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Annexe 66 : Retranscription de l‟entretien avec Pauline RONDEAU (Responsable du service action sociale -

2. L’exploitation des résultats

2.2. L‟exploitation des entretiens

J‟ai terminé l‟enquête qualitative auprès des partenariats le 18 avril 2019121. Les entretiens ont été menés en face-à-face ou par téléphone auprès de certains responsables de service ou d‟employés de certaines structures. J‟ai également interrogé les collectivités présentes dans la médiathèque. Lors de cette exploitation, j‟ai extrait les données de l‟enquête sans les comparer à des données nationales, car les entretiens n‟ont pas fait ressortir des données chiffrées mais des commentaires.

a) Les partenariats actuels

Avant d‟aborder les partenariats un à un, je vais évoquer une possibilité offerte par la médiathèque. La possibilité de créer une carte collectivité n‟est pas destinée à un usage personnel, mais à un usage

118 COOK, SHERRY J., PARKER, R. STEPHEN et PETTIJOHN, CHARLES E.. « Les Jeunes ados et la bibliothèque publique : ». Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2008, n° 6, p. 81-86.

119 MARINET-REDAUD, Anne. « Des jeunes et des bibliothèques ? ». Bulletin des bibliothèques de France (BBF), 2010, n° 4, p. 80-82.

120 Annexe 59: Les attentes des non-usagers, Enquête menée sur Lanester.

121 Une structure m‟a répondu plus tardivement par mail, il n‟y a pas eu d‟entretien.

Gauthier Mélanie | Mise en œuvre d‟une enquête des publics dans le cadre d‟un projet de service.

37 professionnel. Elle est réservée aux professionnels exerçant des actions pédagogiques. Elle est gratuite pour les professionnels de Lanester exerçant des actions pédagogiques en direction des Lanestériens. Par contre, les professionnels extérieurs à Lanester et/ou exerçant des actions en directions de jeunes extérieurs à Lanester doivent payer 28 euros. « Les animateurs peuvent faire une carte professionnelle et ils peuvent aller emprunter des documents, c‟est gratuit. Et ça, c‟est une carte professionnelle, ce n‟est pas négligeable.»122. En effet, ce n‟est pas négligeable, car elle offre des possibilités plus vastes qu‟une carte individuelle. Les professionnels peuvent emprunter 40 livres et 4 CD durant six semaines. Cette possibilité a été remarquée et appréciée. Le foyer Le Chêne n‟a quant à lui pas de carte collectivité, car il s‟agit d‟un hébergement d‟adultes en situation handicap. Ces personnes possèdent leur propre carte à tarif réduit. Elles se rendent à la médiathèque une fois par semaine en étant encadrés.

L‟envie de développer des partenariats peut venir d‟un agent de la médiathèque ayant une expérience avec une population ou de la structure souhaitant nouer un partenariat afin de satisfaire un besoin auprès de la population qu‟elle dessert. « L‟idée était de pouvoir faire découvrir la médiathèque et donc de pouvoir amener les familles à accéder un petit peu plus facilement à la médiathèque, car on sait que le livre est un vecteur important dans le développement de l‟enfant que ce soit au niveau du langage ou de son développement général »123. Dans le cas de la PMI, c‟est la structure qui est allée vers la médiathèque afin de solliciter des séances de lecture dans la salle d‟attente. Le livre participe au développement de l‟enfant. Mais c‟est aussi une démarche qui s‟est faite selon une expérience passée. « On a pris contact avec la médiathèque pour qu‟il y ait une intervention dans la salle d‟attente et j‟avais cette expérience-là sur d‟autres PMI, donc je trouvais ça intéressant puisque l‟on aime bien les livres aussi. Et puis on a eu un partenariat facilement, car il y avait aussi un souhait de l‟autre côté de pouvoir venir prendre contact avec les jeunes enfants et leurs parents ici. »124. Un partenariat nécessite une envie de la part de la médiathèque et du personnel d‟une structure. L‟objectif de la médiathèque est d‟amener le livre vers des publics éloigné de la lecture et de promouvoir les services qu‟elle offre.

