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La vétusté de certains équipements de l’UVE entraine un entretien important des installations, des maintenances lourdes, et augmente le risque d’arrêts techniques non-programmés de l’UVE. Rennes Métropole a donc engagé depuis 2013, une réflexion sur l’optimisation de l’UVE de Villejean, permettant d’aboutir à des choix justifiés. Les principales conclusions sont résumées ci-après. Le détail de ces justifications figure dans l’évaluation environnementale du projet

2.2.1 CHOIX DU SITE

L’implantation du projet sur le site de l’actuelle UVE de Villejean possède de nombreux avantages, parmi eux, l’existence du réseau de chaleur desservant les quartiers périphériques au site, la proximité des lieux de production des déchets, la reprise de bâtiments et structures existantes, l’usage d’un site fortement anthropisé ou encore un suivi environnemental établi depuis plusieurs années.

2.2.2 MAINTIEN DE LA CAPACITÉ DE TRAITEMENT

Alors que la politique de gestion des déchets de Rennes Métropole prévoit une réduction à la source de la production de déchets, la démographie de la population du territoire métropolitain de Rennes tend à augmenter. La quantité de déchets produite sera ainsi équivalente, justifiant le maintien de la capacité de traitement de l’UVE.

2.2.3 CHOIX DU MODE DE TRAITEMENT

Quatre filières de traitement des déchets ont été étudiées afin de permettre le choix de la filière la plus adaptée : la pyrolyse/gazéification, la thermolyse, le tri mécano-biologique + incinération + méthanisation et l’incinération avec valorisation énergétique.

Alors que la pyrolyse/gazéification est encore au stade expérimental et n’a pas encore été développée à l’échelle d’une agglomération comme Rennes, aucun projet de thermolyse n’a pu être maintenu sur le long terme par problèmes d’exploitation et des coûts résultants.

Le Tri Mécano-biologique + Méthanisation (et incinération des refus) offrirait plusieurs opportunités de valorisation des déchets, à même coût d’investissement que l’incinération avec valorisation. Cependant, cette technique montrerait un intérêt environnemental (bilan matière, énergie) moindre. De plus, plusieurs sites en exploitation, montrent des difficultés d’exploitation.

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L’incinération avec valorisation des déchets présente de nombreux avantages (traitement adapté à de nombreux déchets, réduction importante du volume de déchets, importante valorisation énergétique électrique et thermique (réseau de chaleur urbain), sous-produits valorisables etc.).

Le choix du mode de traitement des déchets s’est donc porté sur le maintien de l’incinération à la condition d’une performance énergétique accrue de l’installation.

2.2.4 NOMBRE DE FOUR/CHAUDIÈRE

Le choix d’installer deux lignes identiques de traitement des déchets, en remplacement des trois lignes actuelles aux caractéristiques différentes a été guidé par la volonté de faciliter la gestion, la maintenance et l’entretien de l’installation.

2.2.5 CHOIX DU MODE DE TRAITEMENT DES FUMÉES

Le traitement thermique de déchets est à l’origine de fumées contenant divers polluants. Un système de traitement des fumées est donc indispensable.

Le traitement des fumées privilégiera un traitement sec à un traitement humide afin d’éviter la production d’effluents liquides tout en maintenant une performance environnementale élevée.

Le traitement des gaz acides peut être réalisé grâce à l’utilisation de chaux ou de bicarbonate de sodium.

Alors que la chaux implique une production importante de REFIOM à évacuer, le bicarbonate permet de diminuer la quantité de sous-produits à évacuer et d’améliorer les performances environnementales. Dans le cadre du contexte du projet, le traitement des gaz acides sera effectué avec du bicarbonate de sodium.

Le traitement des oxydes d’azote peut être réalisé sous différentes plages de température. Une technologie haute température à 240°C sera utilisé pour le traitement des oxydes d’azote, en raison de ses performances environnementales accrues et sans induire d’effet sur la maintenance.

