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Concurrence ou complémentarité des chaines arabes et européennes

Nous avons également étudié à quel point les téléspectateurs regardent les chaînes arabes ou les chaînes européennes selon le type d’émissions choisi tels qu’une série télévisée, la ligue des champions, un débat politique, un débat de société, le télé journal et un évènement majeur dans le monde arabe. Nous avons également vérifié si cette consommation change en fonction de l’âge, le sexe et la religion.

Concernant l’âge, il ne surprend pas que les jeunes de 16-25 ans suivent rarement les séries télévisées en langue arabe. Ils ne sont que 12.1% seulement à le faire alors que 81.9% préfèrent plutôt les chaînes européennes. Par contre 55.5% des 26-40 ans ne suivent une série télévisée que sur les chaînes arabes ou plutôt sur les chaînes arabes contre 34.6% qui préfèrent plutôt les chaînes européennes. C’est aussi le cas chez les 41-64 ans où 50.8% parmi eux ne suivent une série télévisée que sur les chaînes arabes alors que 36.5 % préfèrent plutôt les chaînes européennes. Toutefois, les 65 ans et plus, sont de grands consommateurs des séries télévisées arabes avec un taux de consommation qui dépasse les 75% de suivi des séries télévisées en langues arabes.

La ligue des champions n’est presque suivie qu’en langue française par les 16-25 ans, ils sont plus que 85.3% qui préfèrent la regarder plutôt sur les chaînes européennes. La même tendance se confirme chez les autres catégories d’âge.

58.8% des 26-40 ans, et 72.3% des 40-64 ans préfèrent plutôt les chaînes européennes. Cependant, les 65 ans et plus sont désintéressés par la ligue des champions étant donné que 87.5% n’ont pas manifesté un intérêt pour répondre à cette question. Il est aussi utile de mentionner que la concurrence dans le domaine sportif est très agressive. Nous avons enregistré la création de moins de 12 chaînes sportives arabes ces quatre dernières années, disposants de budgets colossaux leur permettant de transmettre les grandes compétitions sportives mondiales et d’engager les meilleurs professionnels dans ce domaine.

Cette nouvelle donne pourrait éventuellement infléchir la tendance

susmentionnée sans pourtant la renverser, vue notamment la bonne qualité de transmission des rencontres de la ligue des champions sur les chaînes européennes.

S’il n’est pas étonnant que 82.4% de la catégorie d’âge 16-25 ans, préfèrent suivre les débats politiques plutôt sur les chaînes européennes, il est remarquable de constater que respectivement 53.8% des 26-40 ans et 52.2%

des 41-64 ans suivent les débats politiques plutôt sur les chaînes européennes.

Ces pourcentages dénotent clairement de l’intérêt que portent les migrants arabes aux actualités politiques et sociales locales et européennes, sans pour autant négliger le cours des évènements dans leur région d’origine. Cependant, les 65 ans et plus sont les plus nombreux à suivre les débats politiques sur les chaînes arabes. Ils ne sont que 27.5% qui préfèrent plutôt les chaînes européennes.

Le suivi massif des 16-25 ans des débats de société sur les chaînes européennes avec un taux qui avoisine les 91.1% est sans équivoque un indice d’une implication totale de la jeunesse issue de la migration arabe dans le champ de l’action sociale en Suisse. Il est aussi remarquable que le taux de suivi de ce genre de débat sur les chaînes européennes dépasse respectivement 69.6 % pour les 26-40 ans, 74.6% pour les 41-64 ans et 74.5% pour les 65 ans et plus.

Ces pourcentages dénotent également la même implication dans le suivi et la gestion des problèmes et des défis sociaux que rencontre la société d’accueil. Il s’agit d’une preuve tangible qui montre que les migrants arabes sont sensibles aux phénomènes sociaux qui préoccupent la société d’accueil dont ils font partie.