Les partenariats qui ont été mis en place peuvent nécessiter le déplacement d‟un agent hors de la médiathèque. Ce qui est plus communément appelé du « hors les murs ». C‟est le cas du partenariat avec la PMI effectué par la responsable du secteur jeunesse. Tout comme le partenariat avec la crèche collective faisant partie de la Maison de la Petite Enfance, mené par un agent du secteur jeunesse, qui est une intervention autour de la littérature enfantine et un temps de formation des professionnels le plus souvent125. Mais aussi du partenariat mené par un agent du secteur adulte qui se déplace à l‟EHPAD Jean Le Coutaller : « Ils ont mis en place avec Delphine une animation appelée « le livre lu » ». Cet agent se rend à l‟EHPAD pour leur lire des passages d‟ouvrages sur des thèmes précis. Cette année, elle travaille sur les costumes. Pour les personnes

122 Annexe 60 : Retranscription de l‟entretien avec Elodie LOIRAND (Service citoyenneté - Responsable de la politique de la ville), Nathalie (Référente du dispositif réussite éducative), Maud LE MENTEC, Melinda Iglesias et Sébastien GOURMIL (les agents de développement local), lignes 105 à 107.

123 Annexe 61 : Retranscription d‟une puéricultrice à la PMI de Lanester, lignes 13 à 16.

124 Annexe 62 : Retranscription de l‟entretien avec Madame LE MARCHAND (médecin à la PMI de Lanester), lignes 6 à 10.

125 Annexe 63 : Réponses par mail de Nadia Ouachekradi (directrice adjointe de la Maison de la petite enfance Lucie Aubrac), lignes 7 à 8.

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38 âgées qui ont 100 ans, cela leur rappel des souvenirs »126. L‟animation consiste à une lecture à voix haute de la part de l‟agent qui doit effectuer tout un travail en amont afin de sélectionner des thèmes et des ouvrages pouvant intéresser ces personnes âgées. « Il y a quelques années avec Sandrine, ils avaient mis en place une animation autour du petit chaperon rouge : les résidents se souvenaient d‟une ancienne chanson du conte qu‟ils ont chantée »127. L‟animateur, Michel André, se rend également avec certains résidents de l‟EHPAD à la médiathèque pour emprunter des livres. Par ailleurs, dans le cadre du volet éducatif du contrat de ville, le dispositif Coup de Pouce clé a été mis en place, ce qui inclut un partenariat avec la médiathèque. Les enfants faisant partie du dispositif viennent toutes les trois semaines à la médiathèque encadrés par des animatrices. Le Prix des premières lectures est organisé à la médiathèque. Pour cet évènement, parents et enfants viennent à la médiathèque pour la présentation et le vote128. Le partenariat mis en place par des agents du secteur multimédia avec l‟épicerie solidaire pour le prêt de machines à coudre implique le déplacement d‟un agent pour aller chercher les machines à coudre dans le cadre de l‟atelier de fabrication de costumes Cosplay qui se déroule à la médiathèque et mobilise les agents.

Certains partenariats ne nécessitent pas le déplacement d‟un agent. C‟est le cas du partenariat avec l‟Université de Bretagne Sud. Il permet aux usagers de la médiathèque Elsa Triolet de s‟inscrire à la bibliothèque universitaire de Lorient gratuitement et aux étudiants de la bibliothèque universitaire de Lorient de s‟inscrire gratuitement à la médiathèque Elsa Triolet. Lors du dernier relevé, 31 personnes inscrites à la médiathèque de Lanester étaient également inscrites à la bibliothèque universitaire de Lorient, ce qui représentait 2.3 % des inscrits Lorientais.

Notons que certains partenariats ne sont pas réguliers. Certaines actions mises en place dans le cadre de partenariats n‟ont pas vocation à durer dans le temps. C‟est le cas du projet mis en place en partenariat avec le lycée Jean Macé et la médiathèque pour la préparation du BAC. « L‟année dernière, par exemple, on a travaillé avec la médiathèque sur l‟accompagnement des élèves au moment du BAC. […] On a travaillé aussi sur Pierre Jakez Hélias. Il y a deux ans, avec la classe de l‟option breton où les élèves ont travaillé sur le roman mis en BD et ils ont eu des ateliers d‟écritures et de dessins avec les auteurs de la BD et leur professeur de breton»129. Le CDI ouvrait en nocturne jusqu‟à 21 heures et la médiathèque réservait une salle pour les élèves du lycée Jean Macé. Des séances de sophrologie avaient été organisées. Ces partenariats à court terme peuvent permettre de voir si une action répond à un besoin d‟une population ou non. Il n‟est alors pas utile de le reconduire, sauf si l‟on en modifie les actions.

Lors de ces entretiens, j‟ai demandé aux structures partenaires si elles avaient des suggestions d‟amélioration à apporter sur ce partenariat. Leurs réponses sont riches d‟enseignements. L‟animateur de l‟EHPAD Jean Le Coutaller constate que les collections destinées aux personnes âgées ou aux personnes

126 Annexe 64 : Compte rendu de l‟entretien avec Michel ANDRE (animateur de l‟EHPAD Jean Le Coutaller), lignes 9 à 12.

127 Ibid., lignes 19 à 21.

128 Annexe 60 : Retranscription de l‟entretien avec Elodie LOIRAND (Service citoyenneté - Responsable de la politique de la ville), Nathalie (Référente du dispositif réussite éducative), Maud LE MENTEC, Melinda Iglesias et Sébastien GOURMIL (les agents de développement local), lignes 23 à 30.

