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Chapitre 1 : Vieillissement et la sarcopénie

2. La sarcopénie : un syndrome gériatrique avec de nombreux enjeux

2.8 Interventions pour lutter contre la sarcopénie

Il est préférable de prévenir la perte progressive de la masse, de la force et de la fonction musculaire plutôt que d’essayer de les restaurer à un âge plus avancé. Les stratégies préventives vont de pair avec les interventions thérapeutiques et devraient être amorcées le plus tôt possible avant que la sarcopénie ne se produise. La prise de conscience de l’importance clinique de la sarcopénie a augmenté, toutefois, la mise en œuvre d’interventions thérapeutiques contre la sarcopénie reste difficile.

2.8.1 Interventions sur le mode de vie

Les stratégies préventives en matière de modes vie sains (exercice et nutrition) jouent un rôle important dans la prise en charge de la sarcopénie.

2.8.1.1 Activité physique et intervention d’exercice

L’activité physique est définie comme étant tout mouvement produit par la contraction des muscles squelettiques qui augmente la dépense énergétique235. Le terme activité physique comprend toutes sortes d’activités (par exemple, les activités quotidiennes) alors que l’exercice est caractérisé comme un mouvement planifié,

Comme la perte osseuse et musculaire peut apparaître concurremment avec l’obésité, il est raisonnable de proposer un nouveau terme englobant ces

trois conditions. Compte tenu de la nouveauté de l’identification de l’obésité ostéosarcopénique, le développement de modèles animaux sera utile pour identifier la physiopathologie de ce syndrome. La reconnaissance de l’obésité

ostéosarcopénique en tant que problème de santé publique augmente non seulement la sensibilisation scientifique, mais aussi publique pour l’identification, la signification pronostique, les coûts de santé publique et finalement le développement d’interventions comportementales,

nutritionnelles et éventuellement pharmacologiques pour prévenir ou inverser cette condition.

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structuré et répétitif pour améliorer ou maintenir les composants de la fonction physique et de la forme physique236. Par conséquent, l’exercice est une forme d’activité physique avec un but spécifique et est généralement décrit par type, intensité, fréquence et durée. La littérature a indiqué que l’exercice (de résistance et aérobie) est considéré comme une stratégie essentielle pour la prévention de la sarcopénie237.

Exercice de résistance : l’exercice de résistance comprend des contractions dynamiques

et statiques contre une résistance externe avec une augmentation progressive au fil du temps 238. L’exercice de résistant améliore la masse musculaire en induisant la synthèse des protéines dans les cellules musculaires235. Bien qu’il soit bien accepté que l’exercice de résistance stimule la synthèse des protéines du muscle squelettique chez les individus jeunes, quelques études ont démontré qu’un exercice aigu de résistance ne semble pas provoquer la même réponse dans le muscle squelettique des adultes âgés. Dans ce contexte, les taux de synthèse des protéines musculaires ont été surveillés pendant 24 h à la suite d’un exercice de résistance dans une cohorte relativement importante d’adultes jeunes et âgés239. La réponse altérée chez les adultes âgés peut être due à l’incapacité de l’exercice de résistance à augmenter considérablement la signalisation mTORC1239, qui est un composant clé régulant l’augmentation de la synthèse des protéines du muscle squelettique humain en réponse à un exercice de résistance240. Parallèlement, une diminution liée à l’âge de la capacité d’exercice de résistance pour stimuler la synthèse des protéines musculaires a également été observée sur une gamme d’intensités d’exercice, ce qui confirme que la synthèse des protéines dans le muscle squelettique des personnes âgées peut être altérée241.

Donc, la question qui se pose : est-ce que cette altération implique que l’exercice de résistance n’est pas une stratégie bénéfique pour ralentir, prévenir ou lutter contre la sarcopénie ?

