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Les résultats des études de l’entraînement des fonctions exécutives sont prometteurs pour le champ de l’éducation. En effet, plusieurs études ont démontré les effets bénéfiques de l’entraînement à la mémoire de travail dans plusieurs groupes d'âge (Borella et al., 2010; Söderqvist et al., 2012; Jaeggi et al., 2013) avec des effets de transfert proche et lointain, notamment sur les performances de mathématiques (Dahlin, 2013 ; Bergman-Nutley & Klingberg, 2014), les capacités de lecture (Chein & Morrison, 2010; Dahlin, 2010; Loosli et al., 2012; Karbach et al., 2015), le raisonnement ou l’intelligence fluide (Klingberg et al., 2005 ; Borella et al., 2010; Jaušovec & Jaušovec, 2012; Au et al., 2014; Chooi & Thompson, 2012; Harrison et al., 2013; Redick et al., 2013; Melby-Lervåg & Hulme, 2013; Bogg & Lasecki, 2015; Schwaighofer et al., 2015; Dougherty et al., 2016). D’autres études se sont concentrées sur l’entraînement au contrôle inhibiteur (Spierer et al., 2013). Plusieurs de ces études n’ont pas trouvé d'effets de transfert comportemental après un entraînement au contrôle inhibiteur (Thorell et al., 2009; Berkman et al., 2014; Enge et al., 2014). Cependant, d'autres études ont montré des effets bénéfiques de transfert de proche et lointain après un entraînement à la flexibilité cognitive chez des d'individus en bonne santé (Karbach & Kray, 2009). D’autres encore ont mis en évidence des effets bénéfiques

145 liés à un entraînement exécutif sur les scores d’intelligence fluide chez des enfants (Rueda et al., 2005 & 2012; Liu et al., 2015). Et enfin, d’autres chercheurs ont démontré des effets de transfert proche chez les enfants en développement ‘typique’ (Dowsett & Livesey, 2000) ou avec des déficits de contrôle exécutif (Kray et al., 2012).

Malgré les résultats très diversifiés dans les effets induits par l’entraînement au contrôle inhibiteur, nous saons que l’inhibition joue un rôle primordial dans les apprentissages scolaires (Lubin et al., 2013 & 2016; Borst et al., 2015; Lanoë et al., 2016; Roell et al., 2017 & 2018). Par exemple, la résolution de problèmes arithmétiques peut poser un problème pour les enfants lorsque les énonces de ces problèmes impliquent un conflit (cf. Lubin et al., 2013). Ce conflit correspond à l’heuristique induite par l’énoncé, c’est-à-dire de faire une addition quand l’énoncé contient "plus que" ou une soustraction quand il contient "moins que". La capacité d’inhiber cette heuristique devient plus efficiente avec l’âge, par conséquent elle permet aux adultes de faire moins d’erreurs. En conclusion, cette heuristique induite par la forme de l’énoncé se construit et se renforce sûrement dans les apprentissages scolaires précédents. Ceci crée une preuve tangible que, d’un point de vue pédagogique, les enfants avec des difficultés face aux problèmes arithmétiques n’ont pas forcément de déficit en mathématiques mais plutôt qu’ils présentent un défaut d’inhibition. Il existe également un lien entre les capacités inhibitrices dans un autre domaine scolaire. Par exemple, dans la tâche de grammaire où ici encore il faut inhiber une heuristique sur-apprise qui implique de mettre automatiquement au pluriel le mot qui suit le déterminant "les" (e.g. "Je les manges" vs "Je les mange") (Lanoë et al., 2016). Par conséquent, dans les apprentissages scolaires il faut parfois inhiber une heuristique sur apprise, de ce fait ceci à tous âges. Donc, dans le contexte éducatif le fait d’entraîner à identifier et à inhiber des heuristiques trompeuses en faveur d’une réponse plus logique semblerait pertinent. Certaines études ont démontré une diminution des erreurs systématiques et de raisonnement (Houdé et al., 2000 & 2007; Brault et al., 2015). Par exemple, les chercheurs ont montré une réorganisation cérébrale suite à un entraînement au contrôle inhibiteur de 20 minutes à une tâche de raisonnement, chez l’adulte (Houdé et al., 2000). Cette réorganisation de l’activation cérébrale change pour un réseau initialement basé au niveau des aires visuelles, reflétant des erreurs de

146 biais visuels, pour un réseau situé au niveau du cortex préfrontal, reflétant le recrutement des capacités exécutives et plus particulièrement le contrôle inhibiteur. Cette étude prouve donc qu’il est possible d’entraîner les capacités inhibitrices à résister aux automatismes et d’intégrer ce type d’entraînement dans un contexte pédagogique, puisqu’améliorer les performances au contrôle inhibiteur permettrait de passer d’un raisonnement biaisé à un raisonnement logique.