129 Annexe 65 : Retranscription de l‟entretien avec Gaétane LE DORVEN (Professeure documentaliste au Lycée Jean Macé de Lanester), lignes 16 à 23.

Gauthier Mélanie | Mise en œuvre d‟une enquête des publics dans le cadre d‟un projet de service.

39 déficientes visuelles peuvent être développées. « C‟est déjà bien, mais s‟il y avait plus de livres en gros caractères ça serait mieux car on en fait vite le tour »130. Certaines animations n‟ont pas lieu assez régulièrement selon les agents de la PMI. « Ça serait peut-être bien qu‟il y ait plus qu‟une fois par mois l‟atelier pour les tout petits (Samed‟histoires). Car une fois par mois ce n‟est pas beaucoup, bien que je comprenne pourquoi. Pour peu qu‟il y ait une séance où l‟enfant soit malade ou les parents non-disponibles. Pour peu qu‟il y ait une séance ou l‟enfant soit malade ou les parents non-disponibles. Voilà que ce soit plus fréquent »131. Ces mêmes agents souhaiteraient une augmentation des actions menées dans le cadre du partenariat132. C‟est également une demande du partenariat mené avec La crèche collective133, de manière plus générale la structure souhaiterait développer davantage le partenariat. « Il pourrait y avoir des temps uniquement avec les professionnelles sur comment raconter, ou conter ? Développer les actions ponctuelles dans le hall pour sensibiliser les familles (expo, temps de lecture, …)»134. On constate un manque de communication. « Il avait un atelier « papa lit » à la médiathèque ; je ne sais pas s‟il existe toujours ? On pourrait en parler aux parents si c‟est le cas »135. La directrice adjointe souhaiterait davantage d‟ouverture en termes d‟horaire et d‟action

« hors les murs ». « Personnellement, je trouve que la médiathèque est trop souvent fermée ; cela empêche peut-être les gens de s‟y rendre ? Il pourrait y avoir aussi des actions ponctuelles, sur les quartiers, ou à la médiathèque en fin de journée, ….peut-être cela existe déjà ? »136. Cependant, l‟action sur les quartiers a déjà été mise en place de manière ponctuelle. Le manque d‟ouverture en décalé avec d‟autres structures peut occasionner un problème de coordination.

Entre les structures partenaires et la médiathèque, la coordination est parfois un problème. « La difficulté que l‟on a quand on travaille ensemble, c‟est que l‟on n'est pas du tout dans la même temporalité.

[…].C‟est souvent difficile de concilier nos obligations aux uns et aux autres, mais parce que l‟on ne peut pas faire autrement »137. L‟épicerie solidaire envisage également un nouveau partenariat qui semble en accord avec les actions envisagées dans le projet de service : des portes ouvertes, « des visites par exemple, des visites de la médiathèque, expliquer comment la médiathèque fonctionne, comment on s‟abonne à une carte, comment on fait voilà. Pour que ce soit accessible et que les gens puissent aller d‟eux-mêmes après tout seul »138. Le partenariat avec la bibliothèque universitaire de Lorient peut être perfectionné. Une réunion avait eu lieu en mai 2018, le bilan avait été fait sur ce partenariat. Il avait été mentionné qu‟une solution serait recherchée pour

130 Annexe 64: Compte rendu de l‟entretien avec Michel ANDRE (animateur de l‟EHPAD Jean Le Coutaller), lignes 26 à 22.

131 Annexe 62 : Retranscription de l‟entretien avec Madame LE MARCHAND (médecin à la PMI de Lanester), lignes 25 à 28.

132 Ibid., lignes 32 à 33.

133 Annexe 63 : Réponses par mail de Nadia Ouachekradi (directrice adjointe de la Maison de la petite enfance Lucie Aubrac), lignes 22 à 23.

134 Ibid., lignes 19 à 20.

135 Ibid., lignes 21 à 22.

136 Annexe 63 : Réponses par mail de Nadia Ouachekradi (directrice adjointe de la Maison de la petite enfance Lucie Aubrac), lignes 26 à 28.

137 Annexe 65 : Retranscription de l‟entretien avec Gaétane LE DORVEN (Professeure documentaliste au Lycée Jean Macé de Lanester), lignes 27 à 32.