2.2.6 RÉSEAU DE CHALEUR

L’évolution des conditions de température et de pression du réseau permettront d’optimiser le cycle thermique de l’UVE et le rendement énergétique de l’UVE. L’UVE de Villejean peut ainsi augmenter sa fourniture de vapeur au réseau, permettant de couvrir une partie des nouveaux besoins du réseaux.

2.2.7 RÉDUCTION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

Le projet prévoit la mise en place d’un procédé de traitement des fumées optimisé qui permet d’obtenir des niveaux d’émission de polluants très bas, conformes au nouveau BREF WI de 2019.

Les résultats d’émissions attendues en sortie de cheminée par rapport à la situation actuelle sont présentés ci-dessous :

Composés Usine actuelle Projet

Performances du

Mercure (et composés) 0,05 mg/Nm3 0,02 mg/Nm3

Ammoniac 30 mg/Nm3 10 mg/Nm3

Dioxines et furanes 0,1 ng/Nm3 0,04 ng/Nm3

Tableau 1 : Émissions attendues en sortie de cheminée par rapport à la situation actuelle

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2.2.8 AMÉLIORATION DE L’IMAGE ARCHITECTURALE ET PAYSAGÈRE

La restructuration permet une refonte de l’image des bâtiments et une meilleure intégration paysagère.

Cette modernisation se fait notamment par une régularisation des formes et volumes, une optimisation de la lisibilité du fonctionnement (fonctionnalité du bâtiment, compréhension de la circulation au sein du site etc.) ainsi que par une simplification des usages (meilleure utilisation des lieux, etc.).

2.2.9 OUTILS PÉDAGOGIQUES

La restructuration de l’UVE permet la création d’un circuit pédagogique de visite. La sensibilisation des habitants de la métropole rennaise à la gestion des déchets s’en trouvera facilité.

2.2.10 CONTRAINTES PLANNING

La restructuration de l’UVE ne permet pas de maintenir une activité normale sur site pendant les travaux.

Face aux deux scénarios envisageables (maintien du fonctionnement de l’usine à capacité réduite pendant 25 mois ou arrêt total du traitement des déchets sur l’installation pendant 14 mois). Rennes Métropole a choisi l’arrêt de l’usine afin de minimiser l’impact sur la livraison de chaleur et le surcoût de traitement des déchets qui pénaliseraient les usagers.

2.2.11 GESTION DES DÉCHETS PENDANT LES TRAVAUX

L’UVE étant à l’arrêt total pendant 14 mois et à activité réduite les 6 mois de mise en service, les déchets de Rennes Métropole pendant cette période devront être redirigés sur d’autres centres de traitement via un centre de transfert.

Cette gestion transitoire des déchets est dans le périmètre du futur contrat d’exploitation de l’UVE.

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3 SCÉNARIO DE RÉFÉRENCE

L’étude du scénario de référence a pour vocation de décrire l’évolution de l’environnement proche du projet dans le cas où il serait réalisé, et dans le cas où il ne le serait pas.

L’absence de la réalisation du projet conduira à maintenir l’usine existante, ce qui entrainera inévitablement une augmentation des défauts techniques et donc des arrêts fortuits de l’usine. Ces arrêts entraineront pour la chaufferie du quartier l’utilisation d’énergie fossile pour produire l’énergie nécessaire.

A terme, ces arrêts fortuits répétés pourraient entrainer une cessation non-planifiée totale de l’activité, impliquant le détournement de 140 000 tonnes de déchets par an sur un site à déterminer et l’impossibilité d’assurer la continuité de service au même coût pour l’usager

De plus, la mise en œuvre d’un nouveau projet de traitement demande un délai de 6 à 8 ans, période durant laquelle le traitement des déchets doit être assuré.

En cas de réalisation du projet, la faible modification de l’emprise foncière n’entrainera pas d’incidence significative sur l’environnement. Cet outil s’intègre dans le dispositif d’économie circulaire mis en place par Rennes Métropole, avec une valorisation des déchets ne pouvant être réutilisés ou recyclés.

Enfin, la valorisation énergétique (production électrique et thermique) sera accrue et l’optimisation du traitement des fumées permettra une amélioration de la qualité des rejets atmosphériques.

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4 ETAT INITIAL

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