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Stade IV Stade III

A. La flexion extension du coude :

1. Amplitudes des mouvements de flexion-extension du coude : (Figures 1&2) :

La position de référence anatomique se définit par le prolongement de l’axe de l’avant-bras dans celui du bras avec une extension complète du coude. Dans cette position, les axes diaphysaires de l’humérus et des deux os de l’avant-bras forment un angle obtus d’environ 110° déterminant le cubitus valgus. Cet angle est plus marqué chez la femme et chez l’enfant. Il est en rapport avec l’orientation de l’axe de la trochlée qui est oblique en bas et en dedans.

L’extension est le mouvement qui permet de porter l’avant bras en arrière. Il n’existe pas de variations de l’amplitude de l’extension du coude à l’exception des enfants ou les personnes présentant une hyperlaxité ligamentaire avec 5 à 10° d’hyperlaxité accentuant le cubitus valgus physiologique, du fait de la confrontation en pas de vis de la trochlée.

A noter que l’extension relative est toujours possible à partir d’une position de flexion donnée du coude.

La flexion est le mouvement qui porte l’avant bras vers l’avant afin que la face antérieure de l’avant-bras vienne au contact de la face antérieure du bras. En flexion complète du coude, les axes diaphysaires de l’humérus et des deux os de l’avant-bras se superposent. Cette superposition est due à l’orientation spiralée de la gorge de la trochlée.

Le condyle huméral ou palette humérale est déjeté en avant de 45°. Il est constitué de deux colonnes, une latérale et une médiale sur lesquelles viennent s’appuyer les surfaces articulaires du capitellum et de la trochlée. Les fossettes olécranienne et coronoïdienne surplombent les surfaces articulaires. Les processus olécrânien et coronoïdien viennent s’emboîter dans les fossettes de la palette humérale permettant une amplitude de flexion-extension passive de 0 à 160° [11] et active de 0 à 145°.

2. Conditions anatomiques de flexion-extension :

Trois éléments anatomiques participent à ce mouvement :

 La palette humérale avec les fossettes olécranienne et coronoïdienne,  La grande cavité sigmoïde du cubitus et

 La tête radiale.

Figure 1 : Passage de la position de référence anatomique à la position de flexion.

Extension complète : 0°. Flexion active complète : 140°.

Flexion à 90°. Flexion passive : 160°.

3. Perturbations des mouvements de flexion-extension du coude lors des fractures de la tête radiale :

L’amplitude des mouvements de flexion-extension du coude n’est que rarement diminuée dans les suites de fractures graves.

La diminution de l’amplitude de ces mouvements s’explique par l’atteinte de l’articulation huméro-radiale, ceci peut se voir en cas de :

 Nécrose aseptique de la tête radiale qui devient difforme,

 Ossifications péri ou intra-articulaires limitant les mouvements de la tête radiale,

 Bascule persistante dans le foyer de fracture, la tête n’étant plus en position correcte par rapport au condyle huméral

B. La pronosupination : [10 ; 12]

1. Amplitudes des mouvements de pronosupination (Figure 3) :

Cette fonction ne peut être étudiée que coude au corps, fléchi à 90° car quand le coude est en extension, l’avant-bras se trouve dans le prolongement du bras et à la rotation longitudinale de l’avant-bras s’ajoute la rotation du bras sur son axe longitudinal grâce aux mouvements de rotation interne/externe de l’épaule.

Le coude en flexion à 90° :

 La position de supination est réalisée quand la paume de la main regarde vers le haut et que le pouce est en dehors.

 La position de pronation est réalisée quand la paume de la main regarde vers le bas et que le pouce se trouve en dedans.

 La position intermédiaire se définit par la direction du pouce vers le haut et de la paume de la main vers l’intérieur, ce n’est alors ni une pronation ni une supination. C’est à partir de cette position intermédiaire, encore appelée position « ZERO », que sont mesurées les amplitudes des mouvements de prono-supination.

 La main en position de supination est située dans un plan horizontal. Ainsi, l’amplitude du mouvement de supination est de 90°.

 La main en position de pronation n’atteint pas tout à fait le plan horizontal. l’amplitude du mouvement de pronation est de 85°.

AU TOTAL, l’amplitude vraie de la prono-supination est voisine des 180°.

2. Conditions anatomiques de la prono-supination : [11 ; 12 ; 13]

La prono-supination est un mouvement complexe de l’avant-bras qui met en jeu plusieurs structures anatomiques.

Plusieurs conditions sont requises pour obtenir une amplitude complète du mouvement de prono-supination :

 Le radius doit avoir deux courbures :

 Une courbure diaphysaire à concavité postérieure et latérale dite

courbure pronatrice,

 Et une autre supérieure courte convexe en dedans, dite courbure

supinatrice.

 Les deux os de l’avant-bras doivent être intègres : au niveau de leur segment commun, le radius a 4 ou 5 mm de plus que le cubitus facilitant les mouvement d’enroulement de cet os autour du cubitus,

La perturbation anatomique de l’une de ces quatre conditions peut retentir sur la prono-supination en limitant l’amplitude des mouvements et parfois en créant des phénomènes douloureux.

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