138 Annexe 66 : Retranscription de l‟entretien avec Pauline RONDEAU (Responsable du service action sociale - Adjointe de direction du CCAS de Lanester), lignes 67 à 69.

Gauthier Mélanie | Mise en œuvre d‟une enquête des publics dans le cadre d‟un projet de service.

40 comptabiliser les étudiants à la médiathèque Elsa Triolet139 afin de mesurer l‟impact de ce partenariat auprès des étudiants. Comme nous l‟avons vu du côté de la bibliothèque universitaire, le nombre d‟usagers de la médiathèque Elsa Triolet inscrit à la bibliothèque universitaire est comptabilisé. La communication pourrait être aussi améliorée, l‟interlocutrice avec laquelle j‟ai effectué l‟entretien estime que les usagers sont assez peu informés de la convention140. De plus, elle souhaiterait qu‟un lien soit créé sur le portail documentaire de la médiathèque Elsa Triolet qui renverrait au catalogue en ligne de la bibliothèque universitaire de Lorient141. La mise en commun d‟informations relatives aux services offerts tel que l‟envisage leur projet de service respectif pourrait être envisagé. Une meilleure communication est demandée en interne, mais aussi auprès des publics, afin qu‟ils bénéficient des services des deux structures qui sont complémentaires en terme de d‟horaires142. Par ailleurs, certaines structures partenaires à la médiathèque ont pu récolter les avis de leurs usagers concernant la médiathèque. C‟est le cas de la documentaliste du CDI du lycée Jean Macé : les élèves se plaignent du manque d‟ouverture de la médiathèque143. Tandis que les collectivités interrogées à la médiathèque, c‟est-à-dire le foyer Le Chêne, un professeur et une association, ont exposé respectivement l‟envie de pouvoir disposer de ressources numériques, une durée de prêt trop courte (elle est de six semaines pour les collectivités) et un manque d‟ouverture l‟été, qui perturbe le quotidien des personnes handicapées.

Notons que malgré ces propositions d‟amélioration, l‟ensemble des structures sont satisfaites des partenariats qu‟elles entretiennent avec la médiathèque.

b) Les partenariats potentiels

J‟ai eu l‟opportunité d‟interroger des structures qui n‟avaient pas créé de partenariat avec la médiathèque. Certaines de ces structures avaient pu avoir créé par le passé un partenariat régulier qui avait pris fin. C‟est le cas de la résidence Louis Aragon qui se rendait à la médiathèque sur des temps de fermeture avec les résidents du foyer de vie Louis Aragon afin qu‟ils puissent circuler facilement144. Mais ce partenariat n‟est plus d‟actualité. Il est nécessaire d‟évaluer l‟impact que cela pourrait avoir auprès des résidents avant de le remettre en place, peut-être d‟une manière différente, car les résidents n‟en n‟ont peut pas l‟envie ni l‟utilité.

« Dans les salons à chaque étage, on a des bibliothèques avec des livres, des dons ou des résidents même qui ont donné leurs livres. Donc, il y en a qui font leur lecture de par les livres qui sont mis à disposition, le souci, c‟est que ce n‟est pas réactualisé. C‟est une bibliothèque comme on a à la maison »145. Il semblerait que les résidents aient créé leur propre bibliothèque où les livres des uns et des autres sont mis à disposition de tous.

Mais s‟ils ont créé ces bibliothèques, c‟est peut-être pour pallier à un besoin. « Il n‟y en a pas beaucoup qui vont à la médiathèque, pourtant ce n‟est pas loin mais pour eux ça peut être loin, la distance en déambulateur

139 Annexe 67 : Retranscription de l‟entretien avec Dorothée GOUROND-EVEN (Service Commun de la Documentation, Responsable du Pôle Services aux Publics, Responsable de la BU de Lorient), lignes 67 à 68.

140 Ibid., lignes 77 à 78.

141Ibid., ligne 113.

142 Ibid., lignes 114 à 115.

143 Annexe 65 : Retranscription de l‟entretien avec Gaétane LE DORVEN (Professeure documentaliste au Lycée Jean Macé de Lanester), lignes 57 à 60.

144 Annexe 68 : Retranscription de l‟entretien avec Annie LE FUR (aide-soignante à la Résidence Aragon), lignes 10 à 13.

145 Ibid., lignes 25 à 27.

Gauthier Mélanie | Mise en œuvre d‟une enquête des publics dans le cadre d‟un projet de service.

