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Tout à l’heure, nous avons emboîté le pas à M. Henri-Paul Francfort, au moment où il nous disait que le mazdéisme n’avait pas atteint les tribus indo-iraniennes, ou indo-aryiennes (elles qui seront connues, plus tard, sous le nom de Sarmates, de Sythes et/ou de Sakas - ou Saces).

Mais là également, on peut utiliser les mêmes arguments que ceux employés par cet auteur, pour démontrer (c’est nous qui parlons, ici) que le mazdéisme, au lieu de s’opposer à une religion plus antique à laquelle adhéraient les trois tribus susmentionnées, ce mazdéisme-là ne fut que la forme complètement développée, ou complètement achevée, de la religion très rudimentaire qui la précéda dans l’Histoire.

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Pour en avoir le cœur net, nous lisons ceci, sous la plume de M.

Henri-Paul Francfort, dans l’article précité (nous ne reprenons pas, de ce texte, les notes y afférentes) :

D. L'iconographie et la structure du panthéon.

…Toutefois la structure de ce panthéon [i.e. de la Civilisation de l'Oxus] et l'interprétation que l'on peut en proposer ne sont nullement de simples extensions de la mythologie moyen-orientale. Pour le présenter simplement nous pouvons distinguer trois créatures mythologiques principales : une déesse, une sorte de héros-oiseau rapace et un dragon, auxquels viennent s'ajouter un dieu-bouquetin et diverses créatures. N'insistons pas sur le dieu-bouquetin, issu d'un vieux fonds iranien occidental connu par des cachets du Louristan du 4e millénaire ; il s'agit donc d'une survivance, d'un archaïsme ou d'une résurgence que nous ne pouvons analyser ici en détail.

Les trois autres divinités s'ordonnent selon un ordre hiérarchique que nous avons déduit d'une analyse structurale de ce panthéon et de représentations narratives. Les scènes narratives, gravées sur des gobelets d'argent, qui mettent en scène des hommes, indiquent les hiérarchies selon leur type d'activité, leur position dans les compositions artistiques et leurs vêtements et ornements. Les divinités s'ordonnent hiérarchiquement de la même manière. La déesse apparaît sous un aspect anthropomorphique ; elle domine l'ensemble paisiblement, mains à la taille et sans combat, debout en maîtresse des

animaux, potnia thèrôn, trônant (ill. 17) ou assise sur le dragon (ill.

18 et 19) ; elle donne naissance au bétail ou au gibier, chèvre ou bouquetin, et à la végétation (sauvage ou cultivée).

Le héros anthropomorphique à tête de rapace (ill. 20) lutte avec le dragon sans le tuer (cette lutte peut aussi opposer aigle et serpent, en une version naturaliste), mais il est d'un rang moins élevé que la déesse. Il domine le bouquetin, il est aussi un pourvoyeur de troupeaux ou de gibier. Le dragon peut être léonin et ophidien (il engendre le serpent), mais aussi ailé, cornu et à queue de scorpion. Il peut être représenté en version naturaliste, comme un serpent attaquant un herbivore, un mouton par exemple, ou des oiseaux. Il en existe une version anthropomorphique : un démon balafré écailleux et cornu.

Ce panthéon, ainsi brièvement interprété et synthétisé, peut être mis en rapport avec des mythes eurasiens très anciens, mais non spécifiquement indo-iraniens ou indoaryens. Il faudrait analyser les mythes où le héros tue le dragon, qui diffèrent de ceux où il n'est pas tué et montrer comment la domination du dragon libère cycliquement les eaux et la végétation, la fécondité du renouveau saisonnier, que marquent aussi les migrations des oiseaux, et examiner pourquoi l'adversaire du dragon est ornithocéphale [i.e. à tête d’oiseau].

La Civilisation de l'Oxus appartient, comme la Chine, au domaine où le dragon n'est pas tué, contrairement au domaine indo-européen, à l'Inde, à l'Iran et à l'Europe. Or cette structure du monde surnaturel, où domine une déesse, ressortit d'un très vieux fonds mythologique eurasien. Celui-ci peut remonter à de très anciennes sociétés de chasseurs aux croyances de type chamanique où domine un esprit féminin de la forêt (nature) pourvoyeur de fécondité (ill. 21). Cette structure est également connue dans le domaine élamite, avec aussi une (ou des) déesse(s), un dieu-serpent et des eaux jaillissantes.

