• Aucun résultat trouvé

Intimité / sociabilité :

Dans le document Les modèles chez Alexander (Page 148-154)

Relations spatiales utilisées : — ouvert / ferm é + position — visible / invisible.

En fait, visibilité ou invisibilité sont assurées par u n je u sur la ferm eture et sur la position. La salle de bain est placée en dehors des lieux ferm és qui ne doivent pas être vus par les personnes reçues dans la sala (cf. «Em placem ent de la salle de b a in » ,p . 130). Elles est égalem ent p roche des cham bres à coucher et invisible des autres parties de la m aison. Le salon est un lieu ferm é, situé de telle façon, q u ’u n visiteur qui s’y trouve ne p e u t pas voir les autres parties de la m aison.

La personne qui fait le badaud s ’installe dans u n lieu où elle p eu t à son gré être visible, ou devenir invisible, de la rue : «Une jeu n e fille qui regarde ce qui se passe dans la m e p eu t très bien éprouver le besoin de se retirer dès q u ’on la regarde u n peu tro p » , (p. 171).

«La form e la plus intim e de p articip atio n au spectacle de la rue consiste à regarder de la fen être d ’u n étage élevé (...). Si on les regarde avec tro p d ’insistance, elles [les jeunes filles] peuvent se réfugier dans l ’encoignure de la fenêtre.» (p. 174).

La sociabilité se m arquera p a r l’absence de séparation entre l ’in ­ térieur et l ’extérieu r ou, à l’in térieur, entre le lieu le m oins p e r­ sonnel et le plus personnel. En périod e de «fiesta» (cf. «pattern» p. 133) les invités ne sont pas limités au salon, ils peuvent égale­ m ent accéder à la salle à m anger/salle de séjour. Les alcôves des enfants sont fermées p ar un élém ent de séparation amovible

et d o n n e n t sur u n espace com m un de sorte que les désirs d ’inti­ m ité et de sociabilité peuvent être égalem ent satisfaits.

D eux types m orphologiques reviennent avec insistance en liaison avec l ’intim ité ; ce sont la concavité et la convexité.

Concavité.

A titre d ’exem ple nous citerons :

— Les alcôves qui p e rm e tte n t un isolem ent to tal ou partiel (cf. «Alcôves avec lit individuel», p. 154, et «Alcôves de la salle à m anger/ salle de séjour», p. 142).

— Les balcons en creux où l ’on p e u t s’installer à d eux ou à trois (cf. «Loggia», p. 177).

— Les niches dans les m urs, réservés à des objets personnels (cf. «Murs épais», p. 137).

— Les patios, que l ’on p e u t représenter en coupe de la façon suivante :

— Les renfoncem ents, de chaque cô té de la p o rte d ’entrée, et dans lesquels on p eu t s’adosser p o u r bavarder ou p o u r regarder ce qui se passe dans la rue (cf. «R enfoncem ents de chaque côté de la p o rte » , p. 175).

Deux des «patterns» sont d ’ailleurs explicitem ent rattachés l’un à l ’autre : « L ’argum entation p o u r le «pattern» «Loggia» est essentiellem ent la m êm e que celle présentée sous la rubrique «Murs épais», appliquée à l ’extérieu r de la m aison.» (p. 178).

Convexité.

— Le m irador (cf. « M irador»,p. 173).

— Les vérandas (dans la définition du dictionnaire P etit Robert, la véranda est u n espace convexe, p ro ém in en t ; dans le p ro jet de Lima, les vérandas son t des espaces concaves. O n rem arquera q u ’un balcon p e u t être soit concave, soit convexe.

La concavité ne jo u e pas seule dans son association avec l ’intim ite, elle est to u jou rs présentée com m e en liaison im m édiate avec l ’intérieu r :

La concavité, com m e la convexité, apparaissent com m e u n ré tré ­ cissem ent d ’u n lieu, com m e un rapproch em en t de l’enveloppe pleine de ce lieu a u to u r du corps de l ’occupant. La concavité com m e la convexité d éb o u ch en t sur un espace plus grand, m oins personnel. Dans le cas de la convexité, le rattach em en t à l ’espace intérieur est plus fort. Cela est dit en clair dans le «pattern»

«Mirador» : «Elles [les jeunes filles] peuvent regarder dans la rue, depuis une fenêtre, sans que cela paraisse déplacé : ce q u ’elles ne peuvent faire aussi facilem ent depuis la p o rte d ’entrée.» (p. 174).

CONCLUSION

L ’étude d u groupe de 38 «patterns» que nous venons de faire confirm e les conclusions auxquelles nous a am ené l ’analyse des textes relatifs au « p attern language». A u p o in t de vue idéologique, on con state que les auteurs des 38 «patterns» resp ectent scrupu­ leusem ent l ’organisation socio-culturelle et spatiale traditionnelle du pays où ils se tro u v ent. C onform ém ent à l ’ordre politico- économ ique régnant, ils d o n n e n t la p rim auté aux im pératifs éco ­ nom iques des fournisseurs de biens im m obiliers sur les besoins des usagers. Au p o in t de vue m éthodologique, des traces d ’un e ffo rt de classification des élém ents et des relations entre élém ents d ’une p a rt, et de stru ctu ratio n du p ro d u it de la concep tion , d ’autre p a rt, so n t repérables, mais l ’absence d ’u n m odèle qui p erm e ttra it de d on ner une image co h érente de la com position de l ’objet p ro ­ d u it est sensible.

-

' '■:> 1 : • a '■ I

Annexe 2

SOMMAIRE

1. M ots sélectionnés p o u r l ’étu d e des textes de

C. A lexander et de ses co llab o rateu rs... 147 2. D éfinitions du p a tte rn extraites des textes de

C. A lexander et de ses c o llab o rateu rs... 148 3. D éfinitions de l ’o b jet p a tte rn language extraites des

textes de C. A lexander e t de ses c o llab o rateu rs... 152 4. T rad u ctio n du m o t « p attern » ... 154 5. D eux définitions de «gram m aire»... 154 6. D eux exem ples de com binaison de «pattern s»... 155 7. Exem ples de chem inem ents dans la cascade... 165 8. Textes relatifs aux com posants A , D, C, F, G ... 167 9. Projet de L im a... 169

9.1. Titres des 38 «patterns» relatifs à la m aison. 9.2. C ontextes des 38 «patterns» relatifs à la maison. 9.3. C on tex tes ayant le m o t «maison» (house) p o u r

term e central.

9.4. C ontextes ay an t p o u r term e central u n m o t autre que «maison» (house).

9.5. D énom ination des espaces virtuels dans les 38 «patterns» relatifs à la maison.

r

;

—8'-î ... ü'îü'n&ïoijsfloD a*!?. •»{ 23 -nh n£ -ilA .D

1. MOTS SELECTIONNES PO UR L ’ETUDE DES TEXTES

Dans le document Les modèles chez Alexander (Page 148-154)