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Les écrits émanant du quatrième pouvoir de l’État sont d’une importance capitale dans la mesure où ils permettent de diffuser une information à grande échelle et de dévoiler les intrigues et les mécanismes d’un pouvoir politique et administratif hautement corrompu. Dans son prologue à l’ouvrage Narcoleaks (2013), l’écrivain mexicain Y. Herrera nous dit à ce sujet :

« […] hay periodistas que están haciéndonos un servicio al buscar y difundir la información escondida bajo los pisapapeles de la burocracia156. »

Face à la montée de la violence et de la corruption, les journalistes font de leur métier leur chemin de croix, une véritable cause dans laquelle ils s’investissent au risque de leur vie. En 2014, le magazine Forbes fait part des résultats de l’enquête menée par le CPJ157 (Comité

para la Protección de los Periodistas) qui place le Mexique au septième rang des pays dont

les homicides contre les journalistes restent impunis158. La plupart des crimes sont liés à l’activité professionnelle des victimes. Les journalistes ne manquent pas d’exposer à travers leurs publications les risques qu’ils encourent, les menaces qu’ils reçoivent, voire même les tentatives d’enlèvement dont ils sont victimes. Dans l’épilogue personnel de son réquisitoire contre le féminicide Huesos en el desierto (2002), Sergio González Rodríguez relate les enlèvements successifs dont il a été victime suite aux investigations qu’il a menées sur les crimes perpétrés à Ciudad Juárez. Plus récemment, des journalistes comme Carlos Moncada (Oficio de muerte, 2012), Alfredo Corchado (Medianoche en México. El descenso de un

periodista a las tinieblas de su país, 2013) ou encore Javier Valdez Cárdenas (Con una granada en la boca, 2014) placent au cœur même de leurs ouvrages la violence faite aux

journalistes. L’exercice de son métier a d’ailleurs coûté la vie à J. Valdez Cárdenas – fondateur du journal Río Doce et auteur de nombreux ouvrages sur la violence au Mexique –, assassiné le 15 mai 2017 à Culiacán.

156 TORRE, Wilbert. Narcoleaks. La alianza México-Estados Unidos en la guerra contra el crimen organizado. México : Random House Mondadori, 2013, p. 12.

« […] il y a des journalistes qui nous rendent service en cherchant et en divulguant l’information cachée sous le presse-papier de la bureaucratie. »

157 Comité para la Protección de los Periodistas (Comité pour la Protection des Journalistes).

158 Anon. México, séptimo lugar en homicidios impunes contra periodistas. Forbes [en ligne]. 22/04/2014. [Consulté le 11/05/2015]. Disponible à l’adresse : https://www.forbes.com.mx/mexico-septimo-lugar-en-homicidios-impunes-contra-periodistas/

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Dans ces ouvrages non fictionnels, la véracité des faits racontés est souvent combinée à des techniques narratives propres aux textes fictionnels. Ce phénomène peut être expliqué à l’aide des procédés décrits par Tom Wolfe dans l’ouvrage collectif The new journalism (Le

Nouveau Journalisme)159. T. Wolfe, qui situe l’apparition du new journalism dans le milieu des années 1960, expose dans son article « Seizing the power » les quatre procédés d’écriture empruntés par les « nouveaux journalistes » au roman de fiction : le recours à la mise en scène plutôt qu’à la narration, la transcription des dialogues dans leur intégralité, le choix d’une narration à la première personne et enfin, le recours à de nombreux détails qui participent à la description du ou des personnage(s)160.

Dans un chapitre de son ouvrage dédié plus particulièrement aux lettres mexicaines et colombiennes, R. G. Olvera évoque à juste titre les liens de « promiscuité161 » tissés par le journalisme et la littérature, deux champs d’écriture que tout semble pourtant éloigner. Il mentionne à titre d’exemple Noticia de un secuestro (1996) de Gabriel García Márquez – que nous aborderons plus loin –, un ouvrage hybride à mi-chemin entre fiction et récit journalistique qui décrit une série d’enlèvements dans un pays en proie à la violence du narcotrafic. Nous savons d’ailleurs à quel point la frontière qui sépare la littérature et le journalisme est extrêmement ténue pour l’écrivain colombien.

