• Aucun résultat trouvé

L’approche de la constitution des organisations par la communication

41

L’approche dite de la constitution communicative des organisations (Communicative Constitution of Organizations, CCO), ou Ecole de Montréal, émerge dans les années 1990. Entre sociologie et sciences de l’information et de la communication, ces auteurs qui présentent leurs travaux comme « études de la communication » cherchent à appréhender les organisations comme processus, perspective dominante depuis Weick. Ils appliquent les principes de l’ANT de façon à relever le défi pointé par les approches discursives : quelle théorie pour combler le fossé micro-macro ? Après que l’acteur-réseau aura permis à l’approche socio-matérielle d’étudier avec succès les processus organisationnels à travers les technologies, la communication doit pouvoir être appréhendée comme l’expression d’un réseau d’actants. A chaque situation d’énonciation un agencement socio-technique ou une version de l’organisation ainsi entendue comme un processus en changement permanent.

Alors que le monde social plat de l’ANT est tenu pour acquis, la volonté de rendre compte du réseau comme d’un macroacteur constitue une prise de distance implicite et pourtant indéniable avec l’ANT pour qui le porte-parole agit et parle en représentation du réseau. Les CCO amendent la notion de porte-parole en la portant sur le plan ontologique : le réseau est une entité à part entière, distincte de ses composantes, quand bien même elle n’est pas explicite en situation. Autrement dit, alors que pour l’ANT la force du social tient à la stabilité du réseau dans les associations, la notion de macroacteur en vigueur dans les CCO les éloigne d’une approche par la relationnalité pour réinjecter de l’ontologie.

Les différentes propositions émises par l’Ecole de Montréal seront exposées lorsque nous analyserons les travaux mobilisant des données naturelles d’interaction. Nous discutons d’abord l’ouvrage publié en 2000 de James Taylor et Elizabeth Van Every [Taylor & Van Every, 2000] qui retrace les origines de cette théorie, particularise la position de ces auteurs au sein de l’Ecole de Montréal et ouvre de nombreuses pistes de recherche. Tout en nous efforçant d’en rendre compte le plus justement possible, nous reconnaissons d’emblée les limites d’une si brève synthèse et assumons le risque d’éventuels incompréhensions et raccourcis.

The Emergent Organization: Communication as its Site and Surface [Taylor & Van Every,

2000]

A l’instar de Weick, les auteurs commencent par se distinguer des conceptions structuraliste et synchronique de l’organisation (symbol-processing view) conçue comme un

42

réseau informationnel parcouru de processus descendants (topdown) et dotée d’un système de décision central. Parmi les théories discutées, la cognition distribuée [Hutchins, 1995] permet d’abolir la verticalité du système en envisageant les fonctions informationnelle et décisionnelle de l’organisation comme des propriétés distribuées du réseau lui-même. La conception sub-symbolique qui en émerge reste une théorie computationnelle cantonnée à la circulation d’information : le modèle connectionniste permet de concevoir de la connaissance émergente mais peine à rendre compte du rôle de chaque unité dans ce phénomène. L’idée de loose coupling de Weick précise l’espace où cette création a lieu : là où les éléments interagissent, dans la relation même quelque chose de nouveau apparaît qui fait du système davantage qu’un réseau de circulation. Enfin les univers computationnels présentent une dernière lacune, un « contexte social » pauvre : il s’agit donc de re-contextualiser le connectionnisme en introduisant de la signification. Très brièvement résumé, leur raisonnement les mène à s’intéresser au langage, sous un angle que nous développons ultérieurement.

Enfin, le couplage entre connectionnisme et conversation néglige un « fait vital » : l’organisation n’est pas seulement une scène de l’action ni seulement un processus, mais un « sujet-acteur » dont l’identité émerge seulement dans sa construction symbolique, à travers une sorte de traduction en un « acteur textualisé » qui prend une voix humaine [Taylor & Van Every, 2000: 210]. La notion d’auteur présente un sens différent de celle de porte-parole dans la théorie de l’acteur-réseau : l’auteur doit démontrablement être le réseau [Taylor & Van Every, 2000 : 243]. Cet élément est à retenir : l’Ecole de Montréal entend bien mettre au jour l’organisation comme macroacteur.

