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L’entrée en scène de Robert, le neveu déshérité

[…] Or vous voeul bien racompter des seigneurs alyes, quy menerent grant guerre a

madame la contesse d’Artois. Car ilz envoierent querir messire Robert d’Artois, qui se

tenoit le plus en France, et bien luy manderent a dire que, se il vouloit venir en la conté

d’Artois, ilz l’en feroient conte et luy delivreroient toute la terre quitte et delivré. Quant

messire Robert d’Artois, qui nouvellement avoit espousé la fille monseigneur de Vallois,

entendy ces nouvelles, il en fut moult joieux. Si assembla des bonnes gens d’armes autant

qu’il en sceut recouvrer, et s’en vint a grant ost vers la conté d’Artois […]

2

.

Après avoir adressé à sa tante une lettre d’avertissement

3

, Robert rejoint les révoltés à

Doullens et cherche avec eux à rallier les villes artésiennes à sa cause

4

. À Hesdin, c’est le

seigneur de Caumont qui s’efforçoit d’esmouvoir le commun de Hedin contre la dite contesse, et

leur disoit qu’il alassent abatre une porte des murs du parc la quele, si comme il disoit, Messires

d’Artoys fist clorre contre leur droit et contre leur heritage […]

5

. La ville n’offre que peu de

résistance, le château est pillé par les alliés

6

. Ces derniers s’emparent ensuite

fais pour garder et deffendre la conté d’Artoys des alliez et ou temps des alliez, oultre que noz devanciers, roys de France, eurent des revenues de la dicte conté. Aus quelles demandes, la dicte contesse ait fait pluseurs responses a sa delivrance et, avec tout ce, ait a noz dictes gent fait pluseurs demandes en disant et affermant nous estre tenuz envers li pour cause de noz devanciers, roys de France, tant pour les levees des issues de sa conté d'Artoys de trois ans et demi du temps de jadis bonnes

memoires Loys et Philippe, roys de France et de Navarre, noz chiers seigneurs et cousins […].

(BnF ms n.a. lat. 2330 pièce 11 ; B. DELMAIRE, « Pouvaient-ils se fier à leurs documents comptables ? … », op. cit.,

p. 894). 1

15 mai 1316, AD Pas-de-Calais A 614 ; A. ARTONNE, Le mouvement de 1314 …, op. cit., P.J. n°20, p. 194-195. 2

Anciennes chroniques de Flandre, op. cit., p. 408.

3

22 septembre 1316, AD Pas-de-Calais A 6110. Cf. supra p. 49.

4

[…]

Item, que au partir de la dite assemblee de Terewanne, il alerent par toutes les bonnes viles d’Artoys et leur requisent que il feissent aliance avec eaus contre toute maniere de gent et que il ne s’offrissent que jamais li prevoz fust gouvernerres

d’Artoys, especiaument en la vile de Hedin en la presence de Robert pour plus despiter la dite contesse et lui. […] (S.d. [28

octobre-15 novembre 1315], AD Pas-de-Calais A 6123 ; A. ARTONNE, Le mouvement de 1314 …, op. cit., P.J. n°23, p. 204-220 ; cf. annexe 14 p. 480, lignes 177-180).

5

Ibid., lignes 181-183.

6

[…] Apres fist desploier ses banieres et s’en vint a grant ost devant Hesdin. Ceulz de la ville luy moustrerent ung petit de

contredit ; mais en ce jour meismes ilz le recheuprent et le menerent devant le chastel, quy luy fut incontinent delivré. Adont

il entra et plusieurs aultres dedens, et y furent prins plusieurs riches joiaulz que la contesse y avoit. […] (Anciennes

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Comte avant de marcher sur Arras. C’est un nouveau triomphe pour Robert qui prend

encore Thérouanne avant de se diriger vers Saint-Omer

1

. Les Audomarois sont les premiers

qui osent résister à Robert en lui rappelant qu’il n’a aucun droit sur le comté tant qu’il n’a

pas été intronisé par le roi :

