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Nous avons pris quatre moments précis porteurs de significations et de symboliques assez différents comme le ramadan, le pèlerinage à la Mecque, la période de Noël et les vacances pour savoir s’il existe une consommation différenciée.

Le choix du mois du ramadan s’impose. Il s’agit d’un moment fort et intense dans la vie de la communauté arabe de Genève. Le jeûne du ramadan est une pratique religieuse. Cependant, ce mois de jeûne revêt une dimension sociale, culturelle, familiale, émotionnelle et économique indéniable. Ce mois sacré pour les musulmans, devenu très médiatisé ces dernières années, commence à intégrer la vie occidentale notamment par sa dimension festive et culinaire.

Cette période se caractérise par un changement de toute la grille des programmes télévisés. Tous les interviewés sans exception, y compris la famille chrétienne de notre échantillon, ainsi que ceux qui ont pris part à notre questionnaire, changent leurs habitudes de consommation et regardent massivement les chaînes arabes notamment pendant la période de la rupture du jeune où l’on transmet les prières et les chants religieux. Pour le côté festif, la concurrence est rude entre les chaînes pour présenter les meilleurs feuilletons et séries.

Dans le même registre, nous avons également opté pour le pèlerinage à la Mecque, tout en apportant les nuances suivantes : l’intensité de la dynamique crée pendant le mois de Ramadan baisse d’un cran. La cérémonie du pèlerinage à la Mecque est liée à la deuxième fête religieuse des musulmans, la fête du sacrifice Aid Al Adha, où les Musulmans commémorent en ce jour l’histoire du sacrifice d’Abraham. Il s’agit certes d’une période importante pour les musulmans de Suisse, mais qui restent inachevée à cause de l’interdiction constitutionnelle de l’abattage rituelle dans ce pays. La fête se limite pour plusieurs à la prière de l’Aid et à la rencontre avec des amis dans une ambiance festive. D’autre part, les grilles des programmes des chaînes arabes ne changent pas sensiblement. Ainsi la transmission de la cérémonie du pèlerinage à la Mecque, excepté sur la chaîne saoudienne et les chaînes religieuses, ne dure qu’une courte période durant la journée précédent la fête du sacrifice et se passe souvent, à cause du décalage horaire, pendant les heures de travail en Suisse.

Nous avons ensuite choisi la période de Noël pour contraste. Noël est dans l’esprit des gens une fête religieuse riche en symbolique revêtant une dimension

culturelle et sociale qui a dominé peu à peu l’aspect purement spirituel. Les festivités et pratiques religieuses pendant cette période concernent également les chrétiens arabes de Genève et ne laisse pas les autres composantes des communautés arabes indifférentes. Cette fois, ce sont les grilles des chaînes européennes qui changent de formes et de programmes.

Finalement, nous avons choisi la période des vacances qui sont synonymes de relâche et de rupture avec le train de vie quotidien du le reste de l’année. La focalisation sur cette période de l’année permet d’observer et de découvrir une nouvelle facette de la communauté arabe de Genève. Ainsi, la nature de la consommation des produits télévisuels dans une ambiance estivale va nous indiquer dans quelles mesures les Arabes de Genève changent dans leur relation avec les médias.

Nous avons recouru aux mêmes catégories afin de ressortir les faits marquants pour chacune d’elles. Nous avons souhaité savoir principalement à quel point les informateurs regardent les chaînes arabes ou les chaînes européennes.

Le mois du ramadan

Pendant le mois du ramadan, toutes les catégories d’âge dépassent la barre des 50% d’écoute des chaînes arabes. Ainsi, les 53.2 % de la catégorie des 16-25 ans regardent les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 34,4% qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes.

Plus de 13.4% restent indécis.

« Pendant ramadan, c’est un peu différent. Pendant ramadan c’est le seul mois franchement où je commence à regarder les chaînes arabes. Si non, la télé ça me fait changer les idées. La différence, pendant le mois de ramadan, c’est que je vais regarder les chaînes arabes entouré par les gens du monde arabe qui font le ramadan. Si vous voulez, c’est le sentiment de groupe. Enlever les chaînes arabes pendant le mois de ramadan, je vous dirais représente totalement un manque humain. C’est comme enlever la télévision de la maison ». (Sanad 16 ans, élève)

En dépit des emplois du temps surchargés, les soirées du ramadan représentent l’exception où certains jeunes regardent les chaînes arabes comme c’est le cas de cette répondante en formation :

« À part les soirées du mois de ramadan et les soirées familiales, je trouve que je n’ai pas le temps vraiment. Là, maintenant, je ne regarde pas même les chaînes françaises ».

