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CHAPITRE I: ZONE AGRICOLE

1.3 L ES EVOLUTIONS DES OCCUPATIONS ET PERSPECTIVES DE LA DEMANDE

Figure 1.1 - Evolution des occupations agricoles

En 1980, l’espace agricole cadastré et la superficie agricole utile représentaient respectivement 56 et 46 % du territoire. En 1992, ces proportions étaient de 54 et 44 % et elles sont en 2000 de 53 et 45 %. L’écart entre ces 2 valeurs s’est réduit de près de 30 000 hectares depuis 1992 suite à l’augmentation de la SAU déclarée par les agriculteurs au recensement agricole.

1.3.2 Les tendances récentes (1990 à 2000)

1.3.2.1 Superficie agricole cadastrée

Les superficies agricoles cadastrées sont en diminution constante pour l’ensemble des communes wallonnes. De 1992 à 1998, près de 14 000 hectares ont été soustraits au niveau de la Région wallonne, soit une diminution de 2 300 hectares annuellement.

Evolution

Diminution supérieure à 2 % Diminution de 1 à 2 % Diminution inférieure à 1 % Augmentation infétieure à 1 % Augmentation de 1 à 2 % Augmentation supérieure à 2 %

N

0 10 20 30 Km

Légende :

Source des données de base :

Ministère des Finance, Administration du cadastre

Réalisation : L. Delécluse CREAT-UCL CPDT-RW

Carte 1.4 - Evolution de la superficie agricole cadastrée de 1992 à 1998

650000 700000 750000 800000 850000 900000 950000 1000000

80 82 84 86 88 90 92 94 96 98 2000

Hectares

Superficie agricole cadastrée

SAU déclarée au recensement agricole

Les plus fortes diminutions se concentrent en Brabant wallon, à l’est et à l’ouest de celui-ci, au niveau du sillon industrialisé (avec une large extension autour de Liège) et d’un îlot vers Tournai et Mouscron.

1.3.2.2 Superficie agricole utile (SAU)

Depuis 1992, la superficie agricole utile déclarée au recensement agricole par les agriculteurs est en augmentation (12 000 hectares en 6 ans). En effet, la réforme de la PAC mise en application à partir du premier juillet 1993 renforce le lien entre la production et le sol, via :

• les aides compensatoires aux cultures arables, octroyées en fonction de la superficie cultivée ;

• la limitation des aides aux bovins mâles, aux vaches allaitantes et aux ovins par une charge par hectare de superficie fourragère maximale.

Cette hausse de la SAU reste modeste, mais elle indique néanmoins une rupture importante par rapport à la tendance des décennies précédentes.

Evolution

Diminution supérieure à 2 % Diminution de 1 à 2 % Diminution inférieure à 1 % Augmentation inférieure à 1 % Augmentation de 1 à 2 % Augmentation supérieure à 2 %

N

0 10 20 30 Km

Légende :

Source des données de base : INS, Recensement agricole au 15 mai Ministère des Finance, Administration du cadastre

Réalisation : L. Delécluse CREAT-UCL CPDT-RW

Carte 1.5 - Evolution de la superficie agricole utile de 1992 à 1998

Comme le montre la carte, si l’augmentation de la SAU concerne 60 % des communes wallonnes, un nombre important de communes est toujours caractérisé par le recul de leur superficie agricole. Il s’agit de communes dont les spéculations sont peu ou pas touchées par la politique agricole commune, ou dont le dynamisme des exploitations est faible ou encore de communes marquées par une urbanisation importante.

1.3.3 Les besoins : approche prospective (2000 à 2015)

1.3.3.1 Approche globale au niveau de l’exploitation

Afin de déterminer l’adéquation entre les besoins et la libération des terres, une estimation du nombre d’agriculteurs en 20132 et de la SAU libérable de 1998 à 20133 a été réalisé à partir du recensement agricole au 15 mai 1998. La SAU libérable par exploitant est comparée à la demande potentielle par exploitation4 durant cette période.

Tableau 1.1 – Adéquation entre l’offre et la demande de terres agricoles par région agricole vers 2013

SAU libérable par exploitation l’offre et la demande

(ha) (e=d-c)

Sources : INS – Recensement agricole et horticole au 15 mai, calculs personnels.

En 2013, il resterait en Région wallonne un peu moins de 15 000 exploitations agricoles.