De plus, pour mieux comprendre les différences intra et interindividuelles dans la mise en place des apprentissages scolaires, il faut, en plus des données comportementales, prendre en compte les données cérébrales au niveau structural (Fornito et al., 2004; Cachia et al., 2014; Borst et al., 2014; Tissier et al., 2018). En effet, en étudiant la morphologie sulcale du cortex cingulaire antérieur, des chercheurs ont mis en évidence une influence de ce dernier sur les performances cognitives à la tâche de Stroop chez des enfants, âgés de 5 ans (Cachia et al., 2014). Les enfants avec un motif asymétrique présentaient de meilleures performances d’inhibition que les enfants avec un motif symétrique. D’autres chercheurs de la même équipe, ont démontré que cette influence était pérenne du fait qu’ils ont retrouvé ces mêmes différences de performances chez ces mêmes enfants âgés cette fois de 9 ans (Borst et al., 2014). Une autre étude a également mis en avant l’impact de l’asymétrie du sillon frontal inférieur sur les capacités inhibitrices (Tissier et al., 2018). Par conséquent, il existe une contrainte cérébrale précoce ayant un effet sur les compétences cognitives. De ce fait, les études sur les effets de l’entraînement ont toutes leur importance, car elles ont le potentiel de contrer cette contrainte précoce.

Pour conclure, l’entraînement cognitif est par définition destiné aux individus souhaitant prévenir l’apparition de déficits ou améliorer leurs capacités cognitives. Ainsi, l’entraînement cognitif semble idéal et très prometteur dans le cadre pédagogique.

147 Les fonctions exécutives jouent un rôle primordial dans de nombreux domaines, notamment dans les apprentissages scolaires (Dennis, 1989; Blair & Razza, 2007; Moffitt et al., 2011; Carlson & Moses, 2013; Kim et al., 2013; Reinert et al., 2013; Bull & Lee, 2014; Cragg & Gilmore, 2014; Liang et al., 2014). De ce fait, entraîner les compétences cognitives dans le but de les améliorer est attrayant, et cela permettrait par exemple de compenser des déficits cognitifs. Par conséquent, les études des effets de l’entraînement cognitif ont connu un essor depuis ces dernières années. Cependant dans la littérature, il n’y a pas de consensus sur les effets de transfert proche et/ou lointain induits par un entraînement (Jaeggi et al., 2008; Karbach & Kray, 2009; Thorell et al., 2009; Berkman et al., 2014; Karbach & Unger, 2014; Au et al., 2015; Liu et al., 2015; Traverso et al., 2015; Wilkinson et al., 2015; Homer et al., 2017; Souders et al., 2017). De plus, très peu d’études ont utilisé une approche multimodale. C’est donc le but de cette thèse : étudier les effets de l'entraînement du contrôle inhibiteur sur le développement cognitif et les apprentissages scolaires chez l'enfant au niveau comportemental, en analysant les effets de transfert proche et lointain. Nous avons également réalisé des analyses au niveau de l’anatomie cérébrale (i.e. IRMa), en examinant les changements macroscopiques induits par l’entraînement. Pour cela, nous avons eu recours à une méthodologie expérimentale classique d’apprentissage micro-longitudinale avec un prétest (Évaluation cognitive-1 et IRM-1), un apprentissage à la maison (sur tablette tactile), et un posttest immédiat (à la fin de l’apprentissage, Évaluation cognitive-2 et IRM-2). Nous avons sélectionné deux groupes d’enfants âgés de 9 à 10 ans, ils ont suivi un entraînement intensif de 15 minutes par jour, 5 jours par semaines pendant 5 semaines consécutives. Nous avons comparé un groupe contrôle actif (questions de culture générale) à un groupe expérimental, ayant suivi un

148 entraînement au contrôle inhibiteur ‘pur’ (Stroop et stop-signal). Les résultats démontrent une amélioration significative des performances aux tâches entraînées dans le groupe expérimental, mais pas dans le groupe contrôle actif. D’autre part, nous avons également constaté un effet de transfert lointain uniquement pour le groupe expérimental. Les enfants améliorent leurs compétences de mémoire de travail (n-back). Et enfin, au niveau cérébral, nous avons comparé notre groupe d’enfants à un groupe d’adolescents (16-17 ans), ayant suivi un protocole de recherche identique à celui des enfants. Cette étude met en évidence pour la première fois, la preuve que les mécanismes neuroplastiques structuraux complexes, dépendants de l’âge et du sexe, pourraient favoriser les changements d’efficience du contrôle inhibiteur à la suite d’un entraînement, chez des enfants et des adolescents. Ces mécanismes neuroplastiques sont influencés par des facteurs similaires (i.e. l’âge et le sexe) à ceux affectant la maturation du cerveau (Lenroot et al., 2007; Giedd & Rapoport, 2010; Raznahan et al., 2011; Wierenga et al., 2014). Ainsi, l'entraînement pourrait améliorer le fonctionnement cognitif en accélérant le développement plutôt qu'en s'écartant de la trajectoire développementale typique (Jolles & Crone, 2012). In fine, les résultats de ces études pourraient avoir des perspectives translationnelles, comme par exemple vers l’éducation. En effet, il a été prouvé que l’inhibition était cruciale dans les apprentissages scolaires (Lubin et al., 2013 & 2016; Borst et al., 2015; Lanoë et al., 2016; Roell et al., 2017 & 2018). Ainsi, créer des programmes permettant d’améliorer les capacités inhibitrices pourrait être utile au niveau éducatif. En conclusion, les études des effets de l’entraînement ont un avenir prometteur, grâce notamment aux résultats encourageants de nos recherches. Malgré cela, d’autres études sont tout de même nécessaires afin d’approfondir nos connaissances sur ces effets liés à l’entraînement cognitif.

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