(Adela 20, en formation)

82% des personnes appartenant à la catégorie des 26-40 ans ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes durant le Ramadan.

Cependant, ils ne sont que 12.4 % qui sont à l’écoute des chaînes européennes.

La consommation des chaînes arabes des 41-64 ans est également élevée avec un taux de 72.3 % contre 13.9 % qui regardent les chaînes européennes. 13.8 %

restent indécis. Les 65 ans préfèrent les chaînes arabes avec un taux qui approche les 90 %.

Ces données sont aussi confortées par nos informateurs qui consacrent une place très particulière aux chaînes arabes durant cette période. Nous trouverons parmi eux même ceux qui souhaitent recevoir des chaînes parlant leurs propres langues dialectales comme c’est le cas de ce répondant :

« La période du ramadan est une période où on regarde, on est tous à l’heure de l’iftar (l’heure de la rupture du jeune) devant l’écran pour écouter le Khitab (serments). Par contre, la malchance, je dis la malchance parce que c’est quand même très important, on pense surtout au Ramadan, etc. c’est la malchance de ne pas pouvoir capté la chaîne marocaine internationale « Aloula (la première) » qui donne des programmes en hasania très intéressants qui nous permet de couper le flux d’information, Aljazeera, Alarabia, et d’autres et puis qui peut nous aider ». (Fatih 42 ans, travailleur social)

Les télévisions arabes contribuent notablement à la création d’un cadre ramadanesque dans les pays de résidence. Par le changement des grilles de leurs programmes, ces télévisions offrent aux migrants l’opportunité de se mettre dans l’ambiance qui anime ce mois un peu partout dans le monde, c’est ce qu’exprime notamment ce répondant :

« Comme je l’ai dit, pendant le mois de ramadan on regarde plus souvent la télé parce qu’il y a des programmes plus importants et peut être pour se mettre dans l’ambiance ».

(Wahid 44 ans, traducteur)

Si l’on se penche sur les différences selon le genre, nous constatons que pendant le mois du ramadan 72.7% de femmes regardent plutôt les chaînes arabes. 13.6% regardent plutôt les chaînes européennes. C’est aussi le cas de cette répondante :

« J’ai toujours eu les chaînes (arabes), depuis qu’on a commencé, parce que le ramadan ne passerait pas sans chaînes arabes. Au début quand je suis venue ici en 1982, il n’y avait pas les chaînes (arabes). Donc, je ne regardais pas. Mais depuis que je me suis mariée et que j’ai les enfants, j’ai commencé à avoir les chaînes ». (Nasira 49 ans, agent de sécurité à l’aéroport)

La consommation des hommes reste élevée mais inférieure à celle des femmes. Pour ces derniers, 69.5 % regardent les chaînes arabes et 18.1 % regardent les chaînes européennes.

Les personnes qui ont une formation de base ainsi que celles qui ont fait le lycée et le gymnase sont les plus grandes consommatrices des chaînes arabes pendant cette période.57 Elles ne regardent quasiment que ces chaînes. Par

57 84.4 % des personnes qui ont une formation de base (primaire et secondaire) ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 6.2% qui regarde les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes alors que 9.4% restent indécis. Celles et ceux qui ont fait un apprentissage sont moins nombreux à suivre les chaînes arabes. Ils sont

contre, nous constatons une consommation relativement modérée des jeunes de la deuxième génération ayant fait un apprentissage ou des universitaires. Le niveau de formation ainsi que la maitrise de la langue arabe interviennent dans le choix de la langue d’écoute en dépit de la tendance générale de l’écoute massive de chaînes arabes pendant le mois du ramadan.

Cette tendance se reflète aussi sur les professions. En effet, pendant le mois du ramadan, ce sont les personnes en formation – donc souvent de deuxième génération – qui regardent le moins la télévision arabe. 55.4 %, parmi eux regardent plutôt les chaînes arabes alors qu’ils sont 30.8 % qui regardent plutôt les chaînes européennes. Quant aux autres, nous avons 77.3 % des indépendants qui regardent plutôt les chaînes arabes, 66.7% des salariés qui regardent plutôt les chaînes arabes. Pour les retraités, 71.4 % regardent plutôt les chaînes arabes et 14.3 % regardent plutôt les chaînes européennes. Les hommes ou femmes au foyer, préfèrent nettement les chaînes arabes avec un taux qui dépasse les 85.7%.

