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Chapitre 2 – Une approche interdisciplinaire

B. L’analyse des archives

L’analyse des sources planimétriques et écrites pouvant apporter des informations sur la morphologie et l’architecture des agglomérations gersoises médiévales, mais aussi et surtout sur leurs transformations, a été menée parallèlement à l’étude du bâti telle que définie précédemment. Les sources médiévales ont été exploitées à chaque fois que cela était possible. L’emploi de la méthode régressive, et donc l’étude de documents plus récents, ont très souvent été nécessaires. Il ne s’agit pas ici de présenter l’ensemble des sources étudiées154, mais plutôt de mettre l’accent d’une part sur les plus exceptionnelles et, d’autre

part, sur les ensembles de sources de même type qui permettent une approche sérielle.

Les sources planimétriques

Aucune représentation figurée de villages ou de bourgs gersois n’a été découverte dans la documentation pour la période médiévale. Si quelques cartes et plans existent pour l’Époque moderne, ce sont surtout les représentations du début du XIXe siècle qui ont été

exploitées.

De rares documents avant le XIXe siècle

Le plus ancien document conservé représentant des villages gascons date de la seconde moitié du XVIe siècle. Il s’agit de la carte d’un « Territoire contentieux entre les villes

de Mauvezin et de Cologne » sur laquelle figurent notamment, outre les deux agglomérations précédemment citées, les villages de Bouvées et de Sarrant155 (fig. 2-2). Une

grande diversité de représentations est utilisée sur cette carte pour figurer des éléments identiques, comme des bordes par exemple. Les agglomérations sont elles-aussi toutes dessinées différemment (fig. 2-3). Cela suppose une certaine recherche de réalisme. Ce document a particulièrement été exploité pour l’étude de la bastide de Cologne et du village de Sarrant (fig. 2-4). La vue de Cologne est très abîmée156. Il est tout de même possible d’y

repérer la fortification et notamment le clocher de l’église faisant partie de l’enceinte. Ce clocher a aujourd’hui disparu alors que l’église subsiste bien à cet emplacement et conserve quelques éléments de défense. La vue de Sarrant est tronquée157. Y sont représentés le

clocher-mur de l’église, une tour-porte et une enceinte crénelées, ainsi qu’un pont permettant de passer le fossé. La tour-porte correspond très certainement à celle toujours

154 Voir la liste générale des sources présentée à la fin de ce volume ; pour une approche par site, se référer au

volume de notices (vol. 3).

155 AN, N/II/Gers/1, Plan d'un « Territoire contentieux entre les villes de Mauvezin et de Cologne », signé et

certifié conforme Jacques de Lava et Durand de Monnyn, procureurs des deux villes (2e moitié du XVIe siècle ?).

156 Voir l’interprétation du dessin : Représentation de Cologne au XVIe siècle (vol. 4, p. 82). 157 Ibid. : Représentation de Sarrant au XVIe siècle (vol. 4, p. 332).

en élévation. Le clocher de l’église a été remplacé à la fin du XIXe siècle par une tour

surmontée d’une flèche. Ce document apporte aussi une information importante concernant le site de Saint-Orens (fig. 2-5), où ne sont représentées qu’une église et des bordes alentours. Le regroupement de l’habitat semble s’y être opéré bien après le Moyen Âge.

Un autre document de la même période, daté de 1565, est conservé aux Archives municipales de Lectoure158 (fig. 2-6). Il représente un territoire contentieux entre les villages de Saint-Léonard et Tournecoupe. Ce document paraît plus détaillé que le précédent, il est entièrement aquarellé et les différents types de culture y sont figurés. Cependant, il n’apporte que très peu d’informations sur les agglomérations. Seuls les deux villages précédemment cités y sont dessinés. Ces deux vues paraissent répondre plus à un stéréotype du village, avec l’église au centre et quelques maisons autour, qu’à une représentation réaliste (fig. 2-7). Ce document n’a donc pas pu être exploité.

