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CHAPITRE V : METHODOLOGIE

5.5. Facteurs environnementaux du risque cardiométabolique

5.5.6. L’activité physique

L'activité physique a été évaluée dans les études de base en utilisant deux ou trois rappels de 24 heures non consécutifs. Toutefois, nous nous sommes contentés au dernier suivi d’un questionnaire plus court adapté de l’outil STEPwise de l’OMS pour la surveillance des maladies chroniques [261] (annexe 4). Les participants ont été interviewés sur leur activité physique habituelle au cours des trois derniers mois pour le transport, les loisirs, le travail et les travaux ménagers. Les sujets ont décrit leurs activités et la durée de celles-ci, pour les loisirs (par exemple le football, marche, danse, jogging ...) les tâches domestiques (nettoyage, lavage de la vaisselle, le lavage de vêtements, la cuisine ...), le

transport actif à pied ou à bicyclette. L'occupation principale des participants a également été décrite dans le but de définir le niveau de la dépense énergétique physique correspondante. La durée moyenne à chaque fois et la fréquence de zéro à plus de sept fois par semaine ont été relevées pour chaque activité. Le niveau d'intensité des activités a été exprimé en équivalents métaboliques (MET). L'activité physique a été calculée comme le temps quotidien consacré aux activités vigoureuses et modérées (≥ 3 MET). La corrélation de la durée d’activité physique et modérée calculée à T2 avec la durée journalière de

l'activité physique modérée ou vigoureuse à T0 (quatre ans plus tôt) telle qu'évaluée par les

rappels de 24 heures était de 0,17 (p <0,001). En se basant sur les recommandations de l'OMS pour la prévention des maladies chroniques [243], nous avons classé les sujets comme actifs (≥ 3 MET, ≥ 30 min / jour) et inactifs (≥ 3 MET <30 min, ou <3MET, quelle que soit la durée).

5.5.7. La sédentarité

Des détails ont également été recueillis sur les comportements sédentaires (à l'exception de la principale occupation et des heures de sommeil), définis par le niveau très faible des dépenses d'énergie (1,0 à 1,5 MET). Les comportements sédentaires incluaient, par exemple, être assis à ne rien faire ou en jouant sur l'ordinateur ou tout jeu de société, conduire une voiture ou encore regarder la télévision / vidéo [258]. Les fréquences des ces comportements variant de zéro à plus de sept fois par semaine ont été relevées, de même que la durée de chaque épisode. La durée totale quotidienne des activités sédentaires (en minutes par jour) a été déterminée et divisée en terciles.

5.5.8. La consommation d’alcool

Les données sur la consommation d’alcool ont été recueillies lors des entrevues individuelles (annexe 4). Les sujets ont été interviewés sur leurs habitudes de

consommation habituelle basées sur le questionnaire STEPS développé par l'OMS pour la surveillance des maladies chroniques [261]. Des contenants standards de boissons ont été utilisés pour aider les participants à répondre le plus exactement possible: une bouteille de bière (33cl pour une petite bouteille ou 60cl pour grande bouteille), un verre de vin (10cl) ou un verre de spiritueux distillé (4cl). Les items du questionnaire identifiaient les habitudes de consommation d'alcool (fréquence, quantité) et le type de boisson (alcool local, vin, bière ...). La quantité moyenne d’éthanol consommée (en grammes par jour) a été calculée sur la base des fréquences de consommation et de la quantité d’alcool contenue dans les boissons (4,4% pour la bière, 11,5% pour le vin et 40% pour l'alcool distillé local). Les résultats ont été regroupés en trois catégories: nulle, 0g/jour d'alcool par jour; consommation modérée, ≤ 15 g/jour pour les femmes et ≤ 20g/jour pour les hommes; consommation abusive d'alcool > 15g/jour pour les femmes ou >20g/jour pour les hommes [171].

5.5.9. La consommation du tabac.

Comme dans les études transversales, les informations sur la consommation du tabac ont été collectées à partir du questionnaire issu du modèle de l’OMS [261] utilisé dans l’approche STEPwise (annexe 4), pour la surveillance des maladies chroniques. Les questions cernent les habitudes de consommation de cigarettes et permettent de classer les individus en trois groupes: les fumeurs actuels, les anciens fumeurs (cessation de fumer depuis au moins six mois), et les non fumeurs.

5.5.10. Le niveau socioéconomique

Les données collectées dans les études de base sur le niveau socioéconomique ont été utilisées pour toute l’étude. A partir des données recueillies, un indice du confort de ménage, lequel servait d’indicateur socioéconomique, a été construit et incluait 12

composantes: possession de parcelle de terrain, moto, véhicule, TV, téléphone fixe, téléphone mobile et réfrigérateur; présence d’électricité et d’eau courante dans la maison; type d’énergie utilisé pour la cuisine (gaz pétrole, charbon de bois, tisons de bois); matériaux des murs (ciment, terre battue, tôle, paille) et du sol de la maison (ciment, pierre, terre). Les neuf premiers éléments étaient dichotomiques et codés ‘1’ quand l’élément était présent, ‘0’ s’il était absent. Les deux derniers éléments étaient aussi dichotomiques et codés “1” pour le ciment comme matériau du mur ou du sol de la maison et “0” pour les autres matériaux. L’énergie pour la cuisson des aliments a été codé ‘1’, ‘0,5’ et ‘0’ pour le gaz ou le pétrole, le charbon et le bois de chauffe, respectivement. Le score de possession, sorte de proxy de NSE était la somme de l’ensemble des scores des 12 éléments, soit un score maximal de 12. Ce score est d’une cohérence interne acceptable avec un α de Cronbach égal à 0,71. Les scores ont été ensuite classés en terciles par site pour les analyses [407].

5.5.11. L’éducation

A partir des informations recueillies lors des études de base, les sujets ont été répartis en trois groupes en fonction de leur niveau d’éducation : aucune scolarité, niveau primaire et niveau secondaire (ou plus).

5.5.12. Le lieu de résidence

Le lieu de résidence correspondait aux sites de l’étude. Il est urbain (grande ville), semi-urbain (petite ville) ou rural (périphérie rurale de la petite ville). Les caractéristiques de ces différents lieux de résidences dans le contexte du Bénin sont les suivantes :

Le milieu urbain désigne toute zone qui regroupe au moins 10000 habitants et abrite les infrastructures suivantes: bureau de poste et télécommunications, bureau de perception de recettes du trésor public, système d’adduction d’eau, électricité, centre de santé,

établissement d’enseignement général avec deuxième cycle (collège et lycée). Dans le présent travail, le milieu urbain ou grande ville correspond à Cotonou (large city).

Le milieu semi-urbain désigne une zone dans laquelle on retrouve quelques infrastructures du milieu urbain. Dans le cadre de notre travail, le milieu semi urbain ou petite ville correspond à la ville de Ouidah.

Le milieu rural correspond à la périphérie rurale de Ouidah composée de villages sans infrastructures de type urbain.