L’exercice de résistance est certainement capable d’augmenter la taille et la force musculaire chez les personnes âgées242 et représente donc une stratégie qui, au moins, peut être utilisée pour ralentir la trajectoire de la perte musculaire liée à l’âge. De plus, une étude Cochrane de 121 essais menée en 2009 et portant sur plus de 6 700 participants a évalué les effets de l’entraînement progressif en résistance sur la fonction physique des personnes âgées243. Dans la plupart des essais, l’exercice de résistance a été effectué 2-

3 fois par semaine à haute intensité et les avantages comprenaient de grands effets positifs sur la masse musculaire (hypertrophie) et la force243. Une évaluation fonctionnelle de la

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vitesse de marche a montré une amélioration modeste et un fort effet a été observé sur la capacité de se lever d’une chaise243. Il est bien admis que la production volontaire de force musculaire ne dépend pas uniquement de la taille du muscle, mais résulte plutôt d’une combinaison de facteurs neurologiques et musculaires. De plus, les propriétés biologiques de ces deux systèmes sont altérées par le vieillissement244. Par exemple, les fréquences de décharge des unités motrices, un facteur neural clé impliqué dans la force musculaire, ont augmenté de 49 % chez les personnes âgées après seulement six semaines d’entraînement de résistance245. Certains scientifiques ont suggéré qu’il existe des non-

répondeurs à l’entraînement de résistance progressif246. Toutefois, une analyse rétrospective récente a révélé que même s’il existe une grande hétérogénéité dans la réponse adaptative à l’exercice de résistance prolongé, en ce qui concerne les changements de force et de masse, le niveau de réponse était fortement influencé par la durée de l’intervention247. Ces résultats suggèrent qu’il n’y a pas de véritables non-

répondeurs aux avantages d’exercice de résistance chez les personnes âgées247.

Exercice d’aérobie : l’exercice aérobie est une forme d’activité physique structurée qui

utilise l’oxygène pour répondre aux demandes d’énergie pendant l’exercice248. Il a été démontré que l’exercice aérobie améliore le contrôle métabolique, réduit le stress oxydatif et optimise la capacité d’exercice249. Relativement à l’ampleur des études disponibles sur la capacité de l’exercice de résistance à stimuler la synthèse des protéines du muscle squelettique, l’effet de l’exercice aérobie sur le métabolisme des protéines musculaires a reçu beaucoup moins d’attention. En effet, l’exercice aérobie aigu stimule la synthèse des protéines musculaires dans les heures qui suivent immédiatement l’exercice chez les jeunes250.

D’un autre côté, il existe très peu de données disponibles sur les effets de l’exercice aérobie d’intensité plus élevée chez les personnes âgées.

L’exercice de résistance est une intervention efficace pour améliorer la

force et le fonctionnement physique chez les personnes âgées. Cependant, les événements indésirables n’ont pas été correctement signalés dans de nombreuses

études et la traduction de ces résultats en clinique et en pratique doit être abordée

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L’exercice aérobie n’a pas toujours été soutenu comme une contre-mesure à la sarcopénie, ce qui est probablement lié à l’idée générale que l’exercice aérobie produit principalement des adaptations métaboliques dans le muscle plutôt que d’augmenter la taille et la force musculaire. Néanmoins, des travaux ont mis en évidence un rôle potentiel de l’entraînement aérobie en tant que stratégie pour ralentir la sarcopénie. En particulier, il a été démontré que 12 semaines de vélo favorisent des augmentations similaires de la taille et de la force musculaire chez les hommes jeunes et âgés251. L’exercice d’aérobie a également un effet bénéfique sur la sarcopénie en améliorant la sensibilité à l’insuline et la fonction mitochondriale, en stimulant l’hypertrophie musculaire et en augmentant la masse musculaire squelettique252. Cependant, il ne produit pas la même ampleur d’amélioration de la masse musculaire et de la force que l’exercice de résistance, il est toujours recommandé pour les patients atteints de sarcopénie253.

Combinaison des deux types d’exercice : une revue systématique sur les interventions

d’exercice pour la sarcopénie a déterminé que l’exercice aérobie et de résistance peut améliorer la force musculaire et la fonction physique, bien qu’ils ne semblent pas systématiquement augmenter la masse musculaire254. Les recommandations présentées

illustrent une première étape dans la standardisation des interventions d’exercices pour les personnes sarcopéniques.