Une des grandes qualités de cet ouvrage est d’ordonner l’ensemble des problèmes que pose l’étude des organisations en puisant des instruments logiques dans les principaux modèles épistémologiques du vingtième siècle, sciences naturelles et humaines confondues, pour aboutir à une perspective plus claire que les analyses discursives présentées plus haut notamment. N’ayant pas l’ambition d’évaluer avec quelle pertinence les paradigmes successivement traversés par la recherche sur les organisations sont discutés, nous allons tenter de suivre l’argument étape par étape tout en dégageant les tensions qui constituent la limite principale de ces propositions.

Le schéma connectionniste, parce que les unités dont il traite sont des fonctions mathématiques ou équivalents, hérite d’une conception numérique de l’information. Pour transposer un tel schéma aux organisations, il faut tenir compte de la différence de nature de

43

ce réseau, aussi bien au niveau des unités que de l’information qui y circule : il s’agit d’êtres humains “whose collective communicational patterns go to make up a system of socially shared distributed cognition or a collective mind” [Taylor & Van Every, 2000 : 211]. Le cheminement vers cette proposition annonce un saut qualitatif mais qui n’est pas accompli au niveau où il était annoncé : seulement à celui de la structure, ou modèle, qui sous-tend le réseau, et non quant à la nature de l’information ou des unités. Par ailleurs la terminologie est directement héritée de la théorie de la cognition distribuée, modèle dont on cherche à se défaire. Chaque avancée dans le raisonnement de Taylor & Van Every procède de cette même tension : les auteurs fournissent les outils théoriques qui permettraient de distinguer le langage humain des autres formes de communication avant de retourner vers un savoir de type cognitif.

Parmi ceux-ci, ils empruntent à la sémiologie de Greimas la notion de modalité, particulièrement présente en français dans les verbes pouvoir, savoir, vouloir et devoir. Composante essentiellement grammaticale et sémantique du langage, elle permet au locuteur d’afficher une attitude relativement à son énoncé [de Fornel & Verdier, 2013]. C’est un qualificateur du contenu sémantique, explicite ou implicite, qui porte essentiellement sur les plans épistémique et déontique – alors que le connectionnisme ne porte que sur le plan épistémique – et enrichit ainsi d’intentionnalité le contenu informationnel. Le langage fait donc autre chose que transmettre de la connaissance, il est indissociable d’une relation entre locuteur et auditeur. La narratologie permet donc d’intégrer au schéma connectionniste l’intentionnalité inhérente au langage humain [Taylor & Van Every, 2000 : 52]. Un second ensemble d’idées transverse à l’ouvrage permettrait de distinguer le langage humain d’un contenu informationnel : la co-orientation empruntée à l’ANT, l’idée que la conversation est la scène du langage, enfin l’enactment de Weick mettent au jour sous plusieurs angles la possibilité de faire émerger un monde dans l’action. Les acteurs ne discutent pas un monde tel qu’il leur est a priori présent, mais établissent des relations d’agentivité dans la conversation. C’est donc bien que le langage donne à voir quelque chose qui ne peut pas être stocké, conservé à l’instar de l’information numérique. Là où l’analyse du discours organisationnel faillit à saisir les implications de son objet à cause d’une moindre réflexion sur le langage, les auteurs de l’Ecole de Montréal franchissent un pas considérable.