Pour le XVIIe siècle, seule une carte de la partie occidentale de la Gascogne159 a été repérée (fig. 2-8). Les villages y sont représentés par de simples points. Les agglomérations les plus importantes sont figurées par des pictogrammes que rappellent ceux utilisés au siècle suivant sur les cartes de Cassini. En l’absence de légende, il est difficile de dire si ces différentes représentations renvoient à des réalités distinctes ou non. Sur l’extrait de la vallée de l’Auzoue (fig. 2-9), on voit tout de même que les bastides de Montréal et Lannepax ne sont pas représentées de la même manière que les villages d’origine castrale de Courrensan et Fourcès. Ces derniers sont figurés par le même pictogramme, alors que le premier, de plan allongé, occupe un éperon barré et le second, de plan plus ou moins circulaire, occupe un site de plaine. Cette carte et celle de Cassini n’apportent pas un degré de précision suffisant pour être véritablement utiles dans le cadre de cette thèse. Elles n’ont donc pas été exploitées.

L’Atlas dit de Trudaine160, dressé dans les années 1740, a livré quelques informations

exploitables pour notre sujet. Ainsi ont pu être observées les fortifications du bourg d’Aubiet (fig. 2-10), qui ne figurent plus de manière aussi claire sur le plan cadastral de 1832. Par ailleurs, la représentation de la bastide de Mirande est particulièrement intéressante, bien que n’entrant pas dans notre corpus (fig. 2-11). Elle montre que le parcellaire régulier de la bastide s’étend bien au-delà de l’enceinte et qu’à l’intérieur même de celle-ci la totalité de la surface n’est pas densément bâtie. Il aurait été utile d’avoir ce type d’information pour des sites étudiés.

158 AM Lectoure, non coté, « Plan figuré suivant l’arrêt de la cour des aides de Montpelier prononcé entre le

sindic des consuls et habitans de Tournecoupe et le seigneur de Saint-Léonard concernant la vérification des terres de la grange de Lavizan et des terroirs et juridictions de Tournecoupe. Par les pièces relatives à ce plan il paroit qu’il a été fait en l’année 1565 ».

159 BNF, département des Cartes et plans, GE C 9122 (RES), Carte de Gascogne, XVIIe siècle. En ligne, mis en

ligne le 8 août 2011, consulté le 28 janvier 2014, http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b59702008/f1.item.

160 Archives nationales, service des Cartes et plans, CP/F/14/8456, Atlas de Trudaine pour la Généralité d’Auch,

Aux Archives départementales du Gers, cinq plans ou séries de plans du XVIIIe siècle

ont été repérés pour les sites du corpus. Seul celui de Solomiac161 présente un intérêt

certain par rapport aux plans cadastraux du début du XIXe siècle (fig. 2-12). En effet, un

système de double enceinte y est représenté. Au centre, un alignement de maisons autour de la place figure la partie bâtie de la bastide, dénommée « ville de Solomiac » et « anclos de la ville ». Autour, distincts de l’alignement de maisons, sont dessinés les « fossés de la ville ». Sur le plan cadastral dit napoléonien, l’analyse des limites parcellaires permet de mettre en évidence ces deux tracés (fig. 2-13). Il s’agit très certainement d’une permanence du double système défensif qui existait dès la fin du Moyen Âge où nous retrouvons à plusieurs reprises des mentions d’ancien et de nouveau fossé162. Les autres plans du XVIIIe siècle étudiés concernent Boulaur163, Valence-sur-Baïse164, Saint-Puy165 et Gimbrède166. Les deux premiers livrent notamment une représentation des couverts et le dernier a permis de préciser l’emplacement du château. Le dossier concernant Saint-Puy ne conserve malheureusement pas les planches représentant le bourg.

Les plans depuis le XIXe siècle

La principale source planimétrique utilisée est bien postérieure à la période étudiée puisqu’il s’agit des plans cadastraux dits napoléoniens du début du XIXe siècle167. C’est la

première série complète de plans disponible. Ils ne reflètent en aucun cas une réalité médiévale, mais ils ont l’avantage de ne pas contenir les modifications majeures intervenues depuis cette date. Toutes les feuilles représentant les villages et les bourgs gersois, ainsi que les principaux hameaux, ont été consultées. Ces plans ont été exploités en série. Grâce aux comparaisons entre des sites bien documentés par ailleurs, qu’il s’agisse de vestiges bâtis ou de données textuelles, et des sites dépourvus de documentation, il a été possible de déterminer dans la plupart des cas la morphologie générale de l’agglomération, les limites de la fortification et les dimensions approximatives de ces villages et ces bourgs à la fin du Moyen Âge. Ces données ont permis d’alimenter notamment la colonne « surface » du tableau de synthèse (fig. 0-1), ainsi que les réflexions portant sur la morphologie des sites étudiés. Une soixantaine de plans a aussi livré des informations concernant d’éventuelles transformations morphologiques qu’il a parfois été possible de compléter par les autres