41 et tout ça »146. La difficulté pour les personnes âgées est bien souvent la distance qui les éloigne du lieu de la médiathèque du fait de leur incapacité à se déplacer qui est réduite avec l‟âge auxquels s‟ajoutent des difficultés d‟ordre visuel. C‟est pour cela que certains résidents préfèrent se rendre à l‟espace culturel Leclerc, qui se trouve plus près. « Il y en a quelques fois qui disent « c‟est écrit trop petit » mais je pense qu‟à la médiathèque il y a des livres en gros caractères. Donc, cela peut peut-être justement les ré-inciter à y aller pour ce type de livre »147. La médiathèque offre des collections adaptées aux personnes qui ont un handicap visuel. Cependant, ces collections ne sont pas toujours très bien placées pour des personnes ayant des problèmes pour se plier. Les étagères sont parfois trop basses148. Puis, pour emprunter, il faut être inscrit et les tarifs d‟inscription semblent être un frein pour certains résidents149. Ainsi, le partenariat permettant la venue des résidents sur des temps de fermeture semble être une possibilité dans l‟éventualité où les résidents seraient intéressés. Tout comme le fait de créer un partenariat similaire à celui de l‟EHPAD Le Coutaller, le problème de cette action, c‟est qu‟elle ne toucherait qu‟une minorité des résidents150. Un système de portage peut également apporter une solution. Le bibliobus a été cité par cette aide-soignante151.

C‟est également une idée évoquée lors de la réunion durant laquelle j‟ai interrogé Elodie Loirand (Service citoyenneté - Responsable de la politique de la Ville), Nathalie Damato (Référente du dispositif réussite éducative), Maud Le Mentec, Melinda Iglesias et Sébastien Gourmil (les agents de développement local)152. L‟objectif, comme ils l‟ont précisé, serait de décomplexer le monde du livre. « Ça serait plus aller vers ça, c‟est vrai que le projet que l‟on évoquait ça serait bien, décomplexer un peu le monde du livre. Et puis à l‟heure où les enfants et les jeunes sont beaucoup sur les écrans, je pense que c‟est important ce que disait Nathalie, les ramener à la lecture enfin au livre. Après oui, par des petites actions ponctuelles comme ça »153. De la même manière, les actions ponctuelles envers les quartiers tels que la lecture à voix haute peuvent permettre d‟amener la lecture dans les quartiers éloignés de la médiathèque. Une action passée avait également cet objectif, le dépôt de livre dans les quartiers. Mais aujourd‟hui, les livres sont regroupés au quartier du Penher, et bien que ce fonds soit utilisé par les agents de développement local, il n‟est plus actualisé, ce qui pose problème154. Cette volonté de rendre accessible le monde du livre, notamment aux plus jeunes, est également une envie partagée au Studio : « Nos jeunes ont une certaine appréhension du bouquin, c‟est scolaire, même si certains ont déjà cette habitude de bouquiner, mais il y en a beaucoup où ce n‟est pas leur truc »155.

146 Annexe 68 : Retranscription de l‟entretien avec Annie LE FUR (aide-soignante à la Résidence Aragon), lignes 23 à 24.

147 Ibid., lignes 36 à 38.

148 Ibid., ligne 80 à 85.

149 Ibid., lignes 76 à 78.

150 Ibid., lignes 99 à 101.

151 Ibid., ligne 28.

152 Annexe 60 : Retranscription de l‟entretien avec Elodie LOIRAND (Service citoyenneté - Responsable de la politique de la ville), Nathalie (Référente du dispositif réussite éducative), Maud LE MENTEC, Melinda Iglesias et Sébastien GOURMIL (les agents de développement local), lignes 117 à 119.

153 Ibid., lignes 143 à 146.

154 Ibid., lignes 48 à 50.

155 Annexe 69 : Retranscription de l‟entretien avec Paskal CLOAREC (encadrement des passeports au Studio), lignes 46 à 48.

Gauthier Mélanie | Mise en œuvre d‟une enquête des publics dans le cadre d‟un projet de service.

42 Cependant, malgré des partenariats qui mériteraient d‟être développés, les structures profitent de la médiathèque Elsa Triolet avec leur carte collectivité, en participant à des animations proposées par la médiathèque156. Car, malgré l‟envie de développer de nouveaux partenariats, les agents ne peuvent pas se démultiplier157. « C‟est un équilibre à trouver. Nous, on serait preneur d‟action « hors les murs » comme ça,

42 Cependant, malgré des partenariats qui mériteraient d‟être développés, les structures profitent de la médiathèque Elsa Triolet avec leur carte collectivité, en participant à des animations proposées par la médiathèque156. Car, malgré l‟envie de développer de nouveaux partenariats, les agents ne peuvent pas se démultiplier157. « C‟est un équilibre à trouver. Nous, on serait preneur d‟action « hors les murs » comme ça,