Ils nous orientent ensuite vers le caractère unique de la situation d’interaction comme espace d’émergence et font à ce point appel à l’analyse de conversation, à partir de deux articles [Sacks, Schegloff & Jefferson, 1974 ; Schegloff, 1991] dont la lecture traduit une incompréhension fondamentale. Une tension apparaît qui traverse l’ouvrage dans le décalage

44

entre la volonté d’adopter une perspective connectionniste pour connaître les organisations, qui suppose de se doter d’une conception de leurs unités adéquate à ce que les êtres humains font en propre – démarche déjà entravée par la difficulté à se départir d’une terminologie mentaliste –, et la mobilisation réductrice des théories qui permettraient de l’accomplir en prenant en compte la spécificité du langage humain. C’est là encore un ensemble de présupposés qui empêche les auteurs d’aller au bout de leur raisonnement, que nous allons à ce point tenter de dégager.

Tout d’abord, l’ensemble de l’ouvrage diffuse une hiérarchie implicite entre langage écrit et oral : à l’écrit, il constitue “a medium of representation (where it tends to be more elaborated, and where there is an author or authors)”, tandis qu’à l’oral, il émerge “in shortish staccato bursts of half-completed, elliptical, sentences and jointly negotiated assertions” [Taylor & Van Every, 2000 : 210]. Le contraste sans appel préfigure un traitement inégal du langage selon le medium en question : le langage écrit considéré comme plus élaboré est de toute évidence pris davantage au sérieux que le proto-langage oral, peu abouti et jaillissant de manière erratique. Le regard des auteurs sur ce que chacun de ces media produit, autrement dit l’action qu’effectuent ces productions, est en conséquence: “Writing things down, and circulating the resulting texts is not the same as speaking, precisely because the traces that are thus produced have more permanence, that is, have the capacity to fix a decision of opinion by giving it solidity” [Taylor & Van Every, 2000 : 294], à l’inverse: “conversation because its outcomes are never quite predictable and, unless rendered by recording it into a texted equivalent, are as evanescent as smoke” [Taylor & Van Every : 325]. Nous ne nions pas le caractère pérenne et efficient des textes écrits par leur capacité de diffusion, mais l’erreur est ici de considérer le produit de la conversation orale comme volatile, versatile et anonyme, tandis que seul l’écrit aurait la capacité de stabiliser l’organisation. L’interaction orale n’apparaît pas pour les auteurs comme le lieu d’accomplissements importants, encore moins décisifs ou conséquents. Dans cette hiérarchie implicite, la parole est perçue comme un brouillon, une étape provisoire vers l’écrit, ce dernier étant la seule forme de langage sérieuse et légitime qui contribue à l’organisation. Les auteurs ne prennent pas la mesure de ce qui se passe en face-à-face, alors que la parole engage bel et bien les acteurs d’une façon qui accomplit et stabilise des processus organisationnels. Pour résumer, c’est en filigrane que transparaissent le traitement asymétrique et différencié de l’oral par rapport à l’écrit et, en conséquence, le primat de l’interaction écrite comme surface de l’organizing.

45

A ce titre, l’usage alterné et imprécis des termes interaction, conversation et langage traduit, outre une méconnaissance de ce qui différencie ces phénomènes, l’absence d’une démarche pour approfondir la question. Or, avec une insistance sur la modalité du langage et la co-orientation de la conversation d’une part, sur le loose-coupling de Weick propre aux interactions entre les sous-parties du système d’autre part, l’idée d’interaction comme espace de création à part entière, où se déroulent des processus spécifiques est au cœur de l’argument principal. Mais la notion n’étant jamais définie clairement, elle finit par se confondre avec celle de communication. Les auteurs ramènent leur habile montage théorique qui pointe vers l’interaction à une thèse générale sur la communication dont ils ne dégagent aucun caractère particulier, alors que tout dans leur raisonnement pointe vers le phénomène d’élaboration de sens dans l’interaction en face-à-face. En somme la particularité de cette limite c’est que les présupposés qui y mènent, et que nous avons tenté de mettre au jour, apparaissent étranger à l’intention même des auteurs. A quel phénomène et à quelle connaissance cette proposition permet-elle donc d’accéder ?