Ceulz de la ville demanderent aux deux chevalliers se le roy avoit messire Robert recheu a

conte d’Artois ; ilz respondirent que ilz ne savoient. Adont disrent ceulz de Saint Omer :

« Beaulx seigneurs, sachiés que nous ne sommes mye faiseurs des contes d’Artois ; mais

se le roy l’eust recheu a conte d’Artois, certes nous le amerions autant comme ung

aultre. »

2

Robert termine son périple en s’emparant des châteaux d’Éperlecques et de la

Montoire. Alors qu’il se trouve devant Calais, il est sommé de se rendre à Philippe de

Poitiers, alors régent du royaume. Les Anciennes chroniques de Flandre, en rapportant que

Robert se soumet immédiatement à son injonction, mettent l’accent sur l’autorité indiscutée

de la monarchie

3

. En fait, Robert a déjà laissé sans réponse trois convocations successives au

Parlement. Cette désobéissance oblige Philippe de Poitiers à mobiliser une armée qu’il

conduit lui-même jusqu’à Amiens en prévision d’une intervention éventuelle

4

. La reddition

La ville est sanctionnée par la comtesse dès la fin du conflit. En 1321, les échevins d’Hesdin s’engagent à payer deux mille livres à la comtesse pour avoir ouvert aux alliés une porte du parc (10 novembre 1321, AD Pas-de-Calais A 6710). Le compte particulier du receveur d’Artois mentionne, à l’Ascension 1322, une recette de huit cents livres de le ville de Hesding pour un accort fait de nouvel a Madame pour pluseurs enfraintures que il avoient fait a ma dame

ou tans des aliances d’Artois dont il estoient siwi par le promoteur dou roy (BM Saint-Omer, ms 871 fol. 39).

1

[...] Apres fist messire Robert commandement a tous les nobles de la conté d’Artois, quy bien luy vouloient, que ilz feussent montez et armez sans heure ne delay pour chevauchier aveuc luy. Atant il s’en party de Hesdin, et s’en ala devant le chastel

d’Avesnes le Conte, qui tantost luy fut rendu ; puis s’en ala devant Arras, ou le connestable estoit.Et quant ceulz de la ville

oïrent les nouvelles de monseigneur Robert d’Artois, ilz yssirent a l’encontre de luy. Alors fist il desployer ses bannieres et sonner ses trompettes ; si le menerent ceulz d’Arras a tres grant joye en leur ville. Lorque le connestable de France, quy en Arras estoit, entendy ces nouvelles, il, a tout son estat, party d’Arras par l’aultre porte et s’en ala a Paris nonchier tout ce fait au roy. Messire Robert d’Artois, quy ne s’endormoit pas sur ceste besoingne, chevaucha atout son ost devant Therouenne

[…]. (Anciennes chroniques de Flandre, op. cit., p. 408).

La fidélité des Arrageois envers la comtesse semble défaillante bien avant l’intervention de Robert dans le conflit comme en témoigne un acte notarié du 7 novembre 1315 dans lequel la comtesse d’Artois enjoint aux échevins et à la communauté d’Arras de cesser toute relation avec les confédérés sous peine de perdre leur loi et leurs privilèges (AD Pas-de-Calais A 101421).

2

Anciennes chroniques de Flandre, op. cit., p. 408.

3

[…] Adont arriva devers luy ung chevallier de par le roy de France, en moult grant haste, quy luy apporta lettres contenans

que tantost et sans delay il venist par devers luy ; puis s’en retourna le chevallier. Alors messire Robert assembla les plus grans maistres de son aliance, si leur dist et moustra comment aller luy convenoit devers le roy, et qu’il ne lui ozeroit

desobeyr. […] (Ibid., p. 409).