161 AD Gers, C 503, Solomiac, plan géométrique de la ville, 1758. Pour un détail de la bastide, voir un extrait

dans le volume d’atlas : Représentation de Solomiac en 1758 (vol. 4, p. 347).

162 Archives diocésaines d’Auch, Fonds Loubès, carton « notariat varia », mention des deux fossés relevée dans

un registre de notaire de Monfort en 1479 (AD Gers, 3 E 8784, fol. 138).

163 AD Gers, C 561, Boulaur, Plan de la rue et place publique, 1778.

164 AD Gers, C 578, Valence-sur-Baïse, Concession d'un terrain voisin de la place et plan de la place et des rues

adjacentes, 1763.

165 AD Gers, E suppl. 3936-1 à 21, Saint-Puy, Plan terrier, XVIIIe siècle.

166 AD Gers, E suppl. 259, Gimbrède, Extrait d'un plan du milieu du XVIIIe s. dans le compoix de 1665.

167 Ces plans, conservés aux Archives départementales du Gers, ont été numérisés et sont accessibles sur

types de documentation. Pour le village de Cassaigne, par exemple, le plan a permis d’émettre l’hypothèse de la présence d’un faubourg au sud-est dès la fin du Moyen Âge. Cela a été confirmé par l’enquête de terrain qui a permis la découverte d’une porte en arc brisé en place dans ce faubourg. Il en est de même pour Gondrin, où l’existence des faubourgs est par ailleurs attestée par les sources écrites.

Ponctuellement, d’autres plans du XIXe siècle ont été analysés. Ils proviennent

essentiellement de la série O des Archives départementales du Gers et représentent des portions de villages ou de bourgs au gré des aménagements de cette période. Tous les plans du XIXe siècle n’ont pas été exploités, car la série O n’était pas classée en totalité au moment

de l’étude. Ils l’ont été principalement pour Aignan et Montréal. L’analyse des plans conservés pour Aignan a permis de mieux comprendre la genèse de la formation de la place telle que nous la connaissons aujourd’hui par la destruction de la tour et de la motte dans les années 1860168, celle de la halle une vingtaine d’années plus tard169 (fig. 2-14) et celle des

dernières maisons qui s’y trouvaient dans les premières années du XXe siècle170. De la même manière, à Montréal, l’analyse de ces plans a permis d’avoir une meilleure connaissance de certaines maisons aujourd’hui détruites171. C’est le cas notamment pour celles qui ont été

démolies afin de créer la petite place derrière la mairie. Un de ces plans a aussi permis de confirmer que l’un des passages dans la fortification sud n’était qu’une création de la fin du XIXe siècle.

Le plan cadastral actuel a été utilisé comme support du recensement du bâti sur le terrain. Ceci explique que les plans du volume d’atlas utilisent comme fond le cadastre actuel lorsqu’il s’agit de représenter les vestiges médiévaux en place, et le cadastre dit napoléonien pour proposer des restitutions des villages et des bourgs à l’époque médiévale.

Les sources écrites

Les principales sources textuelles exploitées sont des documents médiévaux. Les archives écrites d’époques moderne et contemporaine n’ont été utilisées que ponctuellement lorsque les sources antérieures faisaient défaut.

Les actes des pouvoirs royaux

Pour la période considérée, une partie des actes émanant des chancelleries royales française et anglaise a été publiée. Deux recueils permettent notamment de connaître les possessions des rois dans la région dans les années 1270 (fig. 1-5). Ils contiennent les hommages rendus par leurs vassaux aux deux souverains. Pour les franges septentrionales et

168 AD Gers, 2 O 1-8, Plan annexé au rapport du 13 juin 1869 sur les dangers que présente la tour d’Aignan. 169 AD Gers, 2 O 1-10-5, Projet de démolition et de vente de la halle, plans et dessins, 1882.

