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Les plus grands joueurs internationaux dans l’enseignement supérieur : des anciens bien établis et des nouveaux très dynamiques

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 68-80)

La Chine

La Chine accueille plus de 200 000 étudiants étrangers par année qui proviennent surtout de l'Est et du Sud-Est de l'Asie. (Wildavsky, 2010: 38). Mais la Chine ne veut pas

« uniquement » attirer les étudiants étrangers dans ses universités. Elle veut désormais mettre sur pied un groupe d'universités chinoises d'« élite » qui se distingueraient par leur qualité et qui pourraient facilement concurrencer les meilleures universités internationales. Bref, la Chine souhaite créer des universités de classe mondiale. Évidemment, comme beaucoup de pays européens ou nord-américains, la Chine ne pourra pas transformer en université de classe mondiale chacune de ses universités sur son territoire. Elle va plutôt créer un groupe d'universités élite qui se distingueront et où elle pourra investir davantage. Des universités qui attireront les meilleurs étudiants de Chine, d’Asie et du monde entier :

« China has long been the largest exporter of students in the world and, after India, the second-largest of students to the United States. With demand for Western degrees high among Chinese students, it has also become home to many satellite campuses and partnerships with foreign universities. Now it exemplifies all three main forms of campus globalization: in addition to the first two forms, the world’s most populous nation is embarking on a plan to create homegrown excellence, boosting enrollment throughout its higher education system and singling out a group of universities to receive significant extra funding and attention, all in hope of creating a group of world-class institutions » (Wildavsky, 2010: 71).

En Chine, la volonté des dirigeants politiques est d’avoir des universités capables de jouer le rôle d’un levier économique et social afin de produire un capital humain de grande qualité, notamment en sciences et en technologie afin d'augmenter la compétitivité de l'économie nationale. Pour ce faire, en 2009, le gouvernement a sélectionné les universités

chinoises les plus performantes pour créer le groupe qu'on appelle C9. Avec l'amélioration globale des universités chinoises combinées à la création d'un groupe d'universités d'élite s'inscrit aussi la volonté de rapatrier les Chinois travaillant à l'étranger. Ce sont souvent des travailleurs spécialisés hautement qualifiés. Entre 1978 et 2005, 770 000 étudiants chinois ont étudié à l'étranger, mais seulement 25 % sont revenus travailler en Chine (Wildavsky, 2010:

72). Cette politique qui cherche à inverser l'exode des cerveaux, plus communément appelé en anglais « reverse brain drain », et aussi fait dans l'objectif d'augmenter la compétitivité économique de la Chine. Dans le but d'attirer les enseignants-chercheurs chinois qui enseignent à l'étranger, le pays est même prêt à offrir des primes salariales et de placer les meilleurs d'entre eux dans ses neuf universités d'élite. Depuis 1998, près de 800 enseignants-chercheurs chinois sont revenus dans les universités chinoises (Wildavsky, 2010: 72).

De plus, la Chine dans sa volonté de vouloir performer au niveau international en recherche universitaire fait pression sur les enseignants-chercheurs afin que ceux-ci publient dans les meilleures revues internationales de leur discipline. Par exemple, certaines universités vont jusqu'à demander de publier trois articles dans des revues internationales pour que les enseignants-chercheurs puissent conserver leur emploi. D'autres ont choisi d'arrêter de donner l'agrégation (tenure) à leurs enseignants-chercheurs afin de créer un climat plus compétitif qui poussera les enseignants-chercheurs à publier davantage afin de se distinguer du lot. Même si ces pratiques peuvent sembler excessives, la Chine est de plus en plus compétitive en termes de productivité scientifique tandis que les États-Unis et l'Europe voient leurs performances décliner. Actuellement, les universités chinoises sont sur le point de dépasser les États-Unis en nombre de doctorants diplômés de leurs universités en sciences et en ingénierie. Entre 1999 et 2005, le nombre d'étudiants inscrits en premier cycle universitaire (undergraduates) est passé de 830 000 à 3.1 millions (Wildavsky, 2010: 72). Les efforts de la Chine se font donc à tous les niveaux :

« Boosting mass access while aiming for academic excellence has paid dividends beyond research citations. China has become a major destination for overseas students, both in the region and around the world. In fact, contrary to its image as a primarily a source of students for other nations, China now takes in more students from overseas than it sends abroad. […]

Already in 2007, China ranked sixth in the world – after United States, Britain, France, Germany, and Australia – in its enrolment of foreign students. » (Wildavsky, 2010: 72-73).