4

[…] Au quel Robert d’Artoiz, Philippe, conte de Poitiers, regent les royaulmes de France et de Navarre, manda premiere

foiz, secunde foiz, tierce foiz, qu’il fut a son parlement, et que il, selon l’expedicion de droit et par le conseil des barons et des pers de France, se tint en paix. Le quel Robert, le mandement du devant dit conte regent refusant, fut fait du tout en tout desobeissant. Pour la quelle chose Philippe le devant dist conte de Poitiers, regent les royaulmes de France et de Navarre, avec Charlez le conte de la Marche, son frere, et avec Charlez le conte de Valoiz et Louys le conte d’Evreux, ses oncles, et avec forte compagnie de noblez a cheval et de gens a pié, contre le devant dist Robert, a Amiens, au moys d’octobre, assembla grant host

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du neveu rebelle ne s’explique donc en rien par sa volonté d’obéir au souverain. Il craint

plutôt le courroux d’un régent qu’il a sciemment bravé en attaquant un territoire placé sous

sa main et s’incline devant la menace d’une attaque armée

1

.

La capitulation de Robert aboutit à la signature d’un accord, le 6 novembre 1316, à

Amiens

2

. Le neveu de la comtesse promet de restituer les châteaux, forteresses et édifices

qu’il a occupés et sera convoqué au Parlement avec la comtesse au sujet de la possession de

l’apanage

3

. En attendant, Philippe V maintient le domaine en sa main

4

. Il en confie la garde à

Charles de la Marche. Mahaut, son fils Robert et leurs partisans seront en trêve avec Robert,

d’une part, et les alliés, d’autre part. Les nobles restitueront tout ce qu’ils ont pris dans le

comté et pourront être ajournés si le roi veut les poursuivre pour trahison contre lui ou la

Couronne. La ville de Saint-Omer sera en paix avec Jean de Fiennes, l’un des meneurs du

mouvement

5

. En attendant, Robert est emprisonné au Châtelet

6

. Mahaut envisage alors la fin

du soulèvement, comme le montre cette lettre qu’elle adresse à Jean Bonenfant, échevin de

Saint-Omer, le 20 novembre 1316 :

[…] (A. HELLOT, « Chronique parisienne anonyme de 1316 à 1339… », op. cit., p. 23-24) ; Philippe, par la grace de Dieu roy de France et de Navarre, savoir faisons a touz presenz et avenir que, comme il fust venu a notre cognoissance que notre feaus cousins Robert d’Artois, comte de Beaumont, s’estoit embatuz en la conté d’Artois et y avoit pris et ocupez aucuns chasteaus, forteresces, mesons et autres choses sus notre main, quar notre treschier seigneur et frere le roy Loys avoit mise pour certaine cause la dite conté en sa main et en sa main la tint tant comme il vesqui et nous continuelment apres en la notre, et de ce amender nous voussions somme et fait sommer, finablement veinsmes a Amiens a un grant numbre de gent

d’armes pour adrecier et faire adrecier les choses que nous reputions estre faites contre l’oneur du royaume. […]

(1er décembre 1316, AN JJ 54B fol. 21-21v° ; cf. annexe 19 p. 502, lignes 1-9). 1

[…] et comme illec noz Franchoiz parvenissent et illec par l’espace de XV jours ou environ fussent, ordenans a aller a forche

d’armez contre le dist Robert d’Artoiz et contre sa compagnie des devant diz chevaliers aliez, le devant dist Robert l’Artoiz, son fel orgueil aperchevant et la forche du conte de Poitiers regent, soupple, begnin et bien veullant venant, requist

humblement choses qui sont de paix, sauve son droit et toutez choses. […] (A. HELLOT, « Chronique parisienne anonyme

de 1316 à 1339… », op. cit., p. 24-25). 2

AN JJ 54B fol. 21-21v° ; cf. annexe 19 p. 502. 3

C’est le début du second procès intenté par Robert pour la possession du comté. Après audition des parties, le roi accepte de réouvrir l’affaire de succession le 4 septembre 1317. La procédure se poursuit jusqu’en 1319 (C. T. WOOD, The French apanages ..., op. cit., p. 59-63). Cf. supra p. 49.