Les ouvrages laissant apparaître ces techniques d’écriture journalistique foisonnent dans le champ littéraire mexicain depuis bientôt deux décennies. Dans certains cas, ils sont l’œuvre de journalistes de nota roja, appellation réservée à un genre journalistique ciblant des faits violents, sanglants. Nous avons choisi de regrouper les principales publications non fictionnelles dans un tableau figurant en annexe n°1a.

3.1.1 La violence du point de vue historique

Tout d’abord, plusieurs auteurs retracent à travers leur ouvrage l’histoire du trafic de drogue au Mexique depuis ses origines jusqu’à l’apparition des grands cartels. L. Astorga (El

siglo de las drogas, 1996) – évoqué de nombreuses fois au cours de notre travail – a ouvert la

voie à G. Valdés Castellanos (Historia del narcotráfico en México, 2013) qui s’appuie sur le

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WOLFE, Tom. The new journalism. Londres : Picador Books, 1975.

160 WOLFE, Tom. Seizing the power. In : The new journalism. Londres : Picador Books, 1975, p. 46-47.

« The scene-by-scene construction », « Record the dialogue in full », « The « third-person point of view » », « The recording of everyday details. »

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travail de son prédécesseur pour en proposer un prolongement jusqu’en 2012, année qui vient marquer la fin du sexennat caldéronien et le début du peñanietismo. Quant à Lolita Bosch, elle aborde également le narcotrafic d’un point de vue historique dans Campos de amapola antes

de esto (2011), en offrant un ouvrage à mi-chemin entre l’écriture scientifique et la fiction

romanesque. L’écrivaine d’origine catalane et mexicaine d’adoption relate les grands événements qui ont façonné l’histoire du narcotrafic mexicain à savoir, la fondation des grands cartels, la montée en puissance de leurs leaders ou encore la mort du cardinal Posadas Ocampo.

3.1.2 La violence du côté des criminels

Au sein de ce versant, nous constatons que les publications sur les acteurs directement concernés par la violence liée au narcotrafic occupent une place de choix. Pour certains journalistes, il s’agit de décrire l’anatomie des grands cartels de drogue dans des ouvrages où l’on peut percevoir l’hybridité entre le reportage et la fiction. El cártel (2002) de Jesús Blancornelas retrace l’évolution du cartel de Tijuana avec à sa tête les frères Arellano Félix. D’autres journalistes offrent un panorama sur des cartels tout aussi puissants : El cártel de

Juárez (2008) de Francisco Cruz Jiménez, El cártel de Sinaloa (2009) de Diego Enrique

Osorno, sans compter les multiples publications sur les redoutables Zetas dont Ricardo Ravelo est l’un des spécialistes (Crónicas de sangre. Cinco historias de los Zetas publié en 2007 ou bien La guerra de los Zetas paru en 2012). D’autres auteurs encore se proposent de décrire le parcours criminel des grands capos mexicains : ¿De qué se ríe la Barbie? (2012) de Miguel Aquino, Osiel : vida y tragedia de un capo (2012) de R. Ravelo ou encore El Chapo : Entrega

y traición (2014) de José Reveles. Les récits sont parfois fictionnalisés, centrés sur de

nombreuses anecdotes – racontées dans leurs moindres détails – de la vie de ces criminels devenus de véritables légendes de l’histoire du narcotrafic mexicain.