Nous constatons un changement de configuration en ce qui concerne le suivi du téléjournal. Même si le suivi des jeunes de la catégorie d’âge 16-25 ans des informations sur les chaînes européennes reste très élevé avec un taux de 92.2%, la consommation des 26-40 ans subit un changement notable puisque 50.6 % préfèrent plutôt les chaînes européennes Cependant, 62.5% des 65 ans et plus restent fidèles au télé journal sur les chaînes arabes.

Dans le cas de la production d’un grand évènement dans le monde arabe les chaînes européennes restent la première source d’information pour les 16-25 ans puisque 67.7 % parmi eux préfèrent ou ne recourent uniquement aux chaînes européennes dans ce cas. Cependant nous constatons un reversement de situation quant aux 26-40 ans où 65.4 % préfèrent ou ne regardent que les chaînes arabes dans le cas de la production d’un évènement dans le monde arabe. La proportion des gens qui préfèrent ou ne regardent que les chaînes arabes est aussi élevée chez les 41-64 ans en dépassant les 77.9%. En outre, la proportion la plus élevé des gens qui préfèrent ou ne regardent que les chaînes arabes dans ce cas se trouve chez les 65 ans et plus. Elle dépasse les 98%.

Concernant le sexe, il est constatable que les femmes sont plus nombreuses à suivre les séries télévisées sur les chaînes arabes avec un taux de consommation qui dépasse les 52.9% contre 41.1% des hommes qui préfèrent suivre les séries

télévisées sur les chaînes arabes. Ces derniers sont plus intéressés par les séries européennes qu’ils trouvent plus élaborées.

Les femmes arabes s’occupent moins de la ligue des champions. 48.9% parmi elles ne semblent pas être intéressées par ce genre de programme. Cependant, 47.8 % de celles qui suivent la ligue des champions le font sur les chaînes européennes. Les hommes qui sont manifestement des téléspectateurs assidus du football européen le regardent majoritairement sur les chaînes européennes, avec un taux de 83.7 %.

Les femmes suivent également moins les débats politiques, 24.7% d’elles ne donnent absolument aucune importance à ce genre de programmes contre 5.9%

d’hommes. 18.6% des femmes suivent les débats politiques sur les chaînes arabes alors que 56.1% préfèrent plutôt les chaînes européennes. La tendance est différente chez les hommes. 30.7% des hommes suivent les débats politiques sur les chaînes arabes tandis que 59.4% préfèrent les chaînes européennes.

Les débats de société sont massivement suivis par le genre féminin sur les chaînes européennes avec un taux de consommation de 76.1%. Les hommes sont aussi orientés dans leur grande majorité vers l’écoute des débats de société sur les télévisons de la région d’accueil. Ils sont 75.5% à préférer les chaînes européennes aux chaînes arabes.

Les proportions de l’écoute du téléjournal des femmes et des hommes sur les chaînes arabes et des chaînes européennes se rapprochent : 38.5 % des femmes suivent le téléjournal sur les chaînes arabes alors qu’elles sont 59.4% à préférer les chaînes européennes alors que 42% des hommes préfèrent suivre le télé journal que sur les chaînes arabes mais la majorité des hommes suivent les chaines européennes avec un taux de 55%. Il est aussi remarquable qu’autant d’hommes que de femmes se penchent légèrement plus vers les chaînes européennes.

S’agissant de la production d’un évènement majeur dans le monde arabe, la majorité des deux sexes préfère le suivre sur les chaînes arabes : 62.2% des femmes suivent un évènement majeur dans le monde arabe sur les chaînes arabes. Toutefois, les hommes sont plus nombreux à suivre les chaînes arabes lors de la production d’un évènement avec un taux de 67.3% comme c’est le cas de ce répondant qui considère que les chaînes arabes couvrent mieux ce type d’activité :

« A par ça, parfois je zappe sur des chaînes arabes si jamais il y a un événement important dans le monde arabe donc on essaye de regarder les chaînes arabes parce que c’est mieux couvert ». (Wahid 44 ans, traducteur)

Concernant la religion, nous constatons que 51.4% de Musulmans suivent les séries télévisées sur les chaînes arabes alors que 53.5% de Chrétiens regardent plutôt les chaînes européennes. Les personnes sans religion préfèrent aussi majoritairement les chaînes européennes. Les taux de consommation entre les musulmans et les chrétiens ne sont pas très éloignés ce qui nous empêche de

déceler une tendance chrétienne majoritaire en faveur de suivi des séries télévisées sur les chaînes européennes.

