• Aucun résultat trouvé

Stade IV Stade III

A. Les méthodes orthopédiques :

2. La chirurgie à foyer ouvert :

30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100% Résultats (en %) Poinçonnage percutané embrochage centromédullaire Poinçonnage + Embrochage Méthodes thérapeutiques

Répartition des résultats selon les méthodes de chirurgie à foyer fermé Très bons résultats Bons résultats Résultats moyens Mauvais résultats

2. La chirurgie à foyer ouvert :

Nous avons eu recours aux méthodes de réduction sanglante dans 9 cas et les résultats se répartissent comme suit :

Très bons : dans 0 cas ► 0% des cas. Bons : dans 0 cas ► 0% des cas. Moyens : dans 3 cas ► 33% des cas. Mauvais : dans 6 cas ► 67% des cas.

Tableau récapitulatif (tableau. 9): Comparaison des résultats des traitements

chirurgicaux à foyer fermé et à foyer ouvert.

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Résultats (en %) Chirurgie à foyer fermé Chirurgie à foyer ouvert Type de chirurgie

Résultats de la chirurgie à foyer fermé en comparaison avec ceux de la chirurgie à foyer ouvert

Très bons résultats Bons résultats Résultats moyens Mauvais résultats Nombre de cas % Nombre de cas % Nombre de cas % Nombre de cas %

A foyer fermé 1 cas 9% 7 cas 64% 3 cas 27% 0 cas 0%

A foyer ouvert 0 cas 0% 0 cas 0% 3 cas 33% 6 cas 67%

RESULTATS DU TRAITEMENT CHIRURGICAL

Mauvais

VI) Complications :

Sur les 49 patients ayant bénéficié d’un suivi médical après le traitement, 7 ont présenté des complications soit 14,3% de l’ensemble de cette population :

Deux cas de nécrose aseptique de la tête radiale chez deux enfants :

Une fillette âgée de 11 ans présentant une fracture de la tête radiale stade IV chez qui on a constaté la nécrose de la tête radiale 16 mois après la réduction chirurgicale sanglante.

Un garçon âgé de 12 ans présentant une fracture de la tête radiale stade IV chez qui on a constaté la nécrose de la tête radiale 12 mois après la réduction sanglante.

Deux cas de pseudarthrose chez deux enfants :

Une fillette âgée de 12 ans présentant une fracture de la tête radiale stade II associée à une fracture de l’épitrochlée stade III chez qui on a constaté une pseudarthrose 8 mois après la réduction chirurgicale sanglante.

Un garçon âgé de 12 ans présentant une fracture de la tête radiale stade III chez qui on a constaté une pseudarthrose 7 mois après la chirurgie à foyer ouvert.

Un cas de synostose radio-cubitale à 8 mois de recul chez un garçon âgé de 14 ans présentant une fracture de la tête radiale stade III associée à une luxation du coude réduite chirurgicalement.

Un cas de retard de consolidation à 7 mois de recul chez un garçon âgé de 7 ans ayant été amené tardivement en consultation (10 jours après

l’accident initial) et présentant une fracture de la tête radiale stade III associée à une luxation du coude réduite orthopédiquement.

Chez un garçon âgé de 12 ans, présentant une fracture de la tête radiale stade III, on a constaté à 2 mois de recul une réduction imparfaite avec une limitation de la pronosupination qui à bénéficié d’une réduction par poinçonnage.

Sur les 7 patients ayant présenté des complications :

5 patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical à foyer ouvert, soit 72% des cas compliqués.

1 patient a bénéficié d’une réduction par poinçonnage, soit 14% des cas compliqués.

1 patient a bénéficié d’une réduction orthopédique manuelle, soit 14% des cas compliqués.

D

La revue de la littérature montre que plusieurs auteurs se sont intéressés aux fractures de la tête radiale chez l’enfant.

Peu fréquentes, puisqu’elles représentent 5 à 10% des lésions traumatiques du coude de l’enfant, leur gravité ne doit cependant pas être méconnue compte tenu des séquelles définitives qu’elles peuvent entraîner sur une articulation particulièrement propice à l’enraidissement et en cours de croissance*. Dans le passé, de nombreuses séries ont été publiées concernant les fractures de la tête radiale chez l’enfant:

Tableau. 10 : Diverses séries de fractures de la tête radiale de l’enfant publiées

dans le passé (année de parution, auteurs et nombres de cas).

