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Dans la première partie de ce chapitre, les résultats obtenus par les participants aux différentes mesures de contrôle sont décrits. S’en suit de la présentation des résultats au prétest. Les résultats aux mesures de contrôle sont présentés dans le tableau 4.1 en fonction des différentes conditions expérimentales. Le score est exprimé sous forme de pourcentage et il correspond à la performance moyenne des élèves de chaque condition expérimentale. L’écart-type associé à cette moyenne se trouve entre parenthèses.

Les performances moyennes des élèves des différentes conditions expérimentales paraissent semblables, et ce, peu importe la mesure de contrôle. De manière à voir si les performances entre les groupes de participants pour chacune de ces mesures se distinguaient sur le plan statistique, des analyses de variance (ANOVA) à un facteur de classification ont été menées en considérant la condition expérimentale (PVS, PV, C) comme facteur intersujet.

Tableau 4.1

Score des élèves (%) aux mesures de contrôle selon les conditions expérimentales

Score (É.-T.) PVS (n = 43) PV (n = 44) C (n = 44) Mesure de contrôle Correspondances graphophonologiques 61,16 (16,70) 58,69 (12,63) 61,02 (15,04) Jugement visuo- orthographique 45,32 (8,10) 45,25 (10,60) 45,22 (12,14) Lecture de mots réguliers 83,60 (15,60) 81,82 (13,94) 85,68 (17,17) Lecture de mots irréguliers 50,23 (20,03) 48,86 (17,78) 53,75 (22,39) Production de mots (analyse lexicale) 38,86 (13,35) 37,69 (13,33) 36,93 (17,04) Production de mots (analyse lexicale) 77,18 (6,82) 76,47 (7,93) 76,86 (11,36) Note. PVS = Enseignement des propriétés visuelles et sémantiques; PV = Enseignement des propriétés visuelles; C = Aucun enseignement (groupe contrôle).

Les ANOVAS ne relèvent pas de différences significatives entre les conditions expérimentales pour l’épreuve de correspondances graphophonologiques,

F(2,128) = 0.381, p = .684, ŋ2 = 0.006, et pour l’épreuve de jugement visuo-

orthographique, F(2,128) = 0.001, p = .999, ŋ2 = 0.000. De la même façon, aucune différence n’est observée entre les conditions expérimentales aux épreuves de lecture de

mots réguliers, F(2,128) = 0.674, p = .512, ŋ2 = 0.010, et de lecture de mots irréguliers, F(1,128) = 0.688, p = .505, ŋ2 = 0.011. Enfin, en ce qui a trait à l’épreuve de production

de mots, les analyses ne révèlent pas de différence significative entre les conditions, que les

mots aient été analysés au niveau lexical, F(2,128) = 0.189, p = .828, ŋ2 = 0.003, ou au niveau sublexical, F(1,128) = 0.069, p = .933, ŋ2 = 0.001. Autrement dit, avant

l’intervention, les performances des élèves aux différentes mesures de contrôle étaient semblables, et ce, peu importe la condition à laquelle ils étaient associés. Considérant qu’aucune des mesures contrôles ne permet de distinguer les groupes de participants, il est possible d’affirmer que les groupes étaient très homogènes avant le début de l’intervention. Afin de déterminer si les analyses statistiques subséquentes devaient être effectuées sur la base du temps (prétest, post-test immédiat, post-test différé) ou sur la base des progrès (entre le prétest et le post-test immédiat, entre le prétest et le post-test différé), il fallait vérifier si les performances des élèves étaient semblables lors du prétest. En effet, dans le cas où les performances des élèves sont semblables, les trois temps de collecte de données constitueraient alors la variable à prendre en compte. Seule l’intervention pourrait alors expliquer les différences de performances entre les conditions aux différents post-tests. Cependant, si les scores des élèves se distinguent déjà au moment du prétest, le temps de collecte de données ne pourra pas être utilisé comme facteur intersujet ; ce sera plutôt le progrès entre les temps qui sera pris en compte.