Collectivement, une routine aérobie peut représenter une stratégie très

prometteuse et pratique pour préserver ou améliorer la santé et la fonction musculaire chez les adultes âgés. Toutefois, d’autres travaux sont nécessaires

pour mieux identifier et comprendre la capacité de divers modes d’exercice

aérobie à promouvoir l’anabolisme protéique dans le muscle squelettique des personnes âgées.

Les exercices combinant aérobie et résistance peuvent être très utiles pour

lutter contre la sarcopénie. Cependant, d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer les conditions optimales et significatives d’exercice pour les personnes âgées sarcopéniques.

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2.8.1.2 Interventions nutritionnelles

Le vieillissement est associé à une réduction progressive de l’apport alimentaire ce qui prédispose à la malnutrition protéino-énergétique214. De plus, la malnutrition entraîne une atrophie musculaire255. La relation entre la masse musculaire, la force, la fonction physique et l’état nutritionnel a des implications cliniques significatives concernant les approches thérapeutiques256.

Restriction calorique : la restriction calorique (CR), ou la réduction saine (tout en

maintenant tous les nutriments et les vitamines nécessaires au bon fonctionnement d’un organisme vivant) de l’apport calorique, a démontré à plusieurs reprises l’augmentation de la durée de vie médiane et maximale des rongeurs tout en s’opposant au développement d’un large éventail de changements biologiques associés à l’âge257. Une étude a suggéré que la CR pourrait avoir un effet bénéfique sur le maintien de la masse musculaire et la prévention de la sarcopénie258. Toutefois, le mécanisme par lequel la CR prolonge la durée de vie n’est pas complètement compris. Elle peut activer des réponses au stress ou réduire le taux métabolique conduisant à une diminution des dommages oxydatifs259. La CR entraîne également des changements hormonaux et une réduction de la température corporelle qui, à son tour, affecte le vieillissement260. Un article récent a remis en cause la notion de corrélation directe entre l’extension de la durée de vie, la santé et la CR261. La CR a amélioré le potentiel de régénération des cellules satellites in vivo 262, toutefois, ses différents effets sur les systèmes de cellules souches hématopoïétiques et musculaires squelettiques chez la même souris sont intrigants et d’un intérêt profond pour toutes les applications futures de la CR chez l’homme263.

▪ Suppléments de protéines : le renouvellement quotidien des protéines musculaires est régulé en grande partie par la nutrition264. L’avancée en âge est associée à une diminution

de l’appétit et à une satiété précoce ce qui fait que de nombreuses personnes âgées ne respectent pas l’apport nutritionnel journalier recommandé pour les protéines253. Les chercheurs dans le domaine du vieillissement ont suggéré que les besoins en protéines des personnes âgées pourraient être plus élevés (compris entre 1.2 et 2.0 g/kg/jour) 265 que le niveau actuellement recommandé par l’institut de médecine (0,8 g/kg/jour) 266.

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façon optimale la synthèse des protéines musculaires chez les personnes âgées. Quelques études d’intervention ont été menées pour examiner les effets de l’apport protéique sur la masse musculaire et la fonction physique. Une étude à long terme chez des adultes d’âge moyen (45-60 ans) a montré que les sujets consommant des repas riches en protéines (~35 %) plus fréquemment (6x/jour) ont une graisse abdominale plus basse et une masse corporelle maigre plus élevée par rapport aux sujets consommant un apport en protéines traditionnel267. De plus, un impact positif d’un supplément protéino- énergétique sur les performances physiques de la personne âgée a été observée268. Ces études soutiennent l’idée que les protéines sont bénéfiques pour améliorer la masse et la fonction musculaire chez les personnes âgées. Plusieurs études ont indiqué que la stimulation maximale du taux de synthèse fractionnaire des protéines musculaires se produit avec un apport de 20 à 30 g de protéines 269,270.