Apparemment, une telle structure ne doit rien aux mythologies des Indo-Iraniens et des Indo-Aryens où les femmes ne dominent pas et où le dragon est tué. Naturellement, il est très difficile de discerner quels pourraient être les emprunts effectués par des Indo-Iraniens et Indo-Aryens à ce fonds archaïque eurasien.

Cependant, dans cette perspective, je serais enclin à y joindre le combat contre le dragon (Thraetaona contre Azhi Dahaka ou Vrti) et, en version naturaliste, le rapace (Garuda) et le serpent, mais pas Durga. Le style de ces représentations de la Civilisation de l'Oxus, leur « langage artistique », est toujours inspiré par le domaine élamo-mésopotamien à l'exception de quelques types syro-anatoliens sur lesquels nous reviendrons…..

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Hormis la ressemblance, soulignée par l’auteur de ces lignes, entre la religion proto-élamite d’une part, et celle de la civilisation de l’Oxus, d’autre part, on peut également mettre tout ceci sur le planisphère céleste : avec, en ce cas, un dragon ailé et cornu à queue de scorpion qui était la Voie Lactée dans son

ensemble (elle dont les cornes étaient celles du Taureau, et dont la queue de scorpion appartenait à la constellation du Scorpion, précisément).

Et si la Potnia Theron susmentionnée pouvait être l’étoile Capella du Cocher (puisque celle-ci domine la Voie Lactée située côté Taureau Gémeaux), elle pouvait également être une planète (Vénus, Lune) durant sa traversée de cette Voie.

Quant à l’homme oiseau qui s’attaquait au dragon - mais pas au point le tuer - il était telle ou telle planète mâle (exemple : Mercure, Mars ou Jupiter) durant sa traversée de la Voie Lactée située côté Taureau Gémeaux.

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Dans un autre volume que celui-ci, nous nous sommes appuyé sur le livre d’André Florisoone intitulé Astres et constellations des Babyloniens, pour savoir qui était le dieu sumérien, ou suméro-accadien, Ninurta, sur le plan sabéen.

Or, durant cette étude, nous sommes parti du principe que le vent du sud, qui était nommé shutu, en sumérien (et qui donc concernait les Mésopotamiens eux-mêmes), était représenté, dans le livre de M. Florisoone, par un personnage qui était surnommé, en sumérien, Anshu Klur.ra (en francais : «oiseau de la tempête»).

Or ce personnage renvoyait lui-même, d’après les définitions sabéennes données par M. Florisoone, à une figure astrale qui réunissait le Petit Cheval et Pégase dans sa sphère.

Or si l’on ajoutait, à cette figure-là, la constellation de l’Aigle, en l’assimilant à la tête du héros anthropomorphique dont parle M.

Francfort dans son texte, on peut alors en déduire que ce héros-là s’attaquait à un dragon qui était la Voie Lactée.

Sauf que celle-ci, au lieu d’être regardée du côté des constellations du Taureau et des deux Gémeaux, était regardée du côté des constellations du Scorpion et du Sagittaire, si l’on se mettait sur la ligne même de l’écliptique.

Mais cela signifie aussi, si le soleil se situait dans la constellation du Sagittaire, quand le héros s’attaquait au dragon, que nous étions au mois de décembre quand le vent du sud se mettait à souffler.

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Sous le site de Wikipédia consacré à La Géographie de l’Irak, nous lisons ceci, au chapitre du climat :

...La plupart des précipitations ont lieu de décembre à avril et apportent en moyenne entre 100 et 180 millimètres de pluie par an. La région montagneuse du nord de l'Irak reçoit des précipitations sensiblement plus élevée que les régions désertiques centrales ou du sud. Environ 90 % de la pluviométrie annuelle se situe entre novembre et avril, en revanche, les mois les plus chauds de juin, juillet et août sont très secs.

Les précipitations dans les montagnes sont plus abondantes et peuvent atteindre 1 000 millimètres par an à certains endroits, mais le terrain empêche la culture extensive. La culture sur des terrains non irriguées est limitée essentiellement aux abords des deux grands fleuves. Et même dans cette zone, une seule récolte par année peut être cultivée.

Les mois d'été sont marquées par deux sortes de phénomènes météorologiques. Le Sharqi, un vent chaud, sec et poussiéreux, avec des rafales occasionnelles de plus 80 km/h, a lieu d'avril à juin et à nouveau de septembre à novembre. Ce vent est souvent accompagné de tempêtes de poussière violentes qui peuvent s'élever à haute altitude et paralyser les aéroports pour de brèves périodes. De la juin à mi-septembre, le vent dominant, appelé Shamal, souffle du nord et nord-ouest. C'est un vent régulier, l'air est chaud et très sec.

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On peut donc en déduire, si le rythme et la fréquence des pluies n’a pas varié, en Irak, depuis l’Antiquité, que le vent du sud, qui n’est pas mentionné ci-dessus, soufflait durant la saison des pluies, précisément, laquelle s’étalait de novembre à avril, avec une pointe en décembre, soit au moment où le soleil traversait la constellation du Sagittaire.

Or si ce vent-là était représenté par le héros anthropomorphe à tête de rapace, cela signifie que les précipitations se manifestaient au moment où la figure astrale représentée par ce héros était en train de pousser la Voie Lactée située côté Scorpion Sagittaire à l’extérieur du planisphère céleste.

Mais dire que le dragon n’était pas tué en pareille occurrence, est une affaire de degré ou de définition.

Si, en effet, les anciens de l’Elam ou du bassin de l’Oxus (et qui étaient, ici, des sabéïstes) avaient identifié le dragon à toute la Voie Lactée, il était évident que lui-même n’était point tué, par le héros, durant leur combat respectif.

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Quant à la déesse mère au profil anthropomorphe qui était montrée, soit debout, soit assise sur le dragon, et qui régnait sur l’ensemble des animaux présents auprès d’elles, un pareil personnage pouvait effectivement s’identifier (comme nous l’avons donné à entendre ci-dessus) à une étoile Capella du Cocher qui venait tout juste de faire son apparition, dans la partie visible du planisphère céleste, à partir d’une borne de l’horizon qui se situait au nord-est de ce même planisphère.

Le seul bémol, si la déesse mère était cette étoile, est que celle-ci ne se tient pas debout au-dessus de la Voie Lactée, mais plutôt parmi elle (du moins si l’on inclut, dans cette dernière, ses nuages non denses).

Or l’étoile Véga de la Lyre faisait mieux l’affaire, dans le cas qui nous occupe, si le héros qui affrontait le dragon était effectivement une figure composée de Pégase (ou une partie de Pégase), du Petit Cheval et de l’Aigle.

Le dragon, en ce cas, était la Voie Lactée une fois celle-ci recouvrant, avec ses nuages denses et non denses, les constellations suivantes : le Cygne, l’Aigle, Ophiuchus, le Sagittaire et le Scorpion.

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Pour en revenir au texte de M. Francfort, quand cet auteur parle, dans son article, de la lutte qui opposait le héros nommé Thraetaona, à un démon qui s’appelait Azhi Dahaka dans un cas, et Vrti (de son nom complet : Vritra sur le domaine védique), dans l’autre cas, nous étions, avec ces deux exemples, dans un scénario qui semble avoir été très différent de celui que nous venons de décrire.

En effet, on peut considérer que dans ce scénario-là, Thraetaona était la planète Mercure au moment de traverser la Voie Lactée située côté Taureau Gémeaux, lorsque pareil héros combattait le démon Vrti.

Et comme cette planète fit une boucle, au moment de parvenir dans la constellation du Lion, qui la fit descendre au-dessous de la ligne de l’écliptique, le héros fut mis en présence d’une constellation de l’Hydre qui était représentée par le démon nommé Ahi Dahaka, ou Azi Dahaka (ainsi que nous le verrons plus loin, par le menu, au moment de lire tel ou tel vers de l’Avesta).

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Mais si nous avons cité le passage susmentionné, c’est pour montrer au lecteur que la religon mazdéenne était un sabéisme

complètement développé, comparé à une religion de l’Oxus qui reposait sur un sabéisme non encore complètement développé.

On ne peut donc pas conclure - contrairement à ce que nous avons laissé entendre tout à l’heure, et contrairement à ce que d’autres ont écrit sur le même sujet - que le mazdéisme représentait une rupture, par rapport à des religions plus anciennes.

Ou alors, il faut distinguer le mazdéisme du zoroastrisme, et préciser que le second, en représentant une sorte de monothéisme religieux fondé sur le seul dieu Ahura Mazda, représentait la négation d’un sabéisme où ce même Ahura Mazda était la planète Jupiter.

Et si l’on sait que, sur le domaine grec, Zeus était un dieu de l’orage au profil d’aigle, avant de devenir un dieu exprimant la Lumière (elle-même se reflétant, ici, à travers un ciel lumineux qui était représenté par Dyau sur le domaine védique), on peut en dire autant d’Ahura Mazda en personne.

Mais si cela est, cela prouve que l’Ahura Mazda du panthéon des Oxusiens était l’homme-oiseau susmentionné, cet Ahura Mazda qui deviendra l’expression de la sagesse et de la grandeur (manifestée ici par la hauteur), dans l’Avesta.

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Et si l’on veut avoir une version un peu moins frustre, à propos de ce qu’était le sabéisme, chez les Scythes, on n’a que se fier aux travaux de Dumézil lorsque celui-ci se référait, dans son ouvrage majeur intitulé Mythe et Epopée, au mythe fondateur des Nartes (autrement dit des anciens Ossètes), un Dumézil qui démontra, dans son ouvrage, que ce texte était bâti sur le même mode tripartite (avec, d’un côté, des premiers rois - ici au nombre de trois, avec, pour les accompagner, trois objets qui étaient tombés du ciel, et dont chacun devait revenir à l’un des trois rois - étant précisé que le roi et l’objet qui lui avait été attribué, par le Destin, appartenaient alors à la même catégorie, au sein des trois fonctions (souveraine dans le premier cas, guerrière dans le second, et symbolisant la richesse dans le troisième) que Dumézil avait exhumées de ses études sur la religion/mythologie des peuples d’origine indo-européenne (perçus, ici, à travers le mythe fondateur cher à leur nation).

Mais pour nous qui prétendons que les mythes en question relevaient du sabéisme, il s’agit alors de donner des noms sabéens aux différents acteurs, ainsi qu’aux objets que le Destin avait envoyés du ciel à des rois qui, dans le dernier exemple cité,

étaient trois parmi les premiers souverains mythiques du peuple ossète.

Et l’on peut même aller plus loin, en disant que les mythes de fondation, qu’il s’agisse des Ossètes, de la Rome antique, de l’Étrurie antique, de la Grèce antique, étaient du même tonneau que quand les anciens Égyptiens (tous, prêtres, ici) nous racontaient, dans leurs chroniques, que les tout premiers pharaons de l’Égypte ancienne étaient Horus et ses forgerons, eux qui avaient dû lutter, avant de pouvoir s’imposer à des tribus à la peau sombre qui étaient représentés par les Dasous dans le Rig Veda, et par Añro Manyou et ses propres partisans, dans l’Avesta.

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Quant aux Duméziliens, certains d’entre eux iront plus loin que le Maître, en soutenant que la Tripartition se rencontrait également, chez les peuples d’origine IE, dans l’Histoire, et pas seulement dans la conception mythique que les peuples concernés se faisaient de leur propre histoire.

Ainsi, pour en revenir aux Ossètes, voici ce que nous pouvons lire sous la plume de M. Jean-Pierre Poly, dans un article intitulé La dragonne et les seigneurs colorés. Division trifonctionnelle et classes sociales de la Scythie à l’Europe, publié dans la Revue Droit et Culture, dans son édition no 69 de l’année 2015, et reproduit et publié sous le site internet https://droitcultures.revues.org/3493 :

…Georges Dumézil n’avait véritablement envisagé que le premier texte, le conte des objets d’or brûlant tombés du ciel, négligeant d’autres témoignages. Des chercheurs russes le firent remarquer mais le maître resta sur ses positions. Pour l’historien des religions et des mythes, savoir comment la trifonctionnalité jouait dans l’histoire importait peu. C’était pourtant le mouvement de l’histoire qui avait fait qu’à l’Ouest un chef devenu roi, « seigneur des routes rapides », détenait les trois objets sacrés tandis qu’à l’Est, les trois « sangs » avaient chacun un objet. Dumézil n’y insista pas. Il omit aussi d’examiner deux autres éléments qui intervenaient à côté des trois trésors.

L’onomastique du conte, dans la version des Scythes occidentaux, montre la place prépondérante de la trifonctionnalité dans leur culture.

Une deuxième version, qui provient des Scythes orientaux, permet de mieux saisir la spécificité de la version occidentale.

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L’article de M. Jean-Pierre Poly est intéressant pour une autre raison.

Mais d’abord, posons le texte concerné :

En même temps le pouvoir des mages obligeait « les porteurs de sceptre » à un minimum de discipline collective. Mais il fallait que les trois collèges magiques gardent la maîtrise de l’arc solaire. Lorsqu’un chef des Scythes occidentaux conquit les terres cimmériennes, il prit l’arc et modifia la version du conte, faisant fabriquer trois objets d’or symboliques pour fonder son pouvoir ; la fonction chamanique fut occupée par des « hommes-femmes ». Les Sarmates et les Sakas de l’Est étaient sans doute plus conformes à l’original archaïque ; chez eux, les femmes jouaient un rôle important, à la fois chasseresses, combattantes et magiciennes. Chez les premiers : « Les femmes des Sauromates … vont à la chasse, à cheval, avec les hommes ou toutes seules ; elles vont à la guerre et elles s’habillent comme des hommes »

; chez les seconds : « Les Issédons sont eux aussi vertueux et les femmes ont chez eux les mêmes droits que les hommes »[80]. Devenus Alains, *Ahlawn, des « justes » zoroastriens, les Aorsi rejetèrent les sacrifices et les drogues [81]. Mais ils conservèrent l’idée d’une égalité native hostile à la servitude et aux rois : « Ce qu’est l’esclavage, ils l’ignoraient, tous ayant été procréés par une noble semence, et ils élisent aussi leurs juges parmi ceux qui sont connus pour leur longue pratique de la guerre » [82].

Notes

80 Hérodote, Histoires, 4.26. Tombes avec équipement « unisexe » chez les Alains, Bona, p. 101.

81 Les ethnies sont généralement désignées par un singulier collectif. Le pluriel indique ici que les groupes convertis ont été nombreux, quorum gentes variae … aevi progressu ad unum concessere vocabulum et summatim omnes Halani cognominatur (Ammien, Histoire 31.2.16 ; Halani=Ahlawn) ; Ammien distingue ceux du Don et ceux de l’Est, y incluant « les Massagètes que nous appelons maintenant Alains » (23.5.16) ; Massagetae Halani et Sargetae (Halani) (22.8.38 ; Poly, TFP, 3.2.24, 3.2.36, p. 68-69). Il y avait à l’Est un « pays des Alains » (23.6.61). Ammien était renseigné par les comites Alani de Gratien, recrutés par celui-ci sur le Danube (31.11.6 ; Zosime, Histoire 4.35.2, éd. F. Paschoud 1979). Ecu, supra n. 66.

82 Mais l’énoncé est à l’imparfait « ils ignoraient » …

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On précisera que les femmes des Sarmates étaient nommées Amazones par les poètes grecs.

M. Poly ayant jugé utile de placer tous les textes lus par lui dans une structure Tripartite « à la Dumézil », on peut lui rétorquer que le Monde de la Bible, aux dires mêmes du Maître, ne répondait pas à ce schéma, ce qui n’empêche pas de dire que quand les filles moabites couchaient avec les fils de Dieu qui étaient les jeunes Hébreux durant leur Exode vers la Terre Promise, le récit était le même, à la virgule près, que quand les

Argonautes avaient fréquenté les Amazones avant d’accéder à

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