170 AD Gers, 2 O 1-10-2, Projet d’acquisition de la maison Dousset pour agrandir la place publique, 1901. 171 AD Gers, série O, non classé, carton concernant Montréal.

orientales de la Gascogne, il s’agit du Saisimentum Comitatus Tholosani, dressé vers 1271, lorsque le roi de France récupère le comté de Toulouse à la mort d’Alphonse de Poitiers172. Y

figurent pour l’essentiel le Savès et la Lomagne. Pour la partie occidentale, ce sont les

Recogniciones feodorum in Aquitania, dressées au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle,

après l’accession au trône d’Édouard Ier en 1272173. Y figurent principalement l’Eauzan, le

Condomois et certaines places du Lectourois.

L’enregistrement des actes royaux par les deux chancelleries est conservé pour les XIVe et XVe siècles. Concernant la royauté française, il se trouve aux Archives nationales sous

le nom de « Trésor des Chartes ». Charles Samaran a répertorié les actes de ces registres qui ont trait à la Gascogne174. J’ai dépouillé cet ouvrage afin de pointer les documents qui pouvaient apporter des informations utiles pour le sujet. Celles-ci sont de deux ordres. Elles peuvent concerner précisément les constructions au travers d’autorisations de travaux, par exemple, comme la permission donnée en 1367 aux habitants de Beaumarchés de construire une halle175. Dans la plupart des cas, elles apportent des renseignements plutôt d’ordre général comme des confirmations de paréage ou de sauvegarde, ou encore des révisions de feux. Certains des documents originaux ont été consultés, soit sur microfilm aux Archives nationales à Paris, soit sur internet pour les registres numérisés qui y sont accessibles176. La plupart de ces actes n’a été exploitée qu’à partir de l’analyse qu’en donne Charles Samaran177.

De la même manière, la chancellerie royale anglaise a enregistré les actes concernant l’administration du roi en Gascogne. Ces documents constituent les « Rôles gascons ». Pour la période allant de 1254 à 1317, ils ont été publiés, mais n’ont pas fait l’objet d’un dépouillement exhaustif de ma part178. Ils ont été consultés ponctuellement pour certains

sites, comme La Romieu par exemple, par le biais des index de lieux en fin de chaque tome. Un article de Charles Samaran recense par ailleurs les principaux actes touchant le département du Gers dans les quatre premiers volumes (tomes 1 à 3)179. Ceux-ci ont aussi

été exploités. Pour le reste du XIVe siècle et une partie du XVe siècle, jusqu’à 1468, date du

dernier enregistrement, les Rôles gascons n’ont pas été publiés. Conservés aux Archives nationales britanniques, ils font l’objet d’un projet de recherche franco-anglais depuis

172 DOSSAT, Yves (éd.), Saisimentum…, op. cit., 1966. 173 BÉMONT, Charles (éd.), Recueil des actes…, op. cit., 1914.

174 SAMARAN, Charles, La Gascogne dans les registres du Trésor des chartes, Bibliothèque nationale, Collection

de documents inédits sur l'histoire de France, Paris, 1966.

175 Archives nationales, JJ 97, n°461, fol. 117, Permission donnée aux habitants de Beaumarchés de construire

une halle dans leur ville, 1367.

176 Sur le site : http://www.culture.gouv.fr/documentation/archim/tresor-chartes.html. À cette date, tous les

registres numérisés ne sont pas encore accessibles en ligne mais uniquement en salle informatique des Archives nationales à Paris.

177 Voir la distinction qui est faite dans la liste des sources à la fin de ce volume.

178 La publication a été réalisée par Francisque Michel (t. 1, 1885) puis par Charles Bémont (t. 1 supplément à t.

3, 1896-1906) et plus tard par Yves Renouart et Robert Fawtier (t. 4, 1962) ; cf. la liste des sources.