Année Auteurs Nombre de cas

1950 C. C. Jeffery [5] 24 cas

1963 J. A. Reidy et al. [53] 30 cas

1965 P. O'Brien [73] 125 cas

1969 B. Henrikson [1] 55 cas

1971 E. R. L. Jones et al. [32] 34 cas

1974 P. Stankovic et al. 111 cas

1977 J. H. Newman [24] 48 cas

1978 V. Vahvanen et al. [28] 43 cas

1981 J. E. Tibone [52] 33 cas

1989 B. Kaufman et al. [32] 10 cas

1992 J. A. Steele et al. [30] 36 cas

1993 S. D'Souza et al. [29] 100 cas

1995 P. Rigault et al. [68] 9 cas

1996 H. Gutbrodt [69] 96 cas

1999 M. Yaakoubi et al. [20] 10 cas

I) Historique : [1 ; 2]

Autrefois, les fractures de la tête radiale étaient considérées comme extrêmement rares et étaient le plus souvent méconnues :

En 1844, Sir Astley Cooper a déclaré, concernant les fractures de l’extrémité supérieure du radius : « c’est une variété de fractures dont j’ignore l’existence. Toutefois, si ce type de lésions existe, il doit être rarissime ».

De nombreux auteurs ont décrit ce genre de lésions comme étant très rares et ne pouvant se voir qu’en cas de traumatismes graves du coude. En 1878, Gant déclare : « on n’a jamais rencontré de fracture isolée de la tête radiale auparavant ».

En 1881, Holmes déclare qu’il n’y a jamais eu de preuves post-mortem de fractures de la tête ou du col du radius alors que, selon Ashurst (1893) l’existence de ce type de lésion, jamais encore prouvée chez l’Homme de son vivant, a été démontrée lors de séances de dissection pratiquée sur des cadavres. Premières descriptions des fractures de la tête et du col du radius : La première description des fractures de la tête radiale est due à Portal en 1803.

En 1834, Berard a fait une description complète de ce type de fractures grâce a l’examen post-mortem du cadavre d’un homme décédé suite à une chute.

Il faut attendre près d’un siècle pour que Poland publie une première série de 11 cas [3].

L’apparition de la radiologie au début du siècle a permis un diagnostic plus précis et de différencier les diverses fractures de l’extrémité supérieure du radius.

Classifications :

En 1950, Jeffery [5] propose une classification physiopathologique des fractures de la tête radiale basée sur le mécanisme lésionnel.

Judet [6], en 1952, donne une classification à visée pronostique et thérapeutique basée sur l’importance du déplacement.

La classification de Jeffery est complétée par Wilkins, en 1984, qui lui ajoute différents sous-types.

En 1990, Métaizeau [7] modifie la classification de Judet en tenant compte des nouvelles solutions thérapeutiques proposées.

Traitement :

La revue de la littérature montre que, jusqu’en 1940, le traitement des fractures de la tête radiale chez l’enfant a été confondu avec celui appliqué chez l’adulte.

En 1880, Brun signale la bonne évolution suite au traitement par simple immobilisation plâtrée.

En 1906, Mouchet préconise l’ostéotomie du col radial si la consolidation se fait en position vicieuse en soulignant la possibilité d’une séquelle en cubitus valgus.

En 1919 Jones affirme que le traitement le plus simple consiste à faire une résection de la tête et du col du radius. Cette notion fut confirmée en 1933 par GROSSMAN.

Cependant, Kellog et Speed, en 1924, sont les premiers à souligner l’importance du cartilage de conjugaison et l’effet néfaste de la résection du col et de la tête.

En 1925, Montgomery recommande la réduction des fractures déplacées. La technique de réduction orthopédique est décrite en détail par Patterson en 1934.

A partir de 1940, les auteurs ont définitivement écarté la résection de la tête et du col du radius en raison du risque de cubitus valgus et de synostose radio ulnaire et ont opté pour le traitement conservateur :

soit par méthodes orthopédiques : Von Oppoltzer (1940),

Jeffery (1950), Judet (1958), Svinukhov (1966),

soit par méthodes sanglantes :

Rocher [8], en 1935, propose de réduire les fractures à l’aide d’un poinçon placé en percutané.

En 1980 [9], Métaizeau met au point une nouvelle technique de réduction et de stabilisation par embrochage centromédullaire.

Actuellement, le traitement conservateur fait l’unanimité. Cependant, ses modalités d’application (méthodes orthopédiques ou méthodes chirurgicales à foyer ouvert ou fermé) font encore l’objet de nombreuses études.

Documents relatifs