3.3 Respiration spectrale d'une impulsion au-delà de la bande passante du milieu
3.3.2 Inuences des pertes linéaires et non linéaires sur la respiration spectrale 124
t=
R+∞
−∞(t)f(t)dt
R+∞
−∞ f(t)dt . (3.14)
3.3.2 Inuences des pertes linéaires et non linéaires sur la
respira-tion spectrale
Dans le but d'étudier l'inuence des paramètres de la cavité sur la dynamique du
laser et de trouver les valeurs des paramètres de cavité pour lesquelles la dynamique de la
respiration spectrale est optimale, nous examinons l'inuence des pertes linéaires (coupleur
de sortie) et des pertes non linéaires (l'absorbant saturable). Nous avons constaté que la
dynamique de la respiration spectrale est obtenue seulement si les pertes linéaires sont
assez fortes (plus de 80%) et localisées avant l'entrée du milieu amplicateur (voir gure
(3.1)), ce qui montre que cette dynamique est caractéristique d'un eet soliton dissipatif
qui a besoin de perte et de gain pour se manifester.
-2 0 2 4 6 8 10 12 14 4 6 8 10 12 14 16 18 (a) L a r g e u r s p e c t r a l e r m s ( n m ) Z P sat = 1W P sat = 5W P sat = 8W P sat = 10W P sat = 50W P sat = 80W P sat = 90W P sat = 100W -2 0 2 4 6 8 10 12 14 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 (b) P sat = 1W P sat = 5W P sat = 8W P sat = 10W P sat = 50W P sat = 80W P sat = 90W P sat = 100W D u r é e r m s ( f s ) Z -2 0 2 4 6 8 10 12 14 4 6 8 10 12 14 16 18 (c) R0 = 70% R0 = 60% R0 = 50% R0 = 40% R0 = 30% R0 = 20% L a r g e u r sp e ct r a l e r m s ( n m ) Z -2 0 2 4 6 8 10 12 14 100 150 200 250 300 350 400 450 (d) D u r é e r m s ( f s) Z R0 = 70% R0 = 60% R0 = 50% R0 = 40% R0 = 30% R0 = 20%
Figure 3.9 Variation de l'élargissement spectral (rms) en fonction de la Psat (a) ; et
en fonction de R0 (c). Variation de la durée temporelle (rms) en fonction de Psat (b) et en
fonction de R0 (d).
0 20 40 60 80 100 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6 2,8 3,0 (a) F a ct e u r s F t e t Fλ
F t =τ
0 /τ
m in Fλ
=λ
m ax /λ
0 P (W ) 10 20 30 40 50 60 70 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6 2,8 3,0 (b) F a ct e u r s F t e t Fλ
R 0 (%) F t =τ
0 /τ
m in Fλ
=λ
m ax /λ
0Nous avons noté aussi, que même si la présence de l'absorbant saturable est indispensable
pour le fonctionnement impulsionnel du laser, son inuence sur l'ampleur de la dynamique de
la respiration spectrale est relativement faible (voir gure (3.9)). L'absorbant saturable est
caractérisé par une puissance de saturationPsat et un taux de transmissionT0(voir équation
(3.7)). La variation dePsatentre 1 et 100W entraîne une variation du facteur d'élargissement
spectral Fλ de 2.5 à 2.1 et une variation du facteur de compression temporelle Ft de 2.1 à
2.8. Lorsque T0 varie entre 10% et 70%, Fλ varie entre 2.50 et 2.54, et Ftvarie entre 2.58 et
2.21 (voir gure (3.10)). Dans cette étude, nous avons conservé la contrainteT0+ ∆T = 1
3.3.3 Inuences de l'énergie de saturation Esat et du gain g0
L'amplication de l'impulsion qui traverse la bre EDF dépend de la puissance de
pompe, et du gain linéaire g0. Ce dernier peut augmenter en fonction de la concentration
des ions actifs (ions Er+3) dans la bre. La dynamique de la respiration spectrale est
observée lorsque l'énergie de saturation varie entre 40 et 500pJ. La gure (3.11 a) présente
la variation du facteur d'élargissement spectral et du facteur de compression temporelle
en fonction de l'énergie de saturation. Nous remarquons que l'évolution du facteur de
compression temporelle Ft est relativement faible. En eet, pour une variation de l'énergie
de saturation de 40 pJ à 500 pJ, Ft varie de 2.2 à 2.6 seulement, par contre, pour le même
intervalle de variation de Esat, le facteur d'élargissement spectral Fλ varie de 1 jusqu'à
2.5, et le facteur de débordement FD augmente de 0.64 jusqu'à 1.88 (voir gure (3.11 b)).