3.1.3 La violence du côté des autorités mexicaines

D’autres auteurs choisissent de présenter les liens entre le narcotrafic et les plus hautes sphères du pouvoir mexicain. L’un des ouvrages les plus célèbres au sein de cette thématique est celui de la journaliste Anabel Hernández (Los señores del narco, 2012), célèbre pour ses enquêtes exposant les liens que les autorités politiques ou administratives du pays ont su tisser

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avec le crime organisé. La corruption et surtout l’impunité qui l’accompagne ont donné naissance à plusieurs ouvrages collectifs dans lesquels les journalistes élèvent ensemble leur voix pour dénoncer un système politique plus que défaillant : País de muertos. Crónica contra

la impunidad (2011) sous la direction de D. E. Osorno et La ira de México : siete voces contra la impunidad (2016) qui réunit les textes de Lydia Cacho, S. González Rodríguez, A.

Hernández, D. E. Osorno, Emiliano Ruiz Parra, Marcela Turati et Juan Villoro.

3.1.4 La violence du côté des victimes

Les ouvrages abordant la violence du côté des victimes trouvent naturellement leur place sur le marché éditorial mexicain. S. González Rodríguez choisit de traiter le thème du féminicide à la frontière dans la ville de Ciudad Juárez à travers Huesos en el desierto qu’il publia en 2002. Sept ans plus tard, il décida d’écrire un second ouvrage abordant les modes opératoires des narcotrafiquants, plus particulièrement la décapitation : El hombre sin cabeza (2009). Les écrits portant aussi bien sur la place de la femme dans les réseaux criminels que sur les victimes et les modes opératoires employés par les narcotrafiquants laissent de plus en plus la place au discours rapporté à la première personne et aux dialogues : Miss narco (2007), Los morros del narco : historias reales de niños y jóvenes en el narcotráfico

mexicano (2011), Levantones : historias reales de desaparecidos y víctimas del narco (2012),

trois ouvrages publiés par J. Valdez Cárdenas. Plusieurs auteurs – eux-mêmes journalistes – choisissent de dénoncer les dangers que suppose l’exercice de leur métier : Oficio de muerte (2010) de Carlos Moncada, Morir en México (2012) de John Gibler ou encore Con una

granada en la boca (2014) de J. Valdez Cárdenas.

Nous choisissons d’élargir à présent les remarques faites sur les liens entre le journalisme et la littérature à un cas qui ne concerne pas directement les cartels mais le climat de violence que ceux-ci génèrent. La tragédie d’Ayotzinapa a donné lieu à une importante littérature sur le sujet. Quasiment un an jour pour jour après la disparition des quarante-trois étudiants, un premier ouvrage collectif vit le jour : La travesía de las tortugas, publié par la revue mexicaine hebdomadaire Proceso (fondée en 1976) célèbre pour traiter des sujets « oubliés » par les médias mexicains. Cette publication réunit le travail d’une cinquantaine de journalistes – parmi lesquels Carmen Aristegui, Mónica Ocampo, Héctor de Mauleón ou encore Mario Patrón – qui dressent un portrait des étudiants disparus le 26 septembre 2014. D’autres ouvrages ont récemment été publiés sur le sujet comme celui de S. González

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Rodríguez, Los 43 de Iguala, paru en 2015 chez Anagrama. Publié par la maison d’édition Planeta en novembre 2015, le livre Ayotzinapa. El rostro de los 43 desaparecidos de Tryno Maldonado, écrivain mexicain originaire de Zacatecas, relate cet événement tragique et incite le peuple mexicain à aiguiser son sens critique face aux révélations politiques qui lui sont faites. Pour l’auteur, qui passa quatre mois au contact des familles des disparus afin de pouvoir écrire son ouvrage, le devoir de mémoire est fondamental pour lutter contre la violence :

« Si olvidamos Ayotzinapa estaremos condenando al país a por lo menos tres sexenios más de terror y a una escalada de nuevos terrores cada vez más hondos162. »

