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L’outil méthodologique employé pour l’enquête

2.1.3.1. Le choix du questionnaire

Pour pouvoir réaliser cette enquête sur le terrain, il m’a fallu choisir entre différents outils méthodologiques. L’entretien individuel ne me semblait pas judicieux pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, je voulais collecter le ressentis de nombreux soignants dans différents lieux. Or, l’importance de mon panel contre-indiquait la technique de l’entretien. Par ailleurs, la retranscription et l’exploitation de ceux-ci se seraient avérées fastidieuses.

De plus, la notion de « qualité » de la prémédication anxiolytique n’aurait vraisemblablement pas pu être correctement exploitée, en partie à cause du faible nombre de personnes que j’aurais du interroger. J’avais peur de risquer de tomber dans une enquête et, par la suite, une analyse dépendant de trop de subjectivité.

C’est donc naturellement que je me suis immédiatement tourné vers le choix du questionnaire pour accomplir ce travail de recherche. En effet, cette technique d’enquête présente plusieurs avantages non négligeables :

-Le premier est qu’elle est facile à réaliser ainsi qu’à diffuser.

-Le second est qu’elle me permet de recueillir un grand nombre de réponses et, par conséquent, de faire une analyse quantitative beaucoup plus significative qu’avec la technique d’entretiens individuels.

-Le troisième, enfin, est qu’elle va me permettre de confronter, facilement et rapidement, les points de vue des deux corporations infirmières : la vision des I.D.E. à celle des I.A.D.E.

2.1.3.2. L’élaboration du questionnaire

Le choix de l’outil d’enquête enfin sélectionné, il a donc fallu l’élaborer. Pour ce faire, je m’étais fixé comme objectif de réaliser un questionnaire synthétique, lisible et

Florian Massacrier Ecole IADE Lyon Promotion 2007-2009

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rapide à remplir. Ainsi, les réponses devaient être intuitives, spontanées et, par conséquent, refléter fidèlement les avis des personnes interrogées.

De plus, le personnel paramédical étant régulièrement sollicité à répondre à diverses enquêtes, il m’a semblé être un atout non négligeable de pouvoir le rédiger sur une simple feuille recto verso. En effet, les personnes sondées ont moins de réticences à répondre à un questionnaire court car leur temps est bien souvent précieux, ce qui a une influence directe sur le taux de participation.

Enfin, un soin particulier a été porté à l’anonymat des soignants répondants favorablement à mon enquête.

De façon plus ciblée, le questionnaire que j’ai réalisé comporte 13 questions dont 11 à choix multiples (de 2 à 5 réponses proposées) et 2 questions ouvertes169.

Les deux premières questions servent à la présentation et à l’identification d u panel des personnes sondées. Elles s’intéressent à la profession (I.D.E. ou I.A.D.E.) et à l’année d’entrée dans la profession. Elles vont me permettre de différencier les réponses des paramédicaux entre eux. Par ailleurs, les années d’obtentions de diplôme me permettront de voir si les différents panels interrogés sont homogènes entre eux, en termes d’expérience, d’ancienneté et de vécu dans la profession.

Les quatre questions suivantes, ainsi que la dernière, sont en relation avec la problématique qui, je le rappelle, est la suivante :

Alors que l’on connaît son importance ainsi que ses bénéfices attendus, pourquoi la qualité de la prémédication anxiolytique préopératoire est elle aussi aléatoire actuellement ?

-La question n°3, à choix multiple, permettra de voir si une hétérogénéité dans la qualité de la prémédication anxiolytique existe.

-La question n°4, à choix multiple, concerne l’avis personnel des acteurs de soins vis-à-vis de l’importance de la prémédication anxiolytique.

169 Annexe II.

-Les questions n°5, à choix multiple, et n°6, ouverte, vont permettre de voir si les soignants connaissent les bénéfices attendus de cette prémédication, que l’on a évoqués dans la première partie de ce travail.

-La question n°13, ouverte, conclue cette enquête par une vérification des connaissances des soignants en leur demandant de citer 4 médicaments pouvant être utilisés pour la prémédication anxiolytique.

Les questions n° 7 à n°12, toutes à choix multiple, concernent, quant à elles, l’hypothèse. Je rappelle que celle-ci est la suivante :

Du fait de contraintes organisationnelles, la prémédication anxiolytique n’est pas distribuée au moment opportun.

Plus précisément, les questions n°7 et n°8 s’intéressent à la visite préanesthésique, le moment de son déroulement et si celle-ci débouche sur une prescription systématique de prémédication anxiolytique.

Les questions n°9 et n°10 recense nt les avis des soignants face à la disponibilité du programme opératoire et le respect de son déroulement.

Enfin, les questions n°11 et n°12 vont mettre en lumière le respect ou non d u moment idéal de l’administration de la prémédication anxiolytique, et comment les I.D.E.

sont prévenues de ce moment là.

Pour une lecture plus aisée, intelligible et logique de ce travail, il est important de préciser que les résultats de l’enquête seront dévoilés par grands thèmes explorés. Ainsi, l’ordre utilisé sera légèrement divergent de celui établi dans le questionnaire.

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Une fois réalisée et après validation, ce questionnaire a été testé par quelques I.D.E. de mon entourage afin de vérifier qu’aucune question n’était ambiguë. Ces personnes n’ont pas été inclues dans ce travail de recherche.

La diffusion du questionnaire a été échelonnée dans le temps. Les différents services et blocs opératoires ont été visité à partir du mercredi 12 novembre 2008 et ce, jusqu’au mardi 2 décembre 2008. Pour cela, j’ai rencontré dans la plupart des cas les cadres des unités pour m’assurer de leur accord, puis les équipes soignantes afin de leur remettre les questionnaires en main propre et leur expliquer ma démarche.

Le retour des questionnaires a débuté à partir du mardi 18 novembre 2008 et à duré jusqu’au vendredi 19 décembre 2008. Pour pouvoir les récupérer, il m’a fallu passer dans chaque unité de soin au moins deux fois. La première me permettait d’en reprendre quelques uns et parfois d’en redistribuer de nouveaux car certains s’étaient perdus (cependant, ceci n’a concerné que deux services). J’en profitais au passage pour renouveler l’objet de mon enquête et tout l’intérêt que je portais à la participation des soignants. Le second passage était effectué une semaine après afin d’en recueillir le maximum et clôturer l’enquête.

Au total, l’amplitude complète de cette recherche sur les deux sites hospitaliers aura été d’environ cinq semaines avec plusieurs visites au sein des structures hospitalières. Le premier établissement aura été enquêté du 12 novembre jusqu’au 1er décembre, alors que le second l’aura été du 2 au 19 décembre. En pratique, les questionnaires ne seront donc restés que trois semaines environ dans chaque service. Il s’agissait d’un choix car bien souvent le taux de retour de ceux-ci n’augmente plus après quelques jours. Pour mener à bien cette enquête, on imaginera volontiers la disponibilité requise pour cela et l’investissement en termes de temps qui se sera avéré assez conséquent.