La ligue des champions est amplement suivie sur les chaînes européennes sans distinction de religion. Respectivement, 73.6% des Musulmans et 64.3% de Chrétiens suivent les matchs de football organisés dans le cadre de la ligue des champions sur les chaînes européennes. C’est aussi le cas des personnes sans religion.

Avec un taux de consommation qui dépasse 64.3%, les Chrétiens suivent les débats politiques sur les chaînes européennes contre 53.6 % de Musulmans. Les sans religions préfèrent nettement les chaînes européennes. Ils sont ainsi 90%

qui regardent plutôt les chaînes européennes. Dans ce cas, nous pouvons conclure que les débats politiques dans la région d’accueil interpellent relativement plus les chrétiens et les sans religion que les personnes d’obédience musulmane qui restent aussi intéressées par la scène politique locale avec un taux élevé dépassant la barre de 50 %.

S’agissant d’un débat de société, une tendance très nette se trace en faveur des chaînes européennes : ils sont respectivement 73 % des musulmans et 82.1% des Chrétiens qui le suivent sur les chaînes européennes. Cette orientation se confirme également chez les personnes sans religion qui regardent massivement les débats de société sur les chaînes européennes.

Encore une fois, nous constatons que la consommation des chrétiens de ce genre de programmes en langue française est légèrement plus élevée que les musulmans.

Le téléjournal, est largement suivi dans les deux langues aussitôt pour les chrétiens que pour les musulmans avec globalement un léger avantage pour les chaînes européennes : respectivement 53.3 % des Musulmans et 60.8% des Chrétiens préfèrent regarder le télé journal sur les chaînes européennes. C’est aussi le cas des personnes sans religion.

Lors de la production d’un événement majeur dans le monde arabe, 69.7% de musulmans et 60.7% des chrétiens recourent aux télévisions arabes pour se ressourcer. Cependant, les personnes sans religion préfèrent les chaînes européennes. Nous constatons dans ce cas de figure un renversement de majorité en faveur des chaînes arabes qui sont sollicitées massivement par les deux partisans des deux religions avec cependant un avantage pour les musulmans qui restent plus nombreux à suivre de genre de programme sur les chaînes arabes.

Les séries télévisées jouissent d’un taux d’écoute important et égalitaire sur les différentes chaînes de télévision européennes et arabes. Cependant, les activités sportives mais surtout sociales et politiques sont largement suivies sur les chaînes européennes. Il existe ainsi un intérêt remarquable pour l’évolution de la vie politique et sociale de la région d’accueil.

Le télé journal suisse est très suivi par la communauté arabe de Genève dans son ensemble. Il sert de point de repère pour se renseigner sur la situation dans la région et le pays d’accueil comme le mentionne ce répondant qui travaille au service de l’Etat :

« La TSR, je vous le dit la TSR je la rate pas à 19h30. Donc, les enfants savent exactement qu’à 19h30, ils me mettent le numéro dans la commande, c’est la TSR ! Comme je travaille un peu à l’Etat, dans le social, je suis obligé d’être au courant de la situation dans le pays et tout ça. Ça, je la rate pas mais c’est sur que c’est la TSR pour être au courant de ce qui se passe en Suisse mais un événement international on va pas le chercher sur la TSR, on va surtout le chercher à Aljazeera». (Fatih 42 ans, travailleur social)

Il est important de prendre en compte lors de l’analyse la notion de temporalité. Il s’agit de deux temporalités : une temporalité normale et une temporalité forte. La temporalité normale marque le processus de socialisation en temps normal ou rien ne se passe d’exceptionnel tandis que le temps fort est marqué par un événement majeur ou moment fort qui suscite une attention particulière. Cette différenciation est nécessaire pour mesurer le degré de la fragilité dans un processus de socialisation et également pour étudier l’ancrage d’une pratique dans la conscience collective des sujets étudiés. En temps normal, la personne suit son processus de socialisation d’une façon calme. L’interaction avec son milieu de socialisation se fait souvent d’une façon tranquille et ouverte.