3.1.5 La violence sous différents angles

Plusieurs recueils de récits abordant la violence sous différents angles viennent compléter ce panorama. L’anthologie Viento rojo. Diez historias del narco en México (2004) – qui réunit des sources très diverses – constitue une bonne synthèse de ce que nous avons évoqué jusqu’à présent tant du point de vue des thématiques abordées que des techniques narratives utilisées. Il nous semble d’ailleurs intéressant de signaler que ces textes ont été écrits par des auteurs qui possèdent pour la plupart la double expérience de l’écriture journalistique et romanesque : Carlos Monsiváis, S. González Rodríguez ou encore Héctor de Mauleón, pour n’en citer que quelques-uns. Les chroniques d’Alejandro Almazán parues sous le titre Chicas kaláshnikov y otras crónicas (2013) donnent la parole à des Mexicains impliqués directement ou indirectement dans le crime organisé sous le sexennat caldéronien : tueurs ou tueuses, narcotrafiquants, victimes, journalistes, habitants ou encore gouverneurs. Très récemment avec Aquí no es Miami (2018), Fernanda Melchor nous offre à travers son recueil de récits à la frontière entre fiction et réalité un portrait des victimes et criminels de la Guerre contre le narcotrafic dans l’État du Veracruz, d’où elle est originaire.

162 Anon. Tryno Maldonado publica Ayotzinapa. El rostro de los 43 desaparecidos. Aristegui noticias [en ligne]. 10/11/2015. [Consulté le 06/02/2016].

Disponible à l’adresse : https://aristeguinoticias.com/1011/lomasdestacado/tryno-maldonado-publica-ayotzinapa-el-rostro-de-los-43-desaparecidos/

« Si nous oublions Ayotzinapa, nous condamnerons le pays à au moins trois sexennats supplémentaires de terreur et à une montée de nouvelles terreurs de plus en plus profondes. »

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3.1.6 La violence à la première personne

Enfin, le genre autobiographique n’est pas absent de ce versant non fictionnel, loin de là. Des personnes impliquées directement ou indirectement dans le narcotrafic – conservant ou non l’anonymat – nouent un « pacte autobiographique163

» avec le lecteur en mettant à nu leur expérience dans le milieu criminel. Le « pacte autobiographique » que Philippe Lejeune oppose au « pacte romanesque » suppose en effet que l’auteur/narrateur livre sa vie ou un épisode de sa vie dans un esprit de vérité en convaincant le lecteur de « l’authenticité de son récit164 ». L’arrière-texte se décline différemment dans ces ouvrages puisqu’il repose sur le vécu du témoin. Ces considérations nous invitent à nous demander jusqu’à quel point l’écriture constitue pour ces auteurs un moyen d’exorciser leurs démons, une thérapie par les mots en quelque sorte.

Les propos de Drago recueillis par le journaliste mexicain Juan Carlos Reyna dans

Confesión de un sicario : El testimonio de Drago, lugarteniente de un cártel mexicano (2011)

témoignent de l’enfer vécu par cet ancien tueur à gages au service de l’un des plus importants cartels de drogue du Mexique. Victime d’abus sexuels pendant son enfance, Drago se trouva très rapidement pris dans l’engrenage de la violence en occupant un poste-clé au sein de l’organigramme du crime organisé : d’abord simple tueur, il devint premier lieutenant d’un grand cartel de narcotrafiquants. Après avoir été trahi par les siens, il intégra le Programme de Témoins Collaborateurs de la PGR (Programa de Testigos Colaboradores) pour échapper aux menaces de mort émanant de ses anciens collègues. La protection qui lui est alors accordée par les autorités de son pays n’est en réalité qu’un leurre : abandonné par sa patrie, il décide de fuir dans l’anonymat pour rester en vie et tenter de renaître. La tonalité tragique perceptible dans ce récit opère un changement de statut chez le témoin qui abandonne son costume de criminel pour revêtir celui de victime.