Une dernière partie de l’ouvrage est consacrée à un exemple concret : le processus d’évaluation d’un département universitaire, à partir d’une série d’écrits que les sous-unités impliquées sont imaginées avoir échangés5. Les auteurs décrivent l’émergence progressive d’une carte organisationnelle, dont ils tirent essentiellement deux enseignements : premièrement la façon dont chaque (macro)acteur produit une réalité, depuis sa position sur la carte et le moment de son intervention dans le processus de circulation des écrits, illustre la co-constitution entre les dimensions épistémique et performative du langage. Deuxièmement, apparaît ce qu’ils appellent la dimension déontique de l’enactment à partir des travaux de Labov et Fanshel [Labov & Fanshel, 1977] sur la production des droits et obligations : l’émergence de la carte organisationnelle est indissociable des droits et obligations que se font valoir les sous-unités. Les auteurs arguent en outre que les cartes organisationnelles sont des agencements complexes de droits et obligations entrelacés qui émergent dans la communication, et non des organigrammes hiérarchiques verticaux ayant de stricts effets normatifs et prescriptifs. Mais le recours à la sociolinguistique, comme celui plus tôt à l’analyse de conversation, rencontre un problème évident : les textes en question ne sont pas produits en situation d’interaction. En prenant pour matériau des productions discrètes, la notion d’interaction prend un sens plus restreint de dialogue. Conformément à ce que préfigure la hiérarchie implicite entre productions écrites et orales, la façon dont les auteurs

5

Il s’agit d’un exemple inventé, ce qui pour le moins échoue à démontrer l’opérationnalité empirique de la théorie telle quelle.

46

mettent à l’ouvrage leurs propositions théoriques présente une limite qui s’avère concerner les CCO dans leur ensemble : elles ne regardent pas à l’endroit précis où se déroule le phénomène dont elles indiquent clairement la direction, l’interaction et ce qui s’y accomplit en propre.

Pour mieux comprendre ce décalage, il semble nécessaire d’analyser à quel niveau pratique les auteurs mettent en rapport la théorie et le matériau empirique. Nous l’avons dit, ils se saisissent d’une série d’écrits pris successivement, unités textuelles qui se répondent les unes aux autres dans un dialogue intermittent. Produites à distance du destinataire, modifiables avant publication, émises indépendamment des interlocuteurs et réceptionnées en l’absence de l’auteur, ce n’est donc pas dans l’interaction que ces unités de texte prennent une signification. Qu’elles s’inscrivent dans une série de type question – réponse, soient suscitées et largement conformées à la proposition précédente les inscrit dans une conversation sur une temporalité étendue. Mais en discrétisant le processus en étapes, les auteurs restent distant de toute situation d’émergence, se condamnant à une approche de type mentaliste : c’est le passage de l’information d’un contenant, le cerveau, vers l’extérieur où elle est accessible à d’autres unités. Le niveau particulier où le lecteur s’attend à voir en action l’intentionnalité du langage humain disparaît dans la réduction du processus à une transmission d’information : ils ne distinguent pas la production de signification dans l’accomplissement interactionnel d’un discours unilatéral ou d’une construction dialectique. Que le réseau soit composé d’unités humaines ne change pas fondamentalement ce qui émerge dans la communication puisque le langage n’est pas vraiment conçu autrement que comme information. Ou plutôt, la conception classique de la communication comme transmission d’information est battue en brèche dans les analyses qui sont faites des textes, mais pas celle de l’information comme contenu isolable de sa situation d’énonciation. L’assimilation théorique de la rupture avec les thèses mentalistes et de l’intentionnalité propre au langage n’est pas mise en application : la notion d’interaction est de nouveau rabattue à une opération de dévoilement d’un univers cognitif caché dans la tête, ou au mieux à l’émergence de surplus à la rencontre d’univers mentaux précédemment isolés. Un dernier pas n’est pas franchi, qui consiste à comprendre le langage comme action en situation, le caractère séquentiel de l’interaction comme élaboration progressive et conjointe d’un monde commun empreint de sens qui émerge de façon fondamentale dans l’interaction.