Avant de s’attarder à la présentation des résultats obtenus par les élèves au prétest, il importe de rappeler que les mots produits par les élèves à la dictée servant de mesure expérimentale ont été analysés au niveau lexical et sublexical. Dans le cas de l’analyse lexicale, la production a été jugée soit correcte, soit incorrecte, peu importe le nombre d’erreurs se trouvant dans le mot. Par exemple, que la production du mot parcours contienne une ou deux erreurs (parcour versus pacoure), aucun point ne sera accordé. Au total, 24 mots ont été analysés. Dans le cas de l’analyse sublexicale, chaque graphème produit par l’enfant a été comparé au graphème attendu (pour en savoir plus, voir la partie 3.3 du chapitre de méthodologie). Par exemple, dans le cas du mot parcours, la production attendue compte sept graphèmes (-p, -a, -r, -c, -ou, -r, -s). Au total, la production de 122 graphèmes a été effectuée. La production parcour compte six graphèmes corrects et un erroné (omission du -s-muet). L’élève obtiendrait donc 85 % pour cette production. Quant à la production pacoure, il y a cinq graphèmes corrects et deux erronés (omission du -r et substitution du -s muet). L’élève aurait donc 71 %.

Les résultats obtenus au prétest selon la nature de l’analysée menée (lexicale ou sublexicale) se trouvent au tableau 4.2. Le score est exprimé sous forme de pourcentage et correspond à la performance moyenne des élèves de chaque condition expérimentale. L’écart-type associé à cette moyenne se trouve entre parenthèses.

Tableau 4.2

Score des élèves (%) au prétest selon le type d’analyse et les conditions expérimentales

Score (É.-T.)

PVS (n = 43) PV (n = 44) C (n = 44)

Prétest

Analyse lexicale 9,30 (11,50) 12,78 (14,28) 13,26 (15,60) Analyse sublexicale 65,37 (8,64) 66,72 (11,62) 67,13 (11,49) Note. PVS = Enseignement des propriétés visuelles et sémantiques; PV = Enseignement des propriétés visuelles; C = Aucun enseignement (groupe contrôle).

Lorsque les productions des élèves ont été analysées sur le plan lexical, les performances moyennes des élèves de la condition PVS semblent légèrement inférieures à celles des élèves des conditions PV et C. Quand les productions ont été analysées sur le plan sublexical, les performances moyennes des élèves paraissent semblables d’une condition à l’autre.

Pour voir si les performances entre les groupes de participants se distinguaient sur le plan statistique selon la nature de l’analyse menée, deux ANOVAs à un facteur de classification ont été menées à partir des résultats obtenus au prétest aux niveaux lexical et sublexical en considérant la condition expérimentale (PVS, PV, C) comme facteur intersujet. La première analyse portant sur le score obtenu au niveau lexical ne révèle pas de différences significatives entre les conditions expérimentales, F(2,128) = 1.045, p = .355, ŋ2= .016. De la même façon, la seconde analyse portant sur le score obtenu au niveau sublexical n’indique aucun effet significatif du groupe, F(2,128) = 0.069, p = .933, ŋ2= .001. Ainsi, les résultats issus des ANOVAs montrent que les performances des élèves au prétest ne se distinguent pas en fonction des conditions expérimentales. Les analyses subséquentes ont donc été menées en se basant sur les scores moyens (exprimés en %) obtenus à chacun des temps de la collecte de données (prétest, post-test immédiat, post-test différé).

Dans la deuxième partie de ce chapitre, les performances des élèves au niveau lexical seront rapportées afin de viser l’atteinte du premier objectif spécifique de cette thèse qui a été formulé ainsi :

Comparer les effets des conditions expérimentales d’enseignement (propriétés visuelles et sémantiques des mots (PVS), propriétés visuelles des mots (PV), aucune intervention (C)), de la modalité d’entrainement des mots (lecture, écriture et lecture) et du temps de collecte des données (prétest, post- test immédiat, post-test différé) sur la réussite des élèves en orthographe au niveau lexical.

Ces résultats donneront des indications quant à l’efficacité de l’intervention sur la production des mots analysés au niveau lexical.