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La deuxième rencontre : l’atelier participatif

5 Dans les familles, cette séparation a toutefois placé la

3. MÉTHODOLOGIE: ATELIER PARTICIPATIF

3.4 La deuxième rencontre : l’atelier participatif

La deuxième rencontre, ayant lieu une à deux semaines après la rencontre préliminaire, selon les disponibilités des individus composant le ménage, était d’une durée pouvant varier entre une heure et trois heures. L’entièreté de cette rencontre a été enregistrée sur support audio afin de pouvoir, lors de la phase d’analyse, étudier le discours des participants. Lors de cette deuxième rencontre, les participants savaient à l’avance qu’ils devraient travailler avec le plan de leur cuisine, sans savoir exactement la tâche qui leur serait demandée.

La rencontre a d’abord commencé par une brève introduction de la part de la chercheure sur le déroulement des ateliers. Les participants ont alors été mis au courant que la séance d’ateliers serait divisée en trois grandes étapes. La première servant d’introduction au cours de laquelle autant la chercheure que la curiosité des participants seraient sollicitées. La deuxième partie était dédiée à un atelier individuel, et la troisième, à un atelier regroupant tous les membres participants du ménage.

Suite à cette mise au point, les participants étaient encouragés à partager leurs réponses respectives aux trois dernières questions du questionnaire, soit :

E. Identifiez les trois grandes qualités de votre cuisine. F. Identifiez les trois grandes faiblesses de votre cuisine.

G. Identifiez trois modifications que vous jugez importantes à apporter à votre cuisine. Le partage de leurs opinions respectives a permis d’entamer la discussion entre les participants et de faire état de leurs préoccupations par rapport à leur espace de cuisine. Ainsi, en s’inspirant des préoccupations et des goûts des participants, la chercheure a présenté une banqued’images [Annexe II] décrivant en exemples photographiques chaque pattern inclus dans le recueil de patterns.

Cette banque d’images formée de divers exemples trouvés sur Internet, a été bâtie afin de permettre aux participants de mieux cerner l’utilité et la polyvalence de chacun des patterns. Dans tous les cas, ces exemples concrets ont aidé les participants à mieux visualiser l’objectif de chaque pattern—les participants jugeant souvent les schémas d’Alexander trop abstraits. La présentation d’une durée approximative de 30 minutes a permis de vulgariser l’essence de chaque pattern grâce à des images mettant en scène chaque solution suggérée.

3.4.1 Le premier atelier

En préparation du premier atelier, le matériel de dessin et une série de plans de la cuisine ont été distribués et accompagnés de brèves explications. Pour la suite des ateliers, les participants pouvaient utiliser des crayons de plomb, quelques feutres de couleurs, des effaces et des règles en plus d’une série de plans. Ces plans, réalisés par la chercheure, ont ainsi été distribués à chaque participant :

- un plan de référence avec le nom des pièces,

- cinq plans sommaires avec les divisions intérieures, sans les noms des pièces,

- et cinq plans vierges avec uniquement les murs extérieurs et les éléments importants tels que les escaliers ou la porte d’entrée. [Annexe IV]

Suite à la distribution du matériel, il a été expliqué que chaque participant devrait retravailler le plan de sa cuisine individuellement afin de créer sa propre cuisine idéale. Faisant fi de toutes contraintes monétaires, structurelles et temporelles, les participants ont eu la possibilité, lors de

cette étape, de créer un environnement à leur image et selon leur goût personnel. De plus, en s’aidant du recueildepatterns, les participants ont pu intégrer les patterns qu’ils trouvaient les plus pertinents à leur situation. Il leur a aussi été suggéré d’identifier les patterns utilisés lorsque qu’ils en sont conscients.

Cette étape, durant les trois séances d’ateliers participatifs, a pu durer entre 45 minutes et deux heures, selon l’aisance des participants à dessiner et à manipuler des plans architecturaux. Dans tous les cas, à l’exception de la participante vivant seule [Ménage II], aucun participant n’a eu recours aux conseils de la chercheure durant cette étape. La séance avec la participante du ménage II a pris la forme d’un échange actif entre la chercheure et la participante, aidant cette dernière à structurer ses réflexions et à organiser son espace, étape par étape.

Dans tous les cas, les participants sont arrivés à une solution d’aménagement qui leur plaisait et ils ont pu exprimer leurs décisions lors d’une période réservée à cet effet. La chercheure a pu les encourager à justifier leurs choix et à expliquer en détail leur dessin au besoin

3.4.2 Le deuxième atelier

Le deuxième atelier, de la même structure que le premier, demandait aux participants de réunir leurs idées et de créer ensemble un plan d’aménagement. Une contrainte était toutefois ajoutée : le plan réalisé durant cet atelier devait être «plus réaliste et plausible que les précédents qui visaient une cuisine “idéale”». En d’autres mots, il était demandé aux participants de choisir les éléments les plus intéressants à leurs yeux dans les plans précédemment réalisés et de les mixer au sein d’un plan final susceptible d’être réaliste et satisfaisant pour tous.

Cette étape a ajouté une nouvelle dynamique à l’atelier en encourageant les échanges entre les participants. La communication est nécessaire lors de cette étape : échanges, argumentations, justifications et compromis entre les divers choix des participants sont à prévoir. Comme le plan se doit d’être «plus réaliste», les participants doivent en quelque sorte défendre leurs idées et les justifier pour convaincre l’autre qui, à certaines occasions, pourrait être retissant. Dans tous

les cas, c’est une sélection d’idées choisies dans les divers plans et adaptées selon de nouvelles restrictions préalablement établies entre les participants.

Dans le cas de la personne seule, cette deuxième étape a été plus directe, puisqu’elle a pu choisir directement à partir du plan idéal dessiné durant le premier atelier, les choix qu’elle voulait intégrer à son lieu de vie. Ainsi, ne désirant pas recommencer son plan du début, puisqu’elle en était satisfaite, elle a seulement encerclé les trois changements à apporter à l’espace actuel. En resserrant ainsi les contraintes d’aménagement, les participants doivent cibler les choix qui, selon eux, sont les plus importants. Ainsi, il est possible de confirmer les changements les plus importants à leurs yeux. Encore une fois, lorsque les participants terminent cet atelier, ils expliquent brièvement à la chercheure leurs choix d’aménagement.

Finalement, en guise de conclusion, de brèves questions sur l’efficacité des documents et des ateliers ont été posées aux participants afin de recevoir leurs suggestions et leurs commentaires immédiats sur le sujet. Dans tous les cas, les participants ont précisé que la présentation de la banque d’images les avait aidés à éclaircir de nombreuses interrogations, car les esquisses d’Alexander sont trop abstraites. Aussi, tous les participants se sont dit très satisfaits des plans conçus, car les ateliers leur procuraient une structure qui les aidaient à faire évoluer l’espace assez facilement.