2009180. Celui-ci a abouti à la mise en ligne des analyses de ces actes et de la transcription et

traduction d’une sélection d’entre eux181. Là encore, ces documents ont été consultés

ponctuellement grâce aux index proposés sur le site internet.

Les actes des pouvoirs comtaux et seigneuriaux

Le principal fonds d’archives comtales est celui de la famille d’Armagnac déposé aux Archives départementales de Tarn-et-Garonne182. Il est important de noter que sur les 297

cotes de ce fonds, seules 39 touchent directement aux possessions gasconnes, soit 13 %. À l’inverse, les documents intéressant le comté de Rodez sont surreprésentés avec 197 cotes, soit 66 % du fonds. Pour la période qui nous intéresse, il contient principalement des enquêtes, des lettres du comte, des actes d’hommages et des registres de comptabilité. L’inventaire a été dépouillé en totalité, du moins pour ce qui touche à la Gascogne183, mais

seuls quelques documents ont été exploités184. Parmi ceux-ci, le plus utile pour le sujet est

sans doute l’état des places fortes appartenant au comte vers 1484, qui dresse la liste des villages et des bourgs fortifiés de la majorité de la Gascogne gersoise qui était alors sous la domination de la famille d’Armagnac185. Une partie de la comptabilité a été éditée par Martine Charageat186. Cette édition a été consultée rapidement, mais elle ne semble pas contenir d’informations touchant directement aux communautés et à leur cadre de vie. Il n’a donc pas semblé utile pour le sujet de la dépouiller de manière exhaustive.

Les documents concernant les autres comtés se trouvent principalement dans la série I des Archives départementales du Gers. Cette série, dite fonds de Vergès ou du Grand Séminaire d’Auch, contient environ 20 000 pièces classées par familles seigneuriales, dont les plus anciennes remontent au Moyen Âge. Un inventaire précis a été réalisé en 1885 par l’abbé Cazauran et est consultable aux Archives départementales. Cependant, la concordance entre anciennes et nouvelles cotes n’est pas toujours fiable. Certains documents semblent par ailleurs avoir disparu entre cette date et le transfert aux Archives départementales en 1906. Il est regrettable que le nouvel inventaire n’indique que le nom de la famille, le nombre de documents et les dates extrêmes. Cela rend difficile l’exploitation de ce fonds d’archives lorsque l’on ne travaille pas sur des familles seigneuriales, mais sur des communautés.

180 Il s’agit du Gascon Rolls Project, porté notamment par les universités de Bordeaux, Oxford et Liverpool. 181 Ces données sont consultables sur le site : www.gasconrolls.org/fr/.

182 AD Tarn-et-Garonne, A 23 à A 320.

183 MAISONOBE, Abel, Inventaire sommaire des archives départementales, Tarn-et-Garonne, Archives civiles,

série A, Fonds d’Armagnac, Montauban, 1910.

184 Voir la liste des sources à la fin de ce volume.

185 AD Tarn-et-Garonne, A 46, État des places fortes appartenant au comte d'Armagnac séquestrées en vertu

d’un arrêt du Parlement de Paris par maître Robert le Viste, conseiller du roi, 1483-1494 (copie de 1642).

186 CHARAGEAT, Martine, Les comptes du domaine comtal d'Armagnac en Gascogne entre 1450 et 1498,

Les documents concernant la famille de Galard sont plus faciles d’accès puisqu’ils ont fait l’objet d’une publication par Jacques Noulens187. Celle-ci n’est pas complète dans la

mesure où les actes ne sont pas transcrits en totalité, mais elle permet d’accéder à de nombreux documents médiévaux disséminés en divers fonds, et pour certains alors encore conservés au château de Terraube. La famille de Galard, à la tête de la seigneurie de Terraube, était l’une des plus importantes familles de cette zone du Condomois à la fin du Moyen Âge. Il n’est pas impossible que d’autres fonds privés soient toujours aujourd’hui conservés dans des châteaux gersois, fonds qui n’ont malheureusement pas fait l’objet d’une telle publication et ne sont donc pas encore accessibles aux chercheurs.

Les sources normatives

Les chartes de paréage et de coutumes gasconnes ont fait l’objet de plusieurs