Il est saisissant de conclure que nous nous associons à l’essentiel de l’argumentation théorique de l’ouvrage (excepté l’organisation comme macroacteur) que nous tenons pour

47

contribution majeure à la théorie des organisations. Seuls certains présupposés, et peut-être l’absence d’une méthodologie appropriée, ne permettent pas de la mettre pleinement à l’œuvre. Pour résumer, l’organisation est autant un ensemble de processus à l’œuvre qu’un macroacteur omniprésent qui peut se manifester localement. Une conception élargie de la communication permet d’accéder aux deux phénomènes correspondants, indissociables et co- constitutifs, à partir de deux concepts : la « surface » de l’organisation – le texte, dont la base est la description en termes symbolique, en particulier la « carte » (terme usité dans la continuité de la « carte causale » de Weick) – et son « site » – la conversation, dont la base est l’interaction. La communication devient le site et la surface de l’organisation qui s’offre ainsi à la recherche, avec le concept de texte, apport majeur d’un des auteurs, qui vient englober toutes les manifestations du langage :

“Text then may be thought of as a surface of emergence allowing for the agencies of organization (in the large) to be made present even when they are physically absent (in the small), indeed, even when they are no more than conventionnally legitimated abstractions of language” [Taylor & Van Every, 2000 : 289].

Nous avons d’abord résumé le cheminement théorique qui permet de prendre en compte d’une part la dimension intentionnelle du langage humain qui le rend incommensurable avec le langage mathématique ; d’autre part l’interaction entre les parties comme lieu de création de connaissance, phénomène distinct de la causalité mécanique. Ces acceptions de la communication d’un côté, du système de l’autre, dessinent les particularités d’un système humain qui permettent de concevoir l’organisation à la fois comme processus et comme macroacteur. Alors que ces éléments pointent unanimement vers l’interaction comme lieu d’émergence de l’organisation, une prémisse du raisonnement dont nous avons souligné qu’elle apparaissait progressivement au fil de l’ouvrage, privilégie la communication écrite sur l’oral. Quoique Fayard et Metiu le contredisent aujourd’hui, davantage selon nous pour justifier leur démarche qu’à l’issue d’une recherche approfondie [Fayard & Metiu, 2013], c’est une tendance générale dans la recherche sur les organisations que d’accorder plus de crédit et de pouvoir aux écrits qu’à l’oral. Enfin Taylor et Van Every illustrent leurs propositions théoriques à partir de l’analyse précise et argumentée d’un échange de textes sur une période prolongée pour montrer comme l’organisation émerge dans ces échanges. Mais alors même qu’une perspective interactionnelle de la communication est mise en avant comme objet central de la théorie, le matériau correspondant est constitué d’un ensemble

48

d’écrits qui se répondent mais sont produits hors d’une situation de coprésence6, des synthèses d’unités textuelles closes, traduites d’une manière qui n’est pas expliquée dans le processus de recherche. Leur orientation rétrospective (ils répondent au texte précédant) et la manifestation d’un auteur et d’un destinataire (sous la forme parfois d’une personne parfois d’un collectif) semblent autoriser les auteurs à considérer que ces textes donnent accès à un processus interactionnel, mais ne serait-il pas plus juste de les considérer comme les traces d’un dialogue ? En rapportant le langage en interaction à un discours détaché de ses effets, les auteurs adoptent une perspective incompatible avec celle de l’analyse de conversation. Il n’en reste pas moins que les CCO, dont Taylor est un auteur principal, poursuivent et approfondissent les propositions de Karl Weick en donnant corps à des processus seulement évoqués par ce dernier, et constituent un progrès considérable dans la recherche sur les organisations.

Plutôt que de discours, il devient question avec l’Ecole de Montréal de communication, amenant à une approche connectionniste, de la circulation, en accord avec l’enactment et une conception processuelle de l’organisation. Là où les approches discursives ramènent régulièrement aux unités textuelles comme productions isolées, le « texte » devient un concept solide et portant en lui un cadre théorique associant processus organisationnels et phénomènes émergeants, ainsi qu’une théorie étayée de la co-constitution de l’organisation et

Documents relatifs