4

Philippe de Poitiers, régent du royaume, devient roi de France le 20 novembre 1316, à la mort du fils posthume de Louis X. Il est sacré le 9 janvier 1317.

5

[…]

elle [Mahaut d’Artois] voloit prendre pour aprendre des coustumes, especiaument nomma pour ce que il li sembloit

que c’estoit li chiés de ces aliances en cet lieu,le seigneur de Fienles […](S.d. [28 octobre-15 novembre 1315], AD

Pas-de-Calais A 6123, A. ARTONNE, Le mouvement de 1314 …, op. cit., P.J. n°23, p. 204-220 ; cf. annexe 14 p. 480, lignes 52-54).

6

D’après la Chronique parisienne anonyme, Robert est successivement détenu au Châtelet puis à Saint-Germain-des-Prés avant d’être délivré, sans doute au printemps 1317 : […] Le quel Robert, du commandement du dit regent, fut a Paris amené, et illec au Chastellet de Paris, au moys de novembre, fut emprisonné. Le quel, apres ce, fut osté du Chastelet, et fut a Saint-Germain-dez-Prés emprisonné, et illec par long temp detenu. Le quel Robert d’Artoiz, aprez ce aucun temps passé, de par luy donné plaiges envers le roi de France de ses forfés amender, par la priere du duc de Bretaigne, son oncle de

par sa mere, et de plusieurs grans maistres et barons de France, fut de la prison au roy de France delivré.[…] (A. HELLOT,

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[…] Et doivent [les alliés] rendre nos chastiaus en la main dou regent, et si est nostre

neveu en prison en Chastelet, bien estroitement gardé. Si que, sire Jean, quant n’aura a

faire que as Artisiens, et nos chastiaus seront rendus, et nostre neveu en prison, bien poés

veioir quele la fin porra estre d’eus. […]

1

Cet espoir est pourtant de courte durée. Sous l’égide de Jean de Fiennes, les nobles

artésiens refusent d’appliquer les termes de l’accord et poursuivent leurs exactions

2

. Le roi

décide alors, à la fin du mois de janvier 1317, d’envoyer Jean de Beaumont, dit le Déramé,

nouveau gouverneur de l’Artois, à la tête d’une troupe de deux cents hommes

3

. Le

25 février 1317, alors que la comtesse mobilise plusieurs centaines d’hommes pour venger

l’affront et que le conflit menace de dégénérer en guerre privée

4

, Philippe V donne

asseurement aux nobles artésiens jusqu’aux Pâques suivantes

5

. Ce n’est pourtant qu’au terme

de plusieurs mois de combats en Artois que Jean de Beaumont et ses hommes ont finalement

raison des nobles artésiens.

Au terme de longs pourparlers, les alliés se soumettent enfin le 26 mars 1319

6

. Le roi

rend son jugement définitif sur la révolte en juillet 1319

7

. Les nobles obtiennent gain de cause

au sujet des coutumes, qui devront être telles qu’au temps de saint Louis, et au sujet des

amendes, dont le taux devra être fixé à l’avance par la comtesse. Ils s’engagent en revanche à

ne former aucune autre alliance à l’avenir et à obéir à la comtesse. Certains d’entre eux

1

O. BLED, « Un mayeur de Saint-Omer … », op. cit. p. 492.

La comtesse envisage même de revenir en Artois : […] Sire Jeans, nostre entente est de nous trere en Artois le plus tost

que nous porrons, especialement pardevers Saint-Omer […] (Ibid.)