Suppléments d’acides aminés : il a été démontré que l’ingestion ou la perfusion de

grandes quantités d’acides aminés entraîne des augmentations similaires de la synthèse des protéines musculaires chez les individus jeunes et âgés271. Chacune de ces études a

indiqué qu’un grand bolus d’acides aminés, généralement 20-40 g, était efficace pour stimuler la synthèse des protéines musculaires chez les adultes indépendamment de l’âge271. Cependant, quelques études ont montré que les sujets plus âgés sont résistants à

l’ingestion de petites quantités d’acides aminés essentiels (6-15 g) 272. Ce sont les acides Les recherches ont permis de faire progresser notre compréhension des effets des protéines sur le métabolisme musculaire, cependant, de nombreuses questions demeurent. Devrions-nous augmenter l’apport nutritionnel recommandé pour les protéines pour les personnes âgées ? Si oui, à quel niveau ? Comment pouvons-nous ajuster les apports en protéines pour les personnes âgées

malades, étant donné que le l’apport nutritionnel recommandé est spécifiquement

fixé pour tous les adultes en bonne santé (pourtant la plupart des adultes plus âgés ont au moins une maladie chronique) ? Est-ce que les résultats des études indiquant que 20-30 g de protéines stimulent au maximum la synthèse des protéines musculaires se traduisent par des résultats musculaires et fonctionnels

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aminés essentiels, en particulier la leucine (un sécrétagogue de l’insuline), qui sont responsables de la stimulation de la synthèse protéique musculaire post-prandiale273. D’autres travaux ont fourni des preuves que la consommation de la leucine en excès pourrait surmonter la résistance anabolique à l’alimentation et donc avoir des implications cliniques importantes dans la conception d’interventions nutritionnelles 274,275.

D’un autre côté, les acides aminés non essentiels comprennent une partie importante des protéines alimentaires. Puisque les acides aminés non essentiels ne semblent pas nécessaires à la stimulation aiguë de l’anabolisme des protéines musculaires chez les personnes âgées276, les protéines de haute qualité peuvent être inadéquates pour un traitement prolongé de la sarcopénie, étant donné la quantité excessive de calories qu’elles fournissent sous la forme d’acides aminés non essentiels277.

▪ Bêta -hydroxy-bêta-méthylbutyrate (HMB) : HMB est un métabolite de la leucine et l’un des compléments alimentaires promus pour améliorer les gains de force et de masse maigre278. Il a été rapporté que HMB améliore l’hypertrophie, la force et la puissance musculaire après un entraînement de résistance279. Cependant, ces études sont limitées par la taille de l’échantillon. Une autre étude récente a suggéré que le HMB pourrait être utilisé pour protéger ou reconstruire la masse musculaire chez les personnes âgées présentant une diminution de la masse maigre réduite280.

Comme mentionné précédemment, des essais cliniques randomisés à long

terme sont nécessaires pour évaluer clairement si les suppléments nutritionnels

peuvent effectivement améliorer la masse musculaire chez les personnes âgées

sarcopéniques.

Des essais cliniques à long terme sont nécessaires pour déterminer si cette

approche nutritionnelle serait en mesure de prévenir la sarcopénie.

Les approches méthodologiques hétérogènes empêchent de tirer des conclusions solides et de nouvelles études sont nécessaires pour confirmer le rôle

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Vitamine D : la vitamine D, une vitamine liposoluble, joue un rôle critique dans

l’homéostasie calcique et le maintien du métabolisme osseux normal281. Un faible statut en vitamine D est associé à une faiblesse musculaire et une atrophie des fibres de type ӀӀ

282. En outre, la carence en vitamine D est liée à la perte de la fonction et de la

masse musculaire283 et à un risque élevé de chutes chez les personnes âgées (impact sur la fonction musculaire) 283. Certains chercheurs ont montré des résultats contradictoires284. Les effets des faibles taux de vitamine D peuvent être renforcés chez les personnes âgées, car l’expression du récepteur de la vitamine D du muscle squelettique diminue avec l’âge283. De plus, des essais randomisés contrôlés sur la supplémentation en vitamine D ont montré des effets bénéfiques sur la force musculaire et la performance physique chez les adultes âgés ayant un faible taux de vitamine D285.

D’autre part, comme l’inflammation est un facteur de risque potentiel de sarcopénie, les effets anti-inflammatoires de la vitamine D pourraient entraîner une amélioration de la composition du muscle squelettique283.