Chapitre II - La concurrence internationale

59 Auparavant, la langue chinoise était une réelle barrière pour les étudiants étrangers ne parlant pas cette langue. Aujourd'hui, une des raisons qui expliquent l'attrait de la Chine comme destination d'études est la création de programmes entièrement en anglais en ingénierie ou en gestion. Même si ce mouvement d'éducation de masse est assez récent en Chine, il est indéniable qu'il ne cesse de surprendre par la vitesse à laquelle le pays a réussi à tout mettre en place. Par exemple, entre 1990 et 2010, il y a 20 fois plus de programmes de MBA en Chine qu'en 1990, (182 v 9), faisant ainsi passer le nombre d'étudiants admis de 94 en 1990 à 30 000 en 2010 (Cheng et Yang, 2010). La Chine voulait former rapidement beaucoup de cadres, donc elle a tout simplement copié le MBA américain (Cheng et Yang, 2011). D’ailleurs, cette concurrence internationale entre les MBA peut faire oublier l'importance de la dimension locale de l’enseignement et des connaissances. Le contexte a toujours été important dans l'étude de la gestion; donc simplement « importer » un enseignement des États-Unis qui a fait ses preuves pour la gestion américaine n’a aucune garantie de succès en Chine : « the success and sustainability of MBA education in China ultimately relies on the local roots combined with global visions to meet the challenges looming ahead. Direct transplanting of others’ practices may cause serious drawbacks (Yang et al., 2006).

Ce faisant, exception faite des neuf universités d'élite (C9), on peut craindre que l'expansion trop rapide du système d'enseignement supérieur chinois puisse diminuer la qualité générale de l’enseignement supérieur en Chine. Et si les universités chinoises veulent demeurer compétitives au niveau international et continuer à attirer les meilleurs étudiants et enseignants-chercheurs, elles devront garantir la liberté académique. Cela peut paraître évident d'un point de vue occidental, mais cela est loin de l’être en Chine puisqu’encore aujourd'hui la censure est pratiquée sur Internet. Il faudra donc attendre encore quelques années, certains disent 10 ans ou une génération avant de voir une nette amélioration du point de vue de la liberté académique accordée aux enseignants-chercheurs en Chine (Wildavsky, 2010).

L’Inde

L'Inde veut aussi se tailler une place dans cette grande compétition globale de l'enseignement supérieur même si elle démontre une progression beaucoup plus lente que la

Chine dans ses efforts (Wildavsky, 2010). Ainsi, malgré sa population importante et la liberté d'expression, elle n'a réussi à mettre sur pied qu’un très petit nombre de bonnes institutions.

Aucune n'a réussi à se tailler une place parmi les 100 premières dans les classements internationaux (Wildavsky, 2010).

L'État indien veut surtout encourager les établissements d’enseignement à former des ingénieurs. Néanmoins, l’Inde se heurte à un problème de pénurie d’enseignants-chercheurs aptes à enseigner dans un établissement d’enseignement supérieur. Cette situation s'explique par le fait que les débouchés dans l'industrie sont beaucoup plus intéressants du point de vue de la rémunération que dans les universités indiennes. Cette situation est assez préoccupante, car environ un poste sur quatre est toujours vacant et qu'en plus la moitié des enseignants-chercheurs dans les universités ne possèdent pas de maîtrise ou de doctorat. Cette situation de pénurie constante fait que les enseignants-chercheurs doivent dispenser leurs cours à des classes surpeuplées (Wildavsky, 2010). Cette situation combinée à un salaire beaucoup plus bas que dans l'industrie rend la profession d'enseignant-chercheur beaucoup moins attrayante et fait qu’aggraver la situation. Pour faire face à ce problème, le gouvernement de l'Inde a décidé de créer un programme d'aide afin d'améliorer son système d'enseignement supérieur, et créer un réseau d'élite composé de 30 universités de classe mondiale. Un immense défi qui ne semble pas faire peur au gouvernement indien : « The central government has pledged

$2.22 billion toward its higher education effort, to be earmarked for everything from building twelve new central universities to raising faculty salaries by as much as 70 percent » (Wildavsky, 2010 : 77).

