquérir les marchés extérieurs et accumuler des richesses par le commerce. Ainsi, nous sommes loin des valeurs phares qu’on prônait au Moyen Age, la morale divine, la prudence, la modération, et l’égalité marchande. Ainsi, les mercantilistes abordent les questions économiques sous deux angles : l’apogée des échanges marchands marquée par l’exportation et l’enrichissement de l’Etat. En effet, dans la vision mercantiliste, les hommes vivent pour faire fortune et enrichir la nation. Il n’y a pas de pensée unique du mercantilisme, elle varie en fonction des pays (mercantilisme espagnol, italien et français) et des époques car cette doctrine s’est développée sur pas moins de trois siècles.

Antoine de Montchrétien (1576-1621) est l’un des principaux mercantilistes français, il publie en 1615 un ouvrage "Traité d’économie politique". Après un voyage en Hollande, Montchrétien observe un système économique et social avancé. Il rapproche l’activité marchande et manufacturière qui concourent au maintien des bénéfices des entrepreneurs et assurent les intérêts fiduciaires du gouvernement ; en d’autres termes l’enrichissement de marchands serait la source du pouvoir souverain. Pour lui, si l’agriculture est importante, les marchands sont tout autant indispensables à l’économie du pays et à son enrichissement. Un bon marchand est celui qui sait saisir les opportunités et donc comprendre les besoins et ainsi augmenter les demandes et activer la production. Il explique l’importance des marchands et les gains constitués par l’or, qui est le but ultime de toute activité humaine : "On peut conclure que les marchands sont plus qu’utiles en l’Estat, et que leur soin questuaire (activité lucrative) qui s’exerce dans le travail et dans l’industrie, fait et cause une bonne part du bien public. Que, pour cette raison, on leur doive aussi permettre l’amour et la queste du profit, je croy que tout le monde l’accordera, considérant que, sans la convoitise d’avoir et le désir de gagner, qui les précipitent à tous hazards, ils perdroient la résolution de s’exposer à tant d’incommoditez sur la terre et à tant de naufrages sur la mer"»19. Ainsi, nous comprenons qu’à partir du XVe siècle le terme d’entrepreneur évolue et correspond davantage à un acteur qui

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n’hésite pas à prendre des risques : une personne qui avait la volonté de faire des affaires, connaissait les besoins, organisait des ressources pour satisfaire les besoins d’autrui et enrichir son pays par ses activités.

La valeur du travail prend alors toute son importance. Nous assistons au XVIIe siècle, à un changement de regard social vis-à-vis de l’utilité publique du travail. En effet, la pauvreté perd de son importance, alors que le christianisme avait voulu la sanctifier. Si au moyen-âge la pauvreté était présentée comme une « position enviable », par la suite, une prise de conscience de la société, avec le développement du grand banditisme et de la criminalité, la fait craindre. Le pauvre est considéré comme dangereux, notamment avec certains fléaux comme la peste et les épidémies. C’est à l’Etat de redonner au pauvre le statut de travailleur qui va assurer la paix sociale. L’Etat aide les pauvres à la place de l’Eglise et les forcera à travailler. De même, les enfants sont placés en apprentissage et des ateliers sont créés à leur intention. On assiste au "Grand Renfermement" des errants et des Un des premiers grands entrepreneurs capitalistes connu et annoncé fut Jacob Fugger (1459-1525), surnommé "le riche". Pierre Bezbakh, spécialiste de l’histoire économique et maître de conférence à l’Université de Paris-Dauphine nous explique dans son ouvrage "Histoire de l’Economie", "que Jacob Fugger dirigeait en 1500, une société commerciale détenant le monopole du cuivre en Allemagne, il établit des réseaux d’établissements bancaires en Europe Centrale, aux Pays Bas et en Italie". Sa maison est fondée à Augsbourg par Johannes Fugger vers 1370. C’est son petit fils Jacob II "le Riche" qui fait des Fugger la plus puissante des firmes allemandes : il favorise le prêt à intérêt et le commerce du métal, avance des sommes considérables à l'archiduc Sigismond du Tyrol et à l'empereur Maximilien (contre des mines, des terres et des privilèges commerciaux), exporte le cuivre vers les Pays-Bas et Venise, et finance la candidature de Charles Quint puis ses campagnes militaires. Mais il accumule en Espagne des créances douteuses qui provoqueront le déclin des Fugger. Leur destin est ainsi à l'image de la société féodo-marchande : ils contribuent à sa crise en utilisant leurs bénéfices à l'achat de terres et de protections, au lieu de les investir dans la production ou le commerce.

mendiants dans les Hôpitaux généraux, mais la monarchie ne pourra pas parvenir à trouver une activité à tous ceux qu’elle enferme ; cette politique, faute de moyens financiers, est à terme un échec ; néanmoins, elle perdure. Le travail devient vital et l’entrepreneur est considéré comme un agent économique qui prend des décisions en fonction des contraintes définies par les nécessités de l’entreprise. Pour l’individu particulier, la meilleure solution pour s’élever dans la société et gagner sa vie, est encore de pratiquer le cumul des activités : un exploitant agricole pourra ainsi à la fois labourer, être hôtelier et artisan.

Les activités commerciales et manufacturières sont importantes pour l’enrichissement d’un Etat. A cette époque, l’or et l’argent constituent la source de profit qui donne la possibilité de payer les dépenses royales et la subsistance de l’armée. Colbert (ministre de Louis XIV) soulignera l’importance d’avoir une politique protectionniste et interventionniste, afin de conserver les métaux précieux dans le pays et augmenter le flux d’or par les exportations. Pour lui, le commerce extérieur doit être une priorité pour assurer la pérennité de l’Etat. De ce fait, les importations sont donc très limitées et on assiste alors à un excédent commercial où le stock d’or et d’argent est préservé.

Aux XVIe et XVIIe siècles, l’entrepreneur devient aussi un individu qui fait des activités spéculatives en effectuant des conjectures sur l’évolution des marchés, afin d’y effectuer des opérations de négoce, de manière à retirer des bénéfices du seul