Supplémentation en créatine : la créatine est un nutriment impliqué dans la prévention

et le traitement de certaines maladies, telles que la dystrophie musculaire286. Elle a des applications thérapeutiques potentielles dans les populations vieillissantes et contre certains troubles, tels que l’atrophie musculaire, la fatigue et les pathologies cérébrales286. Il a été démontré que sept jours de supplémentation en créatine étaient efficaces pour augmenter plusieurs indices de performance musculaire, y compris des tests fonctionnels chez les hommes âgés sans effets secondaires indésirables287. Une autre étude récente a montré que la supplémentation en créatine augmente la masse musculaire maigre et la force musculaire du haut et du bas du corps pendant l’entraînement en résistance des personnes âgées288. La même étude a suggéré que la supplémentation en créatine pourrait améliorer la synthèse des protéines en stimulant les voies de signalisation activées par Des relations cohérentes existent entre le statut en vitamine D et la fonction

musculaire, en particulier chez les sujets âgés fragiles. Ainsi, les effets de la

vitamine D sur la prévention des chutes font encore l’objet de débats en raison de l’interprétation contradictoire des données. Les différences dans la dose de

supplémentation, type de vitamine D et les seuils retenus pour définir la carence/l’insuffisance en vitamine D peuvent expliquer en partie cesdésaccords.

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l’effet osmotique de la créatine288. Bien que les résultats de l’étude soient mitigés, la supplémentation en créatine pourrait stimuler les facteurs régulateurs myogéniques qui activent la transcription des protéines contractiles et améliorent l’activation, la prolifération et la différenciation des cellules satellites et ces dernières donnent leurs noyaux aux fibres musculaires adjacentes, ce qui augmente la capacité de synthèse des protéines288. De plus, la cératine pourrait activer les voies impliquées dans la traduction des protéines dans les fibres musculaires288 et pourrait être bénéfique pour aider à moduler le stress inflammatoire généré par l’exercice289. Toutefois, une étude a démontré que la supplémentation en créatine à long terme n’est pas une stratégie efficace pour prévenir la sarcopénie chez les souris290.

2.8.1.3 Combinaison d’exercice et de nutrition

L’exercice régulièrement effectué, y compris l’entraînement en résistance, combiné à un apport nutritionnel adéquat semble être le meilleur moyen de prévenir la sarcopénie291. Certains groupes de recherche ont étudié l’effet de l’exercice, en particulier l’exercice contre résistance et de la supplémentation en protéines sur la masse musculaire, la force et la performance physique chez les personnes âgées292-294. Bien que les données publiées indiquent des effets positifs de l’entraînement contre résistance sur la synthèse des protéines myofibrillaires, certains chercheurs ont signalé que la voie de signalisation mTORC1, MAPK et la synthèse des protéines musculaires sont altérées après un exercice de résistance aigu chez les personnes âgées295. Une explication de cette déficience est due à l’augmentation des marqueurs de stress cellulaire qui affectent la réponse de remodelage après un exercice de résistance. Une autre explication est due à l’augmentation des concentrations de l’AMPK, un régulateur négatif de la synthèse des protéines musculaires296, chez les adultes plus âgés après un exercice de résistance.

D’autres études sont nécessaires pour confirmer si les mécanismes

mentionnés sont effectivement impliqués chez les personnes âgées et donner des

explications pour certains résultats contradictoires qui démontraient que la

supplémentation de la créatine n’est pas une stratégie efficace pour prévenir la sarcopénie.

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2.8.2 Thérapies pharmacologiques

Bien que les interventions axées sur le mode de vie constituent la pierre angulaire de la prise en charge de la sarcopénique, il est reconnu que ces mesures ne sont pas toujours réalisables, soit en raison de limitations physiques ou d’une mauvaise observance. En conséquence, il y a eu un intérêt croissant en thérapies pharmacologiques pour ce syndrome de plus en plus répandu. De nombreux agents pharmacologiques, tels que l’inhibiteur de la myostatine, la testostérone, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine et les agents modulateurs à ghréline ont été étudiés pour traiter la