Cependant, comme pour la Chine, ce n'est pas seulement avec d’importants investissements sur une courte période de temps que le système d'enseignement supérieur indien changera complètement. Il faut toujours garder en tête l’influence du contexte socioculturel et socio-politique. Cette forte demande d'enseignants-chercheurs ne réglera pas la pénurie permanente qui existe déjà. Et aussi, dans sa volonté d'augmenter le nombre d'institutions, notamment le nombre d’instituts de technologie (IIT), l'Inde doit faire attention à ne pas diminuer la valeur des diplômes des instituts qui se sont toujours bien distingués par leur prestige et leur faible taux d'acceptation, soit 8000 places disponibles pour 320 000 demandes d’admission (Wildavsky, 2010 : 78).

Chapitre II - La concurrence internationale

61 Aussi, comme tous les pays, l'Inde devra accepter l'idée d'avoir différents niveaux de qualité dans ses universités, c'est-à-dire de renoncer à la volonté de traiter également les universités sur son territoire. Toutefois, comme nous l'avons déjà dit, par rapport à la Chine, l’Inde se distingue par la liberté d'expression qu'elle accorde aux enseignants-chercheurs dans ses universités.

La Corée du Sud, Singapour et l'Arabie Saoudite

De nos jours, la Chine et l'Inde ne sont pas les seuls pays qui souhaitent améliorer leur situation et leur part de marché de l’internationalisation de l’enseignement supérieur. Ainsi, la Corée du Sud, Singapour et Arabie Saoudite se distinguent aujourd’hui par leurs efforts afin de rattraper les pays occidentaux, voire les dépasser à une plus longue échéance.

En 2007, la Corée du Sud constatait que plus de 220 000 étudiants coréens s'envolaient à l'étranger afin de suivre un programme universitaire, un nombre qui a doublé en 10 ans (Wildavsky, 2010). Afin d'offrir un maximum d'opportunités aux étudiants locaux, la Corée du Sud s’est entendue avec plusieurs universités étrangères de haut niveau afin que celles-ci installent des antennes universitaires sur son territoire, telles l'université de l'État de New York et l'université de l'État de la Caroline du Nord. Aussi, l'anglais sera de plus en plus utilisé pour les cours afin de préparer les étudiants à affronter une économie globalisée où l'anglais est désormais la lingua franca en affaires et aussi en recherche. Tout comme la Chine, le fait d’offrir des programmes d'études en anglais lui permettra d'attirer des étudiants étrangers qui ne parlent pas le coréen. La Corée du Sud a amorcé en janvier 2008 un programme s'étalant sur cinq ans qui prévoit verser 800 millions de dollars aux établissements d’enseignement supérieur afin de créer des universités de classe mondiale et d'attirer des enseignants-chercheurs étrangers.

Singapour compte, pour sa part, accueillir d'ici 2015 plus de 150 000 étudiants étrangers. En 2005, le gouvernement souhaitait voir s'installer 10 antennes universitaires, mais leurs attentes furent dépassées en atteignant 16 universités. Parmi les plus connues, il y a l'Insead, l'université de Chicago, l’université Carnegie Mellon et l’université John Hopkins (Wildavsky, 2010 : 82). Désormais, ce sont plus de 90 000 étudiants étrangers provenant de 120 pays différents qui choisissent d’étudier à Singapour (Wildavsky, 2010 : 83). Un des

défis rencontrés par l’Inde, la Chine et la Corée du Sud existe aussi à Singapour, c'est-à-dire la difficulté de recruter des enseignants-chercheurs internationaux de haut calibre. En fait, tous ces pays doivent souvent augmenter le salaire afin d'attirer de tels enseignants-chercheurs. Un autre défi pour Singapour est d’assurer la liberté d'expression à ses enseignants-chercheurs, ce qui demeure pour l’instant un problème sans solution évidente.