2

[…] Car le roy de France fist tous iceulz alyés appeler a ses droits, ausquelz ilz ne daignierent venir ne comparoir […]

(Anciennes chroniques de Flandre, op. cit., p. 409). D’après cette source, les alliés sont encouragés dans cette voie par

le comte de Flandre qui soutient leur action. 3

Sire Jean, il est accordé que li rois messires envoie tantost en Artois deniers et IIc hommes d’armes, et deffier le segneur de

Fienles et tous ceux qui a lui se tienent, et ne leur tenra on plus nules trieves, car il ne les ont tenues, et semonra on tous ceus

qui le pais d’Amiens vorront tenir que il viegnent servir le roy avoec celui qui menra les IIc hommes d’armes dessus dis, et

avoec Derramé qui la est[…] (O. BLED, « Un mayeur de Saint-Omer … », op. cit., p. 493).

4

La comtesse parle de trois mille hommes mobilisés :[…] et ja en avoit bien monstré grant semblant par li et par

Robert son fil qui bien avoit assamblé de ses amis jusques a IIIm hommes d’armes pour venger sa honte […] (S.d. [après le

20 novembre 1316], AD Pas-de-Calais A 6121). 5

[…] Comme nous qui voulons l’obeissance de nos subgiez et procurer a tout notre poveir leur pays, aiens entendu que li

noble de la conté d’Artoys et aucuns autres de pays voysin se doutent et sont de pieça doutez que notre chiere et amee Mahaut, contesse d’Artoys, move contre eus pour pluseurs causes, des quel il cuidoient quele se deust tenir malapayé de eus, ne les vousist grever et guerroyer et mener autrement que par voye de rayson et par ces choses il se soient touzjours delayé de venir a acort de pays envers li, savoir faysons que nous, qui voions bien la bone volenté de la dite contesse et des diz nobles et qui voulons a tout notre povair proourvoer a la seurté de ditez partiez et que il demourront a pays l’un envers l’autre, pour nous en main pour icelle contesse, Robert son fil et leur aydanz, que par eus ou de par eus grief ou guerre ne leur sera faite

jusques a ces prochaines Pasques venanz, ainz les ferons demorer et tenir sours juques adonc envers eus. […] (25 février

1317, AN JJ 54A fol. 9r° ; cf. annexe 20 p. 505, lignes 1-12). 6

BnF ms. fr. 23256 et AN KK1fol. 51. 7

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viennent d’ailleurs s’agenouiller devant elle pour lui demander pardon

1

. Mahaut n’a

cependant aucun droit de poursuivre les révoltés, l’enquête menée sur leurs agissements est

diligentée par le Parlement et confiée à deux commissaires royaux, Bernard d’Alby et Frémin

de Coquerel.

La révolte nobiliaire favorise donc l’ingérence royale en Artois et livre l’image d’une

comtesse affaiblie, provisoirement soumise au roi. La requête que Mahaut est obligée

d’adresser au roi pour qu’il accepte de lever la main royale de l’Artois, le 19 septembre 1318,

témoigne de cette soumission comtale au roi de France

2

.

1

C’est le cas par exemple de Pierre de Grigny (20 août 1319, AD Pas-de-Calais A 647) et de Jean de Waus (26 août

1319, ibid. A 648). 2

Philippe, par la grace de Dieu rois de France et de Navarre, a touz ceus qui verront ces presentes lettres salut. Sachent tuit

que comme notre treschier seigneur et freres Loys, rois de France et de Navarre, notre predecesseur, eust jadis mis sa main roial en la contee d’Artois pour certaine cause, la quele main nous ampres son decés avons continué jusques a ores, nous, a la requeste de notre chiere et feal Mahaut, contesse d’Artois, avons ostés notre main et tout empeschement pour cause de la dite notre main mise. En tesmoing de la quel chose nous avons fait metre notre seel en ces presentes lettres qui furent faites en

l’abbaie roial Notre Dame pres de Pontoise le XIXe jour de septembre l’an de grace mil CCC disehuit. Par le roy.

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2-2. Des villes riches et puissantes

Mahaut doit composer avec les villes artésiennes dont le soutien au pouvoir comtal est