Écrivain et journaliste mexicain né à Torreón dans l’État du Coahuila, Carlos Velázquez ancre ses récits – salués par les médias et la critique littéraire à plusieurs reprises – dans la réalité du Nord du Mexique. El karma de vivir al norte (2013) – série de chroniques journalistiques destinées à être publiées dans divers journaux – constitue le récit autobiographique du jeune journaliste qui raconte son acharnement à survivre dans un territoire hostile en proie à la violence tout en protégeant sa fille, le personnage central autour

163 Notion que l’on doit à Philippe Lejeune dans son ouvrage Le pacte autobiographique. Paris : Seuils, 1996.

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duquel gravite son témoignage. La consommation de drogue – thématique qu’il développera quelques années plus tard dans un autre récit autobiographique intitulé El pericazo

sarniento (selfie con cocaína) (2018) – l’aide à faire face à la violence qui assaillit sa ville

natale qu’il rebaptise avec sarcasme Torreonistán et dans laquelle il s’enracine paradoxalement de plus en plus.

D’autres témoignages viennent compléter ce panorama, notamment celui de Sara Aldrete, impliquée indirectement dans le narcotrafic. Dans son ouvrage autobiographique intitulé Me dicen la narcosatánica (2000), elle raconte le double enlèvement dont elle a été victime. Après avoir été séquestrée par Constanzo El Padrino, leader cubain d’une secte

narco-satanique, elle est arrêtée par la police et condamnée à plus de 600 ans de prison,

reconnue coupable de l’homicide de plus d’une douzaine de personnes par la torture accompagnée de rites sataniques. Il s’agit pour S. Aldrete de plaider son innocence à travers cet ouvrage.

Quelle est la portée de diffusion de ces ouvrages de non fiction au Mexique et ailleurs dans le monde ? Il semble que ces écrits connaissent un vrai succès si l’on en croit le nombre de ventes comme le souligne G. Orozco :

« Los títulos literarios sobre narcoliteratura se encuentran en la lista de los 100 más vendidos en Amazon. Como ejemplo, « Los señores del narco », de Anabel Hernández, ha permanecido en dicha lista durante más de 301 días. Localmente, Librería Girón, ubicada en el barrio de Pilsen y el lugar más reconocido por vender libros en español, últimamente, siempre tiene en su lista de más vendidos algún libro con temática del narco165. »

Los señores del narco de la journaliste A. Hernández constitue en effet l’un des meilleurs

exemples de publications à succès sur le sujet. En 2013, cet ouvrage a été vendu à plus de 100 000 exemplaires au Mexique et traduit et publié la même année en anglais sous le titre

Narcoland : the mexican drug lords and their godfathers. Il est intéressant de constater que

165 OROZCO, Gisela. Narcoliteratura : Cuando el narco llegó a los libros. Hoy [en ligne]. 30/05/2014. [Consulté le 21/12/2018].

Disponible à l’adresse : https://web.archive.org/web/20180804103817/https://www.chicagotribune.com/hoy/ct-hoy-8403774-narcoliteratura-cuando-el-narco-llego-a-los-libros-story.html

« Les titres littéraires sur la narco-littérature se trouvent dans la liste des 100 titres les plus vendus sur Amazon. Par exemple, Los señores del narco, d’Anabel Hernández, est resté dans cette liste pendant plus de 301 jours. Localement, la Librairie Girón, située dans le quartier de Pilsen [quartier mexicain de Chicago], l’endroit le plus reconnu pour vendre des livres en espagnol, a eu dernièrement dans sa liste des meilleures ventes un livre sur le thème du narcotrafic. »

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l’élément de composition narco- – extrêmement récurrent dans le journalisme narratif – a été conservé dans la traduction en anglais : un effet commercial, sans doute ? Bien entendu, tous les ouvrages ne connaissent pas le même succès ni la même diffusion en dehors du Mexique surtout dans ce premier versant. Ce point sera développé dans la troisième partie de notre travail qui porte sur la traduction de certains de ces ouvrages en français.

Examinons à présent le second versant de cette tendance littéraire actuelle. Il regroupe des ouvrages qui n’abordent pas de manière directe les capos, les cartels ou les épisodes réels qui ont jalonné l’histoire du narcotrafic mexicain mais qui les dissimulent sous le voile de la fiction.