Mais au-delà de la Chine, de l'Inde, de la Corée du Sud et de Singapour, il y a l'Arabie Saoudite; celle-ci les surpasse toutes dans la volonté de créer des universités de classe mondiale. Si on a souvent associé l'Arabie Saoudite au pétrole, sa grande richesse naturelle, le roi souhaite désormais investir dans l'éducation pour l'avenir du pays, car les réserves de pétrole ne sont évidemment pas illimitées. Ce faisant, en 2009, la King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) a ouvert ses portes. Cette institution d’enseignement a de très grandes ambitions, notamment celle d'être identifiée comme une université de classe mondiale.

Le roi Abdullah a investi personnellement 10 milliards de dollars dans ce projet et il espère qu'avec le temps, cela atteindra 25 milliards de dollars faisant ainsi de KAUST la deuxième plus riche université du monde juste après Harvard qui a, quant à elle, un capital de 35 milliards de dollars (Vinokur, 2008 : 16 ; Wildavsky, 2010 : 85). Le roi Abdullah s'est également assuré que l'université ne soit pas sous la gouverne du ministère de l'Éducation nationale, car par le passé celui-ci a démontré son incompétence en la matière; ce qui serait attribuable à sa lourde bureaucratie. Ce faisant, c'est une compagnie pétrolière, Aramco, qui en assure la gestion. De plus, de solides partenariats internationaux ont été mis en place en sciences et technologies. Notamment avec l'université du Texas à Austin, l'université de Berkeley en Californie, l’université de Stanford, l'université de Cambridge et l'Imperial College de Londres (Wildavsky, 2010 : 85).

Le plus grand défi pour KAUST est d’attirer d'éminents chercheurs internationaux afin de solidifier ses bases pour créer une université de classe mondiale. Évidemment, à première vue, avec un tel budget, il ne devrait pas y avoir de problème pour y arriver.

Toutefois, le principal obstacle demeure la liberté d’expression même si le roi Abdullah semble vouloir faire des efforts afin de changer les choses. :

« At the university of California, Berkeley, for instance, a number of faculty members expressed worries about whether academic freedom could really

Chapitre II - La concurrence internationale

63 be possible in Saudi Arabia and also voiced concerns about treatment of

women, gays, and Israelis in kingdom not famous for religious or social tolerance (Wildavsky, 2010 : 87).

L’Allemagne

Ce ne sont pas seulement les universités en Asie et au Moyen-Orient qui ont connu des changements. Si pour certaines, les choses se sont améliorées, pour d'autres, les choses se sont dégradées. C'est malheureusement le cas de l'Allemagne. Le pays qui a inspiré une multitude de nations par son système universitaire « humboltdien » a connu des débats à ce sujet.

En effet, les étudiants étrangers préfèrent désormais les États-Unis à l’Allemagne (Hazelkorn, 2009 ; Wildavsky, 2010). Une des raisons expliquant cette situation est que les universités allemandes d'élite sont devenues des universités de masse. Et l'égalité entre toutes serait en partie la cause de la chute de la compétitivité du système d’enseignement supérieur en Allemagne. En fait, il y a trop d'étudiants et pas suffisamment d’enseignants-chercheurs pour les encadrer. Depuis les années 80, il y a une diminution significative tant dans la qualité que le nombre des inscriptions dans les universités allemandes. En 2008, il y avait 88 universités pouvant délivrer des Ph.D, ce qui était beaucoup trop, selon Daniel Fallon, auteur d’un livre sur les universités allemandes (The German University, 2008) : « the most obvious was the tenacity of adherence to the idea that a German university must be the same wherever it was located, offering essentially the same full range of study, by faculty who were treated essentially the same everywhere » (Fallon, 2008 cité par Wildavsky, 2010 : 89).

Le gouvernement allemand a depuis réagi en sélectionnant six universités qui avaient le meilleur potentiel pour devenir des universités de classe mondiale. Il a aussi été décidé d'investir plus de 19 milliards de dollars dans le système d'enseignement supérieur au niveau de la recherche et des programmes de doctorat. Cet effort a été appelé « Excellence Initiative » et vise à créer une compétition entre les universités afin que les meilleures obtiennent plus de financement : « The process for awarding performance-based funds to German universities is both highly competitive and explicitly intended to subject the federal republic’s campuses to global standards » (Wildavsky, 2010 : 90). Bref, le gouvernement allemand cherche à créer une émulation en utilisant la concurrence comme outil.