Ceci représente une diminution d’un peu moins de 500 exploitations chaque année de 1998 à 2013 et confirme le ralentissement de la diminution du nombre d’exploitations constaté depuis 1997.

A conditions inchangées, vers 2013, la demande de superficies agricoles supplémentaires atteindra environ 125 000 hectares. La SAU wallonne s’étendrait donc sur quelques 880 000 hectares contre 754 000 en 1998. Plus précisément, au terme de 2013, il existera en Région wallonne une demande excédant l’offre de terres agricoles de plus de 8 hectares par exploitant. En d’autres termes, la diminution du nombre d’exploitations n’engendrera pas l’abandon de terres agricoles. Au contraire, les exploitations en activité auront besoin de superficies plus importantes que celles remises à disposition par les agriculteurs cessant leurs activités. Toutefois, cette situation n’est pas générale et doit être nuancée selon les communes.

2 Exploitants de moins de 50 ans et de plus de 50 ans avec successeur.

3 SAU détenue par les exploitants de plus de 50 ans sans successeur.

4 La demande potentielle par exploitation est estimée sur base du taux de croissance annuel de la taille moyenne des exploitations par région agricole de 1992 à 1998 et extrapolé à 2013 en supposant un taux de croissance

Adéquation

Offre excédant fortement la demande Offre excédant faiblement la demande Offre et demande en équilibre Demande excédant faiblement l'offre Demande excédant fortement l'offre

N

0 10 20 30 Km

Légende :

Source des données de base : INS, Recensement agricole au 15 mai 1998 Calculs personnels

Réalisation : L. Delécluse CREAT-UCL CPDT-RW

Carte 1.6 - Adéquation entre l'offre et la demande de terres agricoles vers 2013

Certaines communes connaîtront vers 2013 une demande en terres agricoles inférieure à l’offre des agriculteurs prenant leur retraite (communes bleues sur la carte ci-dessus). L’offre excédentaire des quelques communes situées en régions de culture pourra facilement être absorbée par les agriculteurs des communes voisines. Par contre, dans les communes où les spéculations animales prédominent (Ardenne, Famenne, région jurassique, région herbagère liégeoise et Haute Ardenne), ces spéculations étant fortement demandeuses de prairies proches du siège d’exploitation, l’excédent de terres agricoles pourrait ne pas être repris ou conduire à de nouvelles localisations des sièges d’exploitation.

1.3.3.2 Approche spécifique au niveau de la charge en bétail

Charge (UGB / Ha de superficie fourragère) Moins de 1.4

De 1.4 à 1.8

Plus de 1.8 N

0 10 20 30 Km

Légende :

Source des données de base :

INS, Recensement agricole et horticole au 15 mai 1998

Réalisation : L. Delécluse CREAT-UCL CPDT-RW

Carte 1.7 - Charge en bétail en 1998

Sur base des quotas laitiers fournis par le Ministère de l’Agriculture et des données issues du recensement agricole et horticole au 15 mai 1998 (INS), une charge en bétail

« théorique » a été calculée. Elle est le rapport entre un nombre d’animaux exprimé en UGB et les superficies fourragères. Ce rapport peut être différent de la réalité administrative des déclarations pour les aides compensatoires de la PAC.

La réalisation des calculs a nécessité d’établir une corrélation entre les classes établies par la réglementation européenne et les données INS disponibles (annexe 1).

Le respect d’une charge maximale en bétail permet l’octroi d’aides compensatoires pour les bovins. Si ce seuil est fixé à 1.8 UGB par hectare de superficie fourragère, ces dernières superficies seront suffisantes en Région wallonne pour couvrir la demande de manière globale. Comme le montre la carte 1.7, des problèmes se poseront néanmoins au niveau des communes du Hainaut Occidental et de celles s’étendant en Région limoneuse du nord de Charleroi à l’ouest de Liège.

Si le seuil est fixé à 1.4 UGB, la demande en superficies fourragères complémentaires à celles existantes actuellement atteindra plus de 18 000 hectares pour l’entièreté de la Région wallonne. Ces superficies s’étendraient alors sur 455 000 hectares contre 436 000 actuellement. Au niveau des communes, des problèmes de disponibilités en superficies fourragères se marqueront essentiellement au nord du sillon urbain mais également en Condroz, Pays de Herve et sur le plateau ardennais (de Bastogne à Libramont).

1.4 L

ES AFFECTATIONS AU PLAN DE SECTEUR