Notons aussi, qu'à partir de 100 pJ, la largeur de l'impulsion dépasse la bande passante de
l'amplicateur.
L'inuence du gain linéaire g0 est représentée sur la gure (3.12 a). L'augmentation de g0
de 1.20 jusqu'à 1.50 m−1 entraîne une augmentation du facteur d'élargissement spectral
jusqu'à une valeur maximale égale à 2.5, puis ce facteur diminue. Cette valeur maximale est
obtenue pour g0 = 1.35 m−1. Sur la gure (3.12 b) qui représente l'évolution de FD, nous
remarquons que la largeur de l'impulsion dépasse la bande passante du milieu amplicateur
à partir de 1.23m−1.
0 100 200 300 400 500 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 (a) F a ct e u r s F t , F
λ
Esat (pJ) F t =δ
t 0 /δ
t m in Fλ
=δλ
m ax /δλ
0 0 100 200 300 400 500 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4 1,6 1,8 2,0 (b) Esat (pJ) F D =δλ
m a x / 1 4Figure 3.11 Variation en fonction de l'énergie de saturation des facteurs : (a) Ft et Fλ;
(b) FD.
1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45 1,50 1,4 1,6 1,8 2,0 2,2 2,4 2,6 2,8 3,0 (a) F a ct e u r s F t e t Fλ
g 0 (m -1 ) F t =δ
t 0 /δ
t m in Fλ
=δλ
m ax /δλ
0 1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45 1,50 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5 (b) F D =δλ
m a x / 1 4 g 0 (m -1 )Figure 3.12 Variation en fonction du gain linéaire du milieu amplicateur g0 des
0 100 200 300 400 500 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 (a) Z Esat (pJ) Z (
τ
m in ) Z (λ
m ax ) 1,20 1,25 1,30 1,35 1,40 1,45 1,50 58 60 62 64 66 68 70 72 (b) Z g 0 (m -1 ) Z(t m in ) Z (λ
m ax )Figure 3.13 Evolution de Ztop et Zλop en fonction de Esat (a) et g0 (b).
Nous avons observé aussi, qu'au-delà d'une certaine valeure de l'énergie de saturation
Esat (Esat > 200 pJ) et du gain g0 (g0 > 1.3 m−1), les positions Zλop où l'impulsion
atteint son maximum en largeur spectrale, et Ztop où l'impulsion atteint son minimum de
durée, ont tendance à s'éloigner (voir gure 3.13). Il est important que la positionZtop soit
proche de la position Zλop, car en ce point, il est possible de placer un coupleur de sortie
pour extraire le signal. Nous avons étudié cette possibilité et les résultats obtenus seront
présentés dans la section 3.4 de ce chapitre.
3.3.4 Inuence de la dispersion moyenne de la cavité. Existence de
gaps pour le fonctionnement impulsionnel
Rappelons qu'une cavité à gestion de dispersion est formée de plusieurs bres avec des
valeurs de dispersion diérente, il est dès lors possible de changer la valeur de la dispersion
moyenne en changeant les longueurs ou bien les dispersions des bres qui constituent la
cavité. En pratique, pour changer la valeur de la dispersion moyenne d'une cavité, il est
généralement habituel de changer les longueurs des bres. Dans notre cas, nous avons choisi
de changer la longueur de la bre compensatrice DCF (une pratique utilisée dans notre étude
expérimentale), an de changer la dispersion moyenne de la cavité, et étudier son inuence
sur la dynamique de la respiration spectrale.
-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7 1,8 1,9