L’initiative d’excellence ("exzellenzinitiative") mise de l’avant par le gouvernement allemand remet en question l’égalité qui a longtemps régné entre les universités. (Hazelkorn, 2009 ; Wildavsky, 2010). L’Allemagne souhaitait avoir de « très » bonnes universités partout sur son territoire, mais aujourd’hui, cela est devenu tout simplement impossible. Les centres d’excellence sont donc une façon d’essayer de créer des universités de classe mondiale, capables de faire face à la concurrence internationale. C’est donc tout un système idéologique et de valeurs qui doit changer ; un système où l’égalité prédominait. Les étudiants allemands devront se déplacer pour étudier dans les meilleurs établissements d’enseignement de leur pays. Les universités allemandes devront trouver des moyens d’attirer plus d’enseignants-chercheurs étrangers. Malgré tout, les étudiants étrangers continuent d’affluer vers l’Allemagne puisque celle-ci est la troisième destination la plus populaire chez les étudiants étrangers après les États-Unis et le Royaume-Uni, et ce, même si aucune de ses universités ne se distingue dans le top 50 des deux classements internationaux les plus connus, celui de Shanghai et du Times (Hazelkorn, 2009).

La France

La tendance de considérer toutes les universités « également » est aussi présente en France. Pour rester concurrentielle à l’international, la France cherche, comme l’Allemagne, à améliorer sa situation en créant des pôles d'excellence (regroupement d'universités et d'écoles), en augmentant leur autonomie financière et leur compétitivité à l'international ainsi que leur productivité en recherche. Les centres d'excellence sont en quelque sorte en concurrence les uns avec les autres afin d'obtenir le maximum de fonds pour la recherche; il met ainsi en marche un modèle universitaire, proche du nouveau modèle allemand au sein duquel la compétition est davantage une source de qualité que peut l'être l'égalité : « As in Germany, opponents raised the specter of the eventual privatization of universities, while supporters of the new regime maintained that adherence to the principle of equality for all had in fact translated into mediocrity for all » (Wildavsky, 2010 : 91).

La France n'a toutefois pas uniquement des universités. Elle possède un double système composé également de grandes écoles de calibre international et de très haute qualité; ce qui les différencie beaucoup de la majorité des universités qui ont plus de

Chapitre II - La concurrence internationale

65 difficultés à s’internationaliser et à rester compétitives, mais certaines réussissent tout de même très bien.

En gestion, selon Pras et al. (2010) qui ont fait une étude pour la FNEGE, ce sont plus de 4000 enseignants-chercheurs qui sont dans les IAE, écoles de commerce, université et IUT.

Au niveau des étudiants, selon la même étude, ils constituent 15% de tous les étudiants et au niveau Master, la FNEGE l'évalue à 15 à 20% du total des étudiants de ce niveau :

« Sur l’ensemble des SHS (sciences humaines et sociales), les formations en économie et gestion représentent plus de 138 000 étudiants globalement sur environ un million. En Master, le chiffre est de 60 000 sur les 320 000 étudiants inscrits. Les IAE forment près de 40 000 étudiants en gestion. Il convient d’ajouter 80 000 étudiants en gestion en IUT, ainsi que les formations spécifiques en comptabilité par exemple. Dans les Grandes Écoles de gestion, on compte environ 100 000 étudiants en incluant les cursus post-bac ».

Un des cas de figure en France est Sciences-po qui offre désormais des cours dans une multitude de langues autres que le français. Des cours en anglais, en allemand, en espagnol, en portugais, etc. 40 % des étudiants qui y sont inscrits viennent de l'étranger et plus de 15 langues y sont enseignées. Certaines personnes reprochent à Sciences-po de s'être américanisée, c'est-à-dire qu'elle essaierait d'imiter les grandes institutions internationales américaines. Richard Descoings, président de Sciences-po de 1996 à 2012, disait dans une

Un des cas de figure en France est Sciences-po qui offre désormais des cours dans une multitude de langues autres que le français. Des cours en anglais, en allemand, en espagnol, en portugais, etc. 40 % des étudiants qui y sont inscrits viennent de l'étranger et plus de 15 langues y sont enseignées. Certaines personnes reprochent à Sciences-po de s'être américanisée, c'est-à-dire qu'elle essaierait d'imiter les grandes institutions internationales américaines. Richard Descoings, président de Sciences-po de 1996 à 2012, disait dans une

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