Dans les moments forts une certaine crispation pourrait se ressentir.

Pendant notre travail sur le terrain, et précisément le 26 décembre 2008, Israël a commencé une attaque militaire contre les territoires occupés de Gaza qui a duré 61 jours. Ces attaques ont provoqué la mort de plus de 1200 personnes. Des milliers de Palestiniens ont été blessées. Des maisons ont été également détruites et des lieux protégés par les Nations Unies ont été bombardés60. Tous les regards se sont rués vers les chaînes d’information, qui, y compris les chaînes arabes, passent en boucle des images très choquantes suscitant une charge émotionnelle très forte.

La majorité des personnes interviewées y compris celles qui ne regardaient que peu les chaînes arabes se sont retournées vers Aljazeera et Alarabia. Les personnes qui regardaient la TSR ou les chaînes françaises ne donnent que peu de crédit à ces dernières. Elles sont taxées de partialité. La référence est désormais Aljazeera. Le plus important à remarquer c’est que lorsqu’il s’agit de deux regards, voire de deux positionnements complètement opposés, les arabophones ne donnent pas beaucoup de crédits aux thèses dominantes dans leur région d’accueil comme nous le mentionne notamment cette répondante :

60 Voir le rapport de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme A/64/36 consultable sur le site internet suivant : http://www.refworld.org/cgi-bin/texis/vtx/rwmain/opendocpdf.pdf?reldoc=y&docid=4aae28052, visité le 3 mai 2014.

« Voilà, ça peut être …. ils montrent des images plus directes, ça touche beaucoup déjà et ici en Suisse, ils ne montrent pas par exemple les infos qui viennent de là-bas. Par exemple, ils ne montrent pas tout, ils ne disent pas non plus toute la vérité sur les pays, qu’est ce qu’il se passe où mais c’est vrai que sur les chaînes arabes ils montrent les choses et ce qu’il se passe dans le pays ». (Amina 32 ans, femme au foyer)

Certains répondants parlent également avec un ton plutôt accusateur du double discours et de temps de parole intentionnellement mal réparti en occultant des situations très critiquable voire condamnable comme le mentionne ces deux répondants :

« Par exemple la TSR et autres ne vont pas vraiment dire la vérité, par contre Aljazeera montre déjà les faits». (Adela 20, en formation)

« Je le regarde dans les chaînes arabes. Ici les chaînes européennes ne disent pas toute la vérité. Les chaînes arabes, c’est arabe. C’est mieux. Le conflit se passe là-bas, les gens écrivent en arabe. Il faut entendre ce qu’ils disent, non ? Eux (les européens), ils peuvent changer la version ». (Badr 14 ans, élève)

Si la question de la situation au Moyen-Orient acquiert une importance particulière, il en va de même pour tout autre évènement majeur qui pourrait se réaliser dans le monde arabe, comme les soulèvements et les révoltes qui l’ont secoué ces deux dernières années, les résultats issus du questionnaire sont catégoriques concernant ce fait. Les personnes interrogées viennent aussi confirmer cette préférence prononcée en faveur des chaînes arabes. C’est le cas de Fatih et Wahid qui préfèrent les chaînes arabes :

« Je dirais ça dépend de l’importance de l’événement. Sans essayer de compliquer les choses, je dirais Aljazeera. Aljazeera c’est vraiment la chaîne sur laquelle on est sensé…

quand on a fini le petit déjeuner le samedi et le dimanche pour ce qui se passe et surtout pour mon épouse qui ne comprend pas telle… moi, je suis surtout plus radio que télé.

Déjà, je me lève tôt le matin, puis dans la salle de bain, j’ai la radio. Donc, je suis au courant des événements. Les journaux et tout ça quand je sors. Mais je dirais que pour elle et puis pour les autres c’est Aljazeera, la chaîne principale. Ça dépend si un événement est lié à l’Algérie, on va regarder la chaîne algérienne, au Maroc, on va regarder la chaîne marocaine, sachant qu’on a qu’une seule chaîne marocaine 2M. Mais je dirais plutôt Aljazeera et accessoirement Alarabia ». (Fatih 42 ans, travailleur social)

« Comme je vous ai dit, quand il y a un événement important qui touche le monde arabe, là, je vais regarder, parce qu’il y a une couverture beaucoup plus importante ».

(Wahid 44 ans, traducteur)

Les préférences des téléspectateurs vont aussi dans certains cas vers les chaînes nationales, qui donnent plus de détails et connaissent mieux les particularités de chaque pays, ses régions et ses villes, que d’autres canaux d’information y compris les chaînes spécialisées dans l’information ;

« Oui, je préfère…. S’il y a le LBC je préfère les chaînes libanaises parce que je veux savoir ce qui se passe au Liban». (Farida 35 ans, styliste)

Il ne s’agit pas non plus d’une écoute guidée par l’émotion ou le repli sur soi en taxant les médias occidentaux de partialité ou de manque de crédibilité. Un grand effort est aussi entrepris afin de vérifier l’information selon les différentes sources. L’arène médiatique propose un espace de médiation permettant de relativiser l’impact de ces évènements en offrant des regards et des visions croisées telles que mentionnées par ces deux répondants :

« J’écoute c’est qu’il y a chez nous. J’aime bien évaluer les choses en misant les points.

Certaines fois, les Européens ont raison. Je ne prends pas seulement ce qui se dit chez nous. Je vois la Syrie, les Libanais, l’Égypte, les pays arabes qui parlent des problèmes palestiniens. Les arabes sont bien loin des européens. Parce que ça touche beaucoup plus les Arabes que les Européens. Les Européens et les Américains s’en fichent. Les américains ont laissé les juifs aller loin ». (Nasira 49 ans, agent de sécurité à l’aéroport)

« Je lis les journaux. Je vois en premier la chaîne qui a diffusé les infos je vais la regarder. Si je ne suis pas convaincu, je cherche une autre chaîne. J’ai besoin de vérifier les sources des informations ». (Sanad 16 ans, élève)

Ce chapitre indique donc clairement, qu’il n’y a pas de concurrence apparente entre les chaînes arabes et européennes. Le choix se fait selon une rationalité qui privilégie le gout et les envies personnelles des télédétecteurs arabes. Il ne s’agit nullement d’un choix idéologique ou dogmatique qui donne la priorité en tout temps pour une langue ou une autre. Cependant, le suivi de certains programmes comme ceux qui traitent de la vie politique et sociale suisse dénote un ancrage du migrant dans société locale.

Synthèse intermédiaire

Cette synthèse couvre particulièrement les résultats et les conclusions des analyses des données qualitatives pertinentes liés à ce chapitre en plus des autres données présentées dans l’ensemble de l’analyse de la consommation sur ses différents angles.

Au tout début, il ressort clairement que la durée de la consommation télévisuelle des personnes d’origine arabe ne diffère nullement de celle des autres téléspectateurs suisses ou résidants en Suisse qui est légèrement plus bas des taux de consommation européens. Nous assistons dans ce cas à une helvétisation de la durée de la consommation. Il est notable que la Suisse est le pays européen qui consomme le moins de produits télévisuels comme l’indique les statistiques du Norwegian Social Science Data Services reprises par le l’Office fédéral de la statistique61.

Au tout début, il ressort clairement que la durée de la consommation télévisuelle des personnes d’origine arabe ne diffère nullement de celle des autres téléspectateurs suisses ou résidants en Suisse qui est légèrement plus bas des taux de consommation européens. Nous assistons dans ce cas à une helvétisation de la durée de la consommation. Il est notable que la Suisse est le pays européen qui consomme le moins de produits télévisuels comme l’indique les statistiques du Norwegian Social Science Data Services reprises par le l’Office fédéral de la statistique61.