La consommation télévisée selon la religion durant le Ramadan montre évidemment que 77.6 % de musulmans préfèrent regarder les chaînes arabes.

Moins escompté est le fait que les chrétiens, tout en regardent moins les chaînes arabes, ont aussi une consommation élevée, 55.5 % parmi eux préfèrent écouter les chaînes arabes et 22.2 % préfèrent les chaînes européennes. Il est remarquable que les chrétiens aient répondu à cette question avec beaucoup de réserve. 22.2% parmi eux n’ont pas souhaité donner une réponse. Pour les personnes qui se disent sans aucune religion, ils sont seulement 11.1 % à ne regarder que les chaînes arabes et 33.3 % à regarder les chaînes européennes.

Cette question est sensiblement gênante pour cette catégorie étant donné que 55.5 % disent qu’ils ne savent pas ou n’ont pas de réponse.

Nous dégageons deux constats qui dénotent de l’état d’esprit qui traverse la communauté arabe pendant cette période de l’année. D’abord, la consommation de la communauté n’est pas exclusivement en langue arabe, une partie des téléspectateurs gardent un œil sur les chaînes européennes et ne coupe pas avec les médias de la région d’accueil. Ensuite, il est remarquable que la consommation des chrétiens soit aussi élevée en dépassant les 55 %. La famille chrétienne de notre échantillon est une illustration parfaite de ce constat. En

53.8 % qui ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. 18.6 % parmi eux regardent les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. Pour les personnes qui ont fait le lycée et le gymnase, 95.5 % ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes et ils ne sont que 2.8 % qui ne regardent que les chaînes européennes ou les regardent parfois. Les universitaires sont parmi les moins nombreux à écouter les chaînes arabes. Ils sont 60.2 % qui ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 24.1% qui ne regardent que les chaînes européennes plutôt les chaînes européennes alors que 15.7 % restent indécis.

posant la question sur la période que la famille souhaite le plus regarder les chaînes arabes. Elle répond sans hésitation : « Sans doute le mois du ramadan ».

(Samira 55 ans, pâtissière).

L’attachement très marqué aux chaînes de télévisions pendant le mois de ramadan pourrait être compris dans un sens plus large comme un indice palpable d’un regain d’une dimension spirituelle, certes individuelle, mais qui se ressent à l’échelle collective. Il fait partie ainsi de la dynamique sociale qui anime la vie culturelle et spirituelle genevoise.

Le pèlerinage à la Mecque

Bien que le pèlerinage à la Mecque représente le 5ème plier de l’islam et de ce fait sa cérémonie est transmise directement depuis l’Arabie Saoudite par pratiquement toutes les chaînes nationales et religieuses, nous avons constaté le peu d’intérêt que les personnes interrogées portent à cet évènement. Parmi, les membres des 5 familles interviewées une seule répondante a évoqué le fait de regarder la télévision arabe pendant cette période :

« Par exemple il y a la prière de l’Aïd où par exemple ça me touche, ça me rappelle des souvenirs avec la famille en Irak, on écoutait la prière de l’Aïd depuis la Mecque, c’était très joli, ça me touche beaucoup. Là on a la chaîne Abu Dhabi qu’on regarde, il y a la prière du vendredi, je regarde, ça me touche vraiment de voir ou écouter… » (Amina 32 ans, femme au foyer)

Les résultats du questionnaire vont dans le même sens. Globalement, les habitudes de la consommation des produits télévisés ne varient pas sensiblement par rapport à une journée normale. Nous enregistrons cependant une légère augmentation du taux d’écoute des chaînes arabes qui oscille entre 5 et 10%.

Concernant la consommation télévisée selon l’âge, nous constatons que 21.9% des 16-25 ans ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes et 59.4 % parmi eux préfèrent plutôt les chaînes européennes ou ne regardent que les chaînes européennes. 15.6% restent indécis. Pour les 26-40 ans, 61.3% ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes, 23.8 % plutôt les chaînes européennes et 2.5 % ne regardent que les chaînes européennes. 11.3% ne savent pas.

Nous observons la même tendance chez les 41-64 ans. 54.3 % parmi eux ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes alors que 25.8%

de cette catégorie ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 12.9% restent indécis. Les 65 ans et plus, sont ceux qui regardent les chaînes arabes pendant cette période. Plus de 66.6 % ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. 22.2 % restent indécis.

Le pèlerinage à la Mecque en tant que moment fort de spiritualité montre très clairement la limite de l’intérêt que portent les migrants et en particulier les jeunes à cette pratique fondamentalement religieuse. Nous sommes loin de cette

ruée vers les chaînes arabes pendant le mois du ramadan. On retourne à des taux de consommation se rapprochant de ceux observés pendant des journées normales. Ce fait est particulièrement notable chez les jeunes mais également chez les catégories des 26-40 ans et des 41-64 ans.

La période du pèlerinage à la Mecque représente une des rares fois où les hommes dépassent le taux d’écoute des femmes. Ainsi, 48.3 % des femmes ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. Cependant, 37.1 % parmi elles ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 13.5 % restent indécises. Cependant, les hommes sont légèrement plus nombreux à suivre ce genre de programmes. 55.5 % parmi eux ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 24.7%

qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 12.9 % restent indécis. Il est aussi remarquable que les taux d’écoute des femmes ne dépasse pas les 50%, un signe clair que les femmes ne s’intéressent que moyennement à ce genre de programmes.

Les personnes qui ont une formation de base sont parmi ceux qui regardent le plus les chaînes arabes pendant cette période. 78.8% de cette catégorie ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 12.1% qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes.

9.1% restent indécis.

Il s’agit de la même configuration chez les personnes qui ont passé par le lycée ou le gymnase, 77.1 % parmi ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 11.4 % plutôt les chaînes européennes. Cependant, 38% des personnes qui ont fait un apprentissage ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. 38 % également ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 23.8 % restent indécis.

Un léger renversement de situation est constatable chez les universitaires.

38.5 % parmi eux ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 42 % qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 19.8% restent indécis.

Pour les indépendants, 48.5 % ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes alors que 15.2 % regardent plutôt les chaînes européennes.

Cependant, le nombre des indécis est très important avec un taux de 36.4%.

Pour les salariés, 44.6 % ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes alors que 40.6 % ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 14.9% restent indécis.

Les étudiants ou les personnes en formation sont ceux qui regardent le moins les chaînes arabes durant cette période. 30.8 % parmi eux ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 61.6 qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. Cependant, les retraités et les femmes ou hommes au foyer sont les plus grands consommateurs des chaînes arabes pendant cette période avec respectivement

71.5 % et 85.7 % qui ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes.

Ils ne sont que 18.5% des Chrétiens qui ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 55.5% qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. Cependant, Pour les Musulmans, 61.4% ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. Les gens qui se disent sans religion regardent le moins la télévision arabe pendant cette période avec un taux d’écoute de 11.1%.

Durant les vacances

La période des vacances couvrent les mois de juillet et d’août. Les chaînes de télévisions européennes et arabes changent leurs grilles de programme durant cette période estivale. Nous passons à une programmation plus légère notamment dans le domaine de l’information. Les télévisons donnent libre cours aux animations estivales, aux films et aux séries. L’absence des enquêtes et des programmes d’investigation est aussi remarquable. Les téléspectateurs – pour ceux qui sont en congé - se libèrent de la charge de travail et occupent leur temps par des activités variées. Un nouvel état d’esprit s’établit, ce qui envisage d’examiner les habitudes de consommation des arabophones afin de déceler d’éventuels changements pendant cette période.

Si nous nous focalisant sur l’âge, nous constatons que pour les 16-25 ans, 3.1% ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 74.4% qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 12.5% restent indécis. 47.5% des 26-40 ans, ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 42.5% qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. Les 41-64 ans regardent plus les chaînes européennes avec un taux de 47.9% contre 29.6% qui ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. Les 65 ans et plus, consomment égalitairement les chaînes arabes et les chaînes européennes.

Nous observons un bouleversement dans la consommation des produits télévisuels selon les âges. Même si la tendance de suivre majoritairement les chaînes européennes se confirme chez les jeunes, les autres catégories changent considérablement la nature de leur consommation. Le taux d’écoute des chaînes européennes sur l’ensemble de notre échantillon dépassent largement le taux d’écoute consacré aux chaînes arabes.

En nous référant au genre, nous trouvons que pendant les vacances, 34% des femmes ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes contre 52% qui ne regardent que les chaînes européennes ou plutôt les chaînes européennes. 15.9% restent indécises. Cette tendance de regarder plus les chaînes européennes se confirme aussi chez les hommes avec un taux d’écoute de 52.9% contre 31.4% qui ne regardent que les chaînes arabes ou plutôt les chaînes arabes. Cependant, 15.7% restent indécis.

Le changement du mode de la consommation est plus remarquable lorsqu’on étudie la consommation télévisée selon